La couverture
J'ai décidemment un souci avec les couvertures de
Silo. Déjà la première ne m'avait pas convaincue. Celle-ci non plus. Même après avoir lu le contenu de ce deuxième tome, je ne suis pas certaine d'avoir compris le lien. Enfin, vous me direz, il n'y en a pas toujours. Une femme nue donc, sous cloche. Faut-il faire un lien avec Eve? Avec le berceau de l'humanité? Avec la fécondité? Un peu tout ça assaisonné de ce que je n'ai pas vu/compris et de ce que je ne peux pas vous dire pour ne pas déflorer l'intrigue? La femme est-elle l'espoir de l'homme? Bref, je reste dubitative, même si ma dernière question doit se rapprocher de l'interprétation à en faire à mon avis. le fait qu'elle soit sous cloche a aussi un lien avec l'histoire, mais je trouve le parallèle peu convainquant.
Le quatrième de couverture
"En 2049, le monde est encore tel que nous le connaissons, mais le temps est compté. Seuls quelques potentats savent ce que l'avenir réserve. Ils s'y préparent. Ils essaient de nous en protéger. Ils vont nous engager sur une voie sans retour. Une voie qui mènera à la destruction; une voie qui nous conduira sous terre. L'histoire du
silo est sur le point de débuter. Notre avenir commence demain."
L'histoire
Le titre parle de lui-même: nous voici partis à la découverte des origines, de cette époque qui nous a mené jusque Juliette, Lukas, Solo. Découvrir les origines de l'intrigue du premier tome est évidemment un plaisir jubilatoire. D'autant plus que l'auteur ne nous laisse pas sur notre faim, les questions restées ouvertes à la fin du premier tome trouvent ici leurs réponses (pour la plupart en tout cas) et plus encore. On navigue de nouveaux entre différents personnages qui, pour ma part, ont tous attisé ma curiosité, j'ai aimé les suivre au fil des pages.
J'ai eu l'impression d'être plus confrontée à des "vrais méchants" que dans le premier tome. Bémol avec ces "vrais méchants": selon moi leur folie n'est pas assez mise en avant. Je pense à Anna en particulier. Ceux qui liront me comprendront peut-être. J'ai trouvé que certains gestes qui ne sont pas anodins sont noyés dans la masse et j'ai un souci avec ça.
Autre souci: la construction du récit. Elle se situe à différents endroits et sur plusieurs siècles. Difficile d'en dire plus de nouveau sans déflorer l'intrigue. Ce que je peux dire, c'est qu'il faut suivre. le découpage de l'histoire est pourtant réel, visuel, à chaque début de chapitre on sait où on se trouve et quand, mais je ne sais pas pourquoi, j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver dans les siècles des siècles... amen (oups, je suis d'humeur aux envolées aujourd'hui, sorry).
A la fin de ce tome deux, la boucle est bouclée et on retrouve nos héros du premier tome (et les nouveaux du deuxième) prêts à nous enchanter dans le troisième volet qui devrait, sauf erreur de ma part, clore la saga
Silo.
Je me relis et je me rends compte que mes mots peuvent laisser une impression négative, c'est vrai que pour une fois, j'ai très clairement conscience des éléments qui m'ont dérangée, mais j'ai adoré lire
Silo - Origines et j'ai hâte de lire le troisième volet. Je sais aussi que c'est une saga que je relirai, à tête reposée, sans le "vite vite, j'ai hâte de savoir, faisons défiler les pages à toute vitesse". Pourquoi? Parce qu'il s'agit d'une dystopie et que j'ai vraiment une affinité avec ce genre. Je trouve que c'est un genre qui peut nous pousser à réfléchir sur le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui et au monde que nous voulons laisser demain, à nos enfants. En ce sens,
Silo regorge d'élements qui poussent à la réflexion, qui font allusion à ce qui peut s'apparenter à des solutions ou des pistes de solution (je pense à l'autonomie alimentaire). Et bien sûr, on y trouve les traditionnels référentiels à notre passé, au bruit des bottes (est-ce que je peux avoir un point godwin du coup? :p )
A noter également la place intéressante des nanotechnologies dans le pourquoi du comment du
silo... je n'en dirai pas plus ;)
Je vais attendre d'avoir lu le troisième volet pour me prononcer définitivement, mais, à ce stade,
Silo est déjà pour moi un modèle du genre.
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