Les aventures de Tintin, tome 16 : Objectif lune

J'ai rarement autant traîné pour venir à bout d'une BD.
Que c'était long et chiant ( désolée mais c'est vraiment ce mot qui résume le mieux mon impression).
Vraiment trop de blablas et pas assez de rythme, c'était terriblement ennuyeux....

Vers la fin il y a quelques passages avec le pittoresque duo Haddock / Tournesol qui réveille un peu l'histoire mais ça ne suffit évidemment pas à tirer l'ensemble vers le haut.

J'ai la suite de cette BD donc je la lirais mais je freine déjà des quatre fers à l'idée de devoir me replonger dans cette épopée spatiale ennuyeuse au possible :/

Je ne comprends pas comment on peut aimer à la fois l 'oeuvre de Hergé en général (je l'adore) et ce désastreux Objectif Lune. On dirait que Hergé a délégué l'écriture du scénario à un gamin de 12 ans en roue libre. Les invraisemblances matérielles, qui abondent certes toujours dans Tintin mais passent habituellement comme une lettre à la poste, accrochent constamment l'attention, et désagréablement: la chaise qui se déchire comme une feuille de papier dans les mains de Haddock, l'accessoire de farce-et-attrape qu'il découvre opportunément « oublié » dans ses valises, le lit de Tournesol qu'une explosion fait passer par la fenêtre et se suspendre à un câble électrique dans la rue, les trappes entre les étages de la fusée, simples trous sans garde-fou, ni prise, ni barreaux d'échelle (lesquels sont sur les parois un mètre plus loin), bref, conçus pour qu'on ne puisse les emprunter ni dans un sens ni dans l'autre, seulement y tomber (et c'est ce que tout le monde fait), etc. Les gags sont souvent minimalistes et routiniers (chutes, portes qu'on se prend dans la figure) ou au contraire excessivement bizarres et déconnectés du contexte (oursons qui volent une « tartine de miel » dans le sac à dos de Tintin, épisode de l'appareil à rayons X et du squelette). Les vignettes sont encombrées de monologues techniques où la fonction du dessin se limite à indiquer le locuteur. Les seules choses à sauver sont les grandioses vues extérieures de la fusée et l'épisode, long de 3 ou 4 pages, de la colère de Tournesol en réponse à l'accusation par Haddock qu'il « fait le zouave », morceau de bravoure, drôle, psychologiquement convainquant et narrativement bien intégré (il est l'occasion de découvrir la fusée). Mais même cette réussite, en présentant un Tournesol inhabituel, suggère que Hergé avait du mal à renouer avec ses personnages.