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3,7

sur 187 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
John Irving ! Sors de ce corps !!

Oui, il y a du John Irving dans Ie premier roman de Chad Harbach, qui se déroule sur un modeste campus américain et fonde son intrique sur le sport universitaire. Ici le base-ball remplace la lutte, mais peu importe, car le sport, quel qu'il soit, sert de révélateur à la nature humaine.

Peu importe, aussi, de connaître les règles du base-ball pour ressentir la tension des matchs et se laisser captiver par le destin des personnages. Savoir qu'il faut être adroit avec une balle, une batte et un gant, et qu'il faut courir de temps en temps, m'a amplement suffi. Bref, ça valait le coup de faire confiance à la chronique d'Olivia de Lamberterie et au prix des lecteurs 2013 du Livre de Poche.

"L'Art du jeu" est le titre d'un ouvrage du joueur Aparicio Rodriguez sur le base-ball. C'est aussi la bible du jeune Henry Skrimshander, lanceur prodige repéré par Mike Schwartz, le capitaine de l'équipe de Westish College, dans le Wisconsin. Sous la houlette de Mike, Henry va réussir à entrer à Westish et à devenir une célébrité du base-ball, courtisée par les meilleurs clubs professionnels, avant qu'un mauvais lancer ne vienne enrayer la machine...

D'ailleurs, autour d'Henry, chacun se remet en question. Mike s'angoisse sur son avenir professionnel. Guert Affenlight, le président de l'université, est en pleine confusion des sentiments. de même que sa fille Pella, qui vient de quitter brusquement son mari pour rejoindre le toit paternel.
De tous les habitants du campus, c'est le brillant Owen Dunne, le « compagnon de chambre mulâtre et homo » d'Henry, qui est le plus épanoui. Tout simplement parce qu'il assume sa différence, la voyant comme une chance et non comme un obstacle. Or c'est aussi lui qui catalyse, sans le vouloir, les joies et les déboires de tout ce petit monde qui ne cherche finalement qu'une chose : trouver sa vraie place dans l'existence et lui donner du sens.

La métaphore sportive et le microcosme du campus fournissent ainsi à Chad Harbach un formidable terrain d'expérience pour étudier les aspirations et les sentiments de ses semblables. La narration est vivante, souvent drôle, et graveleuse quand il faut, comme dans un bon Irving. Et à part le personnage de Pella qui m'a agacée avec ses caprices de petite fille (oui, j'ai trouvé Pella tarte...), l'ensemble se laisse lire très agréablement et contient plus de profondeur qu'il n'y paraît.
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Encore un nouvel auteur américain à découvrir.
Personnellement, je n'y connaissais rien au base-ball et je dois bien avouer qu'après lecture, je ne comprends franchement pas plus les règles ! Malgré cette lacune, j'ai été tout bonnement passionnée par la tension ressentie pendant les matchs.
C'est par l'intermédiaire de ce sport omniprésent que l'on suit la destinée des 5 personnages principaux (dont un beau portrait de femme).
Mike, génie du gant, voit se dessiner un avenir doré jusqu'au jour où il blesse son meilleur ami... comment alors gérer la pression et retrouver cette sérénité qui faisait que l'on se sentait infaillible quand on prend brutalement conscience que l'on ne l'est pas...
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Quand Henry Skrimshander, jeune lycéen aux talents prometteurs pour le base-ball croise la route de Mike Swartz, étudiant au Westish College dans le Wisconsin, il est loin d'imaginer les années qu'il s'apprête à vivre. Résolu à rejoindre son père à l'usine faute de mieux, Mike lui ouvre une autre voie, celle du base-ball et d'une certaine forme de liberté. Sur ce campus américain, Mike, personnage ambivalent, joue les mentors et prend sous son aile le jeune homme. Henry découvre la vie universitaire et se nourrit de ses rencontres. Son colocataire, Owen Dunne, joueur de base-ball comme lui et intello extraverti lui servira de modèle. La ravissante Pella, la fille du directeur, en pleine crise existentielle de retour chez son père ainsi que Guert Affenlight, le directeur lui-même, charismatique sexagénaire dans l'impasse, lui ouvriront d'autres portes. Comme cinq personnages en quête d'eux-mêmes, ils partagent leurs doutes et leurs désirs au fil des ans .

Pas la peine de s'y connaître en baseball pour apprécier ce roman de facture très classique au premier abord mais dont on succombe vite au charme ! Chad Harbach sait raconter une histoire passionnante, croquer des personnages complexes et attachants, ménager son suspense et créer des situations inédites. On se surprend à encourager l'équipe de base-ball tout en lisant et à avoir envie de secouer ou d'épauler les personnages dans leurs moments de doute. Tour à tour, attendrissant, grave et cocasse, L'art du jeu est un roman d'apprentissage bien rythmé et très agréable à lire.
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Mike Schwartz est le capitaine de l'équipe de baseball de l'université de Westish. Lorsqu'il croise le chemin d'Henry Skrimshander au cours d'un match de seconde zone, il comprend que le gamin possède un potentiel exceptionnel. Devenu le mentor d'Henry, Schwartz va faire de son protégé une véritable star. Mais il suffira d'un mauvais lancer pour que les destins de plusieurs personnages basculent. Ceux d'Henry et de Mike, bien sûr, mais aussi celui d'Owen, le compagnon de chambre d'Henry, gracieux jeune homme vivant une histoire d'amour impossible avec Guert Affenlight, le président de l'université. Un président qui doit gérer, en plus de la découverte de son homosexualité, le retour de sa fille Pella dont il n'avait plus de nouvelles depuis des années…

Il aura fallu dix ans à Chad Harbach pour rédiger la version définitive de L'art du jeu. Ce premier roman à la narration incroyablement fluide imbrique avec maestria les existences des cinq personnages principaux. Chacun d'eux est parfaitement incarné et déclenche l'empathie du lecteur. Roman d'apprentissage empreint d'un grand classicisme formel, L'art du jeu met en scène des jeunes gens sur le point de basculer dans le monde des adultes. Basé en grande partie sur les relations que nouent les hommes entre eux (fidélité, amitié, jalousie, colère…), le texte joue sur la corde de l'héroïsme et de la virilité pour mieux affirmer l'impossibilité de parvenir à la perfection. Au final, il semble simplement que chacun aura grandi dans la beauté et la grandeur de l'échec, même si le capitaine Schwartz pense évidemment tout le contraire : « J'en ai marre de perdre. On est en Amérique. Les bons gagnent. Les nuls sortent. »

Encore un premier roman américain d'une exceptionnelle ampleur. Chad Harbach glisse avec aisance d'un personnage à l'autre. Sa prose est simple, précise, réaliste, et la construction du récit, de prime abord complexe, se révèle à la lecture simplement palpitante. Un vrai tour de force qui a dû demander une somme de travail considérable à l'auteur. le résultat est tellement impressionnant que l'Art du jeu a été classé par le New York Times parmi les dix meilleurs livres de l'année 2011 et que la chaîne HBO en a acheté les droits afin d'en faire une série télévisée. Juste une précision néanmoins, même s'il n'est pas nécessaire de connaître toutes les subtilités du baseball pour apprécier ce texte, il faut bien avouer que certains passages décrivant les matchs risquent de paraître obscurs aux profanes.

Personnellement j'adore ce sport donc cela ne m'a posé aucun problème et j'ai été tout simplement emballé par ce roman qui pousse ses protagonistes à s'interroger sur le désir, la quête de perfection ou encore le doute, autant de questionnements propres à l'âme humaine : « Une âme, on ne nait pas avec. C'est quelque chose qu'il nous faut construire, au fil de nos efforts et de nos erreurs, de nos études et de nos amours. »

Assurément un gros coup de coeur pour moi !


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Trés beau livre sur le baseball, l'amitié, l'équilibre psychique et la confiance en soi dans le sport de compétition. Magnifiques personnages, aussi bien Henri, que Mike, que Buddha(Owen), Pella et Affenlight.
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Déjà pour commencer je confirme qu'il ne faut pas bien connaître le base ball pour aimer et comprendre ce roman. Contrairement au livre de Joseph O'Neill, Netherland pour laquelle il fallait connaître très bien le cricket. le gros du récit est centré sur Henry, jeune prodigue du base ball. Autour de son histoire se greffe celles de quatre autres protagonistes : le capitaine de l'équipe, un jeune homo membre de l'équipe, le président de l'université et sa fille. C'est principalement de l'intrigue autour Henry que naît  tout l'intérêt de ce livre. Les histoires autour restent anecdotiques. Loin d'être à placer au panthéon des classiques comme le suggère le New York Times, l'Art du jeu reste un très bon roman.   
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Excellent récit de vie dans un College américain, sur fond de Baseball, d'affaires de moeurs et de carrières ratées.
J'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteur, vraiment agréable à lire. Les descriptifs des matchs donnent presque l'impression d'y être ! Vraiment un bon bouquin !
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J'ai beaucoup hésité à lire ce roman n'étant pas du tout intéressée par le base-ball. En revanche, je suis assez fan des romans se passant sur les campus universitaires. Celui-ci est très réussi, même si on ne connaît rien aux règles du jeu, on est pris par le suspense et on a envie de voir gagner l'équipe des Harponneurs. C'est très américain de montrer les valeurs véhiculées par les sports collectifs de haut niveau. Cependant l'intérêt principal du roman réside dans l'analyse psychologique très fine et subtile des personnages principaux qui sont au nombre de cinq.
Il y a le lanceur de jeu Henry, un jeune prometteur mais qui suite à une mauvaise balle se remet totalement en cause, il y a aussi son coach et mentor Mike qui excelle à tirer les autres vers le haut mais n'arrive pas à se sortir lui-même de la pauvreté. le personnage du directeur de l'Université est attachant également ; à 60 ans, il découvre la passion et l'amour pour un jeune étudiant membre de l'équipe de baseball également et sa fille, Pella qui accède petit à petit au bonheur grâce à sa rencontre avec l'équipe et Mike. Un roman passionnant, juste, un peu triste parfois mais touchant.
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Un bon gros roman américain comme on les aime ! le jeu dont il est question ici est le baseball et tout simplement celui de la vie. le héros est un jeune homme plutôt malingre mais incroyablement doué pour le baseball, Henry Skrimshander. Il est repéré par Mike Schwartz au cours d'un match; Mike est capitaine d'équipe à l'université "Westish collège" au bord du lac Michigan. Henry vient faire ses études à Westish et y devient une grande star du baseball; mais un jour il rate un lancer facile et sa vie part en vrille ... On suit aussi le parcours du président de l'université Guert Affenlight, homme sympathique et cultivé, qui va tomber amoureux de l'un de ses étudiants; celui de Mike, qui entraîne Henry et tombe amoureux de Pella, la fille de Guert, mal remise d'un mariage malheureux; et il y a les autres membres de l'équipe, toute une amitié sportive très bien décrite.
Une belle histoire de dépassements de soi et de jeunes gens en devenir.
Lien : http://www.les2bouquineuses...
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Le jeu dont il est question ici est le Baseball, vu comme un combat homérique, une leçon de vie.

Henry Skrimshander, que ses talents au Baseball ont ouvert les portes de l'université de Westiish quitte ses parents pour le Wisconsin. Il est pris en main par Mike le capitaine de l'équipe, au dos et au genoux usés par le football et la fonte soulevée, accro aux analgésiques. L'établissement scolaire est dirigé par un ancien conférencier et critique, admirateur d'Herman Melville, l'auteur de Moby Dick, du Walt Whitman des Feuilles d'herbe, et d'Emerson et qui entretien une relation interdite avec un étudiant doué. Sa fille qui veut reprendre ses études le rejoint un peu plus tard, quittant son mari et une vie de femme entretenue pour un job de plongeuse au self du Wentish collège.

Les incidents de la vie de cette université, impliquant des personnages attachants forme la trame de la narration, dans un récit entraînant à la langue simple. Un excellent roman qui débute comme un clin d'oeil à John Irving d'Une prière pour Owen, ne payant pas de mine à prime abord mais dont la magie opère, captivant le lecteur, ce qui est en soit remarquable, le Baseball n'étant pas forcément un sport dont on est familier.
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