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3,9

sur 1014 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'Homo Sapiens est un drôle d'animal, cela ne fait guère de doute à la lecture des ouvrages de Yuval Noah Harari.
Le plus intelligent, ça c'est Homo Sapiens qui le dit.
Le plus envahissant, ça c'est Dame Nature qui le hurle.
Le plus mytho aussi, ça c'est Harari qui l'explique.

Des idées reçues sont démontées dans cet essai.
Que l'on vive dans un monde de moins en moins violent n'est pas ce que l'on entend le plus souvent, à titre d'exemple. Et pourtant, il y a de moins en moins de famines, de guerres, d'épidémies.
Que la religion soit en perte de vitesse fait aussi partie des idées généralement admises. Enfin en prenant religion au sens général de croire, parce que si l'homme se détache effectivement de plus en plus de croyances en une force cosmique surpuissante qui régimente la vie, il n'en reste pas moins soumis à la religion moderne dominante : l'humanisme. Où l'homme y est régi par ses émotions, sa sensibilité, ses sentiments. Suis ton coeur et tes ressentis est le crédo actuel, si ça et fait du bien, c'est que c'est bon pour toi. Ce qui laisserait entendre que l'homme est un individu, au sens d'in-divisible, libre de ses choix. Et pourtant, là aussi...

Des analyses riches et croisées de points de vue variés, même si essentiellement historique et scientifique. Mais il y est aussi question de philosophie, de spiritualité, de religion (ce n'est pas la même chose),.... L'on apprend plein de choses, dans des déploiements de réflexions limpides, le plus souvent passionnantes.

Un petit bémol cependant à mon goût, l'impression de redite par rapport à l'autre ouvrage (Sapiens, une brève histoire de l'humanité ) , du moins sur certains points : le rapport aux autres animaux, l'habitude chez l'homme de se raconter de grandes histoires pour coopérer. Mais le retour sur le passé dans les deux premières parties pour mieux décrypter l'avenir dans la dernière semblait nécessaire.
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Petit à petit, nous sommes entrés dans une nouvelle ère où nous n'hésitons pas à céder des parts de liberté, de notre indépendance et nos données personnelles et privées, pour pouvoir bénéficier de tout ce que peuvent nous apporter les nouvelles technologies. Et cela bouleversera – si ce n'est déjà le cas – l'organisation du Monde : nos sociétés autant que nos droits fondamentaux d'êtres humains. En tête de ce mouvement, citons les vecteurs et acteurs que sont Google, Facebook, la Silicon Valley et bien d'autres…

« Dans le passé, la censure opérait en bloquant le flux de l'information. Au XXIème siècle, elle opère en inondant la population d'informations non pertinentes. Nous ne savons précisément pas à quoi prêter attention, et passons notre temps à débattre de problèmes annexes. »

Yuval Noah Harari se propose avec Homo Deus : une brève histoire du futur, de nous livrer quelques clefs pour ne pas nous laisser sombrer dans cet océan de données. Il va déconstruire beaucoup de concepts, de réalités que la plupart d'entre nous considèrent comme acquis ou allant de soi : notre libre arbitre, l'humanisme, la démocratie, … puis nous aider à penser ce qu'implique la révolution technologique que nous vivons depuis si peu d'années au regard de l'humanité, et ce vers quoi elle peut nous mener.

« Toutes les prédictions qui parsèment ce livre ne sont rien de plus qu'une tentative pour aborder les dilemmes d'aujourd'hui et une invitation à changer le cours de l'avenir. »

Le grand mystère de la vie, de la connaissance et de l'intelligence fait place à une vérité implacable : Nous sommes tous des algorithmes. Et ceci est la clef ultime, non seulement de la compréhension, mais aussi du bond terrible que va faire l'humanité, vers ce nouvel ordre qui verra l'avènement d'Homo Deus (être humain augmenté qui aura su dompter les technologies à son profit). À moins que ce soit le contraire et que l'être humain connaisse le sort qu'il réserve actuellement aux animaux de consommation (parqués, toute volonté annihilée, en totale privation de liberté et sans aucune prise en compte des besoins physiologique et psychologique essentiels et vitaux), tenu par une main de fer et d'acier totalement indifférente à ce triste sort.

Si le développement technologique de « nos machines » les amène à ne plus être au service de l'humain et leur donne une totale indépendance et déconnexion de l'Homme, mais aussi du vivant, qu'aura-t-elle à faire, cette précieuse technologie, de parasites aussi destructeurs que nous ?

« Au début du XXIe siècle, le train du progrès sort à nouveau de la gare, et ce sera probablement le dernier train à quitter la gare Homo Sapiens. Ceux qui loupent le train n'auront jamais de seconde chance. Pour y trouver une place, il faut comprendre la technologie du XXIe siècle, et notamment les pouvoirs de la biotechnologie et des algorithmes informatiques. »

Si Sapiens : Une brève histoire de l'humanité m'avait sidérée et procurée une intense jubilation intellectuelle, force est de constater qu'Homo Deus est un cran en dessous. Ce qui ne veut pas dire qu'il m'a laissé indifférente, loin de là, mais l'effet de surprise n'était sans doute plus là. Et puis, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs et redites qui ne permettent pas d'atteindre à ce rythme et cette fulgurance de la pensée que l'on trouve dans Sapiens.

Mais cela reste une lecture prenante et tellement intéressante que le maigre aperçu que je donne ci-dessus est loin d'être à la hauteur de tout ce que Yuval Noah Harari présente. La dernière partie m'a réellement captivée et j'aurais souhaité qu'elle soit bien plus importante. Il y a encore matière à de nombreux développements, interrogations et supputations sur notre futur proche.

« Soeurs et Frères humains, nous n'avons pas fini de trembler ! » versus « Réveillons-nous ! »
Lien : https://page39web.wordpress...
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Ce matin, en écoutant les infos, trois nouvelles m'interpellent particulièrement :
1- le bug informatique de la gare Montparnasse
2- Une émission de M6 où un couple à fort "taux de compatibilité " , taux déterminé par des algorithmes se présente devant le maire, sans jamais s'être rencontré, pour se dire oui.
3- Une exposition d'oeuvres réalisées par des algoritmes et notamment une peinture à la manière de Rembrant suite à un traitement poussé des oeuvres du peintre, où techniques, personnages, couleurs ont été passées au peigne fin de l'intelligence artificielle.

A la suite de la lecture de Homo Deus, ces nouvelles ont pris une autre dimension. Car ce que développe Yuval Noah Harari est un portrait d'une humanité en plein bouleversement : la fin d' Homo Sapiens et l'avénement d'une nouvelle civilisation dans laquelle l'homme sera totalement dépassé par l'intelligence artificielle. Les algorithmes, système de traitement des données vont donner naissance à une nouvelle religion : le dataïsme. Ce qui va compter ce sont les données. Toutes les traces que nous laissons sur le web constitueront une masse d'informations qui nous définirons bien davantage que ce que nous connaissons de nous même. Ainsi l'homme se fiera-t – il bien volontiers à la consultation des algorithmes pour prendre une décision : choisir un partenaire, une profession, un emploi…..
L'intelligence artificielle dépassera de loin la masse d'informations que l'humain pourra traiter . Ainsi d'innombrables métiers seront amenés à disparaître. Jusqu'où cela pourra-t-il aller ? Car le danger est que ce gigantesque réseau numérique prenne le contrôle global, que ce soit du point de vue économique, politique, social, culturel.
L'ouvrage de Yuval Noah Harari fourmille d'informations précises et documentées sur près de 400 pages. L'auteur précise bien qu'il ne s'agit pas de prédire l'avenir mais d'envisager des possibilités d'évolution de notre humanité. Ce livre se veut une prise de conscience de ce qui est déjà en marche ( sans jeux de mots !). Si nous sommes vigilants, nous pourrons peut-être éviter un avenir qui peut apparaître effrayant.
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Postez-vous à la sortie d'un lycée et observez la jeune génération. Constatez en particulier son addiction aux appareils connectés. Chacun les yeux rivés sur la petite boite lumineuse, ignorant jusqu'à son voisin immédiat. Vous pourrez alors vous convaincre du bien fondé de l'allégation de Yuval Noah Harari lorsqu'il affirme dans cet ouvrage : Homo deus, une brève histoire de l'avenir, que la nouvelle religion qui va couvrir le monde ne sera aucune de celles qui ont prévalu jusqu'alors. Cette nouvelle religion, il la désigne sous le nouveau vocable de dataïsme, la religion de la data, de la donnée. C'est elle qui gouvernera les esprits, enfermera homo sapiens dans sa dépendance.

Depuis qu'il a pris le pas sur tout autre forme de vie, Homo sapiens se trouve face à lui-même. Qui plus est, famine, épidémies et guerres, les fléaux qui le menaçaient jusqu'au seuil du XXIème siècle, doivent, selon Yuval Noah Harari, être conjugués à l'imparfait. Estimant que leur impact ne représente désormais plus une menace d'extinction pour l'espèce.

Après avoir perdu quelque fierté d'appartenir à l'espèce à la lecture de Homo sapiens, une brève histoire de l'humanité, je m'étais fait une curiosité, sinon un devoir, de vérifier si l'historien visionnaire me donnerait confiance en l'avenir. J'ai donc lu Homo deus, une brève histoire de l'avenir.

Avant de transcrire mon sentiment sur les lendemains que nous propose l'auteur, je ne peux que saluer la puissance intellectuelle et la force de conception du personnage. le pouvoir de persuasion aussi, tant l'argumentation développée dans son ouvrage est fouillée, les références nombreuses et vérifiables. Et au final, le résultat fait froid dans le dos d'Homo sapiens. Ce dernier pourrait bien en effet, selon les projections faites par l'auteur, trouver son maître, si ce n'est son nouvel esclavagiste.

Selon Yuval Noah Harari, l'homme n'est à la base qu'un algorithme. On ne peut lui prêter d'autonomie de raisonnement. Tout ce qu'il pense, fait, ressent, ne relève que de calculs prédéterminés et non de son libre arbitre. L'assertion trouvera certainement ses détracteurs. Elle procurera aussi une déconvenue à la mesure de leur ego à tous ceux qui sont convaincus de charisme et d'ascendant personnel sur leurs semblables.

Le postulat étant énoncé, l'auteur s'empresse d'enfoncer le clou dans le crâne d'Homo sapiens en lui assénant le fait que cette conformation nihiliste de conscience et d'esprit sera aussi celle qui le perdra. La machine va s'emballer, l'algorithme va surpasser son initiateur inconscient, se nourrir de lui-même, pirater son géniteur et l'accaparer dans sa dépendance. La déconnection sera synonyme de mort ; plus d'existence possible en dehors de la bulle d'information. Essayez d'ores et déjà de retirer son smartphone à un adolescent. La panique s'empare de lui.

La disparition d'Homo sapiens en tant qu'individu est en cela consentie puisqu'il fait dès à présent consciemment don de sa vie privée au profit du grand maelström d'un réseau connecté global, "l'Internet-de-tous-les-objets", dont l'ambition va même bien au-delà de l'échelle planétaire, à la conquête de l'univers. "Les hommes veulent se fondre dans le flux de données parce que, lorsque vous en faites partie, vous appartenez à quelque chose de bien plus grand que vous."

Dieu est en tout être et en toute chose nous disaient les religions en vogue jusqu'alors. Homo sapiens va se fondre en toute chose dans la bulle de données. Homo sapiens va donc devenir Homo deus. La boucle est bouclée.

S'agissant de l'avenir d'Homo sapiens, je m'attendais à voir évoqué surpopulation de la planète, réchauffement climatique et autres calamités que nous vaudra notre course effrénée vers le toujours plus sur une planète qui elle ses limites, et toujours moins quant à ses ressources. Rien de tout cela. C'est le monstre de l'information qui va se repaître de notre individualité. Yuval Noah Harari prend toutefois la précaution de rassurer son lecteur devenu perplexe, voire alarmé, en lui précisant qu'il n'a jamais été plus difficile d'envisager l'avenir que de nos jours où tout évolue trop vite, si bien que : "Tous les scenarios écrits dans ce livre doivent être compris comme des possibilités, non comme des prophéties". Ouf !

Alors si l'humanisme est la notion qui selon l'auteur a fait évoluer le monde dans le sens où il va mieux aujourd'hui qu'hier, il est encore temps de continuer à nous parler pour nous comprendre. Car vers l'avenir que j'ai entr'aperçu dans Homo deus une brève histoire de l'avenir, je n'ai pas vraiment envie d'y aller. Je m'en confie à mes amis de Babelio.

Alors plus que jamais CARPE DIEM !
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Homo deus m'a été offert à Noël par un ami, j'avais entendu parlé d'Homo sapiens et du succès qu'il avait rencontré. Moi-même étudiante dans le digital, fascinée par la science-fiction, j'ai grandi avec des fictions qui parlaient de robots et d'intelligence artificielle. Qu'ai-je donc pensé de cet essai ?

J'ai trouvéle travail de Yuval Noah Harari riche et bien documenté, mais très accessible dans la façon dont il l'a présenté. Il développe plusieurs idées intéressantes, notamment sur le bonheur. Il est vrai que malgré le développement des technologies et du confort, cela ne s'est pas accompagné de la félicité totale si on se fie aux ventes d'anxiolytiques. L'auteur met ainsi en avant des idées contre-intuitives sur notre évolution qui replace l'humain dans son contexte et nous descend de notre piédestal.

Sa définition de la religion est également très bien exposée et offre une fois de plus de nouvelles perspectives pour l'humanité. D'après l'auteur, nous sommes dans une période de mutation dans notre Histoire, cette mutation a été apportée par la technologie qui désacralise l'esprit humain, démonte l'idée que nous sommes des individus dont la conscience prévaut.

Enfin, j'ai également beaucoup apprécié ses développements autour de la data, qui offrent un avenir assez oppressant quand on y réfléchit. J'ai été d'ailleurs toujours surprise de voir à quel point les écrits de science-fiction étaient proches de ce que nous vivons actuellement. Yuval Noah Harari parvient à nous faire imaginer un futur possible, avec ses risques et ses opportunités, sans tomber dans le drame ou l'exagération.

En somme, ce livre est facilement accessible. Il parvient à nous ouvrir à d'autres perspectives, à nous faire reconsidérer certains éléments de l'histoire humaine qui nous semblaient évidents. Je le conseille pour tous ceux qui sont intéressés par l'évolution et par les possibilités offertes par l'intelligence artificielle et les récentes découvertes en biologie.
Lien : https://lageekosophe.com/
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Si Sapiens nous faisait réfléchir sur l'homme actuel, son pourquoi et son comment, Homo Deus nous lance sur les traces de ce que nous deviendrons peut-être, et pourquoi. Quelles seront les prochaines quêtes de l'humanité avec l'avancée fulgurante de la technologie et de la médecine ? Et serons-nous encore humains à ce stade de notre évolution accélérée ou deviendrons-nous autre chose... des dieux ? Notre individualité existera-t-elle encore, ou n'est-elle de toute façon qu'un mythe créé par notre esprit ?

Encore et beaucoup de questions posées, auquel l'auteur tâchera de répondre, en laissant toutefois au lecteur le soin de se forger ses propres réponses, de s'interroger plus en avant. Comme Sapiens (qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu pour ouvrir cet ouvrage-ci), Homo Deus est toujours instructif et clair, accessible. La pointe d'humour et les exemples d'actualité sont un plus appréciable.

J'ai trouvé qu'il y avait des longueurs dans ce volume, ou du moins qu'on n'allait pas assez rapidement à ce que nous promettait à la fois le titre, le quatrième de couverture et le premier chapitre, à savoir toutes les questions relatives au passage de homo sapiens à homo deus par le biais des améliorations technologiques et autres.
On reprend beaucoup des thèmes déjà évoqués dans le précédent titre, Sapiens, et s'ils restent intéressants, approfondis et nécessaires à la compréhension du propos final de l'auteur, il en ressort un léger effet de remplissage tout de même.
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Comme beaucoup, j'ai adoré Sapiens, une brève histoire de l'humanité. Alors comme beaucoup, j'étais curieuse de découvrir le deuxième « volume » (mais que l'on peut lire indépendamment) concocté par Yuval Noah Harari. Mais, et je ne suis a priori pas la seule, j'ai été un peu moins emballée par cette suite que j'ai trouvé un petit peu moins claire dans les explications… et assez sombre dans les hypothèses.

Alors que Sapiens offrait une vue d'ensemble des 70 000 ans de l'humanité – des prémisses du Sapiens au début du XXIe siècle – et s'appuyait donc sur des faits archéologiques et historiques ; Homo Deus propose des futurs hypothétiques à cette humanité qui continue d'évoluer. Yuval Noah Harari se base sur le passé pour « prédire » l'avenir plus ou moins proche (les 100 prochaines années et pas bien plus) et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas très joyeux.

L'auteur – enseignant à la base – part du constat que le Sapiens est parvenu ces dernières dizaines d'années, à combattre la grande majorité des maladies (ou est en passe de le faire) et à réduire la mortalité liée aux guerres et à la famine (ou en tout cas, il sait comment faire mais s'il n'applique pas la solution, c'est qu'elle n'a pas d'intérêt – économique notamment – direct). La prochaine étape logique est l'obtention de l'immortalité. Les progrès scientifiques ne cessent de s'accélérer, la vie éternelle est à nos portes. Mais comment l'atteindre ? Qui y aura droit ? Et finalement, à quoi bon ? L'autre hypothèse de Yuval Noah Harari étant que l'Homme mènera une quête effrénée du Bonheur.
Les deux cheminements étant intimement lié à l'utilisation de plus en plus systématisée et massive des algorithmes. L'intelligence artificielle est déjà plus que performante dans bien des domaines, mais qu'en sera-t-il dans quelques dizaines d'années. Si les algorithmes intelligents – mais non conscients, c'est ce qui les différencie de nous – dépassent les capacités de tous les Sapiens, qu'allons-nous devenir ?

La force de Yuval Noah Harari est dans sa facilité à vulgariser les théories les plus complexes. Par des termes simples – mais non simplistes – l'auteur offre un texte abordable bien qu'un peu moins évident tout de même que Sapiens, à mon avis. Pour parvenir à ses fins et appuyer ses hypothèses, il fait intervenir de nombreux exemples et démonstrations. Si vous avez lu Sapiens, vous retrouverez peut-être quelques réflexions et sentirez donc peut-être légèrement une redondance. Mais ce n'est pas inutile à mon avis, il faut ce qu'il faut pour digérer toutes les idées proposées par l'enseignant.

Alors finalement, pourquoi ai-je pris moins de plaisir à l'écoute de Homo Deus ? Peut-être parce que là, dans Sapiens, où j'avais senti de l'espoir, je n'ai pas vu beaucoup de lumière dans Homo Deus. Les auteurs de science-fiction et d'anticipation ne vont pas chercher leurs idées bien loin, il suffit de compulser quelques travaux scientifiques pour imaginer un futur hypothétique qui ne sera pas loin de la réalité.
Des disparités toujours plus fortes entre milliards de pauvres hères et riches nantis que l'on compte sur les doigts d'une main ; compétitivité toujours plus accrue ; algorithmes toujours de plus en plus présents dans notre intimité, capables de mieux nous connaître (grâce aux réseaux sociaux) que ne le font nos plus proches parents et amis ; quête quasi impossible du Bonheur puisque le Sapiens repousse ses désirs toujours plus loin, entretenant l'insatisfaction ; déclin de l'humanisme pour une religion dataïste où les données auront tous les pouvoirs (n'est-ce pas déjà le cas?)… Bref, ça ne fait pas rêver.
Mais Yuval Noah Harari le répète, ce ne sont que des hypothèses et il ne tient qu'à nous, Sapiens, de prendre les bonnes décisions et d'infléchir notre avenir, en toute conscience.

Si j'ai préféré Sapiens, l'écoute de Homo Deus n'aura pas été vaine. Grâce à Yuval Noah Harari, j'ai pris conscience de quelques réalités, j'ai retiré mes oeillères et je suis dorénavant mieux armée pour affronter et peut-être changer, je l'espère, l'avenir qui me tend les bras.
Lien : http://bazardelalitterature...
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Après nous avoir présenté dans Sapiens nos origines, Yuval Noah Harari nous propose des hypothèses, des projections possibles sur notre avenir. le livre est découpé en 3 parties :
- Homo Sapiens conquiert le monde
- Homo Sapiens donne sens au monde
- Homo Sapiens perd le contrôle

On retrouve dans ce nouvel opus ce qui, à mon sens, est la grande force de l'auteur qui est son approche didactique. Il nous expose maints concepts et théories en les rendant accessibles au plus grand nombre.

L'ensemble de son propos est toujours aussi bien documenté avec de nombreuses sources.

Les questions soulevées sont très intéressantes mais l'ensemble du tableau qu'il dresse reste assez (trop) sombre à mon goût. En effet, malgré tous les points positifs évoqués ci-dessus, je reste néanmoins moins emballée par cet essai, qui n'en reste pas moins un excellent travail, mais auquel il manque le souffle qui parcourait Homo Sapiens.

Lien : https://allylit.wordpress.co..
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Je suis un peu ennuyé, car je vais donner mon avis sur un livre que je n'ai pas pu lire en totalité (j'ai dû le rendre). Par ailleurs, je sais que les travaux de Yuval N. Harari suscitent des avis contrastés. Mais je n'hésite pas à écrire que ce livre développe une vision globale de l'humanité, claire et argumentée. Je trouve en particulier que le premier chapitre donne, sans langue de bois, un aperçu étonnant sur cet "Homo Deus" qui a l'ambition de dépasser l'immémoriale condition humaine. On va me répondre que, en fait, l'homme ne changera pas, ne peut pas changer. Oui, certains lecteurs récuseront certainement un scénario basé sur la lutte victorieuse contre la famine, la violence et la maladie. Ils se sentiront confortés dans leurs idées notamment par cette pandémie qui sévit en ce moment. Mais Y. N. Harari l'avait déjà prévue dans ses grandes lignes, il y a quelques années, et la situation présente n'aurait pas vocation à changer ses conceptions qui se veulent être positives (sans être béatement optimistes).

Attention: l'auteur n'est ni un gourou, ni un devin, ni un politicien. Il ne prétend pas peser sur notre futur, il se contente de présenter des grandes tendances susceptibles, selon lui, d'influer sur le devenir de nos sociétés développées. Mais, bien entendu, son scénario n'est pas joué d'avance: on explore ici ce qui aujourd'hui ne parait pas impossible, mais qui ne se réalisera peut-être jamais finalement – en raison des crises écologique, ou/ou sanitaire, politique,... qui se profilent. Dans ces conditions, le propos de Harari me semble très stimulant, car il va à contre-courant des thèses les plus répandues par les temps qui courent. de plus, même si le livre est gros, son argumentation est relativement facile à suivre. Mon avis est donc positif.
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Un écrit passionnant qui nous plonge concrètement dans la "nouvelle ère de l'humanité". Nous avons déjà un pied dedans, nous sommes beaucoup à être un peu frileux pour mettre le deuxième pied, mais nous le faisons quand même. Des questionnements interessants, qui nous démontrent comment tourne d'ores et déjà le monde entre les mains de quelques géants (GAFA), et comment la dérive peut s'installer. A la fois pessimiste dans son contenu, mais optimiste dans le sens où la prise de conscience doit nous permettre d'agir pour définir au mieux ce futur inévitable.
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