IL ETAIT UNE FOIS...CLOTILDE,
Clotilde est une petite flamme, un poing levé vers toutes formes d'injustice.
Quelle pire injustice que celle de priver une enfant de sa mère?
La violence du monde, tout simplement.
Clo' décide de mettre à profit cette énergie pour ne pas se résigner mais pour défendre les injustices qui peuvent encore être corrigées.
Les violences faites aux femmes dans le monde représente un chapitre dont elle ne souhaite plus débattre mais qu'elle souhaite combattre. Peut-on rendre un meilleur hommage, peut-imaginer occasion plus noble pour une mère d'être fière de sa fille ?
Son père ne saurait le dire. Beaucoup de choses occupent son temps et son esprit, de la nouvelle compagne aux missions municipales dont il est responsable.
Le père, la fille sont aux antipodes l'un de l'autre, évitant le souvenir qui fâche et qui fait régulièrement monter la température. La notion de bien commun n'est-elle pas de défendre la veuve et l'orphelin dans son urgence, s'interroge l'adolescente métis ? Son père n'a t-il pas le pouvoir de changer les choses? Pourquoi ne le fait-il pas dans ce cas, s'indigne t-elle?
Vive et sans concessions, Clo' adressera son journal à sa mère à un moment où elle aurait envie de se sentir conforter dans ses idées, réconfortée dans ses blessures, réconciliée avec un nouvelle vie.
Fort heureusement, les amis du Bus 15 sont là et contre toute attente, Clotilde reviendra sur ses principes pour sa plus grande surprise.
« Chère Maman, je suis amoureuse... »
: Clotilde, la petite fille de la métropole et de la Guadeloupe, poursuit la voie du métissage culturel ouvert par Medhi et nous révèle les raisons de son caractère volontaire, la source de sa détermination du haut de ses 14 ans.
Fille unique, Clo' se consacre aux autres avec passion, toujours sans concessions, tout ou rien, franche et sincère, entière car pour elle, prendre des chemins de traverse est une forme de mensonge déguisée et d'hypocrisie. En trouvant l'amour, le vrai, le beau, la jeune fille trouvera une douceur apaisante, une belle énergie qui papillonne dans le ventre sans bouillonner, un petit feu chaleureux qui changera son regard et lui permettra d'arrondir les angles.
Elle entendra les mots contraintes et regrets, retrouvera un papa dont elle s'est un peu détournée et arrivera à faire le deuil de sa mère. Finalement, une belle-mère, c'est pas si grave
Le mystère restera entier dans le Bus 15 quant à l'identité de l'heureux élu, sauf pour les jeunes lecteurs.
Une histoire plus intense, plus tendue du fait des sujets qui y sont abordés autour des violences faites aux femmes, la scène de l'agression de Clotilde ne vous laissera pas de marbre. Touchante, dure et émouvante. Un sacré petit bout de femme généreux, majestueux, qui s'élève, s'étend comme les branches écarlates de passion d'un Flamboyant.
Comment résister ?
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Pour une lecture qui donne envie d'aller plus loin