Jérémiah, tome 23 : Qui est Renard bleu ?

Le duo Kurdy-Jeremiah arrive dans une grande ville en tant qu'escorte d'un convoi dont le lecteur ignore tout au départ. Jeremiah s'emporte quant à la paie, puis Kurdy se fait rosser pour avoir regardé une moto d'un peu trop près.

Kurdy passera la moitié du tome à panser ses blessures. Mais très vite, Jeremiah se distingue, d'abord en rossant deux types antipathiques qui servent de gardes à la cargaison mystérieuse, puis en se faisant remarquer par sa belle gueule...

Les deux compères vont se retrouver enrôlés par les Feds, et de jolies Feds... en plus, ce qui n'est pas désagréable, compte tenu du trait réaliste (et tout à fait impressionnant) d'Hermann.

L'intrigue est multiple... et pour ce tome, tout en reprenant un thème qui lui est cher (la prostitution infantile contrainte), Hermann fait fort. Primo, il y a l'enquête des Fédéraux, dont Kurdy et Jeremiah deviennent des auxilliaires (bien malgré eux). Deuxio, il y a une histoire d'amour entre Baker le patron de ce réseau et une escort girl, laquelle tombe amoureuse de Jeremiah, mais se fait violer par Baker, lequel prend ombrage de l'intérêt que Gazoleen porte à Jeremiah et décide de le faire éliminer. Tertio, Woodrow, un des clients de ce réseaux d'adolescents soumis à la prostitution, est un politicien en vue, et on complote contre lui afin de le faire tomber, avec l'aide de la police locale, corrompue comme il se doit. Quarto, un étrange personnage buvant au bar d'escortes, avec une souris apprivoisée, se révèle être un tueur en série...

Mais qui est Renard Bleu, cet informateur qui renseigne un politicien ennemi de Woodrow, afin de faire plonger celui-ci? Chacun se fera sa petite idée... Ce titre en forme d'énigme à résoudre par le lecteur est une nouveauté chez Hermann.

Le tout est emballé à grand renfort d'hémoglobine, de règlements de compte et de coups tordus, avec une bonne pincée de sexe. Comme toujours, le futur est à l'image du présent, sale, tordu, pervers et désespéré...

Cela se dévore à toute vitesse. L'humour décapant de Kurdy, et les dialogues entre les deux comparses, rythmant le tout avec brio. Un incontournable dans une saga qui en compte déjà pas mal.