Jusqu’à récemment, je trouvais que les femmes qui se laissaient maltraiter étaient des imbéciles. Après tout, il devait y avoir un moment où on se rendait compte que ça dérapait et où on se mettait à avoir peur de son partenaire. Et là, il fallait rompre, se tailler. Pourquoi rester ? Les femmes que j’avais vues à la télé ou dont j’avais lu les interviews dans des magazines expliquaient que « ce n’était pas aussi simple », et moi, je me disais que si, ça l’était.
À présent, je les comprenais : ce n’était pas simple de rompre.
Comme mon professeur d’anglais me le serinait : « Si tu ne sais pas quoi dire, ne dis rien. »
J'ai passé une heure à parcourir la maison, les joues ruisselantes de larmes, cherchant par où il était entré. En vain. Puis j'ai eu une attaque de panique. Pour la première fois.
Jusqu’à récemment, je trouvais que les femmes qui se laissaient maltraiter étaient des imbéciles. Après tout, il devait y avoir un moment où on se rendait compte que ça dérapait et où on se mettait à avoir peur de son partenaire. Et là, il fallait rompre, se tailler. Pourquoi rester ? Les femmes que j’avais vues à la télé et ou dont j’avais lu les interviews dans des magazines expliquaient que « ce n’était pas aussi simple », et moi je me disais que oui, ça l’était.
À présent je les comprenais. Ce n’était pas simple de rompre. J’avais essayé et commis l’erreur de renouer avec Lee. Être encore amoureuse de lui, de son côté vulnérable encore enfoui quelque part, n’était pas la seule raison ; je redoutais par-dessus tout ce qu’il risquait de me faire si je le provoquais.
Il ne s’agissait plus de rompre, il s’agissait de fuir.
De sauver ma peau.
Je le vois partout, en permanence. Je sais qu’il ne peut s’agir de lui : il est en prison, à des centaines de kilomètres. Il n’empêche qu’il me hante, une apparition fréquente qui me rappelle que jamais je ne lui échapperai. Comment serait-ce possible, puisqu’il est toujours dans ma tête ?
- Il a fait beau tous les jours. Les gosses se sont tellement amusés que j’ai pu lire quatre livres de poche, les doigts de pieds en éventail, près de la piscine.