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3,86

sur 811 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Londres, 2001. Sonia, coincée dans un mariage routinier et ennuyeux, s'inscrit sur un coup de tête à un cours de salsa. Très vite, la danse devient sa bouffée d'oxygène et elle décide même de se rendre à Grenade pour se perfectionner. Avec Maggie, sa meilleure amie, elle découvre la ville andalouse, les cours de salsa et le flamenco. Mais tandis que Maggie passe ses nuits à faire la fête et ses matinées au lit, Sonia explore Grenade et prend ses habitudes chez Miguel, le tenancier d'El Barril, un petit bar de la plaza Nueva. le vieil espagnol et la jeune anglaise sympathisent et, quand Sonia s'intéresse aux vieilles photographies qui décorent l'endroit, Miguel entreprend de lui raconter l'histoire de la famille Ramirez, les anciens propriétaires d'El Barril. Son récit commence en 1931 alors que l'Espagne inaugure la Seconde République. Concha et Pablo Ramirez sont les parents de quatre beaux enfants, trois garçons et une fille. Leurs trois fils se disputent souvent mais la famille est unie et tout le monde adore Mercedes, la petite dernière. Pourtant, la politique va faire des ravages dans cette famille auparavant sans histoires. La République est décriée, puis menacée, et enfin attaquée par les nationalistes. Les parents tentent de rester neutres afin de conserver tous leurs clients. Antonio est un républicain convaincu, Emilio ne se mêle pas de politique mais son homosexualité en fait la cible des fascistes et Ignacio, qui torée sous le nom d'El Arrogante, adhère aux idées franquistes. Quant à Mercedes, elle ne vit que pour le flamenco. Bailaora exceptionnellement douée, elle vibre sous les notes de guitare de Javier Montero, le guitarrista gitan dont elle est follement amoureuse. Et puis la guerre éclate, qui va déchirer l'Espagne durant trois longues années...

Après un début en demi-teinte où Victoria Hislop, fidèle à elle-même, raconte sans nuances les déboires d'une jeune anglaise mal mariée qui s'épanouit en dansant, l'histoire prend son rythme de croisière quand vient l'histoire des Ramirez et de la guerre civile espagnole. Là, l'auteure nous plonge dans les années noires de l'Espagne et le tragique destin d'une famille comme tant d'autres, déchirée par les douloureux évènements de cette lutte fratricide qui divisa le pays et aboutit à la longue dictature de Franco. Arrestations en série, exécutions sommaires, tortures et humiliations seront le lot des républicains à mesure que les nationalistes gagnent du terrain. Elle évoque aussi la Retirada et l'accueil frileux de la France qui vit d'un mauvais oeil l'arrivée de tous ces ''Rouges'' et n'hésita pas à les parquer comme des bêtes sur les plages du Sud, dans le vent et le froid, sans la moindre compassion pour les perdants de la guerre contre le fascisme.
Les Ramirez, aux tempéraments très marqués, lui permettent s'aborder tous les aspects de la guerre, de l'optimisme des premiers combats à l'exil, de la coalition entre les nationalistes, les propriétaires terriens et le clergé à l'arrestation de tous les contestataires, de Guernica au siège de Madrid, de la terreur à l'envoi des enfants en Angleterre.
Au final, cette Dernière danse est une belle histoire, tragique et émouvante, une histoire de feu et de sang, d'amour et de larmes, bercée par les accords fougueux du flamenco.
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DESTINS CROISES

Avec Victoria HISLOP, c'est toujours un véritable régal de se « plonger » dans ses histoires tout à la fois vraies, romancées et historiques comme « L'île des oubliés » ou celle d'aujourd'hui « Une dernière danse ».
Ce fut, encore une fois, très enrichissant de découvrir l'Espagne au travers de la danse et de sa riche culture mais aussi ses souffrances sous l'ère Franco.

A lire absolument.
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Deux anglaises s'offrent un séjour à Grenade pour s'y perfectionner en flamenco. Maggie rencontre le grand amour, Sonia déambule dans les rues, ignorante du passé culturel de la ville. Elle finira par pousser les portes du café El Barril ou elle fera la connaissance du patron, Miguel. Sur le ton de la conversation Miguel lui racontera le passé de Grenade au travers d'une famille, les Ramirez. En plus des parents, trois fils et une fille, la compose.
Cette seconde partie sur les Ramirez est un prétexte pour nous décrire comment l'Espagne a basculé dans le Franquisme. Ce sont des mots simples pour nous conter une histoire abomifreuse sur fond de guerre civile au début des années 1930. Les quatre enfants ont des caractères bien marqués mais ne se ressemblent guère. On ne se prend pas de sympathie pour Ignacio, petit con pédant, et de surcroit matador : j'ai un peu sauté les paragraphes concernant la tauromachie. Par contre pour Emilio et Mercédès, l'attirance est immédiate. Emilio préfère les garçons, Mercédès ne rêve que de flamenco avec son alter ego guitariste : Javier. Antonio s'engagera contre Franco.
Un pan de l'histoire que je ne connaissais pas. de cette époque j'avais juste entendu parler de réfugiés en France et de Franco en dictateur. Victoria Hislop nous y emmène tout doucement, on part de la danse, des jours heureux et de l'insouciance, aux horreurs de la guerre, de l'exode, des amis et membres de familles qui disparaissent sans explication.
Un petit bémol pour la fin mais cela reste un très très bon roman.
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Quelle belle découverte !
Ce roman se lit très facilement de manière compulsive ... on a du mal à le lâcher !
Il est complet et fort bien écrit , un récit savamment bien "ficelé" , très enrichissant ( découverte de l'Espagne, de la danse, de la vie sous Franco) , des petites histoires d'amour, d'amitié, de grandes histoires ( la guerre civile espagnole, la dictature, Federico Garcia Lorca ...) , un dénouement surprenant et agréable ...
... enfin bref un très bon moment de lecture, de dépaysement et d'enrichissement.
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Derrière les tours majestueuses de l Alhambra, les ruelles de Grenade résonnent de musique et de secrets. Venue de Londres pour prendre des cours de danse, Sonia ignore tout du passé de la ville quand elle arrive. Mais une simple conversation au café El Barril va la plonger dans la tragique histoire de la cité de Garcia Lorca et de la famille qui tenait les lieux.

Une dernière danse est le 1er roman de Victoria Hislop que je lis.
Mon avis suite à cette lecture est partagé.
L'histoire aurait pu être plus développée.
Je trouve un peu simpliste le fait que le hasard mène Sonia dans ce café !
La relation entre Sonia et sa mère mériterait d'être plus développée car il semble qu'il n'y ait pas eu beaucoup de communication, et encore moins de transmission, entre elles. Au point que Sonia ne connaisse rien du passé de sa mère.
La vie actuelle de Sonia permet surtout à l'auteur de nous plonger dans l'histoire de la guerre civile espagnole, période historique qui m'était, je l'avoue, totalement inconnue. J'avais entendu parler de Franco, mais je ne situais pas du tout ces évènements. Merci donc à Victoria Hislop de m'avoir permis de connaître un peu plus cette période et cette Espagne là.
Pour conclure, ce livre se lit aisément, mais il aurait mérité d'être plus approfondi sur certains points qui m'ont manqué à la lecture. En revanche, j'ai beaucoup aimé le côté historique.
Un bon roman d'été...
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Une dernière danse est un roman historique habilement déguisé en roman contemporain. Grâce à Sonia, une jeune anglaise qui se rend à Grenade pour prendre des cours de danse et s'initier au flamenco, on découvrira le destin tragique de la famille Ramirez, déchirée par la guerre civile espagnole. L'auteur nous fera vivre cet épisode terrible de l'histoire contemporaine de l'Espagne par le truchement d'une fratrie qui se trouve confrontée à ces évènements. C'est très bien raconté et la fin viendra relier présent et passé d'une façon que l'on pourra peut-être trouver un peu "mélo" mais bon, je ne veux pas bouder mon plaisir à la lecture de ce "page-turner". Après la lecture rugueuse de "Pour qui sonne le glas" d'Hemingway, celle d'"Une dernière danse", dans une thématique voisine, coule comme un jus d'oranges fraichement pressées ... mais ce plaisir risque d'être plus éphémère.
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L'aventure nous plonge dans l'Espagne des années 30.

Au travers d'une sorte de fresque familiale, l'auteure nous fait découvrir le flamenco et l'Espagne franquiste.

En ce qui me concerne, j'ai, d'abord, eu énormément de mal à me plonger dans ce roman. En effet, j'ai eu l'impression que Victoria Hislop, comme beaucoup d'autres écrivains, ressert une recette qui fonctionne : la saga familiale avec un brin d'histoire d'amour.
Jusqu'à la moitié du roman, je ne voyais pas en quoi ceci pouvait être un roman historique et, j'avoue, j'ai eu envie de l'abandonner à plusieurs reprises.

Il n'y a pas vraiment de suspens. Quand on connait un peu les autres romans de l'auteure, on comprend vers quoi on va et qui est Miguel.
Ensuite, à plus de la moitié, du livre, lorsqu'elle se plonge dans la montée de l'extrémisme, j'ai été plus captivée.

Ce livre m'a, néanmoins, appris, contrairement à ce que je croyais, que Franco était déjà bien présent avant Hitler. Or, j'ai toujours pensé que les deux dictateurs étaient arrivés au pouvoir, l'un étant la conséquence de l'autre.

Au niveau du flamenco, j'ai trouvé que cette aventure faisait écho avec "la reine aux pieds nus" d'Ildefonso Falcones qui racontait le flamenco vu par les Gitans dans les Temps modernes.

Cette lecture était agréable mais sans plus.

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Quand le pincement des cordes de la guitare irrigue les membres de la danseuse, son corps exprime sans ambages la douleur de toute une vie. L'auteure nous plonge dans les affres et les couleurs du flamenco pour nous rapporter les atrocités de la guerre civile espagnole et la survie de ses rescapés : Sonia s'extirpe d'une vie terne grâce à ce rythme mystérieux qui l'emmène jusqu'à Grenade. Là un cafetier raconte l'histoire des Ramirez, saignés à vif par les convictions franquiste de l'un des fils, et par les évènements funestes qui amputent peu à peu cette famille écartelée.


À travers la quête de Sonia, l'auteure nous montre une Espagne encore debout. En se berçant de ce récit terrible, son héroïne contemporaine qui tente de donner du sens à sa vie... en retrouve, peu à peu, l'essentiel.
Lien : http://partagerlecture.blogs..
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Je tiens à remercier Babelio et le Livre de Poche pour l'envoi de ce roman dans le cadre de Masse Critique.
J'avoue que s'il n'avait pas été proposé pour l'opération, je ne sais pas si je me serais aventurée à l'acheter...Comme quoi, Masse Critique permet de faire de magnifiques découvertes en nous faisant sortir de nos habitudes littéraires.
Je ressors de cette lecture pleine de questions et le coeur lourd. Non pas à cause du roman en lui-même mais à cause de tout ce qu'il a réveillé en moi.

Lors d'un voyage en Espagne pour parfaire ses connaissances en danse, Sonia ne s'imagine pas un instant que sa vie va trouver un tout autre sens. En rencontrant Miguel, le gérant d'un café, elle se retrouve plongée dans le récit de la famille Ramirez, en pleine guerre civile.

Attention, risque de spoilers !

Finalement, Sonia ne m'a pas intéressée plus que ça. Je l'ai trouvé un peu fade mais cela est peut-être du à son manque d'assurance. Je me suis beaucoup plus intéressée aux enfants Ramirez, en même temps, le récit tourne autour d'eux. Antonio, Emilio, Ignacio et Mercedes, sont frères et soeur mais leurs opinions et leurs idéaux les opposent.
Des 3 frères, c'est Emilio qui m'a le plus touché. Plus discret que les autres, il mourra lors de cette guerre à cause du simple fait de ne pas aimer le bon sexe. Il est le seul à avoir compris que sa petite soeur était comme lui, une artiste, et il l'a poussé à réaliser son rêve.
Ignacio...Le jeune, beau et talentueux matador Ignacio...Ce qui lui arrive et, certes, horrible mais cela ne m'a pas touché une seconde. J'ai eu plus de peine pour sa famille qui a du subir la perte d'un autre enfant que pour sa mort en elle-même. Imbu de lui-même, arrogant et méchant, surtout envers Emilio, je ne peux pas dire que c'est mérité mais en tout cas, je n'ai pas pleuré sur son sort.
Antonio représente le courage et la force de caractère. Il ne s'est jamais avoué vaincu lors de cette guerre malgré les horreurs et les pertes subies...Idéaliste, il s'opposera dès le départ aux nationalistes et décidera de s'engager auprès des républicains pour sauver sa patrie d'une dictature. Son sort m'a vraiment attristé, on peut dire qu'il a manqué de chance lors de sa dernière bataille contre lui-même..
Mercedes, elle, représente l'espoir. Cette danseuse de flamenco, naïve et égoïste au début du roman, se révèlera être une femme forte et indépendante. A 16 ans, elle décide de partir sur les routes en guerre, à la recherche de Javier, son beau guitarista. Tout au long de son périple, la danse l'accompagnera et lui permettra de survivre malgré tout...
Je ne m'attarderais pas sur Concha et Pablo, les parents, qui n'ont jamais rien demandé à personne et qui ont vu leurs enfants s'éteindre les uns après les autres...

J'ai été happé par cette histoire. Dès les premières lignes, Victoria Hislop nous plonge en plein coeur de la culture gitane et raconte avec une facilité déconcertante une période si sombre de l'histoire espagnole.
J'ai été particulièrement touché par ce roman car, bien que romancé et imaginé de bout en bout par l'auteur, il est tout de même inspiré de faits qui ont certainement été réels. L'histoire des Ramirez a sans doute été vécu par une famille et Mercedes représente ces milliers d'espagnols qui ont fuit leur pays et qui ont du se construire une nouvelle vie dans un pays étranger parfois hostile à leur sort, il ne faut pas oublier que cela se passe également au début de la seconde guerre mondiale. C'est aussi cette immigration massive qui m'a le plus bouleversée car cela m'a rappelé douloureusement ce qu'a vécu mon grand-père qui a quitté son Espagne natale, seul, à 15ans.

Pour moi, Une dernière danse a été une lecture pleine d'émotions. Je ne me suis pas attardée sur des détails que certains ont critiqué, comme le fait que Miguel ne peut pas connaître la vie de Mercedes après la mort de Concha, personnellement, je me fiche complétement des ficelles du roman tant l'histoire est touchante et bouleversante.
Je connaissais Victoria Hislop de réputation, L'île des oubliés est dans ma PAL depuis un bon moment déjà mais je n'ai jamais pris le temps de le lire. Maintenant que je connais son style, je vais rapidement me plonger dans ses autres oeuvres, en espérant être autant touchée que durant ma lecture d'Une dernière danse.

Challenge Variété " Livre dont l'action se déroule dans un autre pays"
Challenge Pavés 2014/2015 6
Challenge PAL
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Un roman qui nous transporte en Espagne et son histoire à travers une famille espagnole qui a vécu la guerre d'Espagne. Un récit emplit de tristesse et de combativité, illuminé par des scènes de danse de flamenco très bien décrites par l'auteure.
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