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Citations sur Poèmes (28)

Que je voudrais pouvoir, cher enfant,
trouver quelque coin caché pour toi dans
le vaste espace du monde, où ni une larme,
ni un remords ne romprait le calme. Mais
je suis aussi faible que tu l'es, aussi nu ;
nul ne peut faire du sort commun une
chose rare.
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O Vie au visage flétri, je suis fatigué de
te voir, avec ton manteau boueux et ton
pas clochant, et ta plaisanterie affectée !
Je sais ce que tu vas me dire de la Mort,
du Temps, du Destin. Je le sais "depuis
longtemps, et je sais bien aussi ce que
cela signifie pour moi.
Mais ne peux-tu pas revêtir quelque
déguisement somptueux, et, comme une
vérité, feindre, un jour de folie, que la
terre est le Paradis ?
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RENCONTRE AVEC LE DÉSESPOIR
A la tombée du soir je me trouvai
sur une lande où la vue avait peine à
se poser ; la maigreur de cette sombre
terre au contour informe la rendait semblable
à un désert de douleur.
« Ce champ, comme ma propre vie,
disais-je, est le séjour de toutes les ténèbres
; son destin lui donna la couleur
de la triste mort, nulle lueur ne vient
l'éclairer. »
Je levai les yeux et m'arrêtai, frappé de
plaisir à la vue d'un si grand contraste :
les nuages illuminés rayonnaient de gloire
et je songeai : « Tout a sa consolation ».
Et en les contemplant je m'accablais
en silence, d'amers reproches homme méchant
qui dénaturait le Bien dans une
révolte perverse.
Mais sur la courbe presque indistincte
de l'horizon une forme monta, d'apparence
étrange : qu'elle était hideuse et
repoussante, je le sentais plutôt que je
ne le voyais.
« C'est un lieu maudit où la lumière
en vain lutte dans l'ombre », croassa
cet Etre. « Non, si vous regardez au ciel ! »
dis-je, acharné à mon nouveau raisonnement.
« Oui-dà... mais attends un peu, cria-t-il.
Oh! Oh! Regarde maintenant le ciel,
regarde! » Je regardai. Là aussi trônait
la nuit : la radieuse splendeur des. cieux
s'était éteinte... Et il se mit à ricaner.
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Sur le coup de midi, j'allai en pèlerinage
à travers champ, mille après mille,
à l'endroit où je vis pour la dernière fois
le vivant sourire de mon Amour mort.
Accablé de chagrin je m'étendis sur
le sol brûlant : il me semblait que mon
corps pressait la terre même qu'elle avait
foulée.
Je restai là rêvant; et dans une extase
je la vis venir et s'arrêter près de moi, —
la même, jusqu'au rayon merveilleux qui
toujours éclairait ses yeux.
« Tu m'as appelée et je viens à toi, qui
m'es fidèle », dit-elle, et sa voix avait le
ton émouvant qu'elle
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Quand vous me verrez prise aux rets
du Temps, ma beauté louangée arrachée
de mes traits, mes yeux n'ayant plus
l'étoile des printemps et mon nom de
vierge belle et libre oublié ;
Quand en vous le coeur à l'esprit cédera,
et que la pensée dont vous ignorez presque
l'insensible marche évoquera tous les charmes
qu'autrefois j'incarnais, et qu'il vous
peinera de voir dépérir ;
Vous souvenant que ce ne sera pas à moi
d'être blâmée, que ce Chasseur le Temps
n'élève sa couvée que pour la tuer, et
sachant que mon âme reste toujours la
même, — l'âme de celle qui mourrait
volontiers pour vous épargner la moindre
douleur; ne voudrez-vous pas alors tendre,
à l'appel d'une vieille affection, la main
de l'amitié pour descendre la sombre
colline de la vie?
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Si je pouvais me faire entendre des
âmes encore dans les flancs maternels
avant que le fil de leur destin terrestre
se déroule, et si tu étais libre de cesser
ou d'être, alors je te dirais tout ce que je
sais et je te demanderais : « Acceptes-tu
pareille Vie ? "
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A UN ENFANT PAUVRE
QUI N'EST PAS ENCORE NÉ

Cesse de battre, Coeur caché, arrête-toi
en silence, et quoique l'heure de ta
naissance bientôt t'appelle, dors l'éternel
sommeil : nos Juges amoncellent travaux
et douleurs autour de nous ici-bas, et les
spectres qu'enfantent le Temps changent
nos chansons en crainte.

Ecoute, entends-tu la marée des peuples
gémir, et les rires de joie mourir : l'espoir
décroît, et même la Foi meurt, les
affections et les enthousiasmes se paralysent;
tu ne pourrais pas changer ces choses si tu venais.

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Sous des voûtes de douleur, que de poutres sinistres soutenaient et ornaient, je suis passé et des spectres grotesques ont fait naître en mon esprit une horrible détresse.
(...)
Quand donc viendra la fin de ce chemin atroce? ai-je demandé en haletant.
Et j'ai vu devant moi une porte se dresse: la porte de la mort.
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Je me suis étendu dans le lit des morts, j'ai marché au milieu des tombes de ceux avec qui j'ai parlé; j'ai imploré plus d'un disparu de faire un signe,
Et attendu en soupirant la réponse.Mais nul ne répond; nulle lueur d'avertissement, pas un murmure pour reculer les limites de mes sens, et l'Ignorance songe, muette: quand un homme tombe, plus d'espoir.
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Et bien, mes frères, chantons, de l'aube jusqu'au soir! Car nous ignorons que nous n'allons pas, quand le jour reploiera ses pâles ailes, vers ceux qui chantaient autrefois.
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