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3,86

sur 820 notes
J'avais adoré L'île des oubliés et c'est donc avec enthousiasme que j'ai commencé ce roman. Un enthousiasme vite refroidi à la lecture de la première partie que j'ai trouvée bien trop longue et sans intérêt. La suite du livre, sur fond de guerre civile espagnole, est bien documentée mais c'est au détriment de l'intrigue qui passe souvent au second plan. On ne sait plus si on est dans un roman ou un livre d'histoire ! le style manque de fluidité à mon goût, le dénouement est cousu de fil blanc et même si la page d'histoire est bien documentée, j'ai trouvé beaucoup trop de longueurs et n'ai jamais réussi à rentrer vraiment dans l'histoire ni à m'attacher aux personnages
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Londres, 2001. Sonia, coincée dans un mariage routinier et ennuyeux, s'inscrit sur un coup de tête à un cours de salsa. Très vite, la danse devient sa bouffée d'oxygène et elle décide même de se rendre à Grenade pour se perfectionner. Avec Maggie, sa meilleure amie, elle découvre la ville andalouse, les cours de salsa et le flamenco. Mais tandis que Maggie passe ses nuits à faire la fête et ses matinées au lit, Sonia explore Grenade et prend ses habitudes chez Miguel, le tenancier d'El Barril, un petit bar de la plaza Nueva. le vieil espagnol et la jeune anglaise sympathisent et, quand Sonia s'intéresse aux vieilles photographies qui décorent l'endroit, Miguel entreprend de lui raconter l'histoire de la famille Ramirez, les anciens propriétaires d'El Barril. Son récit commence en 1931 alors que l'Espagne inaugure la Seconde République. Concha et Pablo Ramirez sont les parents de quatre beaux enfants, trois garçons et une fille. Leurs trois fils se disputent souvent mais la famille est unie et tout le monde adore Mercedes, la petite dernière. Pourtant, la politique va faire des ravages dans cette famille auparavant sans histoires. La République est décriée, puis menacée, et enfin attaquée par les nationalistes. Les parents tentent de rester neutres afin de conserver tous leurs clients. Antonio est un républicain convaincu, Emilio ne se mêle pas de politique mais son homosexualité en fait la cible des fascistes et Ignacio, qui torée sous le nom d'El Arrogante, adhère aux idées franquistes. Quant à Mercedes, elle ne vit que pour le flamenco. Bailaora exceptionnellement douée, elle vibre sous les notes de guitare de Javier Montero, le guitarrista gitan dont elle est follement amoureuse. Et puis la guerre éclate, qui va déchirer l'Espagne durant trois longues années...

Après un début en demi-teinte où Victoria Hislop, fidèle à elle-même, raconte sans nuances les déboires d'une jeune anglaise mal mariée qui s'épanouit en dansant, l'histoire prend son rythme de croisière quand vient l'histoire des Ramirez et de la guerre civile espagnole. Là, l'auteure nous plonge dans les années noires de l'Espagne et le tragique destin d'une famille comme tant d'autres, déchirée par les douloureux évènements de cette lutte fratricide qui divisa le pays et aboutit à la longue dictature de Franco. Arrestations en série, exécutions sommaires, tortures et humiliations seront le lot des républicains à mesure que les nationalistes gagnent du terrain. Elle évoque aussi la Retirada et l'accueil frileux de la France qui vit d'un mauvais oeil l'arrivée de tous ces ''Rouges'' et n'hésita pas à les parquer comme des bêtes sur les plages du Sud, dans le vent et le froid, sans la moindre compassion pour les perdants de la guerre contre le fascisme.
Les Ramirez, aux tempéraments très marqués, lui permettent s'aborder tous les aspects de la guerre, de l'optimisme des premiers combats à l'exil, de la coalition entre les nationalistes, les propriétaires terriens et le clergé à l'arrestation de tous les contestataires, de Guernica au siège de Madrid, de la terreur à l'envoi des enfants en Angleterre.
Au final, cette Dernière danse est une belle histoire, tragique et émouvante, une histoire de feu et de sang, d'amour et de larmes, bercée par les accords fougueux du flamenco.
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Retour sur ma visite de Grenade, la ville et l'Alhambra, avec les yeux et le coeur de Sonia, une femme dont la curiosité est éveillée par le propriétaire du café El Barril. Sonia ne lâchera pas son guide avant d'avoir remonté un pan de l'Histoire espagnole et une histoire familiale.

En 1936, la guerre civile secoue l'Espagne, et Victoria Hislop ancre son roman en Andalousie, lieu majestueux, de lumière, creuset du flamenco. On se laisse porter par les sons d'une guitare et le charme du guitariste et, envoûté par le rythme endiablé, comment imaginer que beauté, légèreté et sensualité seront étouffées par une gangrène idéologique qui façonnera des destins.

Malgré le cadre et la sympathie des personnages, le style agréable offrant une lecture aisée, j'ai eu tendance à lire des pages en diagonale pour aller à l'essentiel qu'il est facile de deviner dès le premier séjour de Sonia à Grenade. Ainsi, je suis allée jusqu'à la fin pour ne rien manquer et malgré tout, retracer les épisodes de cette époque tragique, mais je n'ai pas eu la surprise que je pouvais espérer.

Loin d'un coup de coeur, cette forme de saga familiale de plus de 400 pages se lit facilement mais ne me laissera pas un souvenir impérissable.


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Le titre m'a conquise avant même de lire le roman! Victoria Hislop nous raconte le destin de la famille Ramirez en Espagne sous fond de Guerre Civile. On découvre chaque personnalité à part entière qui se confronte de manière totalement différente au drame de la guerre. Les horreurs, les souffrances, les incompréhensions, mais aussi les amitiés et les amours sont fidèlement et tellement bien retranscris par l'auteur. Un très beau roman pour vivre et comprendre l'Espagne dans les années 30.
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Je le trouve beaucoup moins bon que "L'île des Oubliés". L'histoire en elle même est presque similaire mais il y a trop de passages sans importance, ce qui fait qu'au milieu du livre, on s'ennuie un petit peu et l'on aimerait bien que ça bouge un peu plus.
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Que de fureur et de passion sous le talon de la danseuse de flamenco ! le regard hautain et la cambrure nerveuse, elle brule de sensualité les pages du roman de Victoria Hislop dès le 1er chapitre. Pas besoin de scène d'amour pour troubler le lecteur. Il suffit à l'auteure de décrire les liens qui se nouent entre le guitariste et sa danseuse au cours d'une « solea » ou d'une « buleria », la fougue et la précision étudiées des pas, l'abandon au rythme, le « duende ».
Le flamenco représente si bien l'Espagne qu'il semble naturel de l'avoir choisi comme fil conducteur du roman. C'est Mercedes la plus jeune des enfants Ramirez qui s'y adonne avec ferveur. L'histoire de la famille Ramirez est celle de l'Espagne au début de la guerre civile avec ses déchirements, sa violence, la terreur ambiante. L'atmosphère chargée de tension se retrouve dans les descriptions de danse, dans la corrida mais aussi dans celle de la rue où on n'ose plus parler, où les arrestations s'ont brutales. Chaque membre de la famille représente un des partis en lutte où au moins les gens simples qui veulent seulement survivre. Les suivre les uns et les autres s'avèrent haletant.
En contraste la vie de la sage Sonia une anglaise qui découvre pour nous toute l'histoire est bien froide. Et pourtant le destin veille…
Pour moi c'est une belle découverte que cette auteure qui a écrit d'autres « sagas » du même genre.

Lien : https://avisdelivreslola.wor..
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A chaque fois, Victoria Hislop me fait découvrir un pays, une histoire à travers des personnages attachants ... dès que je suis entrée dans le roman, je ne lâche plus mon livre !
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Et oui , encore un roman de Victoria Hislop avec la note maximum.
Mais comment ne pas aimer un tel roman?
Si il y a des défauts, ils sont vite oubliés , par l'ambiance général du livre.
Maintenant, je comprend mieux la fierté espagnole, et je n'aurais jamais imaginé , que ce peuple est tant souffert, même si comme tout le monde , je connaissais Franco .
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Quand le pincement des cordes de la guitare irrigue les membres de la danseuse, son corps exprime sans ambages la douleur de toute une vie. L'auteure nous plonge dans les affres et les couleurs du flamenco pour nous rapporter les atrocités de la guerre civile espagnole et la survie de ses rescapés : Sonia s'extirpe d'une vie terne grâce à ce rythme mystérieux qui l'emmène jusqu'à Grenade. Là un cafetier raconte l'histoire des Ramirez, saignés à vif par les convictions franquiste de l'un des fils, et par les évènements funestes qui amputent peu à peu cette famille écartelée.


À travers la quête de Sonia, l'auteure nous montre une Espagne encore debout. En se berçant de ce récit terrible, son héroïne contemporaine qui tente de donner du sens à sa vie... en retrouve, peu à peu, l'essentiel.
Lien : http://partagerlecture.blogs..
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Ce nouveau coup de coeur m'a amenée à veiller jusqu'à 1 heure du matin pour le terminer. Ecrit selon une trame identique à l'île des oubliés, on y fait connaissance de deux jeunes anglaises : Sonia et Maggie qui arrivent à Grenade pour y prendre des leçons de danse. Sonia fait connaissance de Miguel, propriétaire du café « el Barril » qui va lui raconter l'histoire de la famille Ramirez qui tenait ce bar durant la guerre civile.

La première partie, axée essentiellement sur la danse, peut plaire ou pas, toutefois on ne peut qu' admirer l' écriture de Victoria Hislop qui décrit des danses telles que la salsa ou le flamenco et quelques-unes de ses formes (bulería, Alegría, solea) avec beaucoup de détails, de telle sorte qu'on a l'impression de vivre la danse.
J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié l'ambiance très « espagnole » de ce récit parsemé de petits mots qui parfois ne peuvent pas être traduit sans trahir l'ambiance de ce pays.

La deuxième partie amène le lecteur à Grenade en 1931. Les Ramirez forment une famille unie, avec le père, la mère et leurs quatre enfants ayant chacun une personnalité bien marquée : Antonio, l'enseignant, défenseur des ouvriers critiquant la politique de la seconde République, Ignacio, l'aficionado macho qui voue sa vie aux arènes et à la corrida, Emilio, le tendre, le pacifique, le guitarrista qui s'entend si bien avec la jeune soeur, Mercedes qui a le « duende », ce petit démon intérieur qui s'agite et qui en fait une virtuose du flamenco qui va rencontrer un beau « gitano guitarrista » avec lequel elle dansera…

Mais hélas, dès 1931 l'Espagne est la proie de tensions qui, s'exacerbant, vont se muer en cette terrible guerre civile opposant les nationalistes aux républicains.

On peut avoir lu ou vu des documentaires sur la question, on peut avoir fait une fac d'espagnol et avoir étudié la question, on peut avoir entendu des bribes de conversation à ce sujet par des espagnols qui très souvent préfèrent oublier cette période cruelle de leur vie, cela fait froid dans le dos et suscite une grande compassion, mais lire ce livre et suivre l'évolution d'un famille en s'étant attaché aux personnages ( l'auteure a bien su décrire chacun avec ses qualité et ses défauts, permettant au lecteur d'apprécier ou non à chacun des membres de la famille) m'a vraiment aidée à réaliser ce que fut cette guerre durant laquelle des familles se déchirèrent, soit par la perte des êtres aimés, torturés, tués dans les bombardements, ayant subi toutes les cruautés possibles.

Quoi de pire qu'un pays en guerre contre lui-même, comment peut-on pardonner à ces tortionnaires soutenus par l'Eglise les exactions commises pour obtenir le pouvoir ? cette histoire m'a fait trembler d'effroi et je n'ai pu m'empêcher de me mettre dans la peau de Concha, la mère qui endurera les pire souffrances morales.


J'ai beaucoup aimé le dénouement c'est tout ce que j'en dirai… Au lecteur de découvrir ce récit extrêmement bien ficelés qui nous réserve bien des surprises.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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