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4

sur 1511 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Deborah Harkness est professeur d'histoire à l'université, il était donc assez logique que son premier roman, le livre perdu des sortilèges, soit étayé de nombreuses références historiques, et c'est avant tout ce qui m'a plu dans ce roman. L'héroïne, Diana Bishop, est issue d'une longue lignée de puissantes sorcières, mais depuis la mort de ses parents, elle rejette en bloc tout ce qui se rapporte à la magie. Jusqu'au jour où elle ouvre, un peu par hasard, un parchemin ensorcelé : l'Ashmole 782. A partir de cet instant, sa vie va basculer…

J'ai adoré l'atmosphère qui se dégage de ce roman : le charme désuet d'un autre temps, un parfum de mystère non dénué de menace, un univers très abouti qui mêle habilement notre réalité, notre histoire, à un monde imaginaire peuplé de créatures surnaturelles. Deborah Harkness maîtrise parfaitement son sujet, tout est parfaitement documenté, et les références historiques sont nombreuses, accentuant le réalisme des événements. Les protagonistes sont franchement sympathiques, on se prend bien vite d'affection pour eux, y compris les personnages secondaires.

Le seul bémol que je trouve à ce roman, c'est l'importance que tient l'histoire d'amour entre cette sorcière et ce vampire. Trop « fleur bleue », même pour moi, à la limite de la mièvrerie par moments et c'est vraiment dommage. J'aurais préféré davantage de références à ce fameux livre perdu des sortilèges, point de départ de cette intrigue mais finalement presque inexistant dans la suite, davantage de sorcellerie aussi. Malgré tout, j'en ressors charmée et c'est sans la moindre hésitation que je lirai la suite, car de nombreuses questions restent sans réponse.

Un très bon roman. Je me suis laissée embarquer sans la moindre difficulté, et j'ai d'autant plus hâte de lire la suite qu'elle nous fait remonter loin dans le temps, à l'époque de la chasse aux sorcières…
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Que c'est rafraîchissant de lire un livre avec une sorcière et un vampire qui ont passé le stade de l'adolescence, qui ont du vécu, qui parlent bon vin et alchimie plutôt que du bal de promo ou des derniers potins.

C'est un roman très mature et bien documenté : vous en apprendrez plus sur la théorie de la sélection de Darwin, il y a des références bibliques, des détails sur l'architecture du Moyen Âge, des allusions à des scientifiques et poètes des siècles passés, des citations en latin, et même en occitan. J'ai aimé voir au travers de ce livre les nombreuses recherches de l'auteure, son expérience dans le domaine. Elle ne prend pas ses lecteurs pour des abrutis, stimule leurs petits neurones, et ça fait du bien, sans être barbant ! Pour le coup, on est assez loin de la littérature jeunesse, ou même de la Bit-lit. Bref, une première impression plus que positive.

Le problème, c'est que ce n'est pas toujours simple à suivre, et je me suis sentie un peu perdue dans certains passages concernant l'ADN mitochondrial, l'imagerie alchimique ou les chevaliers de l'ordre de Saint-Lazare. Parfois, les chapitres semblent ne jamais vouloir se terminer, avec une multitude de détails sur le style architectural du château ou les particularités du mobilier de la pièce. C'est intéressant, mais parfois longuet et ça freine un peu la lecture.

J'ai donc dû rester bien concentrée, mais je me suis régalée avec ce roman plein de magie qui a su tirer son épingle du jeu. Contrairement à d'autres blogueurs, je suis très vite entrée dans l'histoire, dans cet univers riche plein de surprises. L'intrigue nous fait voyager de pays en pays, à la découverte des personnages et de leur destinée. Bien sûr, il y a la romance qui prend une grande place, mais Diana est adulte et ne joue pas les jeunes filles effarouchées. On est loin de l'amourette adolescente. D'ailleurs, les deux tourtereaux se vouvoient tout au long du roman ! Ce livre ne ressemble à aucun autre et m'a vraiment fait passer un bon moment, malgré quelques longueurs.

À tous ceux qui ne se sentent pas particulièrement attirés par les vampires, n'hésitez pas à tenter le coup avec ce livre-ci, car il pourrait très bien vous faire changer d'avis !
Lien : http://charabistouilles.word..
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Autant vous dire tout de suite que je suis ravie de ne pas m'être endormie quand Blog-O-Book a proposé ce partenariat. J'ai postulé immédiatement, sans hésiter une seconde. Je suis une des premières à en avoir marre de tous ces romans qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau et qui pullulent dans les rayons des libraires ces temps-ci. Mais comment résister à un tel résumé ?

Je m'intéresse à beaucoup de chose et l'alchimie en fait partie, c'est un thème qui m'attire particulièrement et c'est certainement ce qui m'a attiré de prime abord à lire ce roman. Bien sur, j'adore aussi toutes les histoires de mystérieux objets et manuscrits retrouvés, je pense que ça s'est vu dans mes choix de lectures si vous avez l'habitude de suivre mon blog. Un roman qui semblait donc vraiment différent et qui l'est ! Je commence tout de suite par les bémols, pour m'en débarrasser parce que s'il y en a quelques uns, ce n'est vraiment pas ça que je veux que vous reteniez. Tout d'abord, certaines scènes font un peu déjà vu, comme on pourrait s'y attendre, notamment les scènes dans la voiture de Matthew m'ont un peu fait penser à Twilight. Là je dis Twilight et je sens que je vais perdre des gens, surtout, restez. le livre perdu des sortilèges est indéniablement meilleur, ne serait-ce que par rapport au public visé mais j'y reviendrais plus tard. Ainsi, les anti-Twilight trouveront aussi leur compte, je pense et les férus d'histoires de vampires et de sorcières seront comblés. Seul autre bémol, le roman foisonne de pleins d'idées, pleins de thème un peu comme si l'auteur avait fait, avant d'écrire son roman, une liste des nombreux thèmes et éléments qu'elle voulait insérer et les avait inclus dans l'histoire coute que coute. On retrouve donc de l'alchimie, des pensées sur l'ADN, sur les sociétés secrètes style Templiers, sur la magie et de nombreux autre thèmes. En soi ça ne m'a pas gêné car l'auteur ne rend pas son récit confus mais j'avoue m'être des fois demandé s'il y avait une réelle pertinence pour le roman.

Mais la lecture reste très plaisante et c'est un très bon premier roman que l'auteur signe là. J'ai senti une certaine maturité dans le style et l'intrigue qui sont vraiment appréciables. J'avais commencé à parler du public visé et j'ai eu le plaisir de constater qu'on ne s'adressait pas à un public « jeunesse ». Bien sur le roman plaira à de nombreux adolescents mais on ne retrouve pas les éléments qui, bien souvent, rendent ces romans jeunesses moins convaincants pour des adultes. Ici, le style est très loin d'être pauvre, au contraire, la plume de l'auteur est très agréable, pas pour autant alambiquée mais avec un vocabulaire riche et des phrases bien construites. Les personnages sont recherchés, pas de « personnages en papier » et ils me sont tous apparus intéressant. Ensuite, on a un vrai scénario et non des pages et des pages de remplissage inutile. Il n'y a pas de longueurs et sans qu'il y ait un suspense haletant on suit avec plaisir les aventures de Matthew et Diana, les pages défilent vite. J'ai beaucoup apprécié les références mythologiques, alchimiques et les différents endroits dans lesquels nous fait voyager l'auteur. Il y a, bien sur, une histoire d'amour mais celle-ci ne contient pas de clichés. Bon, certains passages sont certes prévisibles et il y a tout de même pas mal de romantisme mais rien de dégoulinant qui m'ait vraiment gêné. Enfin, la fin est juste horrible ! Coupé net, on tourne la page pour un autre chapitre mais … rien. Je ne sais pas si c'est une série car aucun autre tome n'est parût en anglais mais je ne vois pas d'autres solutions. Il n'y a pas de fin on ne peut qu'aboutir sur un autre tome, c'est trop frustrant.

C'est donc un roman avec un réel potentiel et qui contient de très bonnes choses. Un premier roman bien construit, avec une plume agréable et des personnages attachants qui, sans sortir complètement du lot, se révèle original. J'ai hâte de lire la suite, si suite il y a, ou en tout cas le prochain ouvrage de cet auteur.
Lien : http://mivava.over-blog.com/..
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Dès les premières pages du livre perdu des sortilèges, le personnage de Diana Bishop, historienne dans la prestigieuse université d'Oxford, m'a plu. Dans la légendaire bibliothèque bodleian de l'université d'Oxford, la jeune femme déniche un mystérieux manuscrit alchimique et rencontre un séduisant personnage qui s'avère être un vampire. D'une séance d'aviron à l'exploration de son ascendance sorcière, je suis rentrée dans ce livre sans trop d'envie d'en sortir. L'univers m'a envoûtée, mais c'est surtout le personnage attachant de Diana qui m'a fait tourner les pages.

Depuis que j'ai dévoré le premier tome en 2012, cette trilogie a fait son chemin. Non contente de faire connaître son auteur dont il s'agissait des premiers pas littéraires, la saga a été traduite en français (et bien d'autres langues) et adaptée par la télévision britannique dans une série sont une 3ème saison a été commandée et que j'ai hâte de pouvoir découvrir. #jenaipassyfy
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Le roman que j'ai eu entre mes mains a toute une histoire, et avant de vous dire ce que j'en ai pensé réellement, il est peut-être pas important que je vous narre, son temps passé sur mes étagères, mais j'en ai tout de même envie. Ce livre est un cadeau, d'une personne avec qui j'ai échangé pas mal sur la lecture, qui ne fait plus parti de mon entourage et dont malheureusement je ne me souviens plus de son nom. Pour elle, ce livre était une pépite et elle souhaitait me le faire découvrir.
La première fois que je l'ai pris, je n'ai pas aimé les premières pages et je l'ai reposé sur mes étagères, en me disant que c'était peut-être pas le bon moment : c'était en 2015 ou 2016. Et je l'ai oublié. Un jour, j'ai proposé à ma mère de le lire, et pour elle c'était un véritable coup de coeur, elle s'est empressée d'acheter les autres tomes, et comme à son habitude, elle en a fait une lecture rapide puis une lecture lente, la première pour savoir au plus vite l'histoire et le dénouement, et la seconde pour apprécié chaque paragraphe qu'elle avait survolé à la vitesse de la lumière. Parce que ce roman qui contient plus de 800 pages, ma mère l'a lu en à peine deux jours, je ne sais pas comment elle fait : elle serait excellente pour les challenges des we à 1000, ou plutôt il faudrait lui donner des challenges des we à 2000 !!!
Devant son engouement, sur cette saga, j'ai donc décidé de lui redonner sa chance, mais encore une fois, rien à faire, cette fille qui tripote des livres dans une bibliothèque universitaire et qui utilise une magie qu'elle n'assume pas, je n'y arrivais pas. Je n'arrivai une fois de plus pas à dépasser la vingtième page.
Je ne vous dirai pas le nombre de fois que m'a chère mère à lu ce roman, car en cas de dépression chronique, de pluie et d'ennuie, c'est devenu son livre de chevet, ça serait indécent.
Et puis, voilà, j'entends parler de la série qui est sortie sur Syfi, je crois (qui entre nous, je ne l'ai pas, j'ai déjà Netflix, et je n'arrive pas à suivre mes propres séries, alors si j'ajoute ce package, je ne sortirais plus de chez moi). Sachant ma mère, fan de la première heure, n'ai pas au courant de la version télévisuelle, je lui montre la bande annonce, et puis ... je suis assez intriguée, séduite (?), je décide donc de retenter ma chance avec ce roman. La magie opère et je dépasse cette fois-ci facilement les premières pages et je m'immerge dans l'histoire de Diana, la sorcière et Matthew, le vampire.

Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce roman, même si celui-ci est loin d'être un coup de coeur, c'est que Daborah Harkness, ne nous propose pas une histoire d'amour gnangnan pour adolescente "acnéeuse", non, la relation du couple est beaucoup plus adulte parce que les personnages le sont aussi. C'est une grande réussite, les pensées de l'un et de l'autre sont cohérentes, plus profondes que dans les romans Young adult, déjà lus (même si je les apprécie d'une autre manière).

Cependant, je ne peux pas dire que j'ai adhéré à leur relation, il m'a manqué cette étincelle magique qui nous font dire : ils sont faits l'un pour l'autre, c'est pour la vie et touti quanti. Leur relation m'a laissé de glace. Ils prennent leur temps, pour se connaitre et se découvrir, il vont transgresser les lois du monde de l'étrange, on le sait alors pourquoi pas le faire dès le début puisque soi-disant leur attirance est tellement forte. J'avais parfois envie de leur dire : "allez, on y va ? " mais en fait ils n'y vont pas. Alors je me suis plutôt rapprochée des personnages secondaires, et ils sont assez nombreux : d'époques et de familles différentes, et là j'ai trouvé mon compte : des méchant(e)s vraiment méchants, et des gentil(lle)s vraiment gentils. Réflexion sans doute trop manichéenne, mais au moins les choses sont claires dès le début et cela permet de laisser de la place au reste, et ici il s'agit de l'alchimie.

Et il faut bien l'admettre, ce roman est d'une richesse quant aux recherches de l'auteure dans ce domaine. Sans compter, qu'elle a su broder son histoire avec ce fil conducteur, nous permettant d'en apprendre beaucoup sur cette discipline moyenâgeuse, obscure et, encore de nos jours, si attirante. C'est un plaisir d'être au côté de Diana et sa team et d'enquêter. Car Déborah Harkness nous propose pas une simple relation bit-lit, elle imagine une enquête dans un monde qui est le notre avec des personnages particuliers. Nous voyageons à travers l'Angleterre, la France et les Etats-Unis et découvrons des endroits fabuleux, étranges et parfois terrifiants. Là encore, l'auteure a dû faire énormément de recherches et nous livre sa propre interprétation des lieux réels et fictifs avec beaucoup de simplicité.

C'est une belle réussite pour ce premier tome, même si on peut trouver qu'il n'y a pas beaucoup d'actions et de rebondissements, ce n'est pas ce que je pourrai qualifier de page-turner, mais il permet d'être plus profond dans ses descriptions, le caractère de ses personnages qui commence à se dessiner au fur et à mesure des pages, c'est un roman qui prend son temps, et finalement je n'ai envie que d'une seule chose, connaitre la suite, et c'est donc réussi.

Il m'a donc fallu du temps pour m'en rendre compte, mais merci à toi dont j'ai oublié le nom de me l'avoir fait découvrir, j'ai passé un très bon moment de lecture.
Lien : https://exulire.blogspot.com..
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Le livre perdu des sortilèges (2012 Poche)
A discovery of witches (2011)
Un étonnant cadeau LDP dédicacé. Immense Merci !
Pour qui que ce soit, garder la magie à distance ne donne rien, un monde sans magie n'existe pas. C'est ce que Diana Bishop découvrira. Elle est une charmante femme brillante, mais aussi effrayée et triste qui refoule son don de sorcellerie. Par crainte de la facilité, et ce, depuis la mort de ses parents quand elle avait 7 ans. Elle se défend bec et ongles contre le mystère de la magie afin de vivre normalement. Comme un humain. Elle est devenue chercheuse à l'université d'Oxford en histoire des sciences avec une spécialisation touchant à l'alchimie. À la bibliothèque du Campus, elle s'attarde sur l'Ashmol 782. Un manuscrit alchimique ensorcelé qui date de plusieurs siècles. Une connexion l'ébranle, tout se bouscule en elle. Et autour également. Les créatures l'approchant deviennent plus nombreuses, s'intéressent à elle, l'épient. Tous, aussi bien les démons criminels instables, que les vampires séducteurs et enfin les sorcières jalouses. Tous la titillent, la menacent, la questionnent, sa vie change brutalement. Sa tranquillité paisible est mise à mal. Un Nouveau Monde s'ouvre à elle. Hostile. Tout le monde prétend être le destinataire de ce livre… Une espèce de bible de l'origine et peut-être de la fin des espèces, des créatures : humains, démons, sorcière, vampire ? le secret des quatre races qui habitent le monde.
Diana a beau se méfier. Et, malgré elle, craindre l'étrange. Les sentiments ne se commandent plus à un moment donné. le combat entre la raison et le coeur devient insoutenable. Surtout quand le mélange des races est interdit selon le pacte ancestral contrôlé de très près par une congrégation. Un principe de base qui, une fois la limite franchie, entraîne des sanctions impartiales et brutales. Il est capital de maintenir la discrétion pour ne pas alarmer les humains. Cette règle majeure nourrit la méfiance, la suspicion, les tensions entre individus. L'amour, la haine, la tristesse, les rancoeurs constituent l'atmosphère électrique de l'opus.
Diana est charmée par Matthew Clairmont, un vampire chercheur possessif et attentif, beau, un scientifique dont les recherches dans leurs ensembles sont orientées sur l'évolution des espèces. Petit à petit des sentiments réciproques d'affections, le désir, le rejet, l'instinct de protection, la découverte de l'autre vont naître. La méfiance et l'attirance les submergent, tous les deux restent focalisés sur ce manuscrit qui semble représenter bien plus qu'il n'y paraît. La relation entre les individus. La différence qui donne du mal à s'accepter et accepter les autres. Diana veut être une autre, une humaine. V.p.135
« Une vie où il n'y a ni mort, ni danger, ni peur d'être découverte » (Diana)
À quoi son galant répondra :
« La normalité c'est une fable que les humains se racontent pour se réconforter, quand ils sont confrontés à la preuve que presque tout ce qui les entoure est tout sauf normal » (Matthew).
« La peur et le déni sont ce que souvent les humains savent faire le mieux. Diana. Mais ce n'est pas une possibilité pour une sorcière » (p138)
Rien à ajouter. La normalité est le poison de l'être pensant. de tout le monde. Quel que soit l'âge, la couleur ou la richesse.
Les thèmes proposés sont vastes. Exploiter la connaissance, croire en ce qui n'est pas visible. Les forces invisibles d'évolution et de transformation, celles qui ont mené Newton à la théorie universelle et Einstein à la théorie de la relativité. Une grosse démonstration de savoir.
Des questions surgissent au fil de la lecture. Je vais encore m'éparpiller. En voilà un sort de jeté, une magie bien opérée finalement. J'en viens à me demander. D'où vient le manque de confiance en soi ? Pourquoi freiner l'élan de l'un et pousser la catatonie de l'autre ? Pourquoi est-ce qu'on nous demande d'être uniquement jusqu'à un certain point ? Pourquoi vouloir être autre plus tôt que soi ? Faut-il renoncer à la normalité pour s'auto réaliser ? Est-ce que l'impossible est impossible ? Ce doute qui freine le nombre comme Diana est la semence du gouvernant sur le gouverné. La croyance populaire manipulée pour mieux user de l'innocence des foules. Cultiver la différence pour incruster l'indifférence et la haine de l'autre. La différence, le manque de connaissance d'autrui qui est l'apanage des planteurs de graines théoriques orientées vers des applications, des inventions, que les ramasseurs ou testeurs ingurgitent et/ou utilisent aveuglément. C'est le sentiment que me laisse la congrégation. Une extrapolation pour me permettre de lier l'histoire du livre à notre société. le conventicule, ce regroupement de neuf individus d'espèces différentes est une conséquence courante qui s'apparente très bien à un mouvement contestataire levant le poing contre la puissance en place qui maintient la conservation des différences et ce que cela engendre…
C'est un beau roman, c'est une belle histoire… Un genre de Roméo & Juliette en somme. Une relation hétérogène vue d'un mauvais oeil. La convoitise pour le manuscrit et la condition particulière, voire exceptionnelle, de Diana. Puis c'est le calme plat, c'est une très longue prise de contact, le livre Ashmol 782 reste en retrait, il devient le sujet de conversation sans être présent, disparu à nouveau. Une intrigue de départ mise en suspens quelque part, pour laisser place à un long questionnement, un dilemme.
La cause de la longueur, paradoxalement, est la découverte d'une nouvelle approche intelligente et extrêmement fouillée de la condition des créatures de fictions vampiriques, démoniaques, de sorcellerie, humaines. Cette proposition forme l'atout du livre. Son sujet. L'idée plus que la fluidité de l'histoire. le principal qui pousse le lecteur à aller de l'avant dans l'aventure de cette oeuvre très dense. Il y a un trop long passage théorique avec une mise en avant insistante de la théorie de l'évolution de Darwin, citant en plus Lamarck et Newton. le lien proposé entre l'alchimie et l'évolution des créatures est surprenant. Jusqu'à l'ADN qui rejoint la cause. L'extinction envisageable des espèces, ou leur mutation vers une nouvelle espèce adaptée, moins sujette aux pouvoirs, à force de moins les utilisés… L'altération diminue… Très fort. Malgré l'interdiction de mélanger les espèces, que donnerait le métissage ? Une nouvelle forme de créature plus aptes ? La sauvegarde des races, de leurs dons ?

Jusqu'à la moitié du livre, à près de 400 pages, les neurones bouillonnent, le temps s'étire, l'intrigue de départ est étouffée par le désir de faire comprendre au lecteur la logique d'une idée brillante. Simplifiée, elle n'aurait rien perdu de son charme. À trop insister, ça ressemble plus à un travail de mémoire que l'écrit d'une histoire qui laisse le témoin sans voix. Pousser dans le détail ne facilite pas spécialement la compréhension pour le lecteur, cela risque de provoquer l'ennui. Il est difficile de faire simple et pourtant c'est ce qui est magique quand c'est appliqué… La pluie de référence de personnages historiques n'était pas nécessaire pour nourrir l'histoire, en tout cas en bloc et dans les conversations aussi. le petit défaut de l'historien passionné, subjugué par les aventures, les découvertes qu'il veut partager et transmettre. le texte était suffisamment nourri en rebondissement, et le saut dans le temps aurait permis/permettra d'introduire les personnages historiques et la surprise au moment opportun…
Après coup, forcer la lecture et passer la première moitié fut un effort très récompensé. Les personnages s'ajoutent, l'action, le mystère, l'intrigue gonfle, les stratégies s'imposent, des complots, des alliances, un ensemble judicieux, la préparation d'une guerre, d'une rébellion, la découverte de l'autre, les pouvoirs… Une fuite s'impose. Un voyage dans le temps pour que Diana puisse découvrir, s'approprier, maîtriser, ses nouvelles capacités qui sont d'une intensité jusque-là insoupçonnée. L'issue de ce premier tome génère une attente importante pour la suite. Une promesse pour une continuité fulgurante, pleine de surprises, de combats inévitables et un final étonnant. C'est un grand risque au vu de la masse d'éléments jetés dans ce premier « grimoire »… Tout y est pour vous ensorceler. La magie prendra-t-elle après coup ?
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Cet ouvrage m'a plu de suite quand il est sortit. Une histoire alléchante. Une couverture que je trouve magnifique et très soignée. C'est presque un objet de luxe avec tout ce noir et cette scène bien choisit. Pourtant je ne suis pas trop adepte de ce genre de lecture qu'est l'Urban fantasy ou la Bit-lit. Je n'ai jamais accroché en tant que lecteur masculin. D'un autre côté cela me titillait car il y avait des sorcières et de la magie. Personnages communs de ce type de lecture mais finalement moins mis en avant, à mon sens, que le reste des créatures qui peuplent cette catégorie de livre.


D'autre-part ce livre recélait autre chose que les codes habituels du genre. Il n'empêche que le doute était là. Et si je me trompais. C'était pour moi un choix cornélien. En sautant le pas, je me suis dit au pire je ne vais pas mourir plus con que ce que j'étais hier. Et autant cela me plait.

La suite sur mon blog
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J'ai longtemps hésité avant de lire ce livre, car le fait qu'il y ait des sorcières et des vampires suffit en général à me faire fuir. Cependant, j'ai lu tellement d'avis positifs que j'ai finalement décidé de me laisser tenter.

Diana Bishop est la dernière sorcière de sa famille. Issue d'une longue et puissante lignée, elle s'obstine pourtant à refuser d'utiliser ses pouvoirs, préférant mener une vie "normale" d'universitaire.
Au cours de recherches, elle emprunte un mystérieux manuscrit alchimique, l'Ashmole 782, réveillant ainsi sans le savoir un ancien secret que convoitent bien des créatures, dont un certain Matthew Clairmont...

Honnêtement, je n'ai pas boudé mon plaisir au cours de cette lecture. J'ai même failli classer ce livre en coup de coeur, car j'avoue avoir eu parfois du mal à le lâcher. le style est accrocheur, les pages se tournent toutes seules, Deborah Harkness réussit le pari de nous offrir une histoire riche en rebondissements.

Le fait que le monde soit partagé entre humains, démons, sorcières et vampires cadre bien avec l'atmosphère du récit, et j'ai beaucoup aimé la façon dont on nous expose les recherches sur l'ADN menées par Matthew, Marcus et Miriam. Bien que totalement novice en la matière, je ne me suis pas trop sentie perdue dans leurs explications.
J'ai aussi aimé assister à l'évolution de la relation entre Diana et Matthew, les voir peu à peu se révéler leurs secrets, leur passé... L'auteur ne se contente pas de nous livrer une simple histoire d'amour, et c'est très appréciable. Diana est une sorcière maladroite et attachante, Matthew un personnage plein de contradictions, et le fait de s'attarder sur son histoire donne de la profondeur à son personnage.

Ce qui m'a un peu plus gênée, c'est le fait que Diana et Matthew se vouvoient durant la quasi-totalité du récit. Je pense que le tutoiement aurait mieux convenu au vu de la tournure que prennent leurs relations.
De même, autant j'ai énormément apprécié les 2/3 du livre, autant le reste m'a paru un peu rocambolesque. Je trouve que les choses se gâtent à partir de l'épisode de "la Pierre". Diana se découvre différents pouvoirs dont certains sont franchement puissants et incontrôlables, mais cela lui semble presque normal, elle accepte tout sans vraiment discuter.

Ce côté un peu invraisemblable gâche un peu l'ensemble, et c'est dommage, mais je pense néanmoins lire le tome 2 afin de connaître la suite des aventures de Diana et Matthew.
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En réécrivant le résumé du livre je me suis rendu compte à quel point la quatrième de couverture pouvait donner l'impression que le Livre Perdu des Sortilèges pouvait avoir l'air niai... Pourtant l'histoire de Deborah est bien loin de celle de SM ou encore Hamilton.
Deborah nous offre enfin une histoire de sorcières, vampires et démon sur un fond historique en se servant judicieusement de la longévité vampirique et en utilisant le côté scientifique et biologique caractéristiques des espèces qui peuplent le monde de Harkness.
Les thèmes sont donc divers et varié entre génétique, alchimie, histoire ancienne, mythologie... Ce qui rend la lecture très intéressante car elle repose sur des faits réels bien qu'un peu transformer, il n'empêche pas moins que Newton a existé !

La romance entre les deux personnages principaux, Diana et Matthew est assez légère je trouve, elle n'envahit pas le récit et ne noie pas l'intrigue ce qui est vraiment bien, car je ne supporte plus les pages interminables de sentiments bien veillant...
Par contre j'ai été un peu... perplexe en m'apercevant que Diana et Matthew n'ont jamais cesser de se vouvoyez même après avoir échanger un premier baiser... C'est un peu étrange comme façon de faire surtout quand Matthew tutoie sa mère...

Les personnages: Diana est très attachante et intéressante, j'ai assez vite accrocher à sa personnalité un peu explosive mais souvent justifier et ses craintes et ses faiblesses la rende humaine. Surtout le fait qu'elle ne veuille pas être une sorcière donne un peu le change sur les autres héros dans d'autres livres x)
Matthew est un personnage intéressant bien qu'assez énigmatique et parfois trop colérique. Mais il reste attachant et fort intéressant par son statut de "voyageur" dans le temps, grâce à sa capacité d'immortel il a un tas de chose à nous raconter...
La présence de Sarah et Em m'ont plu car Deborah veut certainement faire ressortir un trait peu exploité encore de nos jours dans la littérature, les couples homosexuelles. Cela change un peu du constant cliché familial, c'est rafraichissant !
D'autres personnages ne sont, je trouve, pas suffisamment exploiter mais j'espère les retrouver dans le second tome ! Et j'espère aussi pouvoir lire dans d'autres points de vues que celui que Diana !

L'écriture: je n'ai eu aucun problème avec l'écriture, j'ai tout de suite adhéré sans devoir m'habitué à quoi que ce soi ! Et la recherche et les détails historiques qui compose le récit sont très intéressante et m'ont rendu la lecture très agréable malgré l'absence d'action !

Bref, j'ai bien aimé ce premier tome, une lecture agréable et des personnages attachants, une intrigue bien ficelé et une histoire intelligente !
Vivement la suite !
Lien : http://la-lectrice-metyuro.b..
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••• FANSTASTIQUE •••
Après avoir vu @bbtiz ressortir cette série à toute les sauces pour toutes les occasions, son travail de fond a fini par payer et j'ai craqué, j'ai emprunté le premier tome à la médiathèque. Et je dois dire merci @bbtiz parce que j'ai découvert un chouette premier tome que j'ai été incapable de lâcher une fois bien entamé.

Je dis une fois bien entamé car je dois le reconnaître, le début est un peu long à se mettre en route. Il y a énormément de descriptions et surtout énormément de passages que je dirais presque sans intérêt (même si pas totalement). Arrivé au énième repas ou le énième footing, je reconnais qu'il me tarde qu'il se passe quelques petits trucs ! Et puis finalement, l'intrigue se lance vraiment, les éléments s'enchaînent et il devient très difficile de lâcher notre lecture.

Deborah Harkness a créé un univers de dingue l'air de rien, hyper fourni et qui contient bien plus que ce qu'elle laisse apparaître de prime abord. Nous ne sommes jamais au bout de nos surprises, elle nous laisse bien gentiment deviner certaines éléments de l'intrigue pour mieux nous surprendre après. Et surtout, elle nous appâte régulièrement rendant la lecture addictive malgré ses quelques défauts.

Parce qu'en plus d'un départ un peu longuet, il y a un autre bémol, ce sont nos deux héros. Diana, à qui j'ai eu envie de coller des claques pour qu'elle se réveille et arrête de geindre en mode "gnagna moi je veux pas être une sorcière". Matthew qui a quand même un côté un peu flippant de mâle dominateur limite harceleur en début de livre. Même si j'ai fini par les apprécier, j'espère qu'ils gagneront un peu en épaisseur dans la suite.

Suite qu'il me tarde de dévorer dès que j'aurai terminé ma lecture en cours car malgré les défauts notés, ce premier tome est ultra riche, l'écriture nous piège, l'histoire s'épaissie, l'univers est addictif et ma lecture était finalement trop géniale ! Et puis ce final, toutes ces questions en suspens, je veux savoir !
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