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La vérité entière n'est connue que par la personne concernée. Pour les autres, ce n'est qu'un pan de vérité, un semblant, une supposition.
En revanche, ce qui est vrai, c'est que la position de la femme en Afghanistan tient vraiment à peu de chose. Un mot, un regard, une suspicion, une délation mensongère ou non, et la vie de la femme est réduite à néant.
Un roman fort sur la force de ces femmes brisées, sur des traditions toujours d'actualité, sur des femmes emprisonnées mais finalement plus libres qua dans leur vie quotidienne.
Nadia Hashimi nous offre ici une histoire profonde et émouvante : Zeba, une femme devenue reine malgré elle, devenue un symbole de liberté et de vérité.
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Destin de femme : une Afghane qu'on a trouvée à côté du cadavre de son mari assassiné d'un coup de hache.

Un roman touchant qui raconte le destin de cette femme soumise qui aimait ses enfants et acceptait les coups et les menaces pour protéger sa famille. Mais elle est aussi un peu sorcière comme l'était sa mère, une femme forte qui a élevé seule ses enfants après la disparition de son mari.

Un texte parfois révoltant qui parle de l'histoire des femmes afghanes emprisonnées pour avoir été dénoncées comme étant coupable de « zina », de relations hors mariage. le crime n'a pas besoin de preuve, elles peuvent même être accusées de « tentative de zina » pour avoir simplement été en compagnie d'un homme. Et la pauvre fille sera rejetée par sa famille dont elle a terni l'honneur…

Un livre nuancé qui traite aussi de la difficulté de changer les choses, de bâtir un système de justice dans un pays ravagé par les guerres.

Une lecture captivante sur un sujet loin d'être facile.
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L'honneur !
Un credo perfide qui permet de garder sa dignité et surtout l'estime des autres .
Combien de personnes doivent souffrir de ses codes et même en mourir .

Le thème de ce roman se nourrit exclusivement de ses lois qui cadenassent le peuple afghan et surtout les femmes dès leur jeune âge .

" Yusuf se mordit la lèvre . Zeba avait raison sur ce point .
Cette réalité l'avait frappé dès l'instant où il avait posé le pied dans son pays . Tout était une question d'honneur .
L'honneur était un rocher que les hommes plaçaient sur les épaules de leurs filles , de leurs soeurs , de leurs épouses ."
P. 302

Zeba est l'une d'elles .
Elle est l'exemple-type de l'épouse soumise , la mère exemplaire , la croyante parfaite .
Pourtant , malgré un grand-père " Murshid " ( chef spirituel ) et une maman " Jadugar " ( sorcière ) , elle va se retrouver en prison .
On la découvre , tassée contre le mur de sa cour , les mains couvertes de sang . Son mari gît à ses côtés , le crane défoncé par une hache .
Elle ne dit mot . Elle pleure .
Mais à tout être juste , le destin apporte une chance .
Son nom : Yusuf , un jeune avocat , qui a fui le pays , pendant la guerre , vers les Etats-Unis .
Il revient pour aider la justice à évoluer surtout à donner des droits au sexe bafoué : la femme !
Va-t-il parvenir à la sauver ?

Nadia Hashimi nous implique dans les malheurs de ces Afghanes , sacrifiées au pouvoir de l'homme , de sa religion .
Elle nous plonge dans les croyances , envoûtées de sortilèges et de mauvais oeil .
Elle nous bouleverse , elle révolte notre conscience .
Simple et magique à la fois , sa plume effleure avec délicatesse leurs âmes tourmentées , elle frôle avec réserve leurs corps mutilés , elle ouvre leurs esprits à un demain plus juste et honorable .
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J'ai eu beaucoup de mal à venir à bout de cette lecture. L'écriture, le style et les abondantes redites ont mis à mal mon envie de poursuivre. Cependant, le sujet, la condition féminine en Afghanistan, a eu raison de mon relâchement. Il faut dire que le sujet, maintes fois servi maintenant dans la littérature, ouvrait une nouvelle porte sur un aspect plus fermé, celui de l'emprisonnement des femmes, leur condition de vie en milieu carcéral et sur l'aspect de la législation et la défense des droits des femmes dans ce pays. Ce roman fait aussi référence aux nombreuses croyances, pouvoirs et autres talismans que détiennent « sorciers et sorcières » du pays.

Je suis restée abasourdie par la somme d'injustice et de bêtise déployées face aux femmes afghanes et le comportement masculin et son sens de l'honneur restent pour moi bien plus que mystérieux. Une chose est sûre, c'est que la gente masculine afghane, bien prompte à accuser les femmes de tous les maux, est loin d'être sympathique. Promis, j'essaie de ne pas généraliser !

Zeba est incarcérée suite au meurtre de son mari. Tout désigne son acte et tous la pointent du doigt et l'accusent. Mais qu'elle est la vérité ? C'est ce que va essayer de découvrir Yusuf, son avocat, revenu des Etats-Unis, et originaire d'Afghanistan.
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Comme je me doutais en lisant la quatrième de couverture, « Pourvu que la nuit s'achève » a eu l'effet d'une claque. Pourtant, je ne m'attendais pas à ressentir autant de violence, d'indignation et de mépris face à cette injustice que subissent les femmes afghanes au quotidien. Certes, je connais la situation grâce à des documentaires et à des reportages… Mais ce n'est jamais pareil qu'être confronté à une fiction basée sur du vécu ou reposant sur des choses qui existent… En plongeant dans un roman et en s'attachant aux personnages, les sensations sont décuplées. On ressent ce que traversent les protagonistes et cela nous touche comme un coup de poing en plus de nous faire réfléchir. J'ai trouvé que la plume de Nadia Hashimi dégageait énormément de justesse, de pudeur et de réalisme. Son récit m'a fait songer à du Yasmina Khadra ou au très touchant « Mille soleils splendides » de Khaled Hosseini.

Dans cette histoire, on va suivre l'affaire de Zeba, une mère de famille, qui a été retrouvée en larmes près du cadavre de son mari. Les autorités ne cherchent pas très loin : c'est forcément Zeba la coupable ! On embarque donc la jeune mère sans hésiter, on la force à signer une déposition reconnaissant le crime, puis on la jette en prison où elle devra attendre le verdict des juges qui semblent déjà avoir tout décidé… C'était sans compter l'arrivée de Yusuf, un avocat afghan exilé aux États-Unis pour échapper à la guerre, qui va enquêter sur cette étrange affaire. le scénario va papillonner à travers plusieurs personnages. On va principalement être aux côtés Zeba durant son incarcération. D'abord renfermée sur elle-même, elle va peu à peu se lier d'amitié avec les autres prisonnières, notamment Latifa, Nafisa et Mezhgan. La narration va également se placer derrière Gulnaz, la mère de Zeba, qui possède d'étranges pouvoirs et n'hésite pas à utiliser son savoir-faire pour réaliser le bien autour d'elle. Bien évidemment, on va suivre les recherches de Yusuf, le seul homme qui saura se montrer attentif aux paroles des Femmes qui l'entourent. C'est quelqu'un de droit, patient, intelligent et persévérant… À aucun moment, il a douté ou a enfreint son devoir… Néanmoins, j'ai trouvé qu'il était presque trop parfait. Face à lui, les autres Hommes semblaient tous mauvais, voire inhumains… J'aurais souhaité voir d'autres personnages masculins plus nuancés afin de contraster un peu.

La condition des Femmes est au coeur du récit cependant, il serait réducteur de parler de cet ouvrage simplement qu'à travers ce prisme. C'est également un roman abordant la thématique de la famille, du couple, de l'entraide et de la vie en Afghanistan. C'est une lutte acharnée pour que justice soit rendue. J'ai été impressionnée Zeba qui s'est avérée être une héroïne admirable pleine de courage et d'honneur. Les révélations autour du crime m'ont fait l'effet d'une gifle… Honnêtement, j'ignore si j'aurais agi ainsi à sa place… Je ne pense pas avoir une telle grandeur d'âme. Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment été admirative des valeurs de Zeba ainsi que de son caractère. Il y a aussi l'ascension de sa notoriété en prison qui est réellement très intéressante ! de plus, j'ai été émue par sa relation avec sa mère. Leur lien est vraiment puissant, émouvant et spécial… Outre le trio principal, j'ai eu un peu de mal à retenir le nom des autres personnages. D'ailleurs, au départ, j'ai été assez perdue tant il y avait de monde… Cela dit, j'ai tout de même été marquée par l'injustice à laquelle doivent faire face Latifa, Nafisa, Mezhgan et les autres prisonnières. Les raisons de leur captivité sont si imméritées et révoltantes ! Être jetées en cellule pendant plusieurs années à cause d'une fuite permettant d'éviter un sort qu'elles n'approuvent pas, un simple repas avec un ami ou le fait de tomber amoureuse d'un homme que leur famille désavoue est une abomination sans pareille… Et dire que certaines femmes vivent cela !… Comme le souligne l'auteure, être une Femme est un fardeau. Leur parole ne compte pas et vaut forcément moins qu'un homme, elles n'ont aucun droit et, lorsque l'on doit punir quelqu'un, on n'hésite pas à s'attaquer à des femmes innocentes dans la famille dont le seul délit est d'être du même sang que celui qui a fauté…

On a là une lecture poignante, engagée et profondément bouleversante. Je la recommande fortement. C'est un roman puissant et assez important à lire, en particulier pour faire évoluer les mentalités. Il est inadmissible qu'on en soit encore réduit à de telles injustices et inégalités en 2018 ! Les thèmes abordés sont hyper forts et mettent en avant une triste réalité… Toutefois, j'avoue que, malgré mon enthousiasme, j'ai trouvé le rythme très lent. Par exemple, il faut attendre une centaine de pages avant que Zeba et Yusuf se rencontrent. Certains passages manquaient parfois de dynamisme… Malgré ces longueurs, j'ai été transportée par ce récit et le recommande si vous recherchez un livre touchant, avec des thématiques actuelles et se déroulant ailleurs qu'en Europe… Merci aux éditions Milady !
Lien : https://lespagesquitournent...
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L'homme est mort, une hache enfoncée dans la nuque. Assise à côté, les mains pleines de sang, sa femme. En quelques secondes, tous les villageois envahissent la courette, et le seul rôle du policier local sera d'empêcher que la femme ne soit tuée sur place.
Zeba est maintenant en prison. Pas d'enquête, pas d'instruction, pas de présomption d'innocence. Toutes les femmes détenues à Chil Mahtab le sont pour "crimes moraux" : celle-ci a fui un mari violent ; celle-ci a fugué pour échapper à un mariage forcé ; celle-là a été vue un soir en compagnie d'un homme...
Le sort de Zeba est-il scellé ? Pourquoi ne dit-elle pas un mot sur ce qui s'est réellement passé ? Que pourront sa mère, un peu sorcière, son avocat, Afghan fraîchement revenu des États-Unis, ou bien la journaliste Sultana ? Que vont devenir les quatre enfants, du fils ado à la plus jeune, même pas sevrée ?
Le sort des femmes afghanes, en ce qui concerne le droit et la justice, est intelligemment abordé dans ce roman qui dépeint le poids des traditions patriarcales, sans verser dans le manichéisme : le jeune avocat ou le fils aîné, notamment, représentent un espoir de progrès. Chacun des personnages est finement décrit, avec ses convictions et ses failles qui le rendent attachant.
Mais le plus glaçant est de réaliser que l'intrigue se déroule à l'époque Karzaï, qui a constitué un moment (un peu) meilleur pour les femmes : car en effet, depuis le retour des talibans en 2021, de nouveau les femmes sont cloîtrées chez elles, interdites de sortie sans être accompagnées d'un homme, couvertes de la tête aux pieds… et de nouveau les petites filles sont exclues de l'école. Un immense bond en arrière.
Traduction fluide d'Emmanuelle Ghez.
Challenge ABC 2022/2023
Challenge Globe-Trotter (Afghanistan)
LC thématique d'octobre 2022 : "Le verbe haut !"
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Ce magnifique roman dormait depuis sa sortie dans ma bibliothèque. Il a pris malheureusement la poussière je regrette car c'est un pépite livresque. Pour avoir testé Nadia Hashimi je me doutait qu'elle nous réservait un récit poignant. Sa spécialité, être porte parole des femmes afghanes et surtout raconter avec beaucoup de pudeur leurs conditions de vie dans leur pays. Ce roman a reçu le prix féminin en 2016 et j'espère de tout mon coeur que les choses ont évolué pour les femmes comme Zeba, qu'elles ne connaissent plus ce clavaire, cette injustice.
Zeba est découverte ensanglantée. Mais ce n'est pas son sang mais celui de son mari Zamal. Elle est seule sur le lieu du crime donc elle est déclarée dans son village coupable. Dans son nouveau chez soi, la prison pour femmes, en attendant son procès et surtout sa sentence, Zeba va rencontrer d'autres femmes dites criminelles et constater que la sa bataille juridique est perdue d'avance. Car cette histoire se passe en Afghanistan et que la femme est jugée inférieure à l'homme. Et même pire, c'est elle qui doit toujours payer pour les crimes des hommes de sa famille.
Un récit de femmes maltraitées. Un récit poignant. Un récit qui vous prend aux trippes. Un récit bouleversant dont on refuse de croire à cette réalité morbide.
Mais malheureusement Nadia Hashimi nous met face au quotidien de ces femmes sans tabou. On voit en le personnage de Yusuf comme un signe d'espoir et j'espère qu'il existe des hommes comme lui qui ont pu faire changer les idées ancestrales. La dernière scène m'a même donné la larme à l'oeil et j'y ai vu un grand message d'espoir pour les années avenirs.
Petite mention spéciale pour la couverture qui dévoile toute la solitude, le désarroi de la femme afghane dans ce désert gouverné par les hommes.
Un magnifique roman que l'on peut considéré comme un témoignage de la condition féminine dans le moyen Orient. Un appel à la tolérance et d'espoir avec l'émergence de personnes comme Yusuf ou Sultana qui veulent faire bouger les choses dans leur pays. ET mes respects aux hommes qui ressemblent à Tumur qui démontrent que même dans un village reculé, on ne se laisse pas bercer par des idéaux ancestrales.
Mes respect pour Nadia Hashimi qui donne la parole aux femmes.
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« Pourvu que la nuit s'achève » est un voyage puissant dont on ne revient pas indemne. Un périple sombre et ardu dans un pays où naitre femme est la condamnation à avoir une épée de Damoclès au dessus de la tête.
Un petit village d'Afghanistan, peu après la guerre, un homme est retrouvé mort, une hache dans la nuque dans sa propre cour. Près de lui, sa femme Zeba les mains ensanglantées, mutique est la coupable désignée. Comment échapper à une justice expéditive quand le droit pénal en devenir se heurte à la loi divine? Comment dénouer la vérité quand l'omerta pèse sur l'enquête et qu'il est impossible de remettre en cause un mort? Yusuf, avocat afghan expatrié aux États-Unis devra réapprendre les codes et les croyances de son pays pour réussir à défendre cette cause perdue. Coupable ou innocente, seule Zeba connaît la sombre vérité. Mais acceptera t-elle un jour de la révéler?
Un récit fascinant et révoltant à la découverte d'une culture méconnue, hymne aux femmes afghanes, emprisonnées pour crime de moralité. Une quête de la vérité haletante mêlée avec justesse à l'émotion. Une sororité et un dévouement familial qui bouleverse et apporte une lueur d'espoir dans la noirceur. Ce roman est magnifique en tout point. Un gros coup de coeur pour ce livre et cette auteure talentueuse.
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Les mots de Nadia Hashimi sont beaux, l'auteure nous conte son histoire avec réalité, nous montre les faits et on se dit qu'il bon d'être une femme en Occident. Elle nous donne l'histoire de chacun, celle de Zeba et ses enfants, son mari alcoolique et violent, sa mère Gulnaz et son père qui a mis les voiles mais aussi celles de ses codétenues... Bref, c'est vraiment un roman magnifique qui me laisse un goût amer, teinté d'injustice mais il faut toujours croire en sa bonne étoile et espérer que la nuit s'achève... (...)

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J'ai passé un bon moment avec ce livre malgré quelques longueurs et répétitions.

L'histoire est émouvante, réaliste, et à la fois, dans certains passages, un peu trop chimérique.

J'ai beaucoup appréciée que l'autrice mette en avant une femme en Afghanistan.

La plume de l'autrice des fluide, agréable et plutôt bien travaillée.
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