Comme les personnages de
Dans la rue où vit celle que j'aime, je déterre des cadavres depuis quelques temps. Des cadavres de livres, bien entendu. Ceux qui sont dans ma bibliothèque depuis une éternité, ceux dont j'avais même oublié l'existence. Ce roman en fait partie.
Il s'agit indubitablement d'un
Mary Higgins Clark. J'aurais pu le deviner sans même voir la page couverture. Toutes les caractéristiques de ses personnages habituels y sont : une jeune fille riche, avocate douée, célibataire et intelligente mais tellement stupide aussi. En tant que lecteurs, nous savons tous qu'elle est la prochaine cible du tueur en série. N'importe quelle personne sensée se serait enfuie à toutes jambes après les événements du début du roman. Mais non, elle préfère s'enfermer dans sa maison. C'est irritant tellement ça ne fait pas de sens.
Mis à part cela, tout comme n'importe quel
Mary Higgins Clark, la lecture de ce roman coule bien. L'intrigue progresse assez rapidement, mais pas trop non plus. Plusieurs personnages semblent louches, ce qui dirige inévitablement nos soupçons d'un personnages à l'autre. En fait, dans
Dans la rue où vit celle que j'aime, trois ou quatre personnages ont l'air si coupables qu'on ne voit pas comment un seul d'entre eux peut l'être.
J'ai assez rapidement deviné qui était le véritable coupable, ce qui est une grosse déception, mais mon intérêt s'est maintenu parce que justement, je ne voyais comment les autres ne pouvaient pas être aussi coupable que lui. C'est donc différent des autres romans où l'intérêt est dans la recherche du coupable. Ici, l'intérêt est dans le «comment peut-il ne pas être coupable?».
En résumé,
Dans la rue où vit celle que j'aime procure une bonne distraction, même s'il sera vite effacé de ma mémoire. Que voulez-vous, je n'ai pas de place dans ma mémoire pour des livres qui se ressemblent trop.
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