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Lyon Sprague De Camp (Collaborateur)Lin Carter (Collaborateur)Anne Zribi (Autre)
EAN : 9782277217541
J'ai lu (28/11/2007)
3.84/5   120 notes
Résumé :
Peu après l'engloutissement de l'Atlantide, un formidable aventurier, Conan le Cimmérien, arpenta le monde.
Amateur de jolies femmes, superstitieux, joueur, buveur, voleur, Conan fut aussi le plus grand guerrier de son temps. Dans son extraordinaire ascension vers le trône d'Aquilonie, il aura fauché ses ennemis par centaines, qu'ils soient hommes, dieux ou démons. Mais, animé d'un farouche désir de survivre, il aura aussi sauvé bien des vies... Face à lui, l... >Voir plus
Que lire après Conan, intégrale tome 1Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Alors, pour ma part j'ai le Conan "j'ai lu", acheté d'occasion.
Il contient les histoires suivantes :
- La chose dans la crypte
- La tour de l'éléphant
- La chambre des morts
- le dieu dans l'urne
- le rendez-vous des bandits
- La main de Nergal
- La cité des crânes

On y assiste donc aux premières aventures du jeune cimmérien et on y apprend certaines choses sur ses origines : son grand-père, membre d'une tribu méridionale, fuyant son peuple suite à une vengeance, la naissance du futur héros sur un champ de bataille entre son clan et un groupe de Vanirs.
Au début du livre, Conan a 15 ans, c'est un grand gaillard de six pieds et 180 livres. Il découvre les grandes villes, et y subsiste difficilement comme voleur, faisant ses premières armes et bagarres. Dans les nouvelles intermédiaires, il découvre les subtilités politiques, et se retrouve embringué dans des aventures un brin trop "fortes" pour lui !
Dans les deux dernières histoires, Conan voyage plus loin, devient mercenaire pour l'empire turanien, apprend à monter à cheval et à tirer à l'arc. Il a 19 ans, et commence à être un fin guerrier.

Il n'y a pas à tortiller, je suis fan ! Sachant que ces nouvelles datent de 1932, ça n'a pas pris une ride, on ne s'ennuie pas une seconde et même si, dans sa jeunesse, Conan se révèle quelque peu inexpérimenté et faillible, ce sont des histoires prenantes, et même convaincantes ! En bref, j'ai adoré. Les nouvelles sont assez courtes et se lisent facilement. Pour moi, c'est que du bonheur !
Et même si j'avais déjà lu des Conan je l'ai fait dans le désordre, et j'ai souvenir du dernier que j'ai lu où Conan, plus âgé, se révèle bien retors, ça fait une évolution tout à fait crédible du personnage, c'est vraiment bien ficelé, et, sans doute, plus intéressant et intelligent de les lire dans l'ordre. Pour ma part, je les lis surtout dans l'ordre "de trouvaille" chez mon bouquiniste !  *rire*

Sans surprise, ma note :  :5:
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Pour commencer, je suis surprise que si peu de lecteurs de Babelio se soient intéressés à ce monument de l'héroïque fantasy ou devrai-je dire de la fantasy épique.
Ce recueil de nouvelles relève d'un "collage" plus ou moins heureux mais j'avoue avoir été happée par ces histoires successives.
Notre barbare préféré à défaut d'être chanceux (et élégant) se sort des situations les plus inextricables avec maestria: des morts vivants, des sorciers tortionnaires, des limaces vénéneuses et j'en passe.
Et l'écriture n'est pas si mauvaise, même si certaines tournures semblent plutôt expurgées. Autocensure d'époque (les années 30, tout de même !) ou bien traduction inventive ?
Grande absente de ces aventures: les femmes ou alors cantonnées à de la figuration de seconde zone.
Tant pis, je l'ai dévoré ce bouquin, par Crom !
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Il ne s'agit pas d'un roman mais plutôt d'un recueil de nouvelles, 7 au total, visant à nous présenter, de manière chronologique, ce barbare intemporel adapté au cinéma en 1982 et campé par Arnold Scwharzenegger.

Sans être complètement décousue, l'histoire ou du moins les histoires s'enchaînent, nous présentant à chaque fois une partie de l'univers de cette saga. Sur le fond et même sur la forme, c'est à peu près toujours la même chose : Conan débarque dans une ville pour piller un temple, une maison, une tour avant de s'en aller ailleurs...

Non, ce n'est donc pas dans l'histoire elle-même que l'on trouvera son comptant. Mais plutôt dans les détails. L'inventivité de Howard est si florissante que l'on rencontre alors toute sorte de créatures, d'ennemis tous plus charismatiques les uns que les autres et des passages faisant oublier qu'en fin de compte, c'est sans arrêt la même histoire qui recommence ailleurs.

Jamais on ne tremblera pour notre barbare, même quand il sera dans les situations les plus compliquées. On va comprendre cependant que plus on avance dans les récits plus il se fait puissant. Et cette puissance est relativement bien démontrée, tout comme l'intelligent du personnage juxtaposée à son côté bourrin par excellence. Ça pique, ça fait mal et parfois on ressent même la souffrance de ses ennemis.

Même si on retrouve Conan dans les mêmes situations de départ, le récit reste dynamique et captivant. On ne se demande pas comment ça va se terminer mais plutôt : qu'est-ce qu'il va encore rencontrer comme bestioles sorties de nulle part. Certains sujets, comme la trahison, la confiance, la lutte des classes, sont abordés et Conan viendra apporter la réponse définitive au conflit par le poing et la lame.

Une aventure sympathique donc qui nous montre le vrai visage du Barbare. C'est rapide à lire, plaisant aussi et s'il y avait un bémol dans tout cela se serait l'incroyable répétition des « petits cheveux qui se dressent sur la nuque » tout au long du texte, dont Howard, ou peut-être le traducteur, raffole.
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Ce premier volume correspond au grand cycle chronologique de Conan établit par L. Sprague de Camp et Lin Carter à partir des nouvelles et fragments laissés par Robert Howard. Depuis, bien sûr, le puriste a pu se procurer les versions originales non retouchées des aventures du Cimmérien. Est-ce à dire qu'il faut se débarrasser de ces remaniements ? Certes non ! D'abord parce que, souvent, les lecteurs plus âgés ont découverts par ce biais le célèbres barbare. La nostalgie joue donc son rôle et ravive les souvenirs. Ensuite car cette progression chronologique, quoiqu'elle ne soit ni proposée ni voulue par Howard (qui écrivit les nouvelles dans le désordre) fonctionne bien. L'oeuvre, une fois assemblée et complétée, dépeint une biographie fantasmée d'un héros plus grand que nature. L. Sprague de Camp et Lin Carter ont rempli les blancs, complétés les passages manquants, écrit certaines nouvelles parfois à partir de notes, de brouillons ou, simplement, en laissant aller leur imagination. Faut-il les en blâmer ? Laissons cela aux exégètes et aux puristes…
Dans ce premier recueil nous avons droit à trois nouvelles de Howard seul, à deux nouvelles de Howard et L. Sprague de Camp, à une nouvelle de Howard et Carter et, enfin, à une nouvelle située dans l'adolescence de Conan, par les seuls L. Sprague de Camp et Lin Carter.
Le récit adopte par conséquent un aspect « fix-up » puisque les nouvelles sont liées par quelques lignes d'introduction qui explicitent le parcours de Conan. Encore une fois, bien que ce n'était pas la volonté d'Howard, celà fonctionne plutôt bien. Après « la chose dans la crypte » où le Cimmérien se confronte (surprise !) à… une chose dans une crypte alors qu'il n'a que quinze ans, nous entrons dans le vif du sujet avec la célèbre « Tour de l'Eléphant ». Dans cette nouvelle classique, Conan s'allie à un voleur réputé pour dérober un trésor dans une tour bien gardée. Les nouvelles suivantes suivent le même schéma et démontrent les talents d'un Conan plus malin qu'on le pense souvent. Il est voleur, mercenaire, esclave, combattant,…Il affronte également diverses créatures improbables. L'écriture est enlevée, quelque peu archaïque mais sans que cela nuise au plaisir ressenti, bien au contraire. Ecrites voici près d'un siècle, ces nouvelles ont gardé intactes leur force évocatrice, leur énergie bouillonnante et leur façon de dépayser le lecteur.
Hautement recommandé, tous les dix ans il faudrait relire CONAN, pour retourner aux bases les plus saines. Quitte à prier ensuite Crom et à rêver de tailler ses ennemis en tranches à coup de hache.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Ce recueil de nouvelles de Conan chez J'ai lu est le premier de l'intégrale voulue par De Camp. Depuis il y a eu une réédition bien plus raisonnée chez Bragelonne. Car il est un peu mensonger de voir Robert E. Howard sur la couverture et découvrir que sur les huit nouvelles seulement trois sont de lui. Les autres ont été remaniées, réécrites par De Camp, voire créées de toutes pièces par De Camp et Carter. un tel procédé m'interroge sur le respect de l'oeuvre créée par Howard.

D'un autre côté cela permet de distinguer les différences de style entre les auteurs. Howard a son style, qui une fois qu'il est repéré, fait plaisir à lire. Par contre quand De Camp et Carter essayent de copier Howard ça donne quelque chose de plutôt pitoyable. Ils introduisent des élément « raciaux » qui finissent par mettre mal à l'aise car cela s'éloigne trop de ce que pouvait faire Howard.

Après il est toujours plaisant de relire des aventures de ce barbare taillé comme un bûcheron et souple comme un félin. Même si les nouvelles ont à peu près la même structure, je suis content de voir Conan déjouer des pièges mortels, taillader des monstres inimaginables, tenir la dragée haute à des sorciers trop imbus de leurs pouvoirs.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
En règle générale, les hommes civilisés sont plus malpolis que les sauvages car ils savent qu'ils peuvent se montrer grossiers sans se faire fendre le crâne pour autant.

(nouvelle "la Tour de l’Éléphant")
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Le soleil embrasait l'horizon comme un charbon cramoisi, braqué sur le champ de bataille silencieux comme l'unique oeil rouge qui flambe absurdement au front difforme d'un cyclope. Muet comme la mort, jonché des épaves de la guerre, le champ de bataille s'étendait, lugubre et pétrifié, sous les rayons blafards. Cà et là, parmi les corps inertes affalés sur le sol, coagulaient des mares de sang vermeil qui, tels des lacs tranquilles, réfléchissaient le ciel rougeoyant.
Des formes sombres remuèrent furtivement dans l'herbe haute, reniflant et geignant près des monceaux de corps éparpillés. C'étaient les hyènes des steppes, reconnaissables à leur dos bossus et à leurs affreux museaux canins. Le champ de bataille serait pour elles une table de festin.
Du ciel flamboyant descendirent à tire d'ail des rapaces disgracieux, au noir plumage, venus se repaître du carnage. Les sinistres oiseaux de proie s'abattirent sur les corps enchevêtrés en faisant bruisser leurs ailes sombres. A l'exception de ces charognards, rien ne bougeait sur le champ silencieux et sanglant, figé dans l'immobilité de la mort [...]
Une forme humaine se déplaçait pourtant dans ce champ parsemé des débris du massacre, se dessinant, comme un pygmée, sur les charbons incandescents du couchant. C'était le jeune géant cimmérien à la noire et sauvage crinière et aux ardents yeux bleus.
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Ses dieux à lui étaient simples et compréhensibles ; Crom en était le chef, et il vivait sur une haute montagne, d’où il envoyait la mort et la damnation. Il était inutile d’appeler Crom à son secours, car c’était un dieu sombre et sauvage qui détestait les faibles. Mais il donnait à chaque homme, à sa naissance, le courage, la volonté et le pouvoir de tuer ses ennemis, ce qui, pour un Cimmérien, était tout ce que l’on était en droit d’attendre d’un dieu.
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Cimmérie

Je me souviens

Les forêts ténébreuses, masquant les pentes des sombres collines;

L'éternelle voûte de plomb des nuages gris;

Les eaux opaques des rivières, s'écoulant sans bruit

Et les vents solitaires qui mugissent le long des défilés.

En une morne perspective, colline après colline,

Pente après pente, noircies d'arbres maussades

S'étendait notre contrée lugubre. Et quand un homme gravissait

Un pic déchiqueté et plongeait son regard, son œil assombri

Ne rencontrait que cette perspective à perte de vue-colline après colline

Pente après pente, et toutes masquées comme leurs sœurs.

C'était une terre sinistre, qui semblait retenir

Tous les vents et les nuages et les songes qui fuient le soleil,

Les branches nues frissonnaient dans un vent solitaire

Et les forêts épaisses noyaient tout de leur obscurité,

Que ne savait percer un rare soleil maussade

Réduisant les hommes à des ombres spectrales; ils l'appelaient

Cimmérie, terre de Ténèbres et de profonde Nuit.

C'était en des temps et des lieux si reculés,

J'ai oublié jusqu'au nom que je portais.

La hache et la lance à pointe de silex sont comme un songe,

Les chasses et les guerres, des chimères. Je me rappelle

Seulement du silence de cette sombre contrée;

Les nuages empilés à jamais sur les collines,

L'obscurité des forêts éternelles.

Cimmérie, terre de Ténèbres et de Nuit.

Oh mon âme, née de collines enténébrées,

Dans les nuages et les vents et les spectres qui fuient le soleil

Combien de morts faudra-t-il pour briser enfin

Cet héritage qui me ceint de l'équipage gris

Des fantômes? Je fouille mon cœur et y trouve

Cimmérie, terre de Ténèbres et de Nuit.
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Conan porta la main à la poignée de son épée, d'un geste aussi lourd de menaces que celui d'un tigre retroussant ses babines pour montrer les dents.
- Garde tes grands airs pour les poltrons qui ont peur de toi,gronda-t-il. Je ne suis pas un Némède raffiné, pour ramper devant les chiens qui sont à ton service. J'ai tué des hommes plus vaillants que toi pour des affronts moins graves.
Dionus, qui avait ouvert sa bouche pour donner libre cours à sa rage, la referma.
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Videos de Robert E. Howard (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert E. Howard
Le cinéaste Bertrand Mandico s'empare de la figure de Conan le barbare, d'abord adaptée sur grand écran par John Milius en 1982 d'après l'oeuvre originale de Robert E. Howard. Il donne une version bien revisitée et loin de celle interprétée par Arnold Schwarzenegger. Car Conann avec deux "N" est "iel", loin des clichés de virilité, et le réalisateur joue avec les codes queer pour mettre en scène sa vie...
Il est l'invité de Géraldine Mosna-Savoye et Nicolas Herbeaux.
#cinéma #conan #feminisme ______________ Écoutez d'autres personnalités qui font l'actualité de la culture dans Les Midis de Culture par ici https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrrNrtLHABD8SVUCtlaznTaG&si=FstLwPCTj-EzNwcv ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture
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