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Mensonges, tromperies, faux semblants, double et triple jeu

L'autrice est très habile.
Rien que le titre nous envoie spontanément vers un thriller.
J'avais acheté ce polar uniquement grâce à la quatrième de couverture: une femme de ménage spécialisée dans le nettoyage de lieux où un mort a été retrouvé découvre par hasard des documents qui concernent son enfance, avant 1989, en ex RDA. Dans cette quête de son passé,elle se fera aider par un ex agent des services secrets de la RFA.
La nettoyeuse n'enlève pas simplement les poussières des scènes de crime mais nettoie également les scories de sa propre histoire et participe, à sa petite échelle, à rendre un peu plus propre la réunification des deux anciennes entités allemandes

Un roman original mélangeant avec succès le thriller, le roman d'espionnage et le roman historique

Auteur à suivre

Mais ce n'est que mon humble avis
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4 étoiles, plus pour la recherche historique que pour l'histoire policière même si cell-ci est bien construite et nous entraîne dans les profondeurs des services secrets et administratives de l'ancienne RDA.
L'héroïne, nettoyeuse de son état, ne fait pas que le ménage de scènes de crimes, elle tente ausi de faire celui de son passé, orpheline placée en institution , elle n'aura de cesse de rechercher pourquoi.
L'espionnage tient une grande place dans ce récit, on retrouve les rouages mis en place tant durant la guerre froide que lors de la chute du mur avec, les espions, les taupes, les agents doubles et le fameux fichier Rosenholz: archives secrètes de la Stasi.

Pour ceux qui seraient intéressés par cette période de notre histoire européenne, passent actuellement , sur la chaîne Histoire tv le film 1989, a spy story, sur Arte la série Opération Roméo et sur canal+ la série Deutschland 83 et Deutschland86
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J'ai aimé le début de ma lecture car je n'ai jamais encore rencontré de personnage qui font le métier de Judith qui est une "nettoyeuse" de scènes de crimes, en effet on fait appel à elle pour nettoyer les appartements sur des scènes de crimes.

Un jour sur une de ces missions elle va rencontrer un jeune homme qui veut remettre un pli à la personne décédée, Judith va alors être plongé dans son enfance en voyant la provenance de cette lettre.

Judith a également un passé des plus trouble elle a été élevé dans un orphelinat durant la guerre froide et ne connait pas ses parents.

J'ai commencé à décrocher lors de cette partie du récit car cela part en roman d'espionnage ensuite et c'est beaucoup moins mon style de lecture.

Un début intéressant et prometteur pour moi mais malheureusement la suite de ma lecture a été plus difficile, je mets tout de même la note de 2.5 car j'ai aimé suivre Judith et connaitre ce qu'il s'est passé durant son enfance.
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Judith est une (jeune) femme de ménage obsessionnelle et perfectionniste. Son job, hyper spécialisé, consiste à nettoyer les scènes de crime après le passage de la police. Elle travaille très vite, sous une forte pression, car les propriétaires et gestionnaires des logements où les cadavres ont été retrouvés attendent avec impatience de pouvoir les refourguer à de nouveaux locataires.
Judith excelle dans son boulot, qu'elle apprécie parce qu'il lui vaut la reconnaissance de son employeur, un marlou cynique et rangé des voitures qui la traite avec une brutalité bougonne et affectueuse et lui sauvera la mise quand elle sera dans la mouise. Les passages du roman où Judith explique à un stagiaire, un ancien taulard en liberté conditionnelle, comment faire disparaître les traces de sang, d'huile, de merde, d'urine ou autre avec tel ou tel mélange chimique de sa composition afin qu'elles soient indétectables, même à la blue star, sont hallucinants ; ils doivent passionner tous les futurs criminels qui rêvent de se débarrasser de leur conjoint ou de leur belle-mère.
Je plaisante… Un jour où elle achève de récurer un studio minable, Judith reçoit d'un postier qui la prend pour la destinataire décédée une lettre recommandée qui porte… son nom et son prénom.
L'effet de stupeur passée, Judith qui a été élevée à la schlague dans un orphelinat de l'ex Allemagne de l'Est où échouaient les enfants des opposants au régime liquidés par la Stasi, retourne sur les lieux de son enfance maudite. Sassnitz, où elle a vécu entre quatre et seize ans, est une ville industrielle de la côte Baltique située à deux heures de bateau de la Suède, ville par laquelle transitaient pendant la guerre froide migrants, espions de l'Est et de l'Ouest, Allemands fuyant le régime, trafiquants et prostituées. Sassnitz, ruinée par l'effondrement de la RDA, n'est plus qu'une gigantesque carcasse de rouille à l'air libre mais en circulant entre ses immeubles éventrés, Judith va retrouver les fantômes de son passé et comprendre qu'elle n'est pas celle qu'elle croyait. D'ailleurs l'ancienne junkie revêche et bourrée de tocs des premiers chapitres se révèle être, au fil des pages, une femme d'une beauté renversante dont elle n'a pas conscience et d'un courage frisant l'obstination face au danger et à la mort.
Ce livre est à la fois un formidable document sur la RDA des années soixante-dix et un roman d'espionnage où les agents doubles se croisent et se recroisent. On y découvre que nombre d'espions de la Stasi travaillaient pour l'ex RFA et les Etats-Unis et que ceux qui détiennent de nos jours les noms des traîtres disparaissent bizarrement quand ils tentent de vendre leurs secrets au plus offrant : il y a des affaires d'Etat qu'il n'est pas bon de déterrer, même trente ans après la chute du Mur de Berlin…
Enfin « Témoin des morts » est un thriller habilement mené qui met en scène le contraste saisissant entre la morosité des banlieues berlinoises, d'une part et, de l'autre, l'opulence des lieux de pouvoir réservés aux inclus : hôtels de luxe, chaînes de télévision, restaurants branchés, bars chics, duplex haut de gamme avec terrasses donnant sur des parcs magnifiques…

Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Voici un livre dans lequel il faut plonger sans retenue. Car même si les personnages sont nombreux, si le récit est dilué dans les méandres de l'histoire de l'ancienne RDA/RFA et de l'Allemagne d'aujourd'hui, et bien j'ai apprécié de découvrir l'histoire de cette jeune femme, nettoyeuse de scènes de crime, qui va découvrir la vérité sur son passé. J'ai beaucoup aimé ce personnage un peu revêche, dont la sensibilité est cachée par une opiniâtreté qui la rende forte et fragile à la fois. Aidée par un ancien agent secret, elle part à la recherche de ses origines, bien décidée à lever le voile sur les mensonges qui ont jalonné son enfance. S'il y a un mot qui caractérise ce personnage, c'est obstination, et j'aime les personnages de caractère. L'auteure nous transporte au coeur d'une période complexe, celle de l'Allemagne d'après-guerre, lorsque l'on parlait de RDA et RFA. Je ne suis pas familière des histoires d'espions, d'agents doubles de surveillance et de secrets d'Etats, mais grâce à Élisabeth Herrmann j'appréhende maintenant différemment ce style de roman. Toujours heureuse de diversifier mes lectures, je considère que celle-ci m'a ouvert à un domaine qui m'était méconnu. Pour sûr, je surveillerais de près la sortie du prochain livre de cette auteure.
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Judith Kepler aime la tranquillité. Son job consiste à nettoyer des maisons dans lesquelles des personnes sont décédées. Pas spécialement de mort violente, non. Décédées, simplement. Hors de cette fonction de super-femme de ménage, son existence se limite à quelques courses dans Berlin et à beaucoup de lecture. Elle n'a pas d'amis, pas de famille, elle ne dit pas grand chose sur elle-même à ses collègues. Une fois ses heures prestées, elle file rejoindre son appartement chichement meublé. Une veille de week-end, son patron lui confie en dernière minute une tâche peu agréable : nettoyer un appartement dans lequel une jeune femme a été assassinée. Même si elle rechigne, Judith s'y coltine, d'autant que l'appartement est situé à proximité du sien. Sur place, après quelques heures de travail, elle finit par mettre la main sur d'étranges documents comportant des renseignements...sur elle-même.
Parallèlement, un ancien espion de l'ex-Allemagne de l'ouest, Quirin Kaiserley, est contacté par une femme se disant prête à lui remettre une liste fort convoitée : celle des espions qui, avant la chute du mur, travaillaient à l'ouest pour le compte de la Stasi. Il y a de nombreuses années que Quirin guette cette liste qui lui permettrait d'élucider le plus retentissant échec de sa carrière, échec dont il ne s'est jamais remis. Au dernier moment, la femme qui lui avait promis la liste ne se présente pas au rendez-vous. Quirin, désireux cette fois de ne pas laisser cette dernière chance, se met à sa recherche.
Même si, au début de l'intrigue ce n'est pas évident, vous l'aurez deviné : la route de Quirin et celle de Judith vont finir par se croiser, et leurs quêtes respectives ne vont plus faire qu'une. Ce qui, au départ, semblait revêtir les atours d'un classique polar va très vite se muer en un pur récit d'espionnage et de politique-fiction avec, plus qu'en toile de fond, en véritable point focal, une guerre dont on reparle beaucoup ces jours derniers : La Guerre Froide. Et plus précisément, les différentes opérations d'espionnage, d'échanges d'espions, d'agents dormants et autres transfuges qui avaient lieu dans le cadre très restreint du Berlin coupé en deux. Si bien que le personnage de Judith, assez attachant, perd rapidement de la visibilité au profit d'une kyrielle d'autres, responsables ou simples agents de différentes agences de renseignement. Avouons-le : nous nous y perdîmes quelque peu, tant il y en avait et tant leur rôle était aussi nébuleux que nécessaire sans doute pour rester en vie. L'auteur ne démérite pourtant pas : elle met habilement ses connaissances de cette période de l'histoire au service d'une intrigue au niveau de suspense correct, et donne envie au lecteur de découvrir le fin mot de l'histoire. Les amateurs de récit d'espionnage y trouveront leur compte.
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Judith Kepler nettoie les endroits où des personnes sont décédées, c'est une sorte de femme d'entretien avec des nerfs solides. Judith n'a jamais eu la vie famille, entre ses dix ans dans foyer où les règles étaient très strictes. Elle se pose des questions sur son passé, et lorsqu'elle découvre son dossier de l'orphelinat de Sassnitz chez une stricte inconnu lors de l'un de ses nettoyages, l'engrenage se met en route.

J'ai lu quelques avis avant de commencer cette lecture, et je dois dire que j'ai eu un peu peur. Ces quelques avis étaient assez négatifs, parlaient de longueur, d'un nombre important de doubles identités qui signifiaient confusion, etc. Mais ce n'a pas été mon cas, je n'ai pas ressenti de longueur, je n'ai été gênée du nombre de personnes qu'au début, juste le temps de me plonger dans l'histoire.

Par contre, j'ai trouvé que certains personnages n'étaient pas assez développés, ils auraient pu prendre une part un peu plus importante dans ce thriller, mais finalement, ils restent des personnages secondaires pratiquement inutiles. Mais cela reste qu'un point négatif.

Judith est renfermée, elle a revêtu une carapace pour rester forte et courageuse. On apprécie de suivre ce personnage, enfin une héroïne qui n'a pas peur de son ombre. Elle fait la rencontre de personnages plus ou moins lié à son histoire, on se pose énormément de questions.

En bref, je suis satisfaite de ma lecture, j'en ressors avec un avis dans l'ensemble positif, et je tiens à dire que je ne suis pas une fan d'histoire d'espionnage, donc pas besoin de cela pour apprécier ce livre.
Lien : http://x-livres-passion-x.sk..
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Je pourrais décomposer ce roman en trois parties : le début, la fin et... le « reste ». La fin, car elle m'a scotchée et a permis de donner tout son sens à ce complot politique présenté dans cette histoire. Mais je n'en dirai pas plus à ce sujet, il vous faudra lire ! le début, pour son originalité et l'intérêt que j'ai pu y porter : imaginez-vous dans l'Allemagne à l'époque de la chute du Mur, lorsque le pays était divisé en deux, RFA et RDA. Imaginez-vous une très petite fille qui se retrouve sans parents, dans un foyer, et que l'on retrouve environ vingt ans plus tard, nettoyeuse de scènes de mort, et devant nettoyer la scène de crime d'une femme qui se trouvait dans le même foyer qu'elle. Toutes les bases étaient là pour faire une bonne histoire.

L'ennui, c'est qu'il y a la troisième partie, le « reste ». Je suis française, et même si j'ai suivi des cours d'histoire et que je suis un peu familiarisée avec l'histoire de l'Allemagne, je n'en suis pas au point de connaître les noms (et surtout diminutifs) des institutions, et j'ai donc été embarquée dans un monde politique que je ne connais absolument pas. En soit, ce n'est pas trop un problème car, après tout, je peux apprendre. Mais il y avait beaucoup trop de détails pour que je m'y retrouve. Je me suis retrouvée noyée assez rapidement, à retourner en arrière pour comprendre les termes de Stasi, de BND... Et dans ce trop de détails géopolitiques, j'en ai eu trop peu sur l'histoire même de Judith : Elisabeth Herrmann passe trop rapidement sur les faits concernant le meurtre. Comment Judith a-t-elle compris que Borg était dans le même foyer ? Comment diable Quirin s'est-il retrouvé sur le même ferry que Judith alors que dans la scène précédente il discutait avec un autre personnage ?

Je comprends que le fil rouge soit politique, mais j'avoue qu'il y avait un décalage au niveau de la quantité d'informations données à ce niveau, et cela m'a vraiment ennuyée. Je me suis retournée parfois à tourner les pages et à espérer qu'il y ait un peu plus d'actions dans tout ce fouillis d'informations. Heureusement que la fin m'a surprise ! Un avis donc un peu mitigé, car je pense que le côté politique ne me convient pas trop. Objectivement, je pense que ce roman est très bon, et qu'il plaira aux fans de thrillers géopolitiques et à toute personne familiarisée avec les institutions et l'histoire allemandes.
Lien : http://mes-reves-eveilles.bl..
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Judith, 30 ans, nettoyeuse de scènes de crimes, affronte son passé...et réveille de mortels souvenirs...Voilà les premières lignes de la 4ième de couverture qui donne le ton à ce roman policier de très grande envergure. L'histoire se situe en Allemagne. Elle alterne entre l'est et l'ouest au moment où le mur de Berlin s'érigeait en barrière entre les deux idéologies. L'histoire débute en 1985 dans un foyer éducatif, nouveau domicile de Judith retirée à sa mère. Elle se poursuit dans les années 2000, dans cette nouvelle Allemagne, ou Judith travaille comme nettoyeuse de scènes de crimes. Son travail lui fait retrouvé une ancienne du foyer éducatif. A partir de cette rencontre, les péripéties s'accumulent. On entre en contact avec des agents secrets, des espions, des agents doubles. Certains en service, beaucoup retraités de l'est et de l'ouest et on se promène dans une histoire bien ficelée, souvent surprenante, à peine prévisible et où l'élément clé est drôlement bien caché.

Une excellente lecture bien qu'ardue par moment à cause de tous ces détails mais combien captivante et intéressante.
Petit bémol au niveau de l'originalité, les deux principaux protagonistes m'ont rappelé à bien des égards ceux de Millénium mais heureusement, dans un contexte bien différent.
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Ce roman est également paru sous le titre "La nettoyeuse". ce dernier choix m'apparaît plus judicieux.

Un roman dont la nature n'est précisée nulle part. On l'aborde comme un polar, il devient thriller et finalement évolue en roman d'espionnage. Autant j'aime le polar, autant je n'ai pas le même enthousiasme pour l'espionnage et pourtant, c'est un roman qui m'a tenu en haleine jusqu'à son terme.

Certains reprocheront que l'on peut deviner certaines réponses mais cela ne me gêne guère et ce n'altère cependant pas le suspens au final car les clés sont multiples et si l'on en trouve quelques unes on ne possède pas le trousseau.

Par contre, l'ambiance délétère du régime de la RDA est très bien rendue, tant par le poids ressenti par chacun à tout instant que sur l'incertitude d'une situation même pour ceux les mieux placés. On a le sentiment d'évoluer dans cette époque alors que l'histoire se déroule après la chute du mur. L'auteur rend bien le poids pesant du passé sur le présent.
L'auteur est extrêmement bien documentée et cela apporte un plus au roman, nous apportant des informations sur l'époque et nous y immergeant totalement.
Les personnages sont également intéressants et bien le fruit de leur histoire et de la société dans laquelle ils ont vécu et qui les a modelés.
Il n'est pas toujours évident de se retrouver dans les personnages, soit en raison de leur identité à géométrie variable, soit en raison de leurs appartenance politiques tout aussi variables soit tout simplement parce que, en raison du contexte, il importe d'en dire le moins possible mais d'en savoir le maximum. Ce sont là les classiques du genre, des classiques qui ont fait leur preuve et nous assurent une lecture captivante.

La seule critique que je ferais c'est cette absence de précision dans le genre.
Je pense que nombre de personnes l'aborderont comme un polar et se sentiront perdus mais je les incite à persévérer.
Par contre, je pense que celui qui recherche le roman d'espionnage y trouvera largement son compte... sans se délaisser dérouter par l'orientation polar du début

Un très bon roman.
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