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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Catherine est née en1951, deuxième d'une fratrie de six enfants , père ouvrier , comme la plupart des jeunes filles dans les années 60 son avenir semble tout tracé : se marier, avoir des enfants——-mais une bourse attribuée par le patron de son père lui donne la possibilité d'entrer à Saint- Charles ———collège privé dirigé par des religieuses très strictes... où elle est bien acceptée par ses camarades .

Un jour elle est contrainte de rentrer du collège en courant .

Une révélation : quel sentiment de force , de liberté , mais COURIR à l'époque en 1966, pour une femme est une chose impensable.

Plus que l'histoire poignante et bouleversante de Catherine , qu'elle raconte à sa petite fille Izïa , en 2018, ce témoignage conte avec grâce , réalisme , véracité, malice aussi, le petit début de l'émancipation de Catherine .

le portrait sociologique et historique a retenu mon attention :

Un révélateur des conditions de la femme , de la mère, de la fille de ces années - là : les droits des femmes étaient bafoués , , l'on apprend beaucoup des préjugés choquants de l'avant mai 1968, : «  On n'aimait pas que les filles osent. »
«  On n'aimait pas que les filles explorent .
On n'aimait pas que les filles aient un avis.
On n'aimait pas que les filles soient drôles . »
«  Nous devions nous taire, toujours obéir . Et quand on était fille , c'était encore pire. On était la fille de son père, la femme de son mari, la mère de ses enfants, mais quand est- ce qu'on était soi?
Quand est- ce qu'on pouvait rire, crier, essayer , oser, rater ? COURIR ?
Qui étais - je , moi ? »
«  Il fallait toujours l'autorisation d'un mari, d'un père ou d'un frère » .
Non seulement ce beau récit raconté simplement nous rappelle l'évolution de la société mais aussi les différences flagrantes entre la condition des filles de la classe ouvrière et celle favorisée des classes bourgeoises .

Cela m'a fait penser à certains titres d'Annie Ernaux .

Catherine aura t- elle une vie différente?
Jusqu'où sa détermination la mènera t- elle?

Ce sujet est traité avec finesse, mesure , un trait poétique de temps en temps qui ne gâte rien : «  Les jours s'égrenaient donc, stricts et identiques, et bientôt novembre fut là , à nous corseter de brume et de froid » .

Une très belle découverte qui montre l'infériorité de la femme dans une société , qui , à l'époque , était uniquement dédiée à la gente masculine, surtout le manque de dialogue entre enfants - parents , mère - fille , l'obéissance et les tâches matérielles , nombreuses , infinies , le manque d'espace dans les logements , la messe , traditionnelle, le dimanche , les non- dits et silences tuaient la communication, mettaient de hautes barrières.
Mai 68 arrivera ...






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Jolie histoire que ce parcours d'une jeune fille jeune ado dans les années 1960. le manque de libertés, l'avenir tout tracé et surtout la suprématie des garçons sur les filles. Beaucoup d'adolescents seront surpris par cette époque si peu évoluée. Quels chemins ont dû parcourir les filles pour sortir d'un schéma patriarcal.
C'est Catherine qui dans un coin du grenier, là où elle a retrouvé une boîte, qui raconte à sa petite-fille le combat qu'elle a mené pour bouger les codes. L'auteure a inventé son personnage mais son héroïne s'inspire de Kathrine Siwtzer la première femme a avoir couru un marathon malgré l'interdiction.
le portrait d'une époque tout en douceur qui semble lointaine, mais où l'obscurantisme était bien présent. Catherine croyait ce que l'on racontait, que les femmes ne pouvaient pas courir sans risque de perdre leur utérus, de se retrouver couverte de poils...
Un roman volontaire, qui donne à réfléchir sur cette société qui n'a pas encore fait se mue. Tant à découvrir pour la jeunesse. Utile et plaisant à lire.
La couverture est un bon résumé du livre. Radioscopie d'une époque.
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Un roman touchant, sur l'histoire d'une jeune fille dans les années 60. J'ai beau connaitre certaines choses de cette époque, mes parents étant nés dans ces années là, j'ai parfois du mal à réaliser tout le poids que les enfants avaient à porter sur les épaules.

L'écriture est agréable et on s'attache à Catherine et à sa famille. J'aurais presque apprécié qu'il ne s'arrête pas, que l'histoire soit un peu plus développée. Mais pour nos ados d'aujourd'hui, cela donne un aperçu de ce que leur grands-parents ont pu vivre. Une lecture à partager avec ses parents ou ses grands-parents ?
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À la recherche d'une robe argentée d'un certain Paco Rabanne, Catherine et sa petite-fille Izia fouillent et explorent le grenier familial. Il aura suffi d'un vieux polaroïd dévoilant la jeune Catherine portant robe courte et grand sourire pourqu'Izia, fille d'aujourd'hui, découvre une époque insoupçonnée. Une époque pas si lointaine où la vie des femmes était balisée et réglée, leur avenir connu d'avance, leur voie toute tracée, aucune route secondaire à l'horizon : après avoir assistées leur mère dans les tâches ménagères, elles devenaient épouse, mère, et s'occupaient du foyer. Qu'elles le veuillent ou non, c'était ainsi.

Catherine profite de ce moment complice avec sa petite fille pour lui raconter ses quinze ans, ses joies ses peines ses interrogations ses colères, son impression de manquer d'air de liberté, son sentiment d'être emprisonnée de faire semblant, son désir d'être écoutée comprise, et son besoin irrésistible de courir.

En raison de ses bons résultats scolaires et d'un comportement irréprochable, Catherine bénéficie d'une bourse qui lui permet d'accéder au collège, un établissement religieux. Ainsi, elle a la chance d'étudier et de cotoyer des jeunes filles de conditions sociales plus élevées. Les midis, en échange du déjeuner, elle fait du ménage chez un couple de quincailler. Bientôt, elle aura seize ans et l'âge de travailler…

Un jour, en voulant rendre service à une amie, Catherine se met en retard. Elle appréhende tellement la réaction de ses parents qu'elle se met à courir pour rattraper le temps perdu… Et là, elle découvre des sensations nouvelles. Pour la première fois de sa vie, elle se sent libre et légère, sans contrainte, contrôlant son corps et sa respiration. Cet air qu'elle fend en courant lui donne une énergie incroyable, une force insoupçonnable, du plaisir.

Désormais, plus rien ne sera pareil. Courir est sa liberté, sa volonté, son choix. Pourtant, en 1966, les femmes ne courent pas…. leur utérus pourrait se décrocher, des poils disgracieux dissimuleraient leur féminité… elles ne sont pas aussi fortes aussi intelligentes aussi ingénieuses aussi résistantes que les hommes!! Un discours terrifiant et difficilement croyable, malheureusement il n'est pas inventé.

Inspirée par l'histoire de Kathrine Switzer, qui eu l'audace de courir le marathon de Boston en 1967, Annelise Heurtier dépeint les balbutiements de l'émancipation féminine. Avec pertinence et réalisme, elle décrit cette époque pré-1968 et la prise de conscience de Catherine – générée par la course à pied – des inégalités entre les hommes et les femmes.

Un roman à glisser dans les mains des filles et des garçons de 12 ans et plus. Pourqu'ils voient le chemin parcouru en cinquante ans, qu'ils continuent à faire évoluer les choses et qu'ils soient convaincus qu'homme ou femme, nous avons les mêmes droits, les mêmes possibilités de choix. Et tous, nous pouvons faire entendre notre voix.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Catherine a 15 ans en 1966 et vit dans une famille nombreuse ouvrière. Elle est une des rares de son milieu à poursuivre des études, ce qui crée un décalage avec ses camarades de lycée.
Son destin est tout tracé. Dans quelques années, elle entrera à l'usine, se mariera et aura des enfants, elle n'a pas grand chose à décider ou à dire. Les femmes "assistent à leur propre existence". Ecrasées par les maternités et les tâches ménagères dans les milieux populaires, prisonnières d'un rôle à jouer dans les milieux bourgeois.
Catherine a pourtant une passion : courir, courir car en courant , elle se sent libre, elle n'ose en parler car elle a peur d'être prise pour une folle et a peur des conséquences médicales (On reste confondu par certains arguments avancés par des médecins à l'époque).
L'auteure s'est inspirée de l'histoire de Kathrine Switzer qui en 1967 s'est inscrite au marathon de Boston sans préciser son sexe et dont on a tenté d'arrêter la course.
Catherine raconte sa jeunesse à sa petite fille en 2018. 1968 va changer le vieux monde mais pour les rapports Femmes/ Hommes il faudra attendre quelques années encore (" Les hommes au micro, les femmes à la Ronéo" slogan méconnu de 1968 !!).
Une bonne analyse du milieu ouvrier de l'époque, de la vie quotidienne et des rapports sociaux (ont-ils tant changé que cela ?)

Aparté : j'ai lu que Kathrine Switzer avait à nouveau couru le marathon de Boston...à 70 ans ! Comme quoi les conséquences médicales n'étaient pas vraiment désastreuses :)
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L'histoire débute en 2018. Izia petite fille de Catherine feuillète un album de famille et tombe sur une photo de sa grand-mère portant une robe argentée. Elle trouva une boite où cela est inscrit « La Fille D'Avril « Que cela signifie-t-il ? Qu'elle est cette personne ? La jeune fille veut connaitre toute l'histoire.
En lisant ce livre, j'ai fait une belle découverte, je trouve que la place de la femme dans la société des années 60 est vraiment différente par rapport aujourd'hui en 2019. La légende disait que si une femme courait, elles allaient avoir des poils qui pousseraient et d'autres chose de ce genre.

Romane

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La fille d'Avril écrit par Anne-Lise Heurtier est un roman où Catherine conte à sa petite-fille Izia, sa vie en tant que femme en 1960. Elle raconte la découverte de sa passion pour la course dans une société où une femme qui court est totalement inacceptable et impensable.
Ce livre était vraiment très intéressant ! Les années 60 ne sont pourtant pas si loin, mais malgré tout j'ai eu l'impression de découvrir tout un nouveau monde en lisant cette histoire. Jamais je n'aurai imaginé que la condition des femmes aient été si différente de celle que nous avons aujourd'hui. C'est en lisant ce genre de témoignage qu'on se rend compte du réel progrès des mentalités.
Franchement, ce livre est vraiment très instructif et je le conseille à toutes les jeunes filles et jeunes garçons qui s'intéressent un tant soit peu au féminisme ou aux romans historiques tout simplement.

Morgane

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La fille d'avril, roman écrit par Annelise Heurtier, évoque la misogynie et les stéréotypes envers les femmes dans les années 60.Catherine,étant une adolescente dans les années 60,raconte ses péripéties pas toujours joyeuses et son rêve, impossible à l'époque car jugé inconvenable pour une femme, courir. Elle raconte son histoire en 2018, à sa petite fille Izia.
Ce livre m'a surtout offusqué sur le fait que malgré que l'histoire se passe pendant les années 60, il y encore de nombreux actes de misogynie de nos jours dans certaines familles . Et extrêmes parfois.
Je conseille ce livre aux garçons sexistes, qui ne savent pas grâce à qui ils respirent , et aux personnes qui s'intéressent au féminisme.

Nicolle C
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La fille d'avril, c'est l'histoire en flash-back de Catherine Vermandois. L'histoire commence en 2018. Izia, la petite fille de Catherine, cherche dans le grenier de sa grand-mère une mini robe argentée qu'elle lui a vu porter sur un vieux polaroid. C'est le départ d'un long récit rétrospectif (ou la robe ne joue finalement presque aucun rôle). Septembre 1966, Marolles-en-Hurepoix, dans la campagne. Catherine a 6 frères et soeurs, elle est la seconde et l'aînée des filles (son grand frère, Jean, travaille déjà à l'usine avec le père). Pour Catherine, la vie s'organise entre l'école (grâce au patron de l'usine où travaille son père, elle a obtenu une bourse au mérite pour suivre sa scolarité dans un bon établissement) et les tâches ménagères dévolues exclusivement aux filles. Et puis un jour, par hasard, elle se met à courir et brusquement elle se sent libre. Mais quand on est une fille, on ne court pas, pour tout un tas de très bonnes raisons :
des poils peuvent vous pousser sur le corps (avec barbe et moustache en bonus) ;
vous pouvez perdre votre utérus.
Incroyable mais vraie, cette plongé au coeur de la campagne française entre 1966 et 1968 (il n'y a donc pas si longtemps) remet en perspective l'évolution de la condition des femmes. Catherine, dans un monde où ce sont les hommes qui prennent les décisions car “intellectuellement supérieurs”, aspire à une autre vie que celle de sa mère qui s'épuise entre les tâches ménagères et les enfants. Elle veut faire des études, courir, avoir le contrôle de sa vie. Sur sa route gravitent des personnages secondaires attachants et déclencheurs : Madame Pichenaud, chez qui elle déjeune le midi en échange de menus tâches, qui a décidé de passer son permis de conduire, et Daniel, étudiant à la Sorbonne et maoïste de la première heure, l'aîné des enfants de Varax chez qui Catherine fait parfois du baby-sitting pour gagner un peu d'argent de poche à elle (encore une drôle d'idée, tiens…).
Des idées reçues toutes plus abracadabrantes les unes que les autres (faire du vélo rendrait stérile une femme) jalonnent ce récit et rendent le parcours de Catherine d'autant plus épique. On ne peut que saluer le courage de ces jeunes filles et de ces femmes qui ont osé braver les préjugés de l'époque pour s'approprier leur vie.
Un très joli roman pour l'auteure de Sweet Sixteen, très agréable à lire, bien écrit, qui nous rappelle que si l'égalité hommes-femmes n'est pas parfaite, on a déjà bien progressé.
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Un roman ado qui permet aux jeunes lecteurs de s'imaginer les conditions de vie d'une jeune fille de milieu ouvrier dans les années 1960. On s'attache à la jeune Catherine, on se révolte du carcan dans lequel elle grandit et on se réjouit de sa progressive émancipation.
Lecture fluide et instructive, intéressante à proposer aux collégiens et lycéens.
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Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio ainsi que Casterman pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une édition Masse Critique.

La fille d'avril, je l'avais repéré à sa sortie, quand Babelio nous en avait parlé dans sa newsletter du moment. A la lecture de la 4ème de couverture, je me suis dit « oui, pourquoi pas » et je l'ai ajouté à ma liste des livres à acheter pour la médiathèque. Je m'imaginais l'histoire d'une fille qui brave la société pour vivre sa passion pour la course à pieds, ça me semblait intéressant. Peut-être pas transcendant mais je ne doutais pas que certains mes lecteurs apprécieraient beaucoup. Et puis le livre est apparu dansa la sélection Masse Critique et je me suis dit qu'après tout, c'était l'occasion de le lire, pour pouvoir mieux le conseiller à mes lecteurs.

Et je l'ai donc lu… et il s'est révélé être une bonne surprise, pas un coup de coeur mais pas loin !

En fait, ce que dévoile la 4ème de couverture n'est finalement qu'une toute petite partie du roman, comme un prétexte pour aborder un sujet plus vaste et nettement plus intéressant. Et c'est presque dommage que l'éditeur ait choisi de présenter ce livre sous cet angle. A cause de cela, j'ai failli passer totalement à côté.

Annelise Heurtier nous plonge directement dans la France de 1966. Nous découvrons donc une société qu'on a du mal à imaginer aujourd'hui. Nous voilà dans une France, à une époque où se pose la question de la mixité dans les écoles et où on nous dit que c'est impossible : les filles étant moins intelligentes que les garçons, comment pourraient-elles suivre le même enseignement ? ( !?) Une société dans laquelle les filles n'ont pas le droit de courir (ou alors pas plus de 10 minutes d'affilées) parce qu'elles pourraient se voir pousser une barbe ou même perdre leurs organes reproducteurs (bah oui, avec les secousses de la course, l'utérus pourrait tomber !) (………………) Un monde dans lequel une jeune fille, au premier jour de ses premières règles, se dit qu'elle va mourir parce qu'elle ne comprend pas ce qui lui arrive et dont la mère se contente de lui donner un livret pour expliquer tout ça parce qu'on ne parle pas de ces choses-là (de toute façon, les règles, c'est mal, impur, c'est la punition transmise par Eve suite au péché originel, tout le monde le sait) (non mais… sérieusement ?). Un monde dans lequel, de toute façon, une femme ne peut pas exister en tant que femme, seulement en temps que fille de son père, soeur de son frère, femme de son époux. Vous voyez le topo ?

Et nous voilà donc avec Catherine, 15 ans, qui évolue dans ce monde et qui s'y conforme, même si elle trouve cela injuste. Et pour autant, elle brave tout de même certaines règles, en cachette (elle aime tellement la course à pieds qu'elle s'autorise à courir sans que personne ne la voie, mais pas plus de 10 minutes à la fois et tout en surveillant l'apparition de poils qui ne devraient pas être là). Mais nous sommes à l'aube de mai 68, et la contestation commence à se faire entendre, même si la place des femmes dans la société n'est pas forcément au coeur des débats. Catherine se pose donc énormément de questions, se demande si elle doit oser et casser les convenances, tout en se sentant mal à l'aise vis-à-vis de sa famille et de l'éducation qu'elle a reçue.

Et c'est ça, à mon sens, qui fait tout l'intérêt de ce roman (même si je doute d'avoir réussi à le restituer correctement avec ces quelques mots). J'ai aimé cette photographie de la société française à cet instant T.

Alors oui, au début, je me suis demandé si tout cela n'était pas exagéré, si Annelise Heurtier n'avait pas un peu grossi le trait. Et puis je me suis rappelé certaines anecdotes que ma mère m'avait raconté sur sa jeunesse (elle avait 20 ans en 1966) et certaines faisaient écho à ce que je lisais.

Une pépite donc que ce roman que je suis ravie d'avoir eu l'occasion de lire.
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Izia découvre une boîte dans le grenier. Cette découverte amène sa grand-mère Catherine à lui raconter son histoire : née en 1951 au sein d'une famille ouvrière, elle a, comme pour la plupart des jeunes filles de son époque, un avenir tout tracé : se marier et avoir des enfants. Mais le patron de son père lui octroie une bourse qui lui permet d'intégrer un collège privé où elle se sent bien. Un jour où elle est contrainte de rentrer du collège à pied, elle se met à courir et découvre le plaisir de la course ainsi qu'un formidable sentiment de liberté. Elle se met alors à rêver de marathon… Mais en 1966, c'est impensable pour une femme de pratiquer la course. Il va lui falloir se battre contre les préjugés...

Inspiré de l'histoire de Katrine Switzer, une jeune Américaine qui a participé au marathon de Boston en 1967 malgré l'interdiction qui lui était faite, ce récit évoque l'émancipation progressive d'une jeune fille née dans un milieu populaire et qui grandit dans les années 60. Deuxième d'une fratrie de six enfants, elle fait office de seconde maman pour ses petits frères et soeur tandis que son fils aîné, lui, jouit de tous les privilèges dus à son sexe. Catherine, elle, apprend surtout à devenir une bonne maîtresse de maison, une épouse et mère dévouée, et tant pis si elle est capable de faire des études supérieures. La révélation du plaisir de la course ainsi que ses échanges avec le fils d'une famille aisée dans laquelle elle travaille comme baby-sitter lui ouvrent les yeux et l'amènent à s'interroger sur la profonde inégalité qui règne entre les hommes et les femmes de l'époque, que la pratique de la course à pied vient cristalliser. Ne lui dit-on pas qu'à force de courir, des poils vont lui pousser partout et qu'elle va perdre toute féminité ? Au-delà du parcours de ce personnage attachant, le récit permet d'appréhender le mode de vie de l'époque dont l'ambiance est particulièrement bien rendue.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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