City Hunter (Nicky Larson), tome 6 : La Joueuse mélancolique

Pour dissiper tout malentendu, je tiens à préciser que j'ai lu et relu la série culte "City Hunter" dans l'édition Panini, parce qu'il y a a toujours des tâcherons pour associer dans les bases de données l'édition simple de J'ai lu en 36 tomes et l'édition deluxe de Panini en 32 tomes ^^

L'arc consacré à la joueuse mélancolique Yoko Marino se termine au début de ce tome 6 par un 4e acte nettement moins bon que le reste du récit. L'idée c'est que la cliente du City Hunter a voulu quitter le monde des yakuzas par amour pour quelqu'un ayant une intuition plus forte que la sienne… Sauf que l'amour est aveugle car ce dernier est un boloss tricheur en plus d'être un lâche dragueur : Ryo fait tomber les masques, du coup Yoko change son fusil d'épaule et décide de l'épouser, mais Ryo terrorisé par le mariage s'enfuit à toutes jambes ! FIN
Dans le récit suivant Ryo est engagé pour être le garde du corps (refrain connu) d'une star du showbiz (refrain connu) menacé par un fan obsédé par elle (ça c'est déjà nouveau)… Shonen oblige il se retrouve à protéger l'idol Nagisa Matsumura âgée de 15 ans, donc à flasher sur une jeune fille alors qu'il ne cesse de déclamer qu'il est un vrai homme à vraies femmes ! Dans l'incapacité de fliquer ses millions de fans, Ryo lui apprend à se défendre par elle-même, du coup elle tombe amoureuse de son chevalier blanc qui devient la cible de l'otaku meurtrier… Et au final Nagisa exige d'épouser Ryo, et Ryo lui demande d'attendre 10 ans et de passer de jeune fille à jeune femme ^^
Si c'est assez bien donc très sympa le récit qui s'ensuit est finalement plus intéressant… Ryo sauve d'une bande de G-Men dirigés par une caricature d'Arnold Schwarzenegger un femme un enfant. Il s'agit de ses nouveaux clients en provenance de la République d'Emaria en pleine guerre civile entre rebelles libertaires et gouvernement dictatorial : Takuya le fils d'un journalise japonais de l'Agence JPI dépositaire de renseignements sensibles, et Atsuko Kawada sa préceptrice métisse qui l'a exfiltré du pays (cela ne paraît pas comme cela, mais dans un pays fondamentalement raciste comme le Japon la mise en avant d'un personnage métis est carrément iconoclaste). Takuya veut apprendre à se défendre et à défendre ceux qui lui sont chers, et en apprenant aux côtés de Ryo il commence à jouer les entremetteurs entre lui et Kaori… Mais en pensant embrasser Kaori il embrasse par erreur Atsuko ! Comédie ou tragédie ? ^^

Pour ce tome, le lien est une jeune femme, Yoko Makino, qui a demandé à Ryô d'assurer sa protection. Elle est, en effet, une croupière particulièrement adroite mais elle appartient au casino d'un groupe de yakuzas dont elle aimerais bien quitter le service et retrouver sa liberté. Une grande partie (poker, roulettes...) doit avoir lieu entre 2 groupes de yakuzas pour gagner un îlot de la ville. Si le casino pour lequel elle travaille gagne, elle recouvre sa liberté (elle sera donneuse pendant les jeux). Mais pour cela, il faut qu'elle soit encore en vie car l'autre groupe ayant entendu parler de son talent va essayer de l'assassiner...

Dans la 2ème partie de ce volume, Ryô court après tout ce qui bouge et qui ressemble à une femme, au lieu de faire le garde du corps d'une jeune star de la chanson!! Bien mal lui en a pris!! L'une des scènes les plus cocasses est quand il se jette sur le lit d'une femme et qu'il se fait électrocuter tout nu :-) On en voit même son squelette ^^ Désolée Messieurs ;-p Je sais bien que cela doit faire mal :-( Mais pour ce coureur de jupons, c'est bien fait ^^ le dessin y est également très bien réalisé :-)

Plus on avance dans le manga et plus je trouve que le dessin s'améliore :-) Il fallait que le mangaka trouve ses marques avec son nouveau personnage :-)

Ahhhhh City Hunter ! Comme d'habitude, le mangaka pousse l'addiction au sexe de Ryo Saeba à son paroxysme et tout est à prendre au second degré (j'ai ressenti quand même un fort désaccord sur un passage lors du concert).

Dans ce tome 6, le mangaka nous embarque dans trois histoires distinctes ! Mention spéciale pour les titres des chapitres toujours aussi drôles.

La première est la fin à la fois mélancolique et joyeuse de celle racontée dans le tome 5 avec la croupière surdouée Yoko Makino, souhaitant quitter le casino de la pègre. J'ai beaucoup aimé cette affaire.

Dans la seconde, Ryo est en charge de la protection d'une chanteuse, la jeune et jolie Nagisa Matsumura, harcelée et menacée de mort par un fan fou d'elle. La demoiselle étant "trop jeune de dix ans" (comique de répétition exploité à fond), Ryo tourne autour de la manager, des groupies sans perdre de vue sa mission.

Le troisième récit montre Ryo sauvant des griffes de trois gorilles un jeune garçon Takuya Matsuoka (dont le père journaliste est détenu prisonnier par le gouvernement dictatorial d'Emaria) et sa perceptrice Atsuko Kawada. Leur cohabitation avec le duo City Hunter amène à des révélations amoureuses truculentes. Enquête à suivre.

Ces trois univers différents (mafia/univers du showbiz/conflit géopolitique) révèlent les dangers de la noirceur du coeur humain combattus par Ryo à sa manière et toujours avec beaucoup de courage.

Les mêmes ressorts comiques sont employés de tome en tome : on rit donc à gorges déployées (lors des moments loufoques), certes. Cependant, j'aimerais en apprendre un peu plus sur l'histoire personnelle du ténébreux Ryo. Sur certaines planches, le mangaka lui colle des expressions très sombres qui ne sont pas explicitées. On devine toutefois qu'il cogite et que son passé lui a servi d'expérience. Je reste donc sur ma faim.

Tsukasa Hojo révèle peu de détails sur Ryo, sa vie d'avant, notamment avec son ancien associé Makimura. Astuce pour faire durer le suspense ? Pour mettre davantage l'accent sur les différentes enquêtes?

Direction le tome 7.

Ce sixième tome commence par la fin de l'histoire précédente, où Ryo Saeba tentait de délivrer une jeune croupière de l'emprise d'un clan Yakuza. Malheureusement cette fin d'histoire est plutôt bâclée et ne prend que quelques pages.

Ensuite, Ryo Saeba va se retrouver garde du corps d'une jeune chanteuse japonaise et on va donc le retrouver dans un rôle qui n'est pas vraiment nouveau pour lui et donc dans une histoire sans trop de surprises.

Dans la troisième histoire (eh oui, trois histoires dans ce tome), Ryo va prendre la défense d'une femme et d'un jeune garçon bien précoce qui sont pourchassés par des agents du pays duquel ils se sont enfuis. Une histoire un peu plus originale, mais qui ne couvre donc qu'une partie réduite de ce tome.

Heureusement, l'humour est toujours au rendez-vous et au niveau du graphisme, Tsukasa Hojo va même battre le record du monde des gros plans dans ce tome.

Ce tome débute par la fin de l'histoire de la croupière que Ryo devait aider à retrouver sa liberté. Dommage, ça casse le rythme de cette histoire, et tombe un peu comme un cheveux sur la soupe pour démarrer ce tome car il n'y a qu'un chapitre : pas le temps de se replonger réellement dans cette aventure.

Nous avons ensuite une nouvelle mission pour Ryo qui doit protéger une jeune fille (trop jeune pour lui !), Nagisa, star de la chanson. Des situations cocasse, malgré une Nagisa assez casse-pieds et trop adolescente dans ses réactions (normal s'en est une me direz-vous).

Enfin, la troisième histoire de ce tome (qui continue dans le suivant) voit Ryo prendre sous sa protection un jeune garçon et sa perceptrice, traqués pour servir d'otages.

Un nouveau tome bien rythmé, toujours très drôle. Les dessins sont excellents, et Panini Comics a fait un très bon travail de publication avec des planches en couleurs.