Aujourd'hui est un jour spécial dans le quotidien d'une famille iranienne : le neveu de la Mère de famille vient avec sa femme pour une visite de courtoisie. La Mère un peu hypocondriaque sur les bords (??) s'affole pour que cette visite se passe au mieux. Et là, c'est le drame : le Père propose aux jeunes de mariés de rester dîner alors qu'il n'y a pas de quoi faire à dîner ! Vite tout le voisinage est ameuté et mis à contribution.
C'est autour du repas (et de sa préparation!) que tout se joue : c'est là qu'on discute des derniers potins ou de sujets plus triviaux comme la qualité du riz de tel ou tel commerçant, et c'est aussi par ce biais que nous pauvres lecteurs européens apprenons à connaître quelques clés des traditions iraniennes.
J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cette histoire qui décrit un jour presque ordinaire dans la vie d'une famille ordinaire. Les personnages se livrent peu (ou pas du tout) et la narration est elle aussi très pudique malgré l'effervescence qui règne dans ce foyer d'Ispahan.
Heureusement je me suis accrochée et les 30 dernières pages ne m'ont pas déçue. J'ai fini par trouver touchante la description de ce sentiment difficile à expliquer, entre solidarité et entraide qui existe dans les pays "méditerranéens" (au sens trèès large). Cette histoire, finalement, c'est plus l'histoire d'un voisinage que d'une visite, dans un pays qui connait le système de rationnement et où les gens, tout modestes qu'ils soient sont fiers de pouvoir se dire que même s'ils ont peu ils le partage volontiers.
Comme le dit si bien la Mère à son fils : "Il faut faire preuve de considération pour ses voisins." (une chose que l'on connait de moins en moins nos pays dits "développés")
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Autrefois, on disait : " Si tu as quelqu'un pour te cajoler, fais la coquette ; si tu n'as personne, va te coucher."
Tu es trop modeste. Du coup, y'en a qui t'appellent par ton prénom, sans même ajouter "Monsieur". Même les tout petits raisins secs ont un bout de queue et toi, on te donne de "Djavad" tout court. Ca n'est pas bien. Ils s'imaginent que tu es encore le gamin qui portait des livres et des cahiers sous le bras, et des cageots de fruits et de légumes sur le dos. Non, mon chéri, ce temps-là est passé. Il faut que tu sois conscient de ta valeur, pour que les autres en soient conscients aussi.
Bof, la beauté, qu'est-ce que c'est ? Ca s'en va si vite !
Les filles sont proches de leur mère. Les garçons s'en vont courir le monde. Dès qu'ils prennent femme, ils ne connaissent plus leur mère.