Lune d'argent sur providence, tome 2 : Dieu par la racine

Un second tome à l'image du premier. Les personnages trop hauts en couleurs se démène dans la situation alambiquée dans laquelle ils sont plongés.
Je n'ai été convaincue ni par l'histoire à tiroirs ni par le dessin qui j'ai trouvé inégal et sans réel intérêt.
Je suis passée complètement à côté.

Suite et fin de ce diptyque aux frontières des genres. L'enquête concernant les mystérieux meurtres dans ce bled nommé Providence prend maintenant des allures de chasse à l'homme. La tension monte au sein du petit village, les habitants s'affolent et le rythme de ce merveilleux hybride de western et de fantastique que nous livre Eric Hérenguel s'emballe. Les révélations et les rebondissements fusent, le mysticisme et les anciennes légendes indiennes viennent bousculer la réalité et le passé des habitants de Providence.

Les décors soignés et détaillés de l'auteur sont magnifiques. Les couleurs et les lumières plantent le lecteur soit dans un paysage printanier qui hume la feuille morte légèrement humide, soit dans une ambiance fantastique bleuâtre et brumeuse qui s'empare de la forêt et de ses alentours. Les dialogues sont soignés et, au passage, l'auteur de "Krän" n'oublie pas de
distiller quelques bonnes pointes d'humour.

A noter également, le merveilleux blog (http://lunedargentsurprovidence.over-blog.com) de l'auteur qui, de manière très intéressante et didactique, lève le voile sur les différentes étapes qui ont permis à ce petit chef-d'oeuvre de terminer dans vos mains. de quoi mieux comprendre et respecter la trentaine de mois qui séparent les deux volets de cette histoire.

Bref, un diptyque indispensable !

Si vous aimez Au Nom de la Loi, la série où Steve McQueen incarne le chasseur de primes Joss Randal. Si vous adorez Les Mystères de l'Ouest, cette autre série qui conduit James West et Artemus Gordon dans leur fameux train mais aussi aux lisières du fantastique, cette Lune d'Argent sur Providence devrait vous plaire. Les lisières entre western et fantastique sont ici bien franchies et les genres bien mêlés. Peut-être un peu trop diront certains. Sur un scénario classique, à la Rio Bravo - la petite ville ne fait plus confiance à son shérif pour ramener un calme perdu - l'auteur superpose en effet plusieurs mythes et légendes aux origines et époques différentes. Si on est pris par le dessin aux fabuleux décors, les personnages aux gueules de cinéma, certains dialogues, certaines baisses de rythme affectent la qualité de l'ensemble. Mais cela participe aussi du charme de cette histoire, menée comme un film de genre(s), s'amusant à les mélanger et brouiller les cartes façon série B. La nuit de l'iguane revue par Tarentino.

EXTRAIT "Suite et fin de cette histoire. Une fin, totalement tournée vers le fantastique, et dans laquelle je me suis un peu moins trouvé. J'ai du mal à dire pourquoi, mais j'ai préférai le premier tome. Peut-être ais-je un léger écoeurement, vu la quantité de Fantastique soudain introduit dans l'histoire, et que je me serai contenté de moins. C'est bien construit, comme intrigue, avec de bons rebondissements, mais moi, j'ai moins aimé. C'est totalement subjectif, je le reconnais,..."
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