Les oiseaux se répondaient de part et d’autre des rues, chacun avec sa propre mélodie, dessinant un paysage musical sans cesse différent, si bien que pour qui savait écouter, chaque endroit de la ville possédait sa propre signature sonore immédiatement reconnaissable, bien plus caractéristique que les hauts bâtiments aux crépis lépreux qui se succédaient sans grande variété.
Les écouter avait toujours été le bonheur et le réconfort d’Illian.
Maître Koppel aurait interdit à son jeune apprenti de dormir s’il n’avait craint que celui-ci ne mourût d’épuisement avant la fin de son apprentissage.
Les oiseaux se répondaient de part et d'autres des rues, chacun avec sa propre mélodie, dessinant un paysage musical sans cesse différent, si bien que pour qui savait écouter, chaque endroit de la ville possédait sa propre signature sonore, immédiatement reconnaissable, bien plus caractéristique que les hauts bâtiments aux crépis lépreux qui se succédaient sans grande variété.
« Un oiseau en cage, ça ne vit pas très vieux. » (p. 76)
-- Je regrette d'avoir sculpté ce rossignol. j'ai tout gâché et plus personne ne se soucie de mes sculptures désormais.
-- Ce n'est pas vrai. Mon rossignol, je le garde précieusement dans ma chambre et je le regarde tous les soirs avant de me coucher!
l’art d’Illian était unique. Certains tentèrent bien de l’imiter, mais nul ne parvenait à copier l’impression de vie qu’il donnait à ses oiseaux : ils semblaient sur le point de s’envoler, comme figés dans leur mouvement d’un coup de baguette magique (p.40)
Il sentait monter en lui une joie enivrante, si forte qu'elle en était presque physiquement douloureuse.
Le jour se levait et tout n'était que cendres. Plus aucun chant d'oiseau ne saluait le retour du soleil dans les rues qui s'éveillaient.
« Il désirait passer le reste de ses jours précisément là, au milieu des fleurs, des arbres et des chants d’oiseaux, de ces oiseaux que son art avait involontairement libérés de leurs cages. » (p. 92)