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Gwenpool, The Unbelievable tome 5 sur 3

Irene Strychalski (Illustrateur) GuriHiru (Illustrateur)
EAN : 9781302910402
112 pages
MARVEL - US (24/04/2018)
5/5   1 notes
Résumé :
The comics-loving, fourth-wall-breaking heroine known as GWENPOOL (A.K.A. Gwen Poole) is back in her most exciting adventure yet! Sure, masquerading as a super hero, fi ghting bad guys, and hanging out with her idols has been fun. However, in order to ensure her survival in the Marvel Universe, Gwen wants to take on the biggest and baddest baddies she can think of...
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Gwenpool, the Unbelievable Vol. 4: Beyond the Fourth Wall (épisodes 16 à 20) qu'il faut avoir lu avant. il s'agit du dernier tome de la série qu'il vaut mieux avoir commencé par le premier tome pour pouvoir apprécier les références aux événements antérieurs, ainsi que la progression thématique. Il contient les épisodes 21 à 25, initialement parus en 2017/2018, écrits par Christopher Hastings (le scénariste depuis le début de la série), dessinés et encrés par Irene Strychalski (épisodes 21 à 23, avec une mise en couleurs de Rachelle Rosenberg) et par le studio Gurihiru (Sasaki & Kawano) pour les épisodes 24 & 25 qui en ont également réalisé la mise en couleurs. La couverture de l'épisode 21 a été réalisée par Paulina Ganucheau, et celles des épisodes 22 à 25 par le studio Gurihiru. Ce tome comprend également les couvertures alternatives réalisées par Mike McKone, Chip Zdarksy, Jen Bartel et Kamome Shirahama.

À New York, un jeune afro-américain descend dans le métro, passe les tourniquets et découvrent une centaine de serpents de différentes races en train de ramper vers la sortie. Il prend ses jambes à son coup et s'enfuit en courant. Peu de temps après, une équipe de police est sur place, dirigée par l'inspectrice Grey. Gwenpool surgit et indique qu'elle va s'occuper de la situation. Elle descend dans la station et se retrouve face à Massster et une centaine de serpents. Ne voyant rien venir et n'entendant plus rien, la police finit par descendre également et l'inspectrice Grey retrouve Gwenpool toute seule, sans trace de serpent. Elle indique qu'elle s'est occupée de tout. L'inspectrice Grey essaye de lui passer les menottes car elle est encore recherchée pour un certain nombre de crimes, mais son collègue ne s'en souvient plus. Gwen Poole rentre chez elle et sur le palier elle suggère au livreur de pizzas qui en porte une bonne demi-douzaine de lui confier plutôt que de sonner à la porte. Il ne suit pas son conseil et se retrouve face à une sorte de chien anthropomorphe à la fourrure violette, avec un joyau bizarre au milieu du front.

Tout en dégustant des parts de pizzas, Gwen explique à son ami Cecil qu'elle a une idée pour gagner de l'argent : se faire embaucher par les Avengers. Cecil lui explique qu'ils ne versent plus de salaire. En costume de Gwenpool, elle se rend dans le quartier de Bay Ridge à Brooklyn pour rendre visite à Vincent Doonan (un robot Doom) qu'elle trouve en plein démêlé avec Paste-Pot Pete (Peter Petruski). Gwenpool tire Doonan de ce mauvais en donnant l'impression de faire disparaître Paste-Pot Pete. En fait elle l'a fait basculer dans la dimension Gutter (= inter-case, ou caniveau). Sans le savoir, elle attiré l'attention de celui qu'elle souhaite rencontrer : Victor von Doom, mais dans sa version réformée Infamous Iron Man.

Lorsqu'il ouvre ce tome, le lecteur a conscience qu'il s'agit du dernier de la série, et du fait de sa nature, Gwen Poole finit par en avoir également conscience. Il n'est pas forcément enchanté de découvrir que les 3 premiers épisodes ne sont pas dessinés par Gurihiru ; par contre il l'est de voir que ce sont eux pour les derniers épisodes. Irene Strychalski avait déjà dessiné les épisodes 5 & 6 de la série, avec une forme de jeunisme pour les personnages et de perte de la saveur dérivative, du fait du choix de dessins tout public. Elle avait également dessiné plusieurs épisodes de la série Silk dans Silk Vol. 3: The Clone Conspiracy. le systématisme du jeunisme s'est un peu amélioré puisque Paste-Pot Pete a vraiment l'air d'un adulte, le visage de Vincent Doonan porte la trace de son origine robotique, mais aussi des années passées. Il reste que la façon d'exagérer l'expressivité de Doom relève plus du dispositif comique que d'une description crédible. Si les décors ne sont pas aussi nets et aseptisés que ceux de Gurihiru, la dessinatrice fait l'effort de les représenter régulièrement et de leur donner des caractéristiques leur donnant de la consistance : les portillons pour l'accès au métro, les façades des rues du quartier de Brooklyn, les formations rocheuses du tunnel menant à la base secrète de Vincent Doonan, ou encore la reprise des pages des épisodes précédents pour la dimension du Gutter. Gwenpool continue de passer en dehors de la page du comics, et Strychalski a trouvé des solutions de mise en page pour donner à voir à ce phénomène très particulier de bris du quatrième mur.

Le lecteur retrouve le duo de Gurihiru pour les 2 derniers épisodes, ce qui semble normal du fait qu'il avait été le dessinateur des premiers épisodes. S'il est revenu pour le dernier, il y a fort à parier qu'il soit sensible aux caractéristiques de leur dessin : des traits fins et précis, une tendance marquée à dessiner des yeux un peu plus grands que la normale à Gwen Poole, des décors épurés (mais pas vide), un jeunisme appliqué aux personnages adolescents ou jeune adulte, des silhouettes élancées, un rose vraiment marqué pour le costume de Gweenpool, avec une allure très fille. Pour un lecteur jeune, cette utilisation de conventions visuelles sucrées dégage un parfum irrésistible. Pour un lecteur plus âgé, il apparaît que Gurihiru embrasse ces conventions sans retenue, mais aussi sans exagération, pour donner une forme d'innocence à leur personnage principal. Ce parti pris fonctionne très bien, indiquant que Gwen Poole reste un peu irresponsable et immature par certains côtés. Leurs dessins plus propres sur eux permettent à l'entrain de Gwenpool de s'exprimer avec franchise et candeur, sans retenue, rendant impossible d'y résister pour le lecteur.

Le titre du tome précédent (Au-delà du quatrième mur) indiquait déjà que le scénariste avait emmené son personnage plus loin que les remarques en coin de Deadpool, ou de She-Hulk du temps de John Byrne. Avec le titre du présent tome, il semble indiquer au lecteur que la pauvre Gwen Poole est perdue dans l'intrigue, comme si cette dernière avait perdu tout sens à force de briser le quatrième mur. En fait, il n'en est rien : Gwen Poole a décidé de renoncer à sa carrière de criminelle (elle en a mesuré les conséquences sur les autres dans le tome précédent) et d'utiliser ses pouvoirs pour faire le bien… et renflouer ses caisses. Pour ce faire, elle a décidé de neutraliser Doctor Doom, ce qui ne peut avoir comme effet que de diminuer sa capacité à faire le mal. Pas de chance : Doom est dans une phase de rédemption et est lui aussi passé du côté de la lumière. Puis dans les 2 derniers épisodes, elle a conscience qu'il ne lui reste que peu de pages avant l'arrêt de sa série, et elle fait en sorte d'apporter des conclusions satisfaisantes à des intrigues secondaires (essentiellement la situation des personnages secondaires, à commencer par Cecil), tout en s'interrogeant sur son devenir une fois que sa série sera terminée.

En effet Gwenpool s'est découvert des pouvoirs, en particulier celui de sortir des cases de la narration. Christopher Hastings continue donc de jouer avec le quatrième mur, mais sans pour autant mettre le scénario sens dessus dessous. Il ne fait pas le même choix que Grant Morrison dans la série 156389968X Animal Man, ou Dave Sim dans la série Cerebus : il ne se met pas en scène dans le comics. Gwen Poole reste consciente de sa condition de personnage de bande dessinée, avec toujours la conviction d'être un individu en provenance du monde réel, plongé dans un monde de comics (l'univers partagé Marvel) dont elle a lu des épisodes de nombreuses séries, et dont elle connaît les conventions narratives sur les bouts des doigts, ce qui lui a permis de maîtriser l'art de passer en dehors de la bordure des cases. le scénariste s'en sert à nouveau comme dans le tome précédent, également avec un nouveau gag sur les bruitages. Mais il met aussi en scène d'autres façons de jouer avec la conscience d'être dans une bande dessinée : l'anticipation de l'arrêt de la série, ou encore un jet de sacs de lingot d'or sur plusieurs pages, très bien conçu et planifié.

Par ailleurs, la conscience d'être dans une bande dessinée ne résout pas tout pour Gwen Poole. Dans la première partie (épisodes 21 à 23), elle constate que Doctor Doom ne se laisse pas démonter par la révélation de l'existence d'une réalité supérieure. Sa présence est justifiée par l'existence préalable d'un de ses robots (Vincent Doonan) dans la série, et en plus c'est un personnage avec une grande expérience du voyage dans les dimensions. Pour couronner le tout, Gwen découvre qu'il n'est pas si facile que ça de se débarrasser d'un personnage mineur comme Paste-Pot Pete. Sa déconvenue lui rappelle que les personnages de fiction survivent bien plus longtemps que les vrais êtres humains. Elle est incapable d'en détruire un, ce qui est une limite qui s'applique également au scénariste. Hastings continue de s'amuser et de mettre à profit la nature plus réelle de Gwen Poole pour railler le fait que sa série aurait certainement connu plus de succès (et aurait duré plus longtemps que le numéro 25) si elle avait continué à être une supercriminelle ou une anti-héroïne, écornant ainsi au passage la préférence des lecteurs pour des protagonistes moralement compromis. Les deux derniers épisodes confrontent Gwen Poole à sa mortalité, à sa disparition des présentoirs dans les librairies spécialisées, à la fugacité de sa gloire, à son oubli probable à moyen terme, une fois passée la parution de l'intégrale. Dans le même temps, cette conscience d'absence de pérennité l'incite à remettre de l'ordre dans ses priorités et de consacrer son temps à des enjeux qu'elle juge importants, une belle façon de considérer la vie humaine, elle aussi contenue dans une durée limitée, entre la naissance et la mort.

Arrivée à la fin de la série, le lecteur éprouve un réel contentement que le scénariste avait un projet avec un objectif limité en termes du nombre d'épisodes. Contre toute attente, un personnage improbable s'est incarné au fil des épisodes, justifiant son existence et ne devant rien à son apparence trop mignonne ou à son nom trop proche de celui de Gwen Stacy et de Deadpool. Ce dernier tome apporte une conclusion satisfaisante à la série, avec un questionnement sur la pérennité des personnages de papier, mais aussi sur celle des êtres humains. La série a connu quelques bas du fait d'artistes pas toujours en phase avec le récit, mais le scénariste n'a pas démérité, faisant de Gwenpool un personnage à part entière, bien distinct de Deadpool, en développant le thème du rapport des personnages de fiction avec la réalité, à sa manière.
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