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Resident Alien tome 6 sur 4
EAN : 9781506713229
152 pages
Dark Horse (15/06/2021)
5/5   1 notes
Résumé :
The series that inspired the SYFY original television series!

Harry's learned a lot about himself and the possibility that other aliens have been stranded on Earth, too.

He needs to figure out what to do with Honey, the only resident in Patience, USA, who sees him in his true alien form, as well as deal with his feelings toward Asta, his best friend. Brad and Amanda's wedding day draws near, Dan is concerned about Harry's safety, and a ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Resident Alien Volume 5: An Alien in New York (2018) qu'il faut avoir lu avant. Il s'agit du dernier tome de la série qu'il vaut mieux avoir commencé par le premier tome pour apprécier le développement des personnages et de leurs relations. Il regroupe les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2020, écrits par Peter Hogan, dessinés, encrés et mis en couleurs par Steve Parkhouse. Il se termine avec une postface de scénariste, une du dessinateur, et les 6 couvertures originales, sans logo.

À Patience dans l'état de Washington, une femme accueille le livreur sur le pas de sa porte. Il lui tend la tablette à signer, avant de lui remettre son pli. Avant qu'elle ne la lui prenne, il vacille, touché au mollet droit par des plombs. Une fois qu'il a été pris en charge par une ambulance, le shérif Mike et son adjoint Delbert montent sur le toit en terrasse d'où le coup a été tiré. le tireur a renversé un pot de peinture et a marché dedans, ce qui leur permet d'en déduire qu'il doit s'agir d'un adolescent au vu de la pointure. Delbert estime que ce n'est pas bien grave car il a utilisé une carabine à air comprimé. le shérif estime que l'enquête ne peut pas attendre parce qu'il a fallu une opération chirurgicale pour retirer les plombs du mollet du livreur, et parce que si le tireur utilise une carabine de ce type aujourd'hui, nul ne sait ce qu'il utilisera demain. le shérif doit ensuite aller s'expliquer dans le bureau du maire Cuthbert C. Hawthorne qui tient le journal du jour avec comme gros titre : quelqu'un a tiré sur le messager. Il lui répond qu'ils ont une piste mais pas encore de suspect, et qu'il est plus inquiet de la tentative d'enlèvement d'une fillette de 4 ans il y a deux jours. le maire termine l'entretien en l'informant que le docteur Harry revient ce jour.

Harry Vanderspeigle entre dans sa clinique, avec son lourd sac de voyage à la main. La réceptionniste est à son poste derrière la banque d'accueil, et devant elle se tiennent le médecin Ethan et l'infirmière Asta Twelvetrees. Les deux femmes sortent pour aller faire du café. Les deux médecins discutent et Harry indique à Ethan qu'il a peut-être un emploi pérenne à lui proposer. La secrétaire revient et remet une invitation à une noce au docteur : le faire-part de mariage d'Amanda & Bradley, avec un petit dessin personnalisé réalisé par Honey. Asta passe en coup de vent, s'étant changée : elle n'a pas le temps de discuter avec Harry parce qu'elle a un rendez-vous chez le coiffeur. Une fois assise sur le siège, elle papote avec le coiffeur sur sa situation sentimentale, car il lui a posé des questions, et elle ne sait pas trop où elle en est. le soir, Harry mange au diner, en compagnie du maire. Il explique qu'il va sûrement engager Ethan parce qu'il ne souhaite plus être disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Cuthbert lui demande s'il a l'intention de partir : Harry lui répond qu'il ne sait pas encore. Cuthbert lui répond qu'il devrait parler à Asta rapidement. Ils sont interrompus par le passage d'Amanda qui vient s'enquérir de la réponse de Harry, en espérant bien qu'il sera présent au mariage.

Lorsqu'il entame ce tome, le lecteur sait qu'il s'agit du dernier. Il en découle qu'il a conscience que les auteurs vont mener à terme l'intrigue principale, et les intrigues secondaires. Il va donc découvrir si la présence d'Harry sera éventée par le FBI, s'il va repartir pour sa planète d'origine, si sa relation avec Asta va passer à un autre stade. Effectivement, le scénariste n'a rien oublié et il répond à chacune de ces questions et à quelques autres encore. Comme dans les tomes précédents, Hogan ne se contente pas d'assurer un service minimal. Outre ces fils narratifs au long terme, car présents dès le début de la série, il ajoute deux enquêtes : celle relative au tireur avec la carabine à air comprimé, et celle relative à la présence potentielle d'un kidnappeur. Pour faire bonne mesure, un étranger est arrivé en ville et son comportement est ambigu. En fait, le lecteur finit même par se dire que ça fait beaucoup de choses en même temps, quand on rajoute une cérémonie de mariage, une intrusion dans la clinique et les appartements de Harry, et le retour du père de Honey… et encore une ou deux surprises. D'un côté, il n'est pas inquiet car les auteurs mettent en oeuvre une narration très simple, et les tomes précédents ont montré que les choses ont tendance à s'arranger, à aboutir à un dénouement heureux, ou au pire un peu triste, mais rarement catastrophique.

Le lecteur retrouve également les caractéristiques de la narration visuelle de la série. Steve Parkhouse assure lui-même la mise en couleurs, avec des aplats unis de couleur, parfois rehaussé par une autre nuance, comme appliquée au pinceau par-dessus, pour marquer une variation dans l'intensité lumineuse, une forme douce d'éclairage variant en fonction du relief de l'élément détouré. Il dose avec habileté la densité d'information dans chaque case, pouvant passer d'un personnage se détachant sur un fond uni sans décor, à un environnement représenté dans le détail. Il n'abuse pas des cases sans arrière-plans, deux ou trois d'affilée lors d'une séquence de dialogue, mas après avoir planté le décor en ouverture d'une telle séquence, et en le rappelant régulièrement même si cela peut être de manière sommaire. Au fil des épisodes, le lecteur peut ainsi se projeter sur la courte allée menant à la porte d'entrée d'un pavillon, sur le toit en terrasse d'un bâtiment, à l'accueil de la clinique, s'assoir sur la banquette d'un diner, marcher aux abords d'une cabine dans les bois, circuler sur une route traversant une forêt, papoter assis à une table pour le mariage, marcher de nuit dans la nature. L'artiste a l'art et la manière de transcrire la volumétrie des lieux que ce soit dans des endroits fermés, ou à mi-hauteur d'une colline sous un grand ciel étoilé sans limite. Les dessins possèdent une qualité un peu paradoxale. À première vue, ils présentent une apparence pas très peaufinée, avec des contours pas bien arrondis, des traits un peu secs presque cassants, des aplats de noir aux contours irréguliers, pour un ressenti très différent de dessins plus propres sur eux. Dans le même temps, la lecture dégage une impression de douceur, ou au moins de gentillesse, d'êtres humains pas tout à fait parfaits, ce qui les rend plus accessibles, plus humains, plus normaux. Enfin, une ou deux pages par épisode, le lecteur peut avoir l'impression d'une case un peu vide. Dans le même temps, il ressent la facilité de la lecture, une autre forme de gentillesse des auteurs vis-à-vis de lui, et il prend le temps d'une petite pause pour mieux apprécier une situation ou un visuel : le respecte mutuel du maire et du shérif en train d'évoquer les affaires en cours, le plaisir non feint de la secrétaire, de l'infirmière et du médecin qui accueillent Harry à son retour, les gestes naturels du coiffeur, deux personnes en train de danser, le lancer de bouquet de mariage, l'agent du FBI révélant sa présence à Harry, etc. le lecteur se sent revigoré par la gentillesse naturelle dont les uns font preuve vis-à-vis des autres, dans cette petite ville où tout le monde se connaît.

Dès la première scène, le lecteur éprouve le plaisir de se retrouver dans cette petite ville tranquille (enfin tranquille entre deux affaires), à côtoyer des gens sympathiques et foncièrement honnêtes, respectueux dans leur relation avec les autres. Il se rappelle vite que l'enjeu réel du récit n'est pas de découvrir les coupables, que ce soit le tireur ou le potentiel kidnappeur. D'ailleurs ces deux fils narratifs trouvent une résolution désarmante dans son déroulement, sans rapport avec une enquête criminelle réaliste. En fait il lui importe beaucoup plus de savoir qui attrapera le bouquet de la mariée. Ces habitants ont pris de l'importance dans son esprit, sont devenus de sympathiques connaissances pour certains, presque des amis de longue date pour Harry et Asta. du coup, la dimension relations humaines l'emporte sur l'intrigue proprement dite. Est-ce que Harry repartira vers les étoiles, ou devra partir de Patience pour que sa véritable nature ne soit pas mise à jour par le FBI ? Ces questions tiennent à coeur au lecteur, à la fois pour le devenir de sa relation avec Asta, mais aussi pour Harry lui-même. Bien sûr, la dynamique du récit reste intéressante : un extraterrestre naufragé sur Terre, s'étant installé durablement, et voyant son anonymat menacé. le lecteur peut également y voir un individu qui a choisi de changer d'air, de déménager loin de la vie qui a pu être a sienne auparavant, soit contraint par les circonstances, soit par envie de bouger et de laisser sa précédente existence derrière lui. Quelqu'un qui a décidé d'échapper à des contraintes pesantes, et qui a réussi. Voilà que cette nouvelle vie, cette vie plus satisfaisante est remise en question, sans qu'il n'ait de prise sur les événements. C'est une situation qui parle à chacun d'entre nous, même si le personnage principal a une peau violette et des oreilles pointues.

Ayant lu les cinq premiers tomes, il est de toute façon hors de question que le lecteur ne lise pas le dernier. Il retrouve toutes les caractéristiques qui rendent cette série plaisante : les personnages attachants, la petite touche de science-fiction, la tension générée par le risque de perdre sa tranquillité. Steve Parkhouse réalise une narration visuelle éloigné du clinquant et de l'épate, très agréable à la lecture, et Peter Hogan mène à bien tous ses fils narratifs pour une résolution pleinement satisfaisante. le lecteur referme ce tome, en se disant que la gentillesse des personnages et des auteurs lui manque déjà.
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