Il suffit souvent de presque rien, d'une intonation, d'un mot plutôt qu'un autre, pour arracher des aveux à un coupable. Être convaincant, voilà l'essentiel et, pour cela, il faut beaucoup de finesse et surtout savoir manier à la perfection ces fameuses « fleurs de la rhétorique », comme on les appelle ironiquement à l'école de police.
Pourquoi diable un criminel armé d'un pistolet éprouverait-il le besoin d'un tisonnier ? Et, ce qui est vrai pour un criminel ordinaire, l'est encore plus pour un mari ou un amant rendu fou furieux par la jalousie. Non, ce tisonnier devait avoir une raison précise… Une raison toute simple, quand on y réfléchit !
À ses enfants, de huit et dix ans, il dut parler comme à des adultes, car c'était à un problème d'adultes qu'ils allaient être confrontés. Il les découvrit en avance pour leur âge, un peu trop mûrs même ; ils avaient vu des tas de scènes de vols et de violences, d'enlèvements et de meurtres, diffusés bien après « L'heure des enfants » à la télé, quand leur mère était en visite « chez Mme Webb », lors de ces nombreuses soirées où leur père restait travailler tard à son bureau.
La seule chose qui compte pour les inspecteurs, c'est les aveux, parce que ça leur permet de boucler leurs affaires en deux temps trois mouvements et que ça leur évite de devoir aller y regarder de plus près.
Le prénom d'Araby paraissait au moins aussi exotique que le physique de Mme Danforth. Il évoquait tous les parfums d'Orient, des danseuses évoluant en voiles transparents.
Alfred Hitchcock - Interview (1956)