La quatrième de couverture donne le ton dès le départ en tamponnant en gros le terme « thriller psychologique » et en citant
Gillian Flynn.
«
Les mères » n'est, en effet, pas ce genre de thriller survitaminé où des rebondissements surgissent à chaque coin de feuille. C'est un roman d'ambiance, totalement ancré dans un quotidien crédible et c'est sans doute ce qui engendre le malaise diffus que le lecteur ressent tout au long de sa lecture.
Le roman souffre, à mon sens, de quelques petites longueurs, mais une fois la dernière page tournée, tout ceci est assez vite oublié.
Oui, vite oublié, parce que : quel final !! Ce livre ne se conçoit et ne prend véritablement sa raison d'être que par cette fin magistrale, ébouriffante. Une fin vraiment inattendue, tant le lecteur était tenu bien au chaud jusque là par la prose de l'auteure.
Ce roman est pourtant par moment glaçant, tout en suggestions (et c'est un homme qui parle, je n'ose imaginer l'effet qu'il peut faire sur une maman).
Hors de question d'éventer (d'éventrer ?) cette intrigue. Tout juste peut-on dire qu'elle s'inscrit dans la droite ligne du récent roman de l'anglaise
Penny Hancock «
Désordre ». Une vraie ambiance et un vrai ton à l'anglaise.
Ce récit à trois voix s'avère donc au final étonnamment bien monté, propose des personnages plutôt bien campés, se construisant sur les thèmes universels que sont la vie de couple, la maternité et les malaises qui peuvent en découler.
Bon, je m'en vais réfléchir au « comment » j'ai pu me faire abuser à ce point par cette fin que je n'ai absolument pas vu venir ;-).
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