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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je découvre enfin la plume de cet auteur Japonais et ce fut une très bonne lecture. 

C'est une enquête policière sans aucune scène macabre. C'est intelligent, subtil et méticuleux. Ici, l'auteur ne s'embête pas avec des descriptions. Il se concentre principalement sur la résolution de l'enquête et sur les interactions sociales entre les principaux personnages. C'est très bien écrit et, malgré que j'ai vite découvert certains pans de l'histoire, le dénouement final a tenu ses promesses.

Ceux qui sont fans d'hémoglobine, vous pouvez passer votre chemin. 

Pour ma part, ce fut une petite bouffée d'oxygène et je continuerai à découvrir la suite de son oeuvre. 

Et vous ? Jusqu'où pourriez vous allez pour couvrir un de vos proches lors d'un meurtre ?

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Après avoir lu "La maison où je suis mort autrefois" du même auteur, j'ai continué sur ma lancée avec "Les doigts rouges"... Que j'ai un peu moins apprécié. La trame du quotidien de la famille au centre de ce roman est très bien exposée : on y perçoit une certaine lâcheté du père de famille qui systématiquement devant la difficulté et les drames familiaux fuit. Il subit plus les choses qu'il ne les choisit et ne fait jamais rien pour que cela change. Il subit le comportement de son épouse, aigrie, égoïste et totalement vouée à contenter un fils auquel elle "passe" tout, très certainement pour compenser l'absence de présence paternelle qui semble avoir tant manqué à ce fils, qui, du statut de "tête de turc" à l'école, va passer à celui d'ignoble bourreau, précipitant toute sa famille (et celle de la victime évidemment) dans l'horreur...

Car comme si l'horreur du crime ne suffisait pas, une vie enlevée à une petite fille qui ne demandait qu'à vivre, il y a toute l'horreur du mécanisme qui a mené cet adolescent à le commettre... Et toute l'horreur et l'infamie des parents à le cacher, à "couvrir" les actes d'un fils monstrueux avec, on se fait forcément la réflexion, le risque avéré, la quasi certitude qu'il recommencera.

Que faire du monstre quand on l'a fabriqué et comment a t-on pu en arriver là ? L'auteur touche brillamment du doigt cet engrenage d'une vie gâchée, mal aimée, mal éduquée qui vient tout pourrir autour d'elle. Tour a tour dans la lecture, on ressent l'horreur, la nausée du matin en se réveillant sur l'horreur commise par son propre fils, l'incompréhension glacée devant son comportement, on ressent se refermer ce piège dont les bases ont été posées depuis le mariage de 2 êtres ne s'aimant pas vraiment, les mécanismes sont doucement mis en lumière.

Malheureusement il est trop tard. Il faut donc faire un choix : livrer son enfant, adolescent meurtrier, à la police et vivre avec la honte poisseuse d'être les parents indignes, tout perdre à cause de lui, le perdre lui, comme si ça n'était pas déjà fait... Ou cacher. Cacher le corps de la petite victime, cacher le monstre, qui continue à jouer à la console comme si de rien n'était, cacher que l'on fut un parent défaillant. le cacher lui et surtout se dédouaner soi, "sauver les meubles". Mais cette infamie a un prix : se déshonorer totalement et s'enterrer définitivement dans l'indignité en désignant un autre coupable, en sacrifiant quelqu'un d'autre...

Je ne peux trop en écrire au risque de gâcher la lecture de ceux, qui ne connaissant pas ce livre, seraient tentés de se lancer. La plongée dans l'effarement et l'abomination d'un crime, qui laisse le meurtrier indifférent est parfaitement décrite, mais je suis plus réservée sur la fin du roman qui pour moi, n'est pas en correspondance. le dénouement se veut un peu moralisateur, mais un peu bâclé à mon goût, quand j'ai eu le sentiment que l'auteur prenait bien son temps pour poser les jalons de ce drame inéluctable. J'ai la sensation d'un roman ouvragé à la plume jusqu'à ce que soudainement il soit temps de conclure rapidement au crayon de papier. Ceci étant écrit, je n'oublierai pas ce roman ni son ambiance glaçante et poisseuse.
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Naomi est un adolescent plutôt perturbé, un peu trop gâté et très accro aux mangas et aux jeux vidéo… Comme beaucoup d'enfants japonais ? Certes mais tous les enfants japonais ne tuent pas les petites filles ! Les doigts rouges est un roman policier de logique et d'investigation. Car le but ici n'est pas de trouver le coupable - le lecteur le connait dès les toutes premières pages et même dès la lecture de la quatrième de couverture - mais de savoir qui l'emportera des policiers chargés de trouver le meurtrier ou des parents mettant une place une stratégie qu'ils croient implacable pour protéger leur rejeton.

Fondé sur une lutte de stratégie sans pitié, Les doigts rouges propose également une plongée dans un univers japonais où la perspective du déshonneur et la peur du regard des autres peut emmener une famille à prendre des décisions glaçantes pour se protéger. Mais l'inspecteur Kaga n'est pas tout à fait novice quand il s'agit de débusquer les crapules.

Le roman de Keigo Higashino oppose deux minuties froides, celle d'un père de famille prêt à tout et celle d'un policier à la courtoisie parfaite mais à la ténacité implacable. C'est aussi une réflexion sur la place des personnes âgées dans une société très traditionnelle, ce qui conduit à quelques révélations finales assez étonnantes. Moins complexe que le dévouement du suspect X par exemple, cela se lit néanmoins avec grand plaisir.

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Les doigts rouges de Keigo Higashino, c'est 2 histoires entrelacées en un livre. On fait d'abord la connaissance de Matsumiya, jeune policier, qui rend visite régulièrement à son vieil oncle mourant à l'hôpital. Il lui est très attaché.
Et puis entre en scène Maehara Akio, un homme banal. La mort entre dans son jardin sous les traits d'une petite fille de 7 ans... le drame. Que va faire cet homme banal, malmené par sa femme, pour cacher ce crime? Car crime il y a et venant d'un de ses proches. le corps de l'enfant va être découvert dans un jardin public et Matsumiya et son cousin Kaga seront chargés d'enquêter. Une double enquête pour Matsumiya car Kaga Kyoichiro est le fils de son vieil oncle et ne lui rend jamais visite à l'hôpital... Keigo Higashima tire les fils psychologiques des drames qui se jouent ici entre la mort de la petite fille et le vieil homme mourant. Un portrait sociologique de 2 familles: celle de Matsumiya et celle de Maheara Akio. Et on se dit que dans les 2 cas, des dysfonctionnements familiaux invisibles aux yeux des autres peuvent conduire au drame. Une histoire où il est aussi question de la toute puissance d'un enfant addict aux jeux vidéo. Mais je n'en dis pas plus... Passionnant.
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Dans ce roman policier, on connait directement le meurtrier. L'intrigue est psychologique, sociétale, familiale. J'ai aimé retrouvé le personnage de Kaga, le policier, que j'avais beaucoup aimé dans "Le Nouveau" que j'ai lu cet été. Il semble finalement que les polars de Keigo Higashino ne soient pas du tout sanguinolents ou accès sur le suspens.
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Jusqu'où seriez-vous prêts à aller pour protéger votre enfant s'il était l'auteur d'un crime monstrueux ? Les parents de Naomi ne se posent pas deux fois la question, ils vont tout faire pour couvrir le meurtre afin de protéger leur rejeton et d'éviter que la honte ne s'abatte sur leur famille.

Un polar un peu à la Colombo où le meurtrier est connu d'entrée. Malgré tout Keigo Higashino réussi à instaurer un certain suspense, une atmosphère malaisante où la tension est palpable. Les tentatives d'Akio de camoufler son délit sont un peu capillotractées parfois cependant on se prend vite au jeu et on attend de savoir comment il va se sortir de cet engrenage.

Plus que sur l'enquête, l'auteur met l'accent sur l'analyse de la cellule familiale et les différentes relations. Il décortique méticuleusement les rapports entre les membres de cette famille, entre parents-enfant, entre époux et entre les différentes générations. Il soulève plusieurs thématiques intéressantes la dépendance des parents vieillissants qui doivent être pris en charge par l'aîné dans la société japonaise; l'honneur et l'envie de préserver leur réputation à tout prix; l'éducation...

Le roman est très court et il m'a manqué quelques petites choses comme la psychologie des personnages très peu développée. L'absence totale d'émotions, j'ai trouvé le tout d'une froideur terrible, sans doute dû à l'écriture presque clinique de l'auteur. J'ai été incapable d'éprouver quoi que ce soit, à part de l'horreur face au détachement glaçant de cette famille vis à vis de ce crime. C'était un peu dérangeant et perturbant. Je n'ai ressenti aucun attachement pour les personnages qui sont du reste tous détestables. Heureusement qu'il y a le duo d'enquêteurs pour apporter un peu d'humanité dans ce roman. Leur façon de mener leur enquête est du reste intéressante.

Pour mes premiers pas dans le polar asiatique ça plutôt été une bonne lecture, particulière certes, mais intéressante au final. L'Asie n'est pas franchement ma tasse de thé, mais ce roman m'a donné envie de poursuivre la découverte.
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Ce n'est pas le premier polar de Keigo Higashino que je lis et jusqu'à l'avant dernier chapitre je trouvais l'intrigue un peu facile et finalement sans surprise.
Mais c'était sans compter sur la maîtrise du romancier qui manie l'effet de surprise avec brio!
Les romans de Keigo Higashino c'est un peu comme la série Columbo (pas toujours) vous savez, on connait le coupable dès le début et l'objet de la narration porte essentiellement sur la dextérité de l'enquêteur, et la façon dont il va démêler le faux du vrai, lire entre les lignes et surtout remarquer des choses que nous n'avons pas vues.
J'aime beaucoup ce genre de roman, cela change de ce que nous avons l'habitude de lire.
Pour autant, jusqu'à l'avant dernier chapitre je me disais "il exagère Keigo Higashino, il se laisse porter par son intrigue de départ et tout se résout finalement sans surprise".
Heureusement, le dernier chapitre répond à bon nombre de questions que l'on se pose tout au long de la lecture, et vient vraiment nous rappeler que oui, l'auteur est vraiment doué et joue avec le lecteur.
Bravo, j'ai beaucoup aimé.
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Un texte dans le même style que les autres, froid, épuré, distant, factuel.
Et donc passionnant. J'ai été prise par cette ambiance si propre à @higashino , même au bout de ce 3e tome lu en quelques mois seulement.

Cette histoire est intime, plus dérangeante encore que toutes celles que j'ai lues de cet auteur.
Ce n'est pourtant pas loin d'être ma préférée.

Excellent
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Je continue ma découverte de Keigo Higashino! Après Les miracles du Bazar Namiya, je me lance dans ce polar dont l'histoire m'a fait envie. L'auteur organise ses romans par cycles. Un cycle = 3 romans avec un personnage commun. Dans le cycle actuel, nous suivons le talentueux enquêteur Kaga Kyoichiro ainsi que son jeune cousin, également policier. Ce sont eux qui vous s'occuper de l'enquête concernant le meurtre de cette petite fille.

Le roman commence par l'introduction d'Akio, le mari. Une fois l'appel avec sa femme terminé, il rentre chez lui et va constater l'ampleur des dégâts. Sa femme l'implore de ne pas se rendre à la police et veut à tout prix protéger son enfant de l'acharnement social et médiatique qu'il pourrait subir si cela se savait. Cette réaction prouve d'ailleurs que l'honneur familial est encore très important au Japon, bien plus que par chez nous.

Et la machine se met en route. Je suis rentrée très facilement dans l'histoire. L'horreur racontée par Keigo Higashino est réaliste, dure, glaçante. Il met d'ailleurs au centre de son récit des liens familiaux toxiques, qui donnent une ambiance encore plus dérangeante, plus intrigante. Les personnages sont développés, existent indépendamment et chaque détails est pertinent. Rien n'est laissé au hasard.

J'étais d'ailleurs persuadée que je savais ce qu'il allait arriver et je me suis prise une claque : j'avais tout faux. Je ne l'ai absolument pas vu venir. Quel génie!

Un polar psychologique très réussi que je vous conseille vivement!
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Le policier limier est celui qui a « du flair et de la perspicacité ». C'est ce que manifeste Kaga Kyoichiro à qui a été confiée l'enquête sur l'assassinat d'une enfant; il mène son investigation en suivant son intuition intelligente. le secret repose sur l'art de l'observation : porter attention aux objets et aux réactions humaines. Dès le début, le lecteur connaît le meurtrier et a un bon aperçu du contexte dans lequel a été commis l'assassinat. Dès lors, Kaga et son cousin détective, Matsumiya, entrent en fonction. Les parents du meurtrier imagineront une version des faits afin d'éviter à leur fils sa condamnation; c'est l'interprétation donnée que les limiers devront déjouer.

L'intérêt du roman est de montrer l'art de l'enquête menée à termes malgré les obstacles, les données masquées, voire erronées, et les premières impressions saisies. L'intuition de Kaga permet de dévoiler les motifs du drame et de déjouer le scénario de mensonges imaginé par les parents du meurtrier. Cette oeuvre traite le drame sans verser dans les descriptions morbides, ou sans profiter des intrigues pour dévoiler parcimonieusement les indices nécessaires à la résolution. Si on peut comparer le genre de ce polar, on peut imaginer une intrigue résolue par le détective Colombo. Toutefois, dans ce récit, Kaga n'est pas un enquêteur stéréotypé comme l'est Colombo, l'auteur s'intéresse au vécu des principaux personnages. le défi était de maintenir l'intérêt du lecteur autrement qu'en émiettant les indices dans les intrigues.
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