Jeremiah, tome 21 : Le cousin Lindford

Avec ce tome 21, Hermann revient sur une thématique qu'il a déjà plus ou moins abordée, le laisser-faire dont bénéficient les laboratoires et les manipulations génétiques. Mais ici, on ne verra pas de blouses blanches, mais on participe à une chasse à "l'homme". En l'occurrence, cousin Linford, ainsi nommé par une vieille femme qui ne doit plus avoir toutes ses frites dans le même sachet.

On suit à la trace les créations génétiques, leurs chasseurs, et les efforts de Jeremiah et Kurdy pour sauver la mise du cousin Linford. Et parmi les chasseurs, on retrouve Stone B. qui a toujours une dent à l'encontre de Kurdy et de Jeremiah.

Hermann taille un costar, comme d'habitude, à la criminalité en col blanc, celle qui s'en tire toujours grâce aux combines et au pognon. Il redresse les bretelles du shérif local, corrompu jusqu'à la moëlle. Air connu chez Hermann.

Le tout est enlevé à toute allure. Les dialogues sont remplis de touches d'humour à froid, marque de fabrique de la série. Et les interrogations permanentes de cousin Linford, qui ne sait rien de la société, sur l'air du "C'est quoi ça?", sont toujours très caustiques, mais sans qu'il en ait conscience.

Le tome se termine d'ailleurs sur un "C'est quoi ça, la justice"... qui résume bien le tome entier (voire la série).

Le cousin Lindford est le 21e album de la saga Jeremiah signée Hermann. Une fois n'est pas coutume, Jeremiah et Kurdy se retrouvent au milieu d'une embrouille locale. Au programme du jour une chasse au clones et des retrouvailles avec Stonebridge. Un album sombre et plaisant bien servi par les dessins caractéristiques d'Hermann.