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sur 82 notes
Commercer avec les étrangers ou les chasser du pays, accepter les lois du shogunat Tokugawa ou rétablir le pouvoir de l'Empereur...En ce milieu du XIXè siècle, le Japon n'est pas unifié, chaque domaine protège ses frontières et sa jeunesse est prête à se battre jusqu'à la mort pour conserver ses prérogatives. C'est dans un petit village du Chōshū que vit Tsuru, fille cadette d'un médecin très apprécié. Assistante très douée de son père, elle se rêve médecin mais sa condition de femme la laisse à la porte des études. Malgré sa frustration, elle a la chance d'avoir un père tolérant et ouvert d'esprit qui ne lui impose pas un mari. Elle choisit donc de s'unir à Makino qui veut lui aussi être médecin. Ensemble, ils quittent le Chōshū et suivent les samouraïs du domaine dans leurs batailles. Makino devient médecin militaire, Tsuru l'assiste et s'occupe de ses propres patients, les ''fous'' dont personne ne veut se charger, jusqu'à ce qu'il la renvoie chez ses parents, ne voulant pas s'exposer aux moqueries des soldats. Tsuru se rebelle. Sur l'impulsion d'un de ses patients, un peintre fantasque dont elle soigne la dépression, elle se travestit en homme et sous son déguisement se fait une clientèle fidèle. C'est le début d'une nouvelle vie dans un pays en pleine mutation où les codes sont en train de changer. Aussi, allant jusqu'au bout de sa révolte personnelle, la jeune fille cède à la passion et commet un terrible adultère. Si la culpabilité ne peut troubler son intense bonheur, c'est la guerre civile qui viendra interrompre son histoire d'amour. Sans nouvelle de son amant que tous disent mort, elle retourne chez ses parents où Makino finit par venir la chercher. Ils partent à Nagasaki où il parfait ses connaissances dans l'école de médecine fondée par le hollandais Pompe. Si le chemin est encore long jusqu'à l'avènement d'un nouveau Japon, si les grands du pays n'ont pas encore fait leur choix entre le repli sur soi et l'ouverture sur le monde, rien ne peut empêcher l'avancée du progrès. le sabre se fait supplanter par les armes à feu introduites par les étrangers, la médecine profite des progrès techniques venues d'Occident et s'adapte aux nouvelles blessures de guerre. Tsuru vit cette période de profondes mutations partagée entre terreur et espoir.

Très documenté mais aussi très complexe, ce roman historique nous plonge dans le Japon féodal jusqu'à l'avènement de l'ère Meiji et la fin du shogunat. A travers le destin de Tsuru, jeune femme intrépide et passionnée, on suit l'évolution d'un pays qui passe du Moyen-âge à la modernité. Bien sûr, cela ne se fait pas sans heurts. Fiers de leurs traditions et les sens de l'honneur chevillé au corps, les samouraïs entendent se battre jusqu'à la mort pour préserver le pays de la colonisation. L'époque est violente, la mort presque inévitable pour un guerrier, tué dans la bataille ou suicidé s'il a failli. Dans cette société très hiérarchisée, des voix s'élèvent pour plus de justice, pour une reconnaissance des valeurs plutôt que de la naissance, pour des échanges constructifs avec les étrangers. Fermé jusqu'alors, le Japon intègre peu à peu de nouvelles techniques. Certains appellent de leurs voeux les armes, le chemin de fer, la vaccination, toutes ces choses qui font des pays comme l'Angleterre, la France ou les Etats-Unis de grandes puissances.
Pas toujours facile à suivre, cette histoire d'amour et d'aventures n'en demeure pas moins une merveilleuse promenade dans le Japon médiéval. Lian Hearn sait si bien décrire la beauté des paysages, les sons, les couleurs et les odeurs que l'on se voit déambuler dans les rues de Kyoto, s'introduire dans une maison de thé, cheminer vers Ise ou sentir le vent marin de Nagasaki. A réserver peut-être aux passionnés.
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A partir d'une histoire intéressante, une jeune femme qui, fille et épouse de médecin souhaiterait le devenir à son tour dans un Japon encore presque médiéval (bien que l'histoire se situe à la fin du XIX ème siècle) Lian Hearn écrit un excellent livre, un peu trop long certes, mais qui décrit avec beaucoup de précisions les conflits entre les partisans d'un Shôgun psychorigide et refusant toute évolution des traditions (sorte de général en chef des samouraïs détenant le pouvoir au détriment d'un empereur devenu quasiment fantôche, style un peu reine d'Angleterre) et les loyalistes (partisans de ce dernier) qui conduiront ces derniers à vaincre le Shôgun, et aidés par les anglais, à redonner le pouvoir à l'empereur tout en ouvrant le Japon au monde moderne et à l'Occident.
Complexe l'histoire l'est : les rivalités et les querelles entre les différentes factions qui devraient s'unir pour lutter ensemble ainsi que les noms (japonais bien sûr !) des très nombreux protagonistes de l'affaire prennent quelquefois la tête. Il n'en reste que l'ensemble est passionnant et donne un aperçu de ce qu'était la médecine japonaise avant l'arrivée des anglais, les rivalités claniques avant l'unification finale et l'évolution à la fois lente et inexorable d'un pays qui veut sortir de lui-même et cherche sa place dans le monde.. L'écriture est belle, lente mais poétique et l'ensemble s'adresse aussi bien à des adultes qu'à des ados bons lecteurs passionnés par tout ce qui concerne l'histoire du Japon..
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Jusqu'ici, j'avais toujours cru que l'avènement de l'ère Meiji, ce changement radical conduisant les élites japonaises à adopter les techniques scientifiques et surtout militaires des occidentaux en un laps de temps relativement court s'était déroulé sans heurts notables. Je découvre qu'il n'en fut rien !

Il s'agit en fait d'une époque de cruelle guerre civile qui voit s'affronter les différents clans, chacun campé dans sa province ou domaine. Il y a les loyalistes réformateurs partisans de la restauration des pouvoirs de l'empereur d'un côté et de l'autre, les tenants de l'expulsion des étrangers et du maintien du bakufu, ou gouvernement du Shogun. La solution du conflit intervient grâce à la coalition des provinces jadis opposées de Satsuma, Tosa et Chôshû (guerre de Boshin de janvier 1868 à mai 1869) après une multitude d'affrontements entre les activistes shishis et les troupes du bakufu.

L'héroïne du roman est la jeune Tsuru, fille cadette du médecin du domaine de Chôshû. Auprès de son père, elle s'initie à l'art de la médecine mais sa condition de femme l'empêche d'exercer et même d'être seulement entendue. Elle épouse bientôt Makino, choisi comme assistant par son père, qui ne va pas tarder à suivre les armées loyalistes pour créer des hôpitaux militaires de campagne mais refuse qu'elle l'accompagne. Tsuru n'entend pas se soumettre à cette décision et bientôt, avec l'aide du peintre dépressif Imaike Eikaku, elle s'habille en homme et profite de ce changement pour soigner malades et blessés en tant que médecin. Sa forte ossature, son incapacité à concevoir un enfant lui sont utiles. Car elle va vivre aussi une intense histoire d'amour avec Shinsaï, son oncle, à peine plus âgé qu'elle … Une passion aussi folle qu'impossible, sans autre espoir que la mort qui rôde partout en ces temps troublés.

Le roman est construit de façon particulière, soit du point de vue de la narratrice, soit du point de vue de certains protagonistes, ce qui en rend la lecture parfois difficile. Selon la coutume niponne, les personnages changent souvent d'identité – ce qui est justement le cas de Tsuru – et doivent se cacher car ils sont poursuivis et exécutés sommairement. Ils boivent énormément, savent que la vie est courte, n'hésitent pas à faire seppuku parce qu'ils se considèrent responsables d'une action ayant échoué ou sur ordre de l'autorité supérieure. Des personnages historiques sont mis en scène, qui embrouillent le lecteur mais dont certainement le nom «dit quelque chose » au lecteur japonais : Yoshida Shoin, Kuzaka Genzui, Takasugi Shinsaku … En revanche, les couleurs, les odeurs, les descriptions de paysages et des nombreux personnages transportent littéralement au coeur des estampes d'Hiroshige.

On comprend mieux l'extraordinaire mutation intellectuelle réalisée dans un pays de tradition profonde, telle qu'elle est apparue au cours de la seconde moitié du XIXème siècle. Finalement, face à la poussée des puissances occidentales décidées ici comme ailleurs en Asie, à forcer le pays à commercer avec elles par tous les moyens, les jeunes samouraïs ont réussi à intégrer le meilleur des avancées technologiques tout en conservant l'âme de leur civilisation. Au contact des occidentaux, ils ont forgé leur enseignement, leur recherche, leurs institutions politiques et leurs armées pour devenir la puissance prédominante en Asie, avant de connaître le désastre de Hiroshima et Nagasaki. Il leur reste une extraordinaire avance technologique et culturelle …. Et le refus absolu de toute immigration.
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"Ce sont ces hommes qui sont au coeur de ce récit. Ils ont détruit l'ancien monde et réformé la nation où je vis maintenant, avec leurs rêves et leurs illusions, leur courage et leur sottise, leurs succès imprévus et leurs cruels échecs. Aujourd'hui, ceux d'entre eux qui ont survécu sont célèbres."

Voilà comment débute le récit d'une femme peu ordinaire, une femme qui se trouve au coeur d'une tourmente sans précédent. Nous sommes en 1857, au Japon. L'époque est confuse. Toute cette confusion qui va permettre aux Japonais de vivre dans un pays unifié et non pas au coeur d'une succession de domaines qui se font la guerre depuis des centaines d'années … Une poignée de jeunes hommes vont en effet tout faire pour que leur pays entre dans l'ère de la modernité, quitte à renverser le gouvernement et tout l'ordre l'ancien. Ils partent en Angleterre, s'habillent à l'occidentale, prennent la tête d'armées, puis la tête du pays. L'époque des samouraï est révolue. Ce sont eux qui ont permis au Japon d'être une des premières puissances du monde en 1938.

"Comment affronter les Occidentaux qui sont arrivés dans leurs bateaux modernes, forts de leurs armes dernier cri, en exigeant des traités et des concessions commerciales ; que faire du bakufu, ce gouvernement en déshérence qui n'est plus qu'une bureaucratie labyrinthique, où il faut des semaines pour prendre des décisions insignifiantes ; etc."

Mais en 1857, quand commence ce récit, le Japon n'est qu'un pays emprisonné par les traditions. Des traditions qui maintiennent Tsuru dans la position qui est la sienne : une femme, certes douée pour la médecine, mais une femme quand même, supposée se dévouer entièrement à son mari. Mais elle va profiter des bouleversements en cours pour, pendant quelques mois, vivre une vie plus libre … Un symbole du Japon qui renverse l'ordre ancien, dans la violence.

J'attendais beaucoup de ce nouveau roman de Lian Hearn, un de mes auteurs fétiches depuis que, il y a plus de dix ans, j'ai dévoré le Clan des Otori, une histoire fantastique au coeur du Japon médiéval. Ici Lian Hearn décide d'écrire un roman pour adultes, dédié au Japon en transition, comme si elle essayait de se détacher complétement des Otori … Un peu comme Rowling, elle a choisi des personnages différents, sortant du fantastique pour entrer pleinement dans le réalisme de la guerre au Japon, sans nous épargner les descriptions, les combats, les luttes de pouvoir, les mouvements politiques, etc.

Au point qu'il est parfois difficile de s'y retrouver dans tous les noms japonais (combien de fois suis-je revenue à la première page pour vérifier à quel clan tel ou tel guerrier appartient). Surtout, si Tsuru, héritière de la Maison de l'Arbre Joueur, semble être le personnage principal, elle n'est pas l'unique, et elle n'est pas non plus le narrateur unique : Lian Hearn fait le choix d'un récit croisé qui complique parfois encore un peu la compréhension du récit …

En bref, je me rends compte que je n'ai pas retenu grand chose du contexte historique et politique, surtout qu'il s'agit le plus souvent de changement de fidélité, parfois infime … Ce qui m'a finalement le plus intéressée c'est le destin de Tsusu, "un homme dans un corps de femme", qui se demande quelle place aura la femme dans ce nouveau Japon. "Je me demande dans quel monde [ma fille] grandira … [...] Un monde où elle ira à l'université et deviendra un vrai médecin. [...] Un monde où les femmes auront droit à l'éducation et à la liberté comme les hommes."

Une question qui reste ouverte à la fin car les samouraï, si prompts à défendre leurs droits, ne semblent pas se la poser …

Une histoire tout de même passionnante, une fois qu'on a assimilé quelques noms : il suffit de se laisser porter par l'art du récit du Lian Hearn. Une lecture exigeante mais qui vaut le coup.

Petit encart : Une partie de l'histoire raconte la guerre civile appelée"guerre de Boshin". Elle dura de 1868 à 1869 et vit s'affronter les armées de grands domaines avec les troupes du gouvernement. C'est une coupure emblématique entre l'époque d'Edo – marquée par la féodalité – et l'ère Meiji, moderne. Environ cent vingt mille hommes furent mobilisés pendant le conflit et trois mille cinq cents d'entre eux furent tués. À la fin de cette guerre, les troupes impériales victorieuses abandonnèrent la politique d'expulsion des étrangers et le pouvoir se lança dans une politique de modernisation continue ce qui déclencha la rébellion de Satsuma et eut pour résultat la fin des samouraï.
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"La maison de l'Arbre joueur" raconte l'histoire de Tsuru, fille cadette d'un médecin japonais, entre 1857 et 1900. le récit de cette jeune japonaise, étouffant dans le carcan imposé aux femmes de son époque, qui va tour à tour s'y conformer ou s'en échapper au fil de ses rencontres et de ses aventures, m'a vraiment plu. Je me suis laissée emporter par l'histoire et j'ai appris beaucoup de choses, tant culturelles qu'historiques.
Pourtant, le livre s'ouvre sur une liste de personnages de trois pages, ce qui m'avait un peu refroidie. Et effectivement, je me suis pas mal perdue dans tous ces guerriers et autres samouraïs. Mais ce qui m'a le plus gênée, c'est que le texte est plombé par une documentation excessive. Si le mode de vie, les paysages et même les odeurs aident à se plonger dans l'ambiance, j'ai parfois eu le sentiment que Lian Hearn (qui est anglaise) cherchait à justifier les bourses reçues en m'abreuvant d'informations. À tel point qu'elle est obligée de changer de point de vue pour certains chapitres (14 contre 36 quand même) pour nous communiquer des éléments auxquels Tsuru n'a pas assisté, ce qui ralentit considérablement le récit.
Je ne me souviens pas avoir eu le même sentiment à la lecture du "Clan des Otori", mais peut être que le contexte historique était moins fort et/ou que ma lecture remonte à trop longtemps !
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La révolution française qui mit le feu au continent européen vient de prendre fin. de ces décennies guerrières, les Occidentaux ont tiré une puissance militaire développant leurs armes et leur médecine grâce à l'innovation et le commerce. Tournés maintenant vers le Monde, l'Occident s'impose en modifiant les rapports de forces locaux. le Japon féodal, sous la férule des Torugawa, divisé en domaines rivaux ne pourra maintenir son système de classe où le guerrier, le samouraï, est l'image de la réussite.
Japon, 1850. Ce livre est l'histoire vraie et romancée des hommes qui ont détruit l'ancien monde et reformé la nation avec leurs rêves et leurs illusions, leur courage et leur sottise, leurs succès imprévus et leurs cruels échecs.

Si l'amour et les sabres font de cet ouvrage une oeuvre romanesque, il n'en reste pas moins qu'il s'agit aussi, et même surtout, d'un livre d'histoire sur la restauration de Meiji et la naissance du Japon moderne. 1868, l'année nouvelle fut la première de l'année Meiji, une ère nouvelle pour un monde nouveau, merveilleux à bien des égards mais différent de celui que nous avions rêvé.

Peu habitués aux noms nippons, l'on conseillera au lecteur occidental une lecture assidue pour rester dans le contexte du monde du soleil levant.

Tous les voyageurs du temps et de l'espace, les lecteurs, ne pourront que se féliciter de cette plongée dans l'histoire rendue agréable par les aventures de la très indépendante Tsuru. A lire absolument.

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A l'origine de la transformation du Japon, à travers le destin de Tsuru, une jeune femme, fille, soeur, nièce, épouse, médecin et combattante de l'indépendance.

A la fin du XIXème siècle, le Japon va radicalement évoluer, sortir de la société figée dans un patriarcat millénaire pour entrer dans "l'ère moderne". Dix années ou plus de luttes, de guerres, de batailles, pour en finir avec le shogunat féodal, pour réinstaller l'empereur, pour faire entrer les évolutions techniques et scientifiques occidentales, pour briser l'organisation sociale existante.

C'est tout ça que nous raconte Lian Hearn dans ce roman fort documenté, mêlant personnages réels et personnages de fiction, mêlant faits historiques et épopée romanesque.

Se placer dans le corps et dans l'esprit de Tsuru est un ravissement. Elle qui brisera les codes, aidée en cela par son père, qui pratiquera la médecine, qui choisira son époux, qui vivra libre ...

Le texte est long, parfois compliqué à suivre car cette histoire du début de l'ère Meiji n'est pas forcément familière, et grouillant de personnages dont il est difficile de se souvenir. Mais de cette richesse née une véritable aventure, captivante et émouvante, aidée par la poésie de l'écriture et la précision des détails de la vie quotidienne. Une lecture riche s'il en est, aux sources d'une révolution globale : culturelle et politique, technique et commerciale qui sera le fondement du Japon contemporain.

Bref un grand roman humain et historique.
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Étant une fan inconditionnelle du Clan des Otori, j'ai été quelque peu déçue par ce roman qui se veut grandiose mais auquel il manque définitivement un petit quelque chose. Lian Hearn nous plonge ici dans une époque critique du Japon, où les guerres civiles, les rivalités de clans, les luttes contre les étrangers mais aussi le progrès ne cessent de s'accroitre de jour en jour. Une époque difficile à comprendre donc, pour nous lecteurs non-initiés aux mystères de l'histoire japonaise, et qui aurait mérité d'être introduite avant le début du roman pour faciliter la compréhension de tous. Ici encore, beaucoup de personnages, beaucoup trop même je dirais, puisqu'ils vont et viennent autour de Tsuru, et qu'on s'y perd quand l'un d'entre eux refait surface après plusieurs chapitres sans avoir été mentionné (sans parler du fait que les samouraïs ne cessent de changer de nom). le contexte historique est donc, à mon avis plutôt hasardeux, on a même parfois l'impression que l'auteur se mélange les pinceaux entre le shogun, le bakufu, les shotai et compagnie.
Pour ce qui est de l'intrigue en elle-même, l'évolution est plutôt lente, puisque sans cesse coupée par de longs passages sur les affrontements et négociations entre les différents domaines ou avec les étrangers. Beaucoup de rencontres, de discussions, O-Tsuru-san finalement, à part arpenter le pays en long en large et en travers ne fait pas vraiment grand chose, puisque, comme on nous le répète tout au long du livre, c'est une femme, et que les femmes à cette époque n'ont le droit de rien faire. Donc elle veut devenir médecin, mais elle ne peut pas, donc elle suit son mari partout en essayant d'en apprendre au maximum à ses côtés et de parfois rendre service quand elle peut. Elle s'échappe à un moment, mais finalement revient à sa condition de femme. Dommage, c'était le passage le plus intéressant.
Beaucoup d'évènements, de rebondissements arrivent comme un cheveu sur la soupe (notamment l'assassinat de Shinsai à la fin, ou cet étudiant qui débarque en disant vouloir apprendre d'une femme, chose toujours inhabituelle à l'époque). Bref, je m'attendais à mieux.
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Bon, alors, déjà, avant tout, il faut que je partage avec vous ma découverte: Lian Hearn est une femme. Avec un prénom comme ça je ne m'étais même pas posé la question, je l'avais classée dans le camp des mâles. du coup quand j'ai commencé le roman je me suis dit tiens, c'est bien, un homme qui aborde le problème des limitations des métiers et de la difficulté d'être une femme dans un monde d'hommes… Forcément, quand j'ai découvert que Hearn était du beau sexe (par opposition au sexe moche, poilu et qui sent dessous les bras) j'ai mieux compris le thème, mais ça ne m'a pas empêchée de beaucoup apprécier ce roman.[..]
Lien : http://www.readingintherain...
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C'est une excellente lecture sur un Japon médiéval en pleine révolution avec des luttes intestines. Il est riche. On peut compter sur Lian Hearn et sa connaissance du Japon. Cette lecture est instructive, dépaysante et captivante.
Pour les passionné.e.s du Japon et tous les autres 😉🤗
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