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EAN : 9782130594192
198 pages
(01/01/2016)
4/5   7 notes
Résumé :
The Wire débute par une enquête policière sur le trafic de drogue à Baltimore, pour y agréger peu à peu d’autres institutions et espaces (l’activité portuaire, la politique municipale, l’école, la presse). Au fil des saisons, la série nous dessine un tableau sans concession des effets destructeurs du capitalisme ultralibéral sur cette ancienne ville industrielle devenue emblématique de la dissolution du mythe du « rêve américain ». Si elle se fonde sur une observati... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« The game is the game, motherfucker ! » Mais de quel jeu s'agit-il ? le jeu, dans « the Wire », c'est l'ensemble de règles qui contrôle le petit monde de dealers de Baltimore, mais pas seulement… Saison par saison, le terme de « jeu » s'élargit, incluant petit à petit le monde politique, le monde judiciaire, le monde des médias et même le monde économique. Ces univers, aussi indépendants semblent-ils les uns des autres, présentent nombre de points communs, de parallèles et de ponts. La pègre nourrit l'économie qui nourrit la politique qui nourrit la justice qui nourrit les médias, etc. Les règles en sont fluides, traitresses, sans cesse en mouvement, mais le jeu, lui, perdure contre vents et marées et bien malin qui – flic, dealer, juge, journaliste ou politicien – parviendra à s'extraire de ses rets.

« The Wire » est une série difficile à abandonner. Une fois la dernière minute visionnée et la série arrivée à son inévitable et parfaite conclusion, on peine à passer à autre chose. Toutes les autres séries semblent trop artificielles, trop travaillées. Pour combler le manque, on fait ce que tout bon fan ce doit de faire, à savoir, lire des livres sur le sujet. Et c'est qu'elle a fait couler beaucoup d'encre, cette série ! Articles, études universitaires, sociales, économiques… Ce petit volume d'à peine 200 pages n'est donc que la partie émergée de l'iceberg. Avec clarté et une absence réconfortante de vocabulaire jargonneux, Ariane Durelet nous donne quelques clés pour mieux découvrir – ou redécouvrir – la série. En réponse aux critiques acerbes qui déplorent son pessimisme et son ton désespéré, Durelet met en avant son habilité ludique, l'humour et l'intelligence de ses dialogues et la virtuosité de sa mise en scène. Elle rappelle que « The Wire » est, avant tout, une série sur l'engagement et souligne son message principal, loin d'être pessimiste finalement : certes, le salut ne viendra du système, trop pourri et cynique pour être réformé. C'est donc au jour le jour qu'il faut s'engager, individuellement et courageusement, pour que demain soit un jour meilleur. Une belle leçon de vie et une fabuleuse série que j'ai, maintenant, furieusement envie de revoir. C'est grave, docteur ?
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« The Wire » s’apparente, selon certains critiques, davantage au mélodrame qu’à la tragédie : la série suit en effet de nombreuses conventions du genre, comme l’accent mis sur des victimes impuissantes, l’utilisation de la corruption et l’injustice comme sources premières de conflit, ou encore l’incapacité des personnages de changer leur environnement qui suscite l’indignation des spectateurs face au destin des victimes. En dépit de son constat sombre et de la circularité de sa conclusion, les personnages se rebellent le plus souvent contre leur destin et la série contient en germe l’idée que les choses devraient être changées ; la tragédie suppose un sentiment de résignation face au destin, tandis que « The Wire » est une œuvre foncièrement « indignée par l’injustice du monde ».
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Toutes ces séries [celles de David Simon] n’ont ainsi de cesse d’interroger la politique et les systèmes de classes, les représentations, la culture, les images et le langage. Chacune ambitionne de nous faire « réfléchir, peut-être voir les choses différemment » […]. Aucune solution simple et univoque n’est proposée aux maux qui sont représentés, mais une même interrogation unit ces œuvres, celle de la communauté d’êtres humains : comment continuer à jouer, non pas chacun pour soi, mais ensemble, et selon des règles plus justes ?
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Au-delà de la référence au roman, les sources littéraires revendiquées par la série remontent à l'Antiquité : la tragédie grecque procure la dynamique de la série, une logique selon laquelle le destin individuel échappe au contrôle et à la volonté des personnages, mais se retrouve soumis à des forces supérieures dont les êtres ne sont que les jouets. Il ne s'agit pas ici des dieux capricieux, mais d'un système - comme le formule David Simon, c'est « le capitalisme qui a remplacé Zeus ».
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