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4,01

sur 1222 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà quelques mois que j'ai lu ce 5eme tome, je suis déjà presque à la fin du 6eme, donc il n'est plus très frais dans ma tête . On fait un saut de 1500 ans dans le temps, du coup on retrouve de nouveaux personnages et d'autres déjà connus enfin… vous comprenez… :)
Encore un tome que j'ai aimé, et c'est difficile de trouver des défauts, si ce n'est que je ne pense pas toujours être à la hauteur du génie de Frank Herbert pour comprendre toutes ces idées. Allez, je retourne me plonger dans le 6eme tome.
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Ce tome avance de 1500 ans dans le temps. le Sentier d'Or a fait son travail et on trouve l'humanité dans un espace beaucoup plus grand: « la Dispersion »
De nouveaux personnages, notamment Sheena qui a d'étonnants pouvoir va changer le cours de l'histoire. On retrouve aussi quelques anciens.
Le plan des Bene Gesserit ne suit plus sa détermination à créer le Kwitsatz Haderach mais plutôt à faire des croisements génétiques. Des guerres de pouvoir se dessinent et les Révérendes mères veulent anéantir les Matriarches qui sont les anciennes servantes de Leto II. Elles sont la cause d'une destruction importante dans l'histoire. Les autres puissances gagnent du terrain et les Tleilaxu ont de plus en plus d'épice à produire. On assiste à un remaniement des pouvoirs. Duncan Idaho est toujours dans le décor, on aime bien ce personnage qui s'avère plus fort mentalement et qu'on manipule moins facilement à qui il arrivera quelques déboires. Teg sera aussi un personnage aussi important que dans les autres tomes et le Tyran est encore présent dans les esprits.
On a des surprises qui mettent du piment au bon moment. On voit bien l'évolution habile que donne l'auteur à l'histoire qui se passe sur des milliers d'années. Même si mon intérêt reste intact, j'ai trouvé des longueurs dans ce tome, des paragraphes très nombreux sur des sujets pas très essentiels, c'est le seul bémol. Par son contenu, les faits et le côté palpitant, ce tome reste meilleur que le 4ième.


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Enfin j'ai terminé le cinquième et sixième tome de la saga Dune : le dernier écrit par Franck Herbert. Cela a été un beau voyage à pied, pour en montrer l'effort nécessaire, essentiellement passé sous la pluie. Herbert est un auteur qui ne se laisse pas simplement comprendre. Il faut le lire puis le méditer. Moi c'était au cours de mes 30 minutes de marche quotidienne entre chez moi et mon bureau. Je ressassais les chapitres lus la veille pour en tirer les messages.


Ce tome ne fait pas exception : je n'ai pas tout compris. le propos et l'intention de certains chapitres restent encore complètement nébuleux. Heureusement j'en ai compris certains et je pense avoir dégagé une compréhension voire une théorie du pouvoir.

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Pour moi, Dune est avant tout une saga du pouvoir, en particulier le pouvoir exercé par certaines institutions et leurs dirigeants. Ces institutions sont souvent, si ce n'est systématiquement, en concurrence les unes avec les autres. Cependant le schéma de fonctionnement est toujours le même. C'est un cycle que j'appellerai le « cycle de la voix dans sa tête ».


Avant d'expliquer ce titre un peu étrange, commençons par décrire ce cycle. Il est constitué de quatre phases :
1) « la certitude de l'avenir » : chaque institution est convaincu que l'avenir se déroulera de la manière qu'il projette. Par exemple, l'empereur-Dieu de Dune est convaincu de la véracité et de l'effectivité du « sentier d'or »
2) Cette certitude de l'avenir amène à la « certitude de la légitimité de sa mission » : de fait les protagonistes se semblent investit de la tâche qui leur permettra de faire advenir cet avenir. Par exemple le Bene-Tleilax trouve légitime de vouloir imposer une vision religieuse spécifique.
3) Ce qui amène à la « certitude de l'emploi des moyens », car pour faire advenir cet avenir il faut agir sur cet univers. Par exemple le Bene-Gesserit, pour améliorer la qualité politique des dirigeants, cherche à améliorer les lignées aristocratiques par un contrôle génétique, en particulier ceux des Atréides.
4) Ce qui les amène à leur « certitude de la légitimité de leur dirigisme », car les « bonnes » intentions et les « bonnes » méthodes, ne peuvent produire que de « bonnes » actions. Par exemple la transformation de Dune en un jardin par Paul Atréides.


Le cumul des bonnes actions amène alors à confirmer la « certitude de l'avenir » : la boucle est bouclée.


Mais ce que nous apprend le récit de Dune c'est que toutes ces « certitudes » ne sont que des « illusions ».
4) Que dire des bonnes actions lorsque la transformation de Dune en jardin provoque, in fine, la disparition du fier peuple fremen ?
3) Que dire de l'adéquation des moyens lorsque le Kwisatz Haderach, le dirigeant ultime, échappe au contrôle et au plan du Bene Gesserit ?
2) Que dire de la légitimité de la mission, alors que le culte de la dissimulation du Bene-Tleilax font de ce peuple l'ennemi ultime ? Car pour être légitime, faut-il que l'on connaisse et que l'on consente aux buts et objectifs.
1) Que dire de l'illusion de l'avenir imposé par le sentier d'or ? Soit l'avenir est malléable et le « sentier d'or » n'a aucun sens, soit il est figé et alors il n'y a pas d'avenir.


Ce qui nous amène à l'explication du titre de ce cycle de la « voix dans la tête ». Car tous ces protagonistes sont convaincus de leur légitimité parcequ'ils entendent des voix dans leur tête. le Bene-Tleilax pense communiquer avec Dieu. le Bene Gesserit pense pousser aux ultimes conclusions l'usage de la raison sur une base finalement subjective. Paul Atréide et son fils, empereur-Dieu, voient l'avenir. Finalement, le Bene-Tleilax à la foi, le Bene-Gesserit raisonne comme des cloches et les Atréides sont hypnotisés.


Mention spéciale pour les « honorés matriarches » qui sont une abomination du pouvoir : la destination ultime de la dérive du pouvoir par le cynisme. C'est sur cette voix que s'engage par exemple le Bene-Gesserit. Car malgré l'échec du Kwisatz Haderach, les mères ne se remettent pas en question, ne se dissolvent pas, en fait elles essaient de maintenir à bout de bras leur pouvoir en tentant de perdurer par tous les moyens. Les tomes 5 & 6 sont le récit de cette perte de sens, de cette chute dans le cynisme, sous couvert de lutter contre pire qu'elles. le Chapitre, la planète mère de l'ordre, est à l'image de leur déliquescence, elle transforme leur planète-jardin en planète-désert afin de pouvoir pérenniser la production de leur drogue de divination : l'épice.


Il y a ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés. L'univers de Dune est très riche, il y a beaucoup d'acteurs mais tous ne sont pas explorés aussi bien que les gouverneurs. Je vais en faire deux catégories.


La première sont les peuples. Ils sont assez peu visibles. Lorsqu'ils le sont c'est soit comme chair à canon, soit en curiosité anthropologique que les aristocrates ne comprennent pas ou méprisent. Il y a une scène dans le tome 5, où Lucille (je crois) du Bene Gesserit observe sans comprendre une danse dans rituelle dans une rue à peine perturbée par l'escorte armée de Sheena (ce chapitre me hante). Dans d'autres chapitres les descendant Atréides méprisent aux plus au point les derniers rejetons des fremens que leur ancêtre a détruit.


Mais l'acteur qui représente toute la fluidité et la droiture des peuples est Duncan Idaho. C'est l'homme révolté et qui se révolte contre les pouvoirs en place. Il ne cherche jamais le pouvoir, mais la liberté contre tous les pouvoirs. Son fardeau est de lutter contre son conditionnement à se soumettre aux pouvoirs : soumission certes par la contrainte mais aussi par l'estime et les sentiments.


La seconde catégorie, et qui est certainement le rattage de Franck Herbert, sont les acteurs logistiques : la CHOM (les marchands), les Ixiens (les techniciens), la Guilde des navigateurs (les transporteurs). Ce sont des acteurs mineurs dans la saga Dune. Et pourtant si nous prenons l'image de notre monde actuel qui détient et façonne le pouvoir : les techniciens qui innovent pour innover, les marchands qui en font des biens lucratifs et les transporteurs qui les disséminent partout. Ils forment un écosystème consumériste. Dans Dune c'est le pouvoir qui détruit l'écologie des planètes, dans la réalité c'est le culte consumériste qui détruit notre écosystème. Notre pouvoir est inféodé au consumérisme. C'est là le grand rattage de Franck Herbert, ce qu'il n'a pas vue.


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Je crois qu'il est indéniable que les tomes 5 & 6 préparaient une nouvelle phase de la saga. Peut-être que les successeurs de Franck Herbert, s'en sont emparés. Pour ma part, je vais terminer l'exploration de la saga Dune ici avec les 6 premiers tomes originaux de l'auteur. Excepté le préquel concernant la guerre butlérienne, qui me semble un sujet intéressant à découvrir, je pense avoir fait le tour de cet univers (détrompez-moi !). J'avais commencé cette saga, il y 30 ans, j'avais détesté (je préférai le film de Lynch). Je l'ai redécouverte il y a 4-5 ans, j'ai adoré, malgré les migraines. J'aime toujours le film de Lynch, son étrangeté, et j'attends le second volet du film de Villeneuve, son esthétisme.
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Avant dernier tome de Dune. Et c'est toujours pour moi un délice ! Beaucoup plus d'actions que le précédent, mais toujours avec cette écriture lente (et loin d'être chiante) où l'on décortique chaque pensées de nos personnages. La fin reste ouverte, j'imagine pour introduire le dernier tome et j'avoue avoir hâte de voir comment ça se terminer ce cycle.
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Ce tome se déroule des millénaires après le précédent. Et il s'en est passé des choses. Après la mort de l'Empereur-Dieu Leto II, les hommes ont dû se dispersés dans l'univers pour survivre : c'est la Dispersion. Leto II, connu comme le Tyran, est toujours adoré sur Dune, devenu Rakis.

Personnellement, c'est le tome que j'ai le moins aimé de la saga. le tome précédent, L'Empereur-Dieu de Dune, était le meilleur. Cela doit jouer pas mal dans la note. de plus, l'action est lente et le coté mystique est absent dans ce tome. Pour moi, le mysticisme c'est tout ce qui fait le charme de Dune. Dommage.
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La saga ne s'essoufle pas ! Cinquieme tome et toujours le meme plaisir de lecture pour nous l'histoire continue et le rythme est toujours là !Un vrai bonheur !
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isbn:9782221252338
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La saga Dune reprend de sa superbe avec ce cinquième tome à mi-chemin entre le récit initiatique et le récit d'aventure. Les nouveaux personnages qui y sont développés sont particulièrement intéressants à suivre et on prend plaisir à évoluer avec eux.
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Plusieurs milliers d'années ont passées, l'histoire a vu passer Paul Muad Dib puis Leto son fils prendre le pouvoir sous la forme d'un empereur vermiforme.

Ensuite, une longue période s'est écoulée entrainant la grande famine et la dispersion. Nous nous retrouvons après tout cela pour observer à nouveau l'humanité tenter de survivre.

Alors que dire sans trop spoiler ? Tout d'abord j'ai trouvé que le roman laissait trop d'information de côté. A la fin du roman je me suis rendu compte que j'avais plus de question en suspend que de question répondues. Certains protagonistes sont totalement ignorés. Qu'est devenu Ix ? Pourquoi les Egarés sont mentionnés mais jamais présents ? de quoi ont peur les Honorées matriarches ? A chaque fois, l'auteur laisse vaguement penser qu'il pourrait y avoir quelque chose puis passe à un autre sujet.

A côté de cela l'action est souvent mise de côté pour des considérations pas forcément passionnantes. Que ce soit la description de la flore de chaque planète pour l'histoire des meubles, j'ai eu du mal à comprendre cette insistance de l'auteur sur des sujets tiers tout en omettant les sujets principaux.

J'ai également été très déçu par le personnage de Miles Teg. Sa monté en puissance tout le long du roman laissait espérer un final en beauté et en fait ... Je ne vais pas spoiler mais tout ça pour ça ? Une fois encore plus de question que de réponses à son sujet.

J'ai trouvé également que les personnages étaient souvent englués malgré eux dans leurs histoires. le fond de ce roman est de montrer l'affrontement du Bene Tleilax et du Bene Guesserit mais même comme ça l'affrontement paraissait souvent déséquilibré.

Au final un roman qui se laisse lire malgré certaines longueurs ( et certains manques, c'est paradoxal ). On est loin de l'action des premiers roman et de la profondeur de l'Empereur Dieu ici.
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La saga Dune de Frank Herbert est considérée comme l'une des sagas must read de la science fiction et c'est amplement mérité ! L'histoire de Muadib est incroyable et à chaque tome, nous sommes émerveillés par cette aventure incroyable et cet univers absolument magnifique.
Le style d'écriture est très intéressant et grâce à la plume de l'auteur, nous sommes certains de passer un agréable moment de lecture.
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