Écologie : culpabilisez et payez !

Homer : Aucun ours en vue. La patrouille anti-ours marche bien, on dirait.
[…]
Lisa : C’est un mauvais raisonnement... Je pourrais prétendre que ce rocher éloigne les tigres.
Homer : Ah bon, ça marche comment ?
Lisa : Ça ne marche pas... C’est juste un rocher stupide... Mais je ne vois pas de tigres dans les parages...
[Homer réfléchit un instant, puis sort son portefeuille.]
Homer : Lisa, je voudrais acheter ton rocher.

Les Simpson, « J’y suis, j’y reste ».

Nous assistons à une pandémie d’entreprises qui essaient de sauter ainsi dans le train vert en marche. Les grands groupes, en particulier, ressentent le besoin d’avoir « quelque chose » à dire au sujet de l’écologie, et trouvent donc des « histoires vertes » isolées qu’ils présentent à côté de leurs arguments plus traditionnels pour ajouter une corde à leur arc de communication. […]. Il en résulte une communication « verte » qui est au mieux symbolique et au pire mensongère.

Tous les jours, nous sommes des millions à nous gaver de catastrophes. Nous en sommes dépendants. Nous passons au pas de course sur les pages des journaux et des sites web, sur les chaînes d’actualités 24h/24 et dans les discussions urgentes étouffées au pub, à la recherche de notre prochaine dose, de notre prochain shoot de terreur prédécoupée sous blister.

L’homme qui laisse le monde, ou du moins son monde, choisir pour lui sa manière de vivre, n’a besoin que de la faculté d’imitation des singes. L’homme qui choisit lui-même sa manière de vivre se sert de toutes ses facultés.

John Stuart Mill (1864).

Le manque d’attention à la vérité, plus que le mensonge intentionnel, est la source de tant de tromperies dans le monde.

Samuel Johnson.