City Hunter (Nicky Larson), tome 9 : Les Rives du souvenir

Passons rapidement sur la suite et la fin du récit "Les Rives du souvenir" (voir critique du tome précédent) pour se consacrer au récit suivant intitulé "Runaway Bride – Une Mariée en cavale" qui est très sympa car riche en action… Après avoir assisté à un mariage Kazué Natori tombe dans les bras du City Hunter : c'est une spécialiste en immunologie qui veut trouver un antidote à l'arme de destruction massive créé contre son gré par son défunt fiancé. Ryo, Kaori et le Doc participent à la vendetta de la jeune femme contre l'entreprise et la famille Kitagawa qui veut vendre ses abeilles tueuses génétiquement modifiées dans le monde entier. Pour ne rien gâcher on troque les gags mokkori contre des gags anti-mokkori car Ryo piqué par les abeilles tueuses est sauvé par un remède expérimental qui a pour effet secondaire l'impuissance !
Dans "Ne touchez pas à l'infirmière !", Ryo Saeba doit se faire passer par le pire patient d'un hôpital pour être confié à Yoshimi Iwai la pire infirmière de l'hôpital… En effet, un yakuza atteint d'un cancer mais pété de thunes a décidé de léguer la moitié de sa fortune à celle qui a pris soin de lui lors de son hospitalisation. L'infirmière enthousiaste mais gaffeuse est sympathique, comme la suite de gags qui s'ensuit avec Ryo qui se blesse lui-même pour rester à l'hôpital et continuer sa mission (et qui subit l'enthousiasme et les gaffes de Yoshimi), Kaori qui se déguise pour assister Ryo et l'assassin stipendié qui se déguise pour tuer Ryo, Kaori et Yoshimi !

Ce qui est un peu frustrant dans cette réédition de luxe en format plus grand, est que l'éditeur n'est apparemment pas capable de placer des histoires complètes à l'intérieur de ses tomes. du coup on se retrouve toujours avec minimum deux demi-histoires par tomes, ce qui oblige quasiment de relire la moitié du tome précédent et d'attendre la suite de l'histoire dans le tome suivant. Ce tome-ci ne déroge pas à cette règle.

Tout d'abord on découvre la fin de l'histoire où Ryô est engagé par le président d'une société de production afin de protéger les 20 candidates qui vont passer une audition publique pour un rôle au cinéma. Un récit qui va se concentrer sur la plus jeune des candidates : une jeune fille du nom d'Etsuko Kashima qui n'a que 16 ans et qui n'a jamais connu son père. Entouré de créatures de rêve en maillots sur une plage, Ryô y est totalement dans son élément. Mais, derrière l'obsédé qu'est l'étalon de Shinjuku, se cache finalement un être au grand coeur, qui saura apporter le réconfort nécessaire à cette jeune fille au destin assez touchant.

Dans la deuxième histoire une jolie mariée tombe du ciel dans les bras de notre héros. Malheureusement pour lui, la belle Kazue transporte des abeilles à la piqure mortelle et dont l'antidote inhibera sa légendaire ardeur sexuelle. Après la ceinture de chasteté du tome précédent, sa pièce maitresse est décidemment mise à rude épreuve. Malgré une histoire qui retrouve (enfin) un fond plus policier, le récit est un peu trop porté sur le Mokkori de Ryô, et est donc un peu lourd par moments.

Dans la troisième histoire, notre détective (de charme) est engagé par Shûji Takatsuka, un vieil homme riche, afin de protéger une infirmière nommée Yoshimi Iwai à qui il lègue une partie de sa fortune. Sa maladresse et ses efforts la rende touchante, et cela contribue à détourner l'humour du phallus de notre ami pendant plusieurs passages. Il faut aussi dire que si c'est de sa jambe que l'étalon de Shinjuku souffrira dans ce récit, pour une fois, il ne s'agit pas seulement de sa jambe du milieu.

Au niveau graphisme, l'auteur continue de s'amuser comme un fou en accumulant les expressions caricaturées des personnages, les coups de maillet de Kaori et les interactions avec le lecteur.

Une chose est sûre: vous ne verrez plus les abeilles, ni les infirmières de la même manière, après avoir lu ce tome 9!

Le mangaka nous a concocté trois récits touchants:
*la fin de l'intrigue du tome 8 avec Etsuko qui participait au casting afin de retrouver un être cher. La fin très émouvante m'a vraiment surprise car elle ne se termine pas comme je l'aurais voulu...
*l'aventure centrale: une jeune femme, habillée en mariée et poursuivie par des yakuzas, tombe dans la voiture de Ryo et de Kaori.Il s'agit de Kazue Natori, chercheuse en immunologie qui cache un lourd secret dans son corsage: une éprouvette contenant des abeilles des industries Kitagawaà la piqûre mortelle.Évidemment Ryo l'ouvre et Kazue doit alors lui administrer un antidote pour le moment imparfait aux effets secondaires dramatiques: plus de mokkori! Les hommes de Kitagawa étant à leurs trousses, c'est chez le Doc (vieil ami de Ryo) qu'ils fuient afin que Kazue puisse tranquillement fabriquer le bon antidote.Mais les Kitagawa entendent bien récupérer leur dû.
*Takatsuka, l'homme d'affaires le plus puissant du Japon, décide de léguer la moitié de sa fortune à l'infirmière Yoshimi Iwai.Ryo prend son rôle de garde du corps très au sérieux puisqu'il va jusqu'à se casser la jambe afin d'assurer la protection de la demoiselle, charmante au demeurant si on met de côté son horrible défaut!

Des intrigues drôles et mélancoliques avec un Ryo sentimental et nerveux. J'ai hâte de découvrir le lien qui unit le Doc et Ryo.

Je retrouve avec plaisir le dessin au trait énergique avec certains passages, sublimes, en noir orangé.

Les éditions de luxe contiennent de chouettes bonus: une galerie d'illustrations vraiment magnifiques de l'édition complète et un jeu pour savoir quel personnage de City Hunter on serait à partir de notre date d'anniversaire (Umibôzu pour moi ).

J'adore depuis des années, humour, un peu d'érotisme, de la gravité parfois. Parfais quoi !!!