Donne aussi peu d'ordres que possible, lui avait dit son père, autrefois. Dès que tu auras donné des ordres sur un sujet, tu devras sans cesse donner des ordres sur ce point.
On ne parle jamais de probabilités, sur Arrakis. On ne parle que de possibilités.
Il y a en chacun de nous une force ancienne qui prend et une force ancienne qui donne. Il n'est pas très difficile pour un homme de voir en lui ce lieu où règne la force qui prend, mais il lui est presque impossible de contempler la force qui donne sans se transformer en autre chose qu'un homme. Pour une femme, la situation est exactement inverse.
La grandeur est une expérience passagère. Jamais elle n'est stable.
Des rires s’élevèrent et Jessica fut surprise. Le contrebandier avait ri, ainsi que la fille du confectionneur de distilles, et Duncan Idaho, et la femme à la mystérieuse escorte.
La tension est curieusement répartie ici, ce soir, se dit-elle. Il se passe trop de choses que j’ignore. Il va me falloir créer de nouvelles sources d’informations.
Le regard du Duc alla de Kynes à Bewt puis à Jessica. Il se sentait bizarrement isolé, comme si quelque chose de vital venait de lui échapper. “Possible”, murmura-t-il.
Les hommes sont la force véritable de toute Grande Maison.
- Un de ces jours, il faudra que vous m'appreniez comment vous faites cela, dit le Duc. Comment vous repoussez vos soucis pour revenir à des questions pratiques. Cela doit être Bene Gesserit.
- C'est une chose femelle, dit Jessica.
...celui qui gouverne doit apprendre à convaincre et non à obliger.
C’est à l’heure du commencement qu’il faut tout particulièrement veiller à ce que les équilibres soient précis. Et cela, chaque sœur du Bene Gesserit le sait bien. Ainsi, pour entreprendre cette étude de la vie de Muad’Dib, il convient de le placer tout d’abord en son temps, en la cinquante-septième année de l’Empereur Padishah, Shaddam IV. Il convient aussi de bien le situer, sur la planète Arrakis. Et l’on ne devra pas se laisser abuser par le fait qu’il naquit sur Caladan et y vécut les quinze premières années de sa vie : Arrakis, la planète connue sous le nom de Dune restera sienne à jamais.
Le véritable bonheur, c’était cela. La possibilité de s’arrêter, ne serait-ce que pour un moment. Autrement, il ne pouvait y avoir de bonheur.