Ce n'était pas ainsi que c'était supposé se passer. Où était le romantisme ? L'amour qui donnait le tournis aux jeunes filles ? Où était le mari parfait, dévoué, avec qui elle voulait passer le reste de sa vie ?
Cela n'arrivera jamais.
Elle comprit cela et c'était comme si une pierre lui était tombée sur l'estomac. Ce joli conte de fée était destiné aux enfants, et elle était une adulte. Les gens se mariaient par convenance tout le temps. Ce n'était pas si étrange. Et elle n'allait pas réellement se marier avec lui. Ils se sépareraient le moment venu, et elle pourrait continuer sa vie, comme si rien ne s'était passé, à chercher l'homme qui lui conviendrait et qui serait probablement chauve et bedonnant.
Lizzie n'était pas le genre de fille sexy qu'il séduisait dans les bars. Elle n'était pas le genre de femme à gros seins qui se jetait à ses pieds, avide de célébrité, d'argent et de sexe. Ses yeux n'étaient pas trop maquillés et ses vêtements n'étaient pas moulants au point qu'on puisse voir toutes les lignes et les courbes en-dessous. Et ses cheveux étaient toujours un peu frisés, même si on voyait bien qu'elle les avait brossés et y avait appliqué un peu de laque.
Après tout, il était ce qu'il était, et espérer que quelqu'un allait changer de comportement en une soirée était un peu naïf. Surtout si l'on considérait qu'ils n'étaient pas réellement fiancés. Le problème n'était pas tellement la fidélité. En fait, elle ne se souciait pas de cela. C'est au sujet de sa réputation qu'elle s'inquiétait.
C'est la loi, tout ce qui compte, c'est ce que je peux démontrer. Ce qui signifie des preuves qui montrent qu'elle ment. Et si la seule preuve que je possède, ce sont vos paroles contre les siennes, nous allons perdre.
Expliquer à une petite fille de sept ans la différence entre une vraie et une fausse fiancée ne devait pas être une tâche facile. Seigneur, même des adultes ne comprendraient pas bien, se dit-elle.