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3,98

sur 238 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Merci à ma soeur de m'avoir fait découvrir ce bijou.
Beaucoup font références au voyage au bout de la nuit de Céline après cette lecture.
Je devrais peut-être le lire aussi...
Complètement absurde, chaque page regorge de surprises abracadabrantesques.
" un truc de fou" je disais à chaque phrase!!!

A lire, à découvrir et à faire découvrir!
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Satire féroce et déjantée, catch 22 prend le contre pied de l’imagerie héroïque, mainte fois ressassée, du soldat américain sauveur de l’univers en péril, en maniant avec virtuosité un humour burlesque et irrévérencieux, corrosif par son absurdité.

Chronique d’une escadrille basée sur une petite île italienne, série de portraits et de narrations s’entrecroisant pour tisser une intrigue suivie, le présent roman dont le nom fait référence à un article farfelu, imparable, affirmant que “quiconque veut se faire dispenser d’aller au feu n’est pas réellement fou”, est remarquable par sa drôlerie et l’efficacité avec laquelle il démontre l’absurdité foncière de l’univers guerrier. Les hauts gradés sont des ignares infatués d’eux-mêmes, monomaniaques, passant leur temps à se tirer dans les pattes, procéduriers, se frottant les mains à l’idée d’une promotion, même si celle-ci signifie la mort préalable du précédent titulaire du poste. Les hommes de troupes et les sous-officiers n’attendent qu’une chose, l’ordre de rapatriement, qu’un colonel assoiffé de gloire à peu de frais - pour lui s’entend - repousse comme à plaisir sine die; la perspective d’être des héros étant la dernières de leur préoccupations, les véritables ennemis étant ceux qui les envoient au feu, certains mettent à mal la camaraderie militaire, d’autres n’hésitent pas à faire leur beurre avec le ravitaillement, menant le libre échange, la liberté d’entreprise, l'actionnariat, sacro-saints piliers des valeurs américaines jusqu'à ces ultimes conséquences absurdes, irresponsables, inhumaines, antinationales.

Catch 22 est un livre irrésistible de drôlerie sur un sujet qui ne l’est pas. Certaines scènes sont proprement désopilantes, à vous faire rire bêtement dans les transports en commun. Un best-seller américain dont le titre est devenu une expression désignant une situation kafkaïenne par son inextricabilité.
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L'article 22. Permet à un colonel américain d'imposer à son escadrille un nombre de missions sans cesse croissant.

Mais Yossarian ne veut plus partir en mission. Ne veut plus combattre. Invoque régulièrement la folie dont il est victime.
Mais comment l'entendre ? Comment admettre qu'un homme est fou, tant qu'il craint de mourir au front...

Personnage tragi-comique de ce formidable chef-d'oeuvre, Yossarian est celui qui permet à chacun d'entrer en scène, des colonels obsessionnels aux médecins, soldats, filles de joie. A la mort, la folie, la guerre jusqu'à son inutilité, son absurdité.

Entre de grands éclats de rires, des prises de position subtiles, brillantes, le tout servi par un style incomparable. 👍;
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L'on a beaucoup écrit sur la guerre , en cela cet opus n'apporte guére de nouveauté . Par contre on à rarement écrit ainsi de la guerre , avec cet humour ravageur qui dans un tel contexte pourrait paraitre un tantinet génant , mais qui au final s'adapte trés bien grace à la maitrise de l'auteur . A aucun moment le récit n'apparait léger , on est en présence ici d'une tentative audacieuse et réussie et cela fait tout l'intéret de ce petit bijou . Un grand livre trop oublié hélas .
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J'ai adoré ce roman! de dialogues absurdes en scènes loufoques,cette critique de la guerre m'a souvent fait éclater de rire. Pourtant, la situation est loin d'être drôle: seconde guerre mondiale, des bombardiers américains basés sur une petite île de la Méditerranée enchaînent les missions avec plus ou moins de chance... Yossarian, le personnage principal essaie vainement de se faire passer pour fou en vue d'être rapatrié.
Je suis assez étonnée qu'on ne m'ait pas fait lire ce livre en secondaire parce que même si j'ai souvent ri, c'est un roman sérieux qui appelle à réflexion et pas seulement sur le sujet de la guerre Je trouve qu'il devrait figurer parmi les livres à avoir lu une fois dans sa vie.
J'ai eu un peu de mal à suivre, au début, à cause du grand nombre de personnages, mais j'ai vite pris mes repères et plongé dans l'histoire. Je me suis beaucoup attachée au sort de ces hommes, partageant leurs espoirs, leur sentiment d'injustice ou leur émotion à la perte de l'un des leurs. le livre fait plus de six cents pages et pourtant, on ne s'ennuie à aucun moment. Un très bon roman que je recommande sans hésiter.
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Catch 22 est absurde. Absolument. Je veux dire : complètement. D'un bout à l'autre. En même temps, il n'en est pas moins totalement cohérent. le point commun de ses nombreux personnages : la guerre. La plupart sont des soldats, basés sur une petite île proche de l'Italie. L'intrigue tourne autour de l'un d'eux : Yossarian, persuadé que tout le monde veut le tuer et bien décidé à ne pas faire un vol de bombardement en plus. Malheureusement pour lui, ses supérieurs ne l'entendent pas de cette oreille et utilisent une combine tordue (l'Article 22) pour empêcher tout rapatriement non sans augmenter sans cesse le nombre de missions à effectuer par les hommes. du coup, Yossarian innove, plus ou moins bien aidé par ses compagnons d'infortune, dans sa quête de tranquillité.

A la lecture, l'univers dans lequel évolue Yossarian semble bien suivre une logique mais il ne s'agit incontestablement pas de la nôtre (pas la mienne, en tout cas), ou alors tellement déformée qu'elle en devient méconnaissable. Toujours est-il que si la folie qui imprègne le roman est en général plutôt douce, elle sous-tend pourtant un message radical : j'entends par là une critique violente de la guerre (qui par certains moments peut évoquer Voyage au bout de la nuit, de Céline). A ce niveau-là, c'est plus que réussi, voire magistral, et ça pousse à la réflexion. Car chaque personnage, qu'il soit aumônier, colonel, pilote ou encore gérant de mess, a quelque chose à dire à son absurde façon.

Il y aurait beaucoup à écrire sur ce livre, et ça a d'ailleurs déjà été fait. Par cette courte chronique, je ne peux finalement qu'encourager quiconque à prendre son courage à deux mains et à se lancer dans Catch 22, non sans oublier de changer de mode de logique au passage, sous peine d'y perdre la raison.
Lien : http://nonivuniconnu.be/?p=954
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Yossarian fait partie d'une escadrille de bombardiers basée sur la petite île italienne de Pianosa, où règne en tyran un colonel absurde, prêt à tout pour avoir sa photo dans le Saturday Evening Post. Quant à Yossarian, il estime que sa seule mission quand il s'envole est de revenir vivant. Dans Catch 22, la guerre ne sévit pas entre Américains et Allemands: elle fait rage au sein même de l'armée américaine, entre généraux rivaux, officiers et subalternes...C'est l'occasion pour Heller de brosser la plus absurde galerie de portraits de militaires: un major qui refuse de recevoir qui que soit quand il est dans bureau, un médecin qui considère qu'il est plus malheureux que n'importe lequel de ses patients, un officier de mess qui va jusqu'à signer un contrat avec l'ennemi pour qu'il bombarde sa propre base, un officier supérieur féru de défilé...Sans doute la plus violente satire de l'armée dans toute sa bêtise mais aussi de la guerre où l'humour peut aussi triompher de l'absurdité. Un grand livre, jamais ennuyeux.
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Le capitaine John Yossarian, héros ou anti-héros de ce roman, estime que sa seule mission, quand il s'envole, est de revenir vivant. Qu'importe les ennemis, pour lui "l'ennemi c'est quiconque vous envoie à la mort. de quelque côté qu'il soit. Colonel Cathcart inclus." Il se fait donc porter malade, fait des séjours répétés à l'hôpital où il se distrait en "caviardant" le contenu des lettres des soldats. Il tire outrageusement au flanc en simulant la folie et envisage même un instant d'assassiner le colonel Cathcart, sa bête noire. Mais l'article 22 stipule que "quiconque veut se faire dispenser d'aller au feu n'est pas réellement fou". .
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Ce n'est pas de la logique poussée jusqu'à l'absurde, mais de l'absurde poussé jusqu'à la logique. Très drôle et redoutable. Les gradés en prennent pour leur grade...
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Publié en 1961, Catch 22 est directement inspiré des expériences de Joseph Heller pendant la Seconde Guerre Mondiale. L'histoire se déroule sur Pianosa, petite île située non loin des côtes italiennes. La chronologie est floue, mais suit l'inexorable augmentation du nombre de missions imposées aux aviateurs par le colonel Cathcart, de 25 à 80 (le récit s'ouvre à 45). Dénonciation virulente et hautement satirique de la guerre et de ses absurdités, Catch 22 s'attaque surtout à l'ineptie des responsables américains. Dans cette île perdue entre le front et l'arrière, seuls comptent le profit et les médailles : peu importe que la mort soit celle d'alliés ou d'ennemis, de civils ou de militaires. Tout ce qui compte est de rester vivant.

Tel est le combat mené par Yossarian, personnage principal de cette fresque ubuesque qui s'est fixé pour seul objectif de ne pas mourir. Survivre, en dépit de sa hiérarchie prête à tous les sacrifices pour figurer dans le Saturday Evening Post, en dépit de ses camarades qui cèdent tour à tour au désespoir et à la folie, en dépit des officiers qui bombardent leur équipe moyennant finance. Une multitude de personnages gravitent autour de Yossarian, mystiques, paranoïaques, fous de la gâchette (ou plutôt du manche), idéalistes, lâches, bizarres, carriéristes : une infinité de caractères, qui sont autant de manières d'être malheureux.

On peut difficilement qualifier ce roman de réaliste. Dans Catch 22, le papier est la seule vérité : de la ligne de front qui se déplace dans la nuit au médecin bien vivant qu'une feuille d'enregistrement classe malgré lui parmi les morts, en passant par le fameux journal ou le colonel Cathcart rêve de figurer, le papier conditionne le quotidien de tous les hommes vivant à Pianosa. Cette littérature de l'absurde se double d'un style efficace, qui n'est pas dénué de lyrisme à ses heures. Sous couvert de jeu, le lecteur se retrouve pris dans une lente montée en puissance : amusé, curieux, consterné, jusqu'à ce qu'il finisse, comme Yossarian, à retrouver l'espoir. Cela ne peut pas être vrai, telle pourrait être la morale du roman, qui se heurte à la terrible réalité historique de la Seconde Guerre Mondiale. Ce qui nous renvoie au fameux article 22, l'article qui se mord la queue et résout tous les dilemmes par une réponse simple : l'absurde.

Catch 22 est un roman à la fois prenant et déconcertant, dans la plus pure tradition ubuesque.

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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