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Citations sur Fétiches (42)

Il n'arrivait toujours pas à croire que la décision avait été si facile et évidente : chacun d'eux avait tout simplement glissé dans l'existence de l'autre.
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C'est drôle, les femmes : elles vous laissent faire toutes sortes de choses incroyables à leur corps, et puis tout à coup, sans aucune raison, elles se sentent gênées.
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Finalement, les femmes sont plus impitoyables que les hommes, question sexe.
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On voit les souffrances des autres seulement quand on souffre pas soi-même.
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Handel a vécu à Upton Farm depuis sa naissance. A douze ans, il avait déjà attiré l’attention des autorités scolaires par son comportement renfermé et ses éclats bizarres. Tout le monde le savait perturbé et cependant, de toute évidence, ni ses professeurs, ni les services sociaux, ni ses parents ne se sont rendu compte qu’il était dangereux. Avant qu’il ne soit trop tard.
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Elle descend, comme une pierre, elle descend, descend dans le noir. C’est de cette façon que son père et sa mère sont morts, il y a près de quatre ans. Sauf qu’ils sont probablement tombés la tête la première. Personne ne sait pendant combien de temps ils ont gardé conscience.
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A plus de quarante-cinq mètres sous la surface – une profondeur inimaginable, l’équivalent d’une tour de douze étages –, dans l’eau stagnante, au cœur des plus noires ténèbres, la paroi rocheuse est percée d’un trou que rien n’indique et que personne ne connaît. Il ne figure sur aucun plan des carrières, on ne peut le retrouver qu’en faisant appel à sa mémoire et à son instinct. Il mène à un passage qui s’enfonce sur trois mètres dans la roche puis fait un coude vers le haut – sorte de trou de sonde naturel rempli d’eau. Large d’un mètre, le tube monte de quarante-six mètres à la verticale et débouche sur des grottes pour lesquelles il n’existe pas d’autre accès. En partie naturelles, en partie creusées par les Romains, ces grottes sont instables, et impénétrables – excepté par cette entrée secrète. Un plongeur qui s’est engagé dans cette cheminée ne peut prendre que deux directions : vers le haut ou vers le bas. Elle est trop étroite pour qu’on change d’avis et qu’on fasse demi-tour après un saut de carpe : une fois qu’on a décidé de l’emprunter, on ne peut plus revenir en arrière. Etant donné l’énorme pression de l’eau, il faut avoir beaucoup d’expérience pour faire cette ascension en relative sécurité. (...)
Il n’y a qu’une seule autre personne au monde qui connaît cet endroit, une seule autre personne assez expérimentée pour y pénétrer. Cet homme est parti depuis longtemps et Flea n’a aucune idée de l’endroit où il se trouve. Il ne livrera pas le secret, elle en est sûre. Il faisait partie des gens de l’ombre – de ceux qui vivent dans la mauvaise partie du pays – et il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il ne soit pas resté dans le coin. Il est peut-être mort. Flea est revenue plusieurs fois s’en assurer : l’endroit est abandonné depuis des mois. Elle est seule.
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Isaac Handel est le type à la coupe au bol qui a alerté AJ sur ce que Moses faisait avec une cuillère dans le réfectoire au petit déjeuner. Jusqu’à hier matin, jour où il est sorti pour être affecté dans un foyer d’accueil, il a passé toute sa vie adulte dans l’établissement psychiatrique de haute sécurité Beechway. Il venait d’un centre de détention pour mineurs quand il a été admis en soins intensifs, sept ans avant l’arrivée d’AJ, et selon les témoignages sur cette période, il n’a pas été un malade des plus faciles.
C’était un jeune homme de dix-huit ans. Gras, perdu et souffrant d’acné. Il empestait : partout où il allait, il traînait avec lui une odeur épouvantable. Il s’obstinait aussi à porter au creux de ses bras deux espèces de poupées qu’il appelait ses « poppets », des choses répugnantes qui puaient autant que lui. Il refusait de s’en séparer ne serait-ce qu’un instant.
La puanteur s’aggravant, le personnel dut recourir à des tactiques physiques pour contraindre Isaac à se laver. Trois aides-soignants l’emmenèrent sous la douche et parvinrent à le déshabiller. Mais quand ils voulurent s’emparer de ses poppets, il récompensa les employés de leurs efforts en les aspergeant généreusement d’urine. Après cette tentative, plus personne n’essaya jamais de les lui prendre.
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(...) une des peintures de Zelda retient son attention. Il se renverse dans son fauteuil, le classeur sur son giron, et déplie la grande feuille sur son bureau. Il sait par expérience que les travaux artistiques réalisés par les malades mentaux sont soit extrêmement complexes – jusqu’à l’obsession, par exemple les hautes tours de Londres reconstruites dans un flacon de parfum –, soit maladroitement puérils.
L’œuvre de Zelda tombe dans la seconde catégorie. C’est le genre de chose dont un élève de CP serait fier. Un cheval grossièrement représenté a pour cavalier un personnage qui pourrait aussi bien être Heathcliff galopant à travers la lande que Dracula. Ce qui a attiré l’œil d’AJ se trouve cependant dans le coin supérieur. C’est un autre personnage qui observe la scène d’une montagne lointaine. Il est de forme humaine, à l’exception de son visage, étrangement lisse et sans traits marquants. Vêtu d’une robe blanche, il a une chevelure en broussailles hérissée sur les côtés, des bras rayés d’orange et de brun. Dans ses deux mains, il tient ce qui ressemble à des petites marionnettes. (...)
AJ lâche la feuille, se lève brusquement, se met à aller et venir dans son bureau en s’essuyant les mains, en lançant des regards inquiets à la feuille. Finalement, il braque la lampe dessus et l’examine plus attentivement. (...) Le regard d’AJ revient à l’espèce de gnome posté à l’horizon. Le personnage est accroupi ? Ou simplement petit ? Comme une naine. Tous ceux qui ont décrit la Maude ont parlé de son visage lisse et sans traits.
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(...) la carrière est l’un des endroits les plus effrayants qu’il ait jamais visités. Isolée, désaffectée et inondée, elle exerce une attraction malsaine, surnaturelle. C’est un haut lieu de suicide : il a perdu le compte du nombre de gens qui y ont mis fin à leur vie. Quelquefois, le corps réapparaît, quelquefois non.
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