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EAN : 9782869598249
122 pages
Arléa (04/09/2008)
3.31/5   16 notes
Résumé :
Louis et Jeanne Maisne ont tout du couple soudé, irréprochable, respecté. Tellement paisibles. Trente ans que cela dure, sans une ombre.
Néanmoins, ce jour-là, lorsque Martin, leur fils, Martin l’inutile, Martin l’empêcheur de tourner en rond, Martin qui réapparaît après dix ans de silence, leur donne rendez-vous à l’aéroport entre deux avions, ils savent qu’ils courent un danger.
Ils savent qu’il va vouloir se venger.
De quoi ? Que va-t-il oser... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un magnifique roman qui porte bien son titre. Il se compose de deux mots "Obligation" et "Sentiment ". Deux mots qui pour moi ne vont pas ensemble. C'est une histoire malsaine où il y a trois personnages. D'abord Louis, avocat, sûr de lui, charismatique. Ensuite, sa femme, Jeanne, pharmacienne, sûre d'elle également, toujours le sourire aux lèvres mais n'en pensant pas moins. Tous deux forment un couple bourgeois depuis trente ans sans histoire...ou presque. Et enfin, il y a Martin leur fils, pas leur héros mais plutôt leur enemi. Après dix ans d'absence, il envoie une lettre à ses parents qui semblent effrayé par cette missive. Très vite on découvre que Martin maintenant adulte, n'est pas aimé de ses parents. Mais pourquoi donc ?
Ce roman choral est vraiment bien écrit et bien construit, un peu comme un polar. Au fil des pages, on se surprend de la tournure de l'histoire mais je n'en vous dirait pas plus sur le récit.
Édité chez Arlea, un de mes préférés, j'ai choisi ce livre, un peu par hasard, en faisant confiance à cet éditeur. L'auteur Philippe Honoré m'a séduite dans ce récit et je pense en lire un autre de lui. Avez-vous des suggestions ?
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Est-on obligé d'aimer son enfant, ses parents ? Même si en apparence, on forme une famille "normale" ?

Bouleversant, dérangeant mais chapeau à l'auteur qui a su aller très loin...
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Après l'obligation, que reste-t-il ? L'habitude silencieuse, l'incapacité muette ! On évolue au fil de la lecture d'un sourd mal être vers une terrible révélation . On est rongé par les méandres des sentiments et liens familiaux et puis on réalise qu'on le savait depuis le début. Alors on le relit...
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C'est une histoire assez malsaine, qui procure une impression dérangeante. L'histoire de ce couple et de leur fils perdu de vue qui refait soudain surface me laisse un goût amer.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Musique classique à peine audible, décor feutré, service si discret qu'il en devient fantomatique, atmosphère ouatée, teintes pastelles, et eux, cherchant à se fondre dans le décor. On les reconnaît bien sûr. Des notables, des gens charmants, et si simples malgré leur réussite ; lui, avocat réputé ; elle, gérante de plusieurs pharmacies, mais surtout une femme de coeur.
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Louis s'avance vers son fils, plus circonspect, ne cachant pas sa réserve. Les deux hommes ne s'embrassent pas ; pour l'un comme pour l'autre ce n'est pas envisageable. Ils se donnent une sorte d'accolade floue ; ils sont exactement de la même taille, bouche à hauteur de joue, épaule contre épaule. Il dit bonjour papa, et Louis ne répond rien.
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D'une voix voilée, presque imperceptible, l'adulte demande à l'enfant de lui donner la main et lui tend celle qu'il a fermée. Celui-ci n'hésite pas. Il ne veut pas jouer au froussard, il le fait. Très vite, il sent le contact glacé de la lame : son père cache un couteau. Les deux personnages sont maintenant liés par cette arme qu'ils tiennent à deux mains dans le désert d'une forêt d'automne.
- Tue-moi ! Dit l'homme ; tue-moi ! Il n'y a que ça à faire. Il n'y a que ça que tu puisses faire pour me prouver ton amour.
Puis il se tait. Toujours reliés l'un à l'autre, la main du père l'arme, la main du fils, ils restent ainsi quelques secndes ; chancellements de lumière, bruissements d'animaux minuscules.
L'enfant s'échappe tout à coup. Court, pleure. Il ne veut pas perdre son père, pas comme ça, pas déjà. Il court vers la maison. Il pense qu'il préférerait, lui, être égorgé par ce couteau plutôt que de se retrouver orphelin, sans cette quête d'amour impossible à ravir. Il court du plus vite qu'il peut, titube et tombe. Menton sur un tas de mousse et de branchages enchevêtrés. Il ferme les yeux. Il entend son père qui s'approche, qui lui crie encore :
Tue-moi ! Empêche-moi d'avancer vers toi. Sauve-toi. Ne pardonne jamais. Jusqu'à mon souvenir, tue-moi !
A chaque fois, Martin se réveille en sursaut, glacé. Il voit très distinctement son père devant lui, dans sa chambre d'enfant. Il revoit l'oreiller pressé contre sa tête qui l'attend dans l'effroie et l'impatience. Martin se lève, allume toutes les lumières et à travers les larmes il implore cet homme qu'il n'a cessé d'aimer : Tue-moi.
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Elle n'aime pas les gens sûrs d'eux ; secrètement, elle les envie. Comment font-ils pour y voir clair, penser à l'avenir, se sentir investis de missions alors qu'elle n'est rien qu'une ombre éveillée.
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Il avait toujours prévu qu'un jour, en disant une parole de trop, en faisant u geste inapproprié, il déclencherait la guerre, la désolation, le carnage, mais il n'avait pas prévu que ça prendrait cet aspect. L'amour d'un père, ne cesse-t-il de se répéter tandis qu'il a mal. L'amour d'un père. Il ne doit pas le décevoir. Que ça cesse, vite, implore-t-il secrètement ! Attendre que ça finisse, alors que toute sa vie il a rêvé que ça commence. Ce soir-là, Martin comprend qu'une attente succédera à une autre attente. Et la douleur, rien que de la douleur. Il n'a que ça à espérer. Et c'est déjà beaucoup pour lui, lui qui ne mérite pas de vivre
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