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3,7

sur 187 notes
Un naufrage…
Parler de subtilité à propos du livre m'évoque celle d'un paquebot de la compagnie Costa.
L'île du Giglio reste à aborder, on y produit un excellent vin blanc, peut-être une langouste…

Je n'ai vraiment pas envie, quoi.

John Irving ? Ne nous fâchons pas, s'il te plait. le marronnier des comparaisons stupides a enseveli la presse et les quatrièmes de couverture depuis de nombreux automnes maintenant; de ses bogues ne ressortent que de rares fragments de sincérité non-tarifée.
Il n'y a aucune magie ni surprise dans ce long feuilleton télévisé.

On s'ennuie…. qu'on en ait ou pas quelque chose à faire du baseball, du sport en général.
Idéal pour la pratique sportive de la lecture en diagonal. Progrès visible dès la page 200.

Partez plutôt, à pied ou en transport, autre part.

Léger ? J'essaye de l'être, tant ce qu'il sous-entend « moralement » m'appuie sur les épaules, m'éloigne de mes semblables. Une déprime toute relativiste.

Et je repars avec un marron dans la gueule quand j'ose la comparaison des extrêmes avec « L'infinie comédie » de DFW, bien que le tennis me soit presqu'autant étranger.

Il a peut-être mis 10 ans car il ne savait pas bien quoi faire de ses caractères… l'attachement peut-être…

Ça y est, je transpire.
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C'est lors d'un match de la ligue amateur, au fin fond du Dakota du Sud, que Mike Schwartz, capitaine de l'équipe de base-ball de Westish, repère un gringalet qui manie la batte comme personne. Il sait immédiatement qu'il est en présence d'un joueur d'exception, un ''arrêt-court'' capable peut-être de sauver son équipe du désastre. C'est ainsi qu'Henry Skrimshander intègre Westish, une université modeste mais chic du Wisconsin et devient, à force d'entraînements intensifs sous la poigne de fer de Schwartzy, la star de l'équipe, le joueur invaincu au lancer, le seul susceptible de battre le record de matchs sans fautes du grand Aparicio Rodriguez, celui-là même qui a écrit ''L'art du jeu'', son livre de chevet. Remobilisés autour de leur champion, les joueurs de Westish se sentent pousser des ailes jusqu'au jour où Skrim rate un lancer...Sa balle dévie et vient percuter frontalement Owen Dunne, son compagnon de chambre. Et c'est le début pour tous d'une remise en question. Skrim perd confiance, Owen est hospitalisé. Guert Affenlight, le très respecté président de l'université, reste au chevet d'un Owen blessé mais toujours aussi attirant, se mettant même en retard pour accueillir sa fille Pella qui rentre au bercail après une escapade de quatre années avec un architecte plus âgé qu'elle. Owen se rétablit, Guert s'attache, Pella se cherche, Schwarty cache ses failles et Henry tombe au fond du trou de la dépression, des doutes, de la peur. Et pendant ce temps-là, le base-ball continue à cristalliser les projets, les rêves, les souffrances, les ambitions, la gloire et la défaite...

Un vrai, bon, grand, roman américain comme on les aime ! Dans la veine de John Irving mais avec sa personnalité propre. Un roman de campus où l'on suit une petite communauté réunie autour d'un sport, le base-ball, symbole de l'Amérique par excellence. Et si ce sport reste hermétique avec ses règles compliquées, il fait vibrer les foules de l'autre côté de l'Atlantique. Grâce à Chad Harbach, on ne comprendra pas mieux ce qu'est un home run, une balle roulante ou filante, un point concédé et autres subtilités, mais on pourra saisir les enjeux d'une équipe qui se soude autour d'un joueur, les espoirs que porte le leader, pour lui-même, pour l'équipe et pour l'université. La course vers la gloire, la ligue nationale, les gros contrats et les gros chèques qui vont avec est semée d'embûches. Harbach nous plonge au coeur des faiblesses humaines cachées derrière les muscles des athlètes. de la peur de gagner, la perte de confiance à l'impossibilité de jouer, des blessures physiques aux médicaments qui masquent les défaillances, le base-ball est un sport exigeant qui malmène ses joueurs. Mais au-delà du sport, c'est tout simplement la vie que décrit Harbach, l'amitié, la gratitude, mais aussi la fidélité et la trahison, la soif de réussir, l'ambition, et le naufrage si l'on défaille. Autour de Schwartz et Skrim, le meneur et son poulain, gravitent le charismatique Owen, ''homosexuel et mulâtre'', Pella qui essaie de trouver sa voie, loin d'un mari qui l'étouffait, près d'un père qui cherche désespérément à recréer un lien, tout en se rapprochant d'Owen, après une longue vie d'hétérosexuel séduisant et collectionneur de conquêtes féminines. Guert découvre l'amour dans les bras d'un étudiant, de quoi cogiter, de quoi commettre des erreurs...
Un roman dans lequel on se plonge dès les premières pages. On vit avec ces personnages chahutés par le sort, on rit, on pleure avec eux, on frémit au bord du terrain de base-ball, bref, on devient un étudiant de l'université de Westish, Wisconsin, Etats-Unis. Un régal !
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John Irving ! Sors de ce corps !!

Oui, il y a du John Irving dans Ie premier roman de Chad Harbach, qui se déroule sur un modeste campus américain et fonde son intrique sur le sport universitaire. Ici le base-ball remplace la lutte, mais peu importe, car le sport, quel qu'il soit, sert de révélateur à la nature humaine.

Peu importe, aussi, de connaître les règles du base-ball pour ressentir la tension des matchs et se laisser captiver par le destin des personnages. Savoir qu'il faut être adroit avec une balle, une batte et un gant, et qu'il faut courir de temps en temps, m'a amplement suffi. Bref, ça valait le coup de faire confiance à la chronique d'Olivia de Lamberterie et au prix des lecteurs 2013 du Livre de Poche.

"L'Art du jeu" est le titre d'un ouvrage du joueur Aparicio Rodriguez sur le base-ball. C'est aussi la bible du jeune Henry Skrimshander, lanceur prodige repéré par Mike Schwartz, le capitaine de l'équipe de Westish College, dans le Wisconsin. Sous la houlette de Mike, Henry va réussir à entrer à Westish et à devenir une célébrité du base-ball, courtisée par les meilleurs clubs professionnels, avant qu'un mauvais lancer ne vienne enrayer la machine...

D'ailleurs, autour d'Henry, chacun se remet en question. Mike s'angoisse sur son avenir professionnel. Guert Affenlight, le président de l'université, est en pleine confusion des sentiments. de même que sa fille Pella, qui vient de quitter brusquement son mari pour rejoindre le toit paternel.
De tous les habitants du campus, c'est le brillant Owen Dunne, le « compagnon de chambre mulâtre et homo » d'Henry, qui est le plus épanoui. Tout simplement parce qu'il assume sa différence, la voyant comme une chance et non comme un obstacle. Or c'est aussi lui qui catalyse, sans le vouloir, les joies et les déboires de tout ce petit monde qui ne cherche finalement qu'une chose : trouver sa vraie place dans l'existence et lui donner du sens.

La métaphore sportive et le microcosme du campus fournissent ainsi à Chad Harbach un formidable terrain d'expérience pour étudier les aspirations et les sentiments de ses semblables. La narration est vivante, souvent drôle, et graveleuse quand il faut, comme dans un bon Irving. Et à part le personnage de Pella qui m'a agacée avec ses caprices de petite fille (oui, j'ai trouvé Pella tarte...), l'ensemble se laisse lire très agréablement et contient plus de profondeur qu'il n'y paraît.
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Encore un nouvel auteur américain à découvrir.
Personnellement, je n'y connaissais rien au base-ball et je dois bien avouer qu'après lecture, je ne comprends franchement pas plus les règles ! Malgré cette lacune, j'ai été tout bonnement passionnée par la tension ressentie pendant les matchs.
C'est par l'intermédiaire de ce sport omniprésent que l'on suit la destinée des 5 personnages principaux (dont un beau portrait de femme).
Mike, génie du gant, voit se dessiner un avenir doré jusqu'au jour où il blesse son meilleur ami... comment alors gérer la pression et retrouver cette sérénité qui faisait que l'on se sentait infaillible quand on prend brutalement conscience que l'on ne l'est pas...
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Quand Henry Skrimshander, jeune lycéen aux talents prometteurs pour le base-ball croise la route de Mike Swartz, étudiant au Westish College dans le Wisconsin, il est loin d'imaginer les années qu'il s'apprête à vivre. Résolu à rejoindre son père à l'usine faute de mieux, Mike lui ouvre une autre voie, celle du base-ball et d'une certaine forme de liberté. Sur ce campus américain, Mike, personnage ambivalent, joue les mentors et prend sous son aile le jeune homme. Henry découvre la vie universitaire et se nourrit de ses rencontres. Son colocataire, Owen Dunne, joueur de base-ball comme lui et intello extraverti lui servira de modèle. La ravissante Pella, la fille du directeur, en pleine crise existentielle de retour chez son père ainsi que Guert Affenlight, le directeur lui-même, charismatique sexagénaire dans l'impasse, lui ouvriront d'autres portes. Comme cinq personnages en quête d'eux-mêmes, ils partagent leurs doutes et leurs désirs au fil des ans .

Pas la peine de s'y connaître en baseball pour apprécier ce roman de facture très classique au premier abord mais dont on succombe vite au charme ! Chad Harbach sait raconter une histoire passionnante, croquer des personnages complexes et attachants, ménager son suspense et créer des situations inédites. On se surprend à encourager l'équipe de base-ball tout en lisant et à avoir envie de secouer ou d'épauler les personnages dans leurs moments de doute. Tour à tour, attendrissant, grave et cocasse, L'art du jeu est un roman d'apprentissage bien rythmé et très agréable à lire.
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Mike Schwartz est le capitaine de l'équipe de baseball de l'université de Westish. Lorsqu'il croise le chemin d'Henry Skrimshander au cours d'un match de seconde zone, il comprend que le gamin possède un potentiel exceptionnel. Devenu le mentor d'Henry, Schwartz va faire de son protégé une véritable star. Mais il suffira d'un mauvais lancer pour que les destins de plusieurs personnages basculent. Ceux d'Henry et de Mike, bien sûr, mais aussi celui d'Owen, le compagnon de chambre d'Henry, gracieux jeune homme vivant une histoire d'amour impossible avec Guert Affenlight, le président de l'université. Un président qui doit gérer, en plus de la découverte de son homosexualité, le retour de sa fille Pella dont il n'avait plus de nouvelles depuis des années…

Il aura fallu dix ans à Chad Harbach pour rédiger la version définitive de L'art du jeu. Ce premier roman à la narration incroyablement fluide imbrique avec maestria les existences des cinq personnages principaux. Chacun d'eux est parfaitement incarné et déclenche l'empathie du lecteur. Roman d'apprentissage empreint d'un grand classicisme formel, L'art du jeu met en scène des jeunes gens sur le point de basculer dans le monde des adultes. Basé en grande partie sur les relations que nouent les hommes entre eux (fidélité, amitié, jalousie, colère…), le texte joue sur la corde de l'héroïsme et de la virilité pour mieux affirmer l'impossibilité de parvenir à la perfection. Au final, il semble simplement que chacun aura grandi dans la beauté et la grandeur de l'échec, même si le capitaine Schwartz pense évidemment tout le contraire : « J'en ai marre de perdre. On est en Amérique. Les bons gagnent. Les nuls sortent. »

Encore un premier roman américain d'une exceptionnelle ampleur. Chad Harbach glisse avec aisance d'un personnage à l'autre. Sa prose est simple, précise, réaliste, et la construction du récit, de prime abord complexe, se révèle à la lecture simplement palpitante. Un vrai tour de force qui a dû demander une somme de travail considérable à l'auteur. le résultat est tellement impressionnant que l'Art du jeu a été classé par le New York Times parmi les dix meilleurs livres de l'année 2011 et que la chaîne HBO en a acheté les droits afin d'en faire une série télévisée. Juste une précision néanmoins, même s'il n'est pas nécessaire de connaître toutes les subtilités du baseball pour apprécier ce texte, il faut bien avouer que certains passages décrivant les matchs risquent de paraître obscurs aux profanes.

Personnellement j'adore ce sport donc cela ne m'a posé aucun problème et j'ai été tout simplement emballé par ce roman qui pousse ses protagonistes à s'interroger sur le désir, la quête de perfection ou encore le doute, autant de questionnements propres à l'âme humaine : « Une âme, on ne nait pas avec. C'est quelque chose qu'il nous faut construire, au fil de nos efforts et de nos erreurs, de nos études et de nos amours. »

Assurément un gros coup de coeur pour moi !


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Trés beau livre sur le baseball, l'amitié, l'équilibre psychique et la confiance en soi dans le sport de compétition. Magnifiques personnages, aussi bien Henri, que Mike, que Buddha(Owen), Pella et Affenlight.
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Vous n'y connaissez rien au base-ball. Moi non plus. Mais ce n'est pas rédhibitoire si vous attaquez ce roman. Car ici ce sport tellement ancré dans la culture américaine a pour mission essentielle d'illustrer la vie avec ses moments de grâce, ses périodes d'euphorie et ses instants de déprime.
Harbach construit son histoire autour de cinq personnages que le lecteur ne tarde pas à connaître comme s'il s'agissait de proches tant l'écrivain met d'empathie et de compréhension dans les portraits qu'il nous en propose : Henry, le gamin surdoué et passionné par le baseball, soudain saisi par le doute, Schwarzy son mentor qui s'acharne à faire éclore ce diamant brut, Affenlight, le président de leur université, pris d'une passion soudaine et dévastatrice pour Owen, un de ses plus brillants étudiants, membre lui aussi de l'équipe et enfin Pella, la fille d'Affenlight partagée entre le pouvoir d'attraction ou de rejet du quatuor. Tout cela ne tient que par le trajet malicieux et cruel d'une petite balle qui détermine les destins croisés des protagonistes.
Et le roman va son chemin sinueux entre angoisses et affrontements, bonheurs et tiraillements. du grand art, un livre qui séduit, intrigue, bouleverse...
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Bilan plutôt positif pour cette lecture! Si vous lisez la quatrième de couv', ne soyez surtout pas rebuté(e) par l'aspect "sportif" du roman. Je n'y connais rien en baseball et j'ai quand même apprécié et compris les passages qui en parlaient!
D'ailleurs, à mon sens, ce n'est pas l'enjeu principal du livre. C'est un prétexte pour faire se rencontrer les personnages et l'auteur s'attarde beaucoup plus sur l'évolution de leurs relations. D'ailleurs, on s'attache énormément à Mike, Henry, le doyen et les autres! Malgré quelques longueurs, j'ai suivi leurs "aventures" avec beaucoup d'intérêt.
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Déjà pour commencer je confirme qu'il ne faut pas bien connaître le base ball pour aimer et comprendre ce roman. Contrairement au livre de Joseph O'Neill, Netherland pour laquelle il fallait connaître très bien le cricket. le gros du récit est centré sur Henry, jeune prodigue du base ball. Autour de son histoire se greffe celles de quatre autres protagonistes : le capitaine de l'équipe, un jeune homo membre de l'équipe, le président de l'université et sa fille. C'est principalement de l'intrigue autour Henry que naît  tout l'intérêt de ce livre. Les histoires autour restent anecdotiques. Loin d'être à placer au panthéon des classiques comme le suggère le New York Times, l'Art du jeu reste un très bon roman.   
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