AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,86

sur 167 notes
J'apprécie beaucoup les romans d'Anne-Lise Heurtier, notamment "Sweet sixteen" et "La fille d'Avril", je trouve ses personnages féminins remarquables et militants (dans le bon sens !). Dans "Fubuki Katana", l'héroïne Emi a de gros soucis, et personne pour les partager. Lycéenne à Tokyo, elle est victime depuis quelques mois d'une mise à l'écart qui s'est peu à peu muée en harcèlement. Et dans ce cas-là, la culture japonaise impose de se taire et de cacher sa souffrance ("être victime est humiliant"), quitte à devenir une Hikikomori, ces jeunes qui ne sortent plus de leurs chambre pendant des mois voire plus, ou pire encore, certains allant jusqu'à aller se suicider dans les forêts des alentours. Et les parents d'Emi ne lui sont d'aucun secours, ne remarquant apparemment rien du malaise de leur fille. Heureusement, Emi a quand même quelques échappatoires : elle fréquente régulièrement un bar à chats, où elle va rencontrer Hana, une jeune fille un peu hors normes avec laquelle elle va se lier ; et elle est férue de manga en tous genres, allant jusqu'à imaginer et visualiser sa propre vie sous formes de planches de BD, et à se représenter les gens sous les traits de personnages de séries.
Régulièrement, entre deux chapitres s'intercalent des mails émanant d'un service "suivi des missions" et adressés à Fubuki Katana, dont on ignore qui elle est, ainsi que son rôle dans le récit.
L'histoire est intéressante, bien documentée, j'ai appris certaines choses que j'ignorais totalement (par exemple sur la "caste" des Burakamin, aussi méprisés que les Intouchables en Inde), et pourtant j'ai fréquenté quelques japonais...une culture souvent bien difficile à appréhender pour les Européens ! Emi m'a touchée, j'ai ressenti sa honte et son désarroi, et je me suis réjouie de sa rencontre avec Hana. La professeure d'arts plastiques, qui est la seule à sembler comprendre ce qui se joue dans la classe fait ce qu'elle peut, mais n'intervient pas vraiment, ce qui est un peu frustrant : en France nous sommes quand même formés un tant soit peu à réagir lorsqu'un élève est manifestement victime de harcèlement, même si les interventions sont parfois maladroites et peuvent causer plus de dégâts qu'autre chose ! Là on sent vraiment l'indifférence, voire le mépris des adultes référents vis à vis de la victime, c'est assez révoltant.
Là où je n'ai pas accroché, c'est le style de la narration, notamment ces passages où Emi passe en mode manga et se met à décrire une situation comme un scénario. J'ai trouvé que ça nuisait à la fluidité de l'histoire sans apporter grand-chose. Et j'avoue ne pas être spécialiste de ce type de lecture, l'énumération de séries m'a un peu agacée. Alors bien sûr je connais Naruto, ou One Piece, mais ça ne va guère plus loin. Je ne perds pas de vue que ce roman est destiné à des ados, mais je pense que les références à cet univers sont un peu trop nombreuses. j'ai trouvé également que le ton était trop froid, très détaché, même si c'est sans doute volontaire. Je n'ai pas retrouvé ce qui m'avait séduit dans les autres romans de l'auteure. Et j'ai très vite compris le fin mot de l'histoire (peut-être parce que je connais quand même un peu la culture nippone).
C'est donc sur un avis mitigé que je conclus ma critique, je continuerai à promouvoir les livres d'Anne-Lise Heurtier que je considère comme une auteure jeunesse de qualité (très sympa en plus, ce qui ne gâte rien !), mais celui-ci ne comptera parmi mes préférés.
Commenter  J’apprécie          3914
Emi se désespère de faire cesser le harcèlement qu'elle subit à l'école. Alors qu'elle est proche de sombrer, deux rencontres vont l'aider à rebondir, à mieux se connaître et s'accepter...

La jeune fille de seize ans habite au Japon où elle fréquente dès que possible un bar à chat. Cela l'apaise et la console d'un monde qu'elle ressent comme agressif. Ses parents sont comme absents, éloignés de ses préoccupations.

Alors quand elle s'allie à Hana pour retrouver un chat, elle se lie progressivement avec elle et retrouve un peu confiance en elle.

La nouvelle enseignante d'arts plastiques paraît elle aussi porter un regard attentif à Emi et contribue à modifier son positionnement dans la classe. Mais le doute et la peur ne sont jamais bien loin d'Emi...

Un roman qui dessine une société japonaise fermée, dont les codes rigides excluent des pans entiers de sa population. Cela n'empêche pas une certaine fascination pour la beauté et la richesse de ce pays et ses traditions.

Le récit fonctionne sur une tension qui va crescendo au fur et à mesure de l'augmentation du mal-être de l'héroïne et parceque la majeure partie du roman le lecteur ignore qui est Fukbuki Katana qui offre pourtant son titre au livre.

J'ai particulièrement apprécié la manière dont Emi se rend compte des possibilités de sortir de l'engrenage où elle est plongée. L'histoire montre une résilience possible, par les autres, par l'écriture et le dessin mais aussi par l'oralisation et la prise de conscience éveillée de la situation.

A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          280
Une plongée dans la culture japonaise avec ce roman ado. Même si j'en connais un peu l'univers j'ai tout de même été souvent désarçonnée par leur façon d'être et de faire. Beaucoup de découvertes finalement dans ces pages.
le roman commence par 2 adultes qui discutent et on ne comprendra pas tout de suite pourquoi ce dialogue amorce le roman.
Emi est une jeune japonaise, mal dans sa peau, très respectueuse et assez effacée. Elle est victime de harcèlement par une camarde de classe. Réflexions désagréables et moqueries. Rien de très méchant pense Emi qui sait que dans son lycée elle n'aura pas de soutien
" le rejet avait toujours une cause, et les causes devaient être corrigées. "
" le clou qui dépasse appelle le marteau, assurait le proverbe."
L'histoire est prenante et l'on s'immerge bien dans ses lignes. Tout en douceur avec quelques sursauts de noirceur. L'auteure nous perd un peu en parlant du professeur d'Emi, plus à l'écoute. Surtout qu'entre les chapitres il y a des lettres d'une agence qui a donné une mission à une certaine Fubuki dont on ne sait rien.
Mission réussie pour Annelise Heurtier qui a su me surprendre par le retournement de situation. Un livre aussi doux que les pétales de sakura, mais qui cache une violence larvée de ce pays aux traditions et habitudes si étranges. Ils ont quand même trois cents variétés de Kit Kat et une page nippone à vingt-cinq millions de fans.
Joli roman à lire. Pour le sujet du harcèlement, mais pas seulement.
Commenter  J’apprécie          230
Je me rends compte que j'ai oublié de chroniquer Chère Fubuki Katana d'Annelise Heurtier, que j'ai pourtant lu il y a quelques temps.
Au lycée ou même chez soi, quand on vit au Japon, on n'étale pas ses problèmes.
Pourtant, Emi aurait beaucoup à dire : le harcèlement qu'elle subit, l'attitude de ses parents… et surtout cette culpabilité qu'elle essaie d'enfouir depuis plusieurs mois.
Emi ne se confie jamais. Elle se réfugie dans ses mangas et fait semblant que tout va bien.
Jusqu'à ce qu'une rencontre lui donne envie de s'ouvrir enfin. Mais à qui peut-on se fier dans une société où les apparences peuvent l'emporter sur la vérité ?
Chère Fubuki Katana est un roman jeune adultes qui se déroule au Japon. C'est d'ailleurs pour cela que je l'avais acheté à sa sortie. Je suis très nostalgique de notre voyage à Tokyo et je prends toujours plaisir à lire des romans s'y déroulant.
Vivre au Japon n'est pas toujours facile pour une adolescente comme Emi, qui garde tout pour elle et ne peut pas étaler ses problèmes. Elle pourrait bien sur en parler à ses parents.. mais cela ne se fait pas... alors elle subit.
Jusqu'au jour où elle va faire une rencontre. Mais dans cette société où les apparences sont importantes, où se situe la vérité et où se situent les faux semblants ?
Chère Fubuki Katana est un bon roman. J'ai apprécié le fait qu'il se déroule au Japon, et j'ai bien aimé la jeune Emi.
Toutefois je ne m'attendais pas à ça, notamment au déroulement final. Ce n'est pas surprenant en soi quand on connaît un peu la société japonaise mais ça m'a mis un peu mal à l'aise qu'une telle supercherie puisse exister. C'est un peu gros et pourtant, quelque part, c'est tout à fait possible d'aller jusque là surtout dans notre monde actuel.. Je n'en dirais pas plus, ne souhaitant pas spoiler. Je me rends compte que la chronique est difficile à écrire car il y a un élément important dont il est impossible de parler sans dévoiler le contenu !
J'ai aimé ce roman, je n'ai pas eu de coup de coeur mais il m'a marqué et je lui mets quatre étoiles.
Commenter  J’apprécie          221
La lecture de ce roman fut très agréable. le récit et le style sont simples se lisent facilement. Et pourtant quand on y porte attention le choix des mots, les effets sont très travaillés pour être au plus près de la force des sentiments ressentis à l'adolescence. Il faut dire que l'auteure a touché juste en plaçant son récit au Japon, mêlant harcèlement, manque de confiance en soi, amitié, trahison... Autant de moment de doute, de colère qui parlent aux adolescents. L'histoire ne finit pas en niaiserie mais propose une fin qui permet de relativiser les coups durs et les questionnements sur la vie sociale des jeunes.
Quelques maladresses sur la culture japonaise parfois stéréotypée. Mais l'auteure prévient le lecteur en avertissement. On lui pardonne, les valeurs qu'elle passe dans ce roman sont bien plus fortes et plus importantes.
Une lecture à mettre dans les cdi.
Commenter  J’apprécie          182
Emi, adolescente japonaise, a bien du mal à vivre sa vie de lycéenne : dans un pays où la société et le groupe sont si importants, elle a été mise à l'écart de sa classe et est harcelée par les filles les plus populaires. Dans le café à chats qui devient son refuge, elle se lie d'amitié avec une autre jeune fille qui va petit à petit lui redonner confiance en elle... mais est-elle vraiment son amie ?
Dans ce roman, l'auteur essaie de nous faire partager la vie quotidienne d'une adolescente japonaise en nous décrivant la manière dont cette société si normée peut se révéler dure pour les plus faibles ou tout simplement ceux qui ne rentrent pas dans le moule. La lecture est assez plaisante mais j'ai trouvé le style trop plat et trop appliqué. Même si les descriptions de l'auteur sont assez justes et si on sent qu'elle connaît bien le Japon et ses coutumes, on n'est quand même pas très loin des clichés et elle décrit tous les passages obligés de la culture japonaise vue et revus dans les mangas et romans (les cafés à chats, les clubs de lycéens, Hanami et les fleurs de cerisiers...). le tout m'a semblé très scolaire et manque de passion, on n'est pas emporté par l'intrigue ou les personnages.
C'est donc une lecture qui reste agréable mais qui ne m'a pas transportée, elle sera malheureusement je pense vite oubliée.
Commenter  J’apprécie          180
Annelise Heurtier, par je ne sais quel miracle, parvient toujours à me cueillir avec ses romans.
Quels qu'en soit le sujet ou l'époque, son ton et ses histoires me touchent. Elle fait partie des auteurs estampillés "de jeunesse" que j'aurais aimé découvrir jeune, et dont j'encourage les moins jeunes à ne pas se priver.
"Chère Fubuki Katana" brasse donc les sujets du harcèlement, du Japon, de la difficulté à tomber le masque en famille et de créer des liens hors des réseaux sociaux. Tout un programme, que l'auteure réalise avec son talent habituel. Je ne vais pas en raconter plus pour ne pas prendre le risque de divulgacher, mais j'espère que le peu que je partage vous donnera l'envie de découvrir cette auteure et/ou ce roman.
Commenter  J’apprécie          157
Ce roman nous emmène dans le Japon contemporain, aux côtés de la jeune Emi qui se sent de plus en plus isolée et mise à l'écart par ses camarades de classe. Quand elle fait la connaissance d'Hana dans un bar à chats, sa vie va changer et reprendre des couleurs.
L'autrice traite avec justesse des thèmes du harcèlement, de la solitude et de l'amitié tout en nous faisant découvrir certaines facettes et coutumes peu connues du pays.
Par son approche originale de thèmes classiques, Annelise Heurtier sait à nouveau toucher ses lecteurs, pas seulement adolescents.
Commenter  J’apprécie          140
Très beau roman jeunesse pour appréhender la société japonaise contemporaine. Un peu long au départ surtout pour ceux qui comme moi sont peu familiers des univers manga mais le roman acquiert davantage de profondeur ensuite.
Emi, adolescente japonaise, est plutôt mal dans sa peau et harcelée au lycée. Cependant au Japon, il n'est pas bon d'extérioriser ses sentiments, encore moins ses souffrances. le groupe l'emporte sur l'individu et selon le proverbe "le clou qui dépasse appelle le marteau". Pourtant une rencontre l'amène à s'ouvrir.
On ne découvre la signification du titre qu'à la fin.
L'auteur évoque également le sort des Burakamin, population exclue et discriminée malgré la loi au Japon, les Hikikomori, ces adolescents qui se désocialisent, les mangas, les bars de Tokyo et beaucoup d'autres aspects du quotidien japonais.
Commenter  J’apprécie          122
Voici un livre que j'ai beaucoup aimé. C'est un livre pour adolescents que je conseille vivement.

Tout d'abord, j'ai adoré les personnages. Emi est une fille très intelligente et pleine de sensibilité qui vit des choses difficiles surtout au lycée. Malgré cela, elle reste fidèle à elle-même gentille et généreuse. J'ai aussi beaucoup aimé Hana que j'ai trouvée attachante. C'est une jeune femme courageuse et sensée. J'aime ce qu'elle dégage.

Pour l'histoire, je l'ai trouvée super intéressante car j'ai appris beaucoup de choses sur le Japon avec ses us et coutumes. J'ai apprécié découvrir la manière de vivre dans ce pays. de plus, l'idée qu'a trouvée l'auteure pour son intrigue est originale. J'ai été agréablement surprise par la fin. Je ne m'y attendais pas et j'ai adoré.

En ce qui concerne la plume d'Annelise Heurtier, elle est très agréable à lire. J'ai tourné facilement les pages tant j'avais envie de savoir la suite et tant les mots étaient bien choisis.

En résumé, je conseille ce livre aux adolescents mais aussi aux adultes car on peut y apprendre énormément de choses et en plus, il y a une très jolie morale je trouve.

Je remercie grandement les éditions Casterman pour cette lecture plaisante.
Lien : https://lecturesmagiquesetfe..
Commenter  J’apprécie          101




Lecteurs (457) Voir plus



Quiz Voir plus

"Sweet Sixteen" de Annelise Heurtier

Dans l'histoire, qui est la narratrice noire ?

Allie
Molly
Grace
Lily

5 questions
310 lecteurs ont répondu
Thème : Sweet sixteen de Annelise HeurtierCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..