Les vieilles marmites à l'oeuvre... Clairement sur le déclin, Hermann essaie de faire du neuf avec du vieux.
Petit préambule: un album moyen d'Hermann, cela reste souvent au-dessus de la production moyenne en BD.
Ici, les deux comparses sont en ville. Jeremiah attire la concupiscence d'une blonde avec un chien... d'où le titre. La couverture m'a fait penser à ce tableau célèbre de
Félicien Rops, Pornokratès. Allez voir sur Google si vous ne connaissez pas. Un peu comme cette blonde d'Hermann conduite par son chien, chez Rops, c'est le cocon qui guide les pas... OK, la ressemblance s'arrête là. Mais cette couverture et le titre (j'adore ces titres étranges, bien davantage que ceux comme le Caïd, du tome précédent) ont suffi a m'emballer.
Les compères sont en ville, donc, et Kurdy se fait enlever. Hermann ramène au pas de charge Stonebridge dont je pensais qu'il était mort (je l'ai pensé plusieurs fois...) et le savant fou qui dirigeait une clinique pour riches qui ne voulaient pas vieillir... C'est loin déjà. Vieilles marmites, ai-je dit.
Et là-dessus, Hermann vient greffer les diamants d'un album précédent. Cela devient vite un peu chaotique et presque incohérent. Il ne faudrait pas qu'Hermann s'attarde sur ces artifices et ces ficelles... Mais, j'ai apprécié. J'ai trouvé le personnage de Karl, garde du corps et homme à presque-tout-faire de la blonde, assez attachant dans son dévouement.
Beau travail de mise en couleur, à mon avis. Nuit, jour, brouillard, soleil... tout est bien dosé.
Le final en 2 touches d'humour entre Kurdy revanchard et Jeremiah qui honore sa promesse et se présente à la blonde... (la dernière page vaut le coup d'oeil, et même si elle ne sauve pas l'album, elle m'a bien fait sourire) Bref, cela ne vaut sans doute pas 4 étoiles, mais tant pis...