Etre shérif, c'était comme être mécano, cela relevait autant de l'art subtil de la maintenance préventive que de la remise en ordre après une panne.
p.506-7.
Qu’avaient enduré ces enfants ? Solo, au moins, avait eu une vie normale avant la chute du silo. Il savait ce que vivre en sécurité voulait dire. Ces cinq-là, six même, dans quoi avaient-ils grandi ? Qu’avaient-ils vu ? Ils lui inspiraient une grande pitié. Une pitié qui confinait presque au désir cruel qu’aucun d’eux n’ai jamais vu le jour…
Le monde dans lequel il vivait était un mensonge, en vint-il à penser, et sans Allison il n'avait plus aucune raison d'y vivre même s'il était vrai.
Et puis, il y avait cet horizon de tours décrépites et ces images dans les livres d'enfants, qui semblaient receler des indices. Selon les prêtres, bien sûr, les tours étaient la preuve que l'humanité n'était pas faite pour excéder ses limites. Et ces livres aux couleurs passées? L'invention fantaisiste d'auteurs, une classe qu'on avait liquidée en raison des troubles qu'elle inspirait.
Babel, p. 244
Nous sommes les graines. Nous sommes dans un silo. Ils nous conservent ici parce que les temps sont difficiles.
[A PROPOS DES GENERATIONS PASSEES, VIVANT DANS DES IMMEUBLES/MAISONS A L'AIR LIBRE]
- Imaginez, juste par hypothèse, hein, que des gens vivaient dans ces anciens silos de surface qui pointent derrière la crête de la colline. Pensez-vous vraiment qu'ils se déplaçaient si peu? Qu'ils restaient dans le même silo? Sans jamais venir se promener par ici ou parcourir 100 étages d'escalier?
si je le fais c'est en partie parce que je vois ce qui arrive quand les problèmes sont passés sous silence. Ne plus attendre que les choses cassent avant de les réparer, mais les réviser et les consolider tant qu'elles marchent encore. Il a trop de points qu'on a négligés, laisser se dégrader. Et j'ai tendance à penser que si le silo est un seul gros moteur, alors nous sommes le carter d'huile sale auquel il est temps de prêter attention, nous autres
Nous sommes les graines.
Nous sommes dans un silo.
Ils nous conservent ici parce que les temps sont difficiles.
« L’objectif ne devrait pas être de faire fonctionner cet endroit cahin-caha de votre vivant. […] Si on ne vise pas la pérennité, autant faire nos valises tout de suite. » (p. 103)
« Nous ne sommes pas ceux qui ont fabriqué ce monde-là, […], mais c’est à nous qu’il appartient d’y survivre. » (p. 417)