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C'est là un noble petit peuple, grand par l'âme. Il a l'âme de la mer.
Avec un texte très court Victor Hugo nous fait découvrir les îles anglo-normandes, leur géographie, leur histoire, leurs habitants. Pour ma part, j'aurais bien aimé quelques anecdotes de plus de la part de ce grand conteur.
À lire en prévision d'une escapade ou sur place. Car comme le dit si bien notre illustre exilé :
Qui a vu l'archipal normand, l'aime ; qui l'a habité, l'estime.

Lu dans le cadre du Challenge Solidaire 2019
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"L'archipel de la Manche"... J'en avais vaguement entendu parler, mais jamais lu jusqu'alors. Je ne m'y étais pas beaucoup intéressé, il faut l'avouer. C'est quand j'ai pris le gros volume de la collection "Bouquins", contenant le troisième tome de l'oeuvre romanesque de Victor Hugo, que j'ai commencé à m'y intéresser un peu plus et que je l'ai lu.
C'est un texte fort intéressant, surtout grâce à la beauté du style. Quelle beauté, quel pittoresque, quelle puissance !...
Ici, Victor Hugo se consacre à la description de ce qu'est l'île de Guernesey, parlant au passage de Jersey. Il la décrit sous toutes ses coutures, et c'est de toute beauté.
Un roman vraiment ? Je dirai plutôt une description poétique de l'île de Guernesey, et, à la rigueur, s'il fallait classer ce texte parmi l'une des trois grandes tendances de l'oeuvre hugolienne, ce serait la poésie, tant c'est bien écrit.
Ce livre respire d'un amour profond pour Guernesey ; d'ailleurs, le roman qui suivra "L'archipel de la Manche" sera dédié "au rocher d'hospitalité et de liberté, à ce coin de vieille terre normande où vit le noble petit peuple de la mer, à l'île de Guernesey, sévère et douce, mon asile actuel, mon tombeau probable" ; est-il possible de faire plus bel hommage ?
Hugo est ici comme je l'aime : puissant, fort, plein d'émotions. Et qu'importe que "L'archipel de la Manche" soit moins connu que "Le dernier jour d'un condamné" ou que "Claude Gueux". Il n'est pas moins grand.
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C'est à Guernesey que j'ai lu "L'archipel de la Manche" de Victor Hugo. Cela s'imposait et c'est bien mieux qu'un guide touristique.
Il est présenté pour la première fois comme une "Ode à la mer" ajoutée à l'édition de 1883 du roman "Les Travailleurs de la mer".
Il s'agit d'un recueil de notes de voyage, une sorte de récit très documenté sur les îles anglo-normandes. On retrouve le grand érudit décrivant aussi bien les paysages que le quotidien des habitants ou encore l'économie et les traditions.
J'ai eu un peu de mal au début avec certaines descriptions dont celle des plantes car il y a beaucoup de noms que je ne connais pas. Mais l'ensemble est passionnant pour comprendre la vie à Jersey, Guernesey ou Sercq au 19ème siècle.
Au temps où la dîme est encore en vigueur, il importe à Victor Hugo d'écrire que la peine de mort est tacitement abolie à Jersey qui, en cela, est plus avancée que Londres. On retrouve donc aussi les idées de l'homme politique et ses thèmes de prédilection.
Dans les particularités de l'île, il note qu'à Guernesey (je ne sais pas si c'est la même chose à Jersey) les grosses fortunes ne sont pas attirées comme celle des Rothschild parce que les impôts sont élevés si on y réside plus de 6 mois par an. C'est surprenant parce que ce sujet est toujours d'actualité mais à l'inverse, Jersey est considéré aujourd'hui comme un paradis fiscal.
Hugo entrevoit aussi le déclin de la monarchie dans les îles de l'archipel qu'il considère comme des pays libres, "mystérieux travail de la mer et du vent", sans doute parce qu'elles sont pour lui "un refuge pour les naufragés des tempêtes et des révolutions". Il faut dire qu'il y a passé une vingtaine d'années en exil pour avoir tenu tête à Napoléon III.



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Une découverte des îles anglo-normandes grâce à Victor Hugo, ça ne se refuse pas!
Jersey, détaché de la France en 709 par un coup de mer, présente une "terre fertile, grasse, forte" où "nul pâturage n'est meilleur". L'herbe de Guernesey est "l'herbe de partout, un peu plus riche pourtant". "Les chaumières sont des vieillesses de cathédrales", les gens sont cultivés, la liberté est totale (hormis le dimanche!), le climat est doux, les côtes sont splendides ...
Bref Victor Hugo exilé tombe amoureux de ces îles qui lui offrent un confort pour écrire des chefs d'oeuvre!
Moi, il m'a donné envie de partir en voyage ...
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Ce court roman de Victor Hugo a une saveur particulière pour moi. Depuis ma jeune adolescence je rêve des îles anglo-normandes. Quand certains rêvent de cocotiers, d'eau turquoise à 28° ou de mégalopoles qui ne dorment jamais, moi je rêvais de voir Etretat et Jersey. J'ai réalisé mon désir de falaises calcaires il y a quelques mois, des étoiles plein les yeux, j'espère continuer sur ma lancée!
Voilà donc pourquoi cette lecture a été si agréable pour moi, je me suis laissée emporter par Hugo le naturaliste, bercée par la beauté et le calme de cet archipel, un peu comme si j'y étais, lovée dans ces douces poésies.
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Merci à Babelio, un texte que je ne connaissais pas et que j'ai découvert sur le site, et que je ne pouvais qu'aimer. Je connais les îles anglo-normandes, mais pas celles qui appartiennent à l'Angleterre, celles qui sont restées françaises, les îles Chausey, bloc de granit encore plus petit.
Victor Hugo écrit un long poème en prose de plus de soixante pages sur ces îles qui lui ont servi de refuge et de lieu d'exil. Et, à son habitude, il brasse tout, du sublime terrifiant de la mer et des tempêtes, à la petitesse des insectes et des herbes, de l'archaïsme des intolérances religieuses à la grandeur des libertés politiques. Certains passages sont très beaux et forts, mêlant sublime et grotesque, notamment les descriptions des rochers et du ciel. Mais j'ai été particulièrement marquée par la vision positiviste de Victor Hugo : il croît au progrès, en un avenir qui ne peut être que meilleur. Donc pour lui, l'homme qui travaille la nature le fait pour mieux vivre, mais il ne peut même pas penser que celui-ci la détruise à force d'exploitation et de réchauffement climatique - et Hugo fait preuve de voyant, puisqu'il en parle, en le jugeant impossible - rare exemple d'une erreur de sa part, lui qui annonce l'abolition de la peine de mort.
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Je suis tombée sur ce livre un peu par hasard, sans réaliser qu'il s'agissait d'une longue description poétique d'un lieu et non d'un roman ou d'un essai. Ma surprise et ma déception ont probablement empéché ma complète jouissance du style littéraire accompli et de l'écriture soutenue de l'auteur auxquels on ne peut vraiment rien trouver à redire.
Néanmoins, on tourne la dernière page avec une impression d'un livre sans but, comme d'un excellent exercice de prose qu'on aurait publié par erreur après la mort de l'auteur, croyant qu'il s'agissait d'un roman. Je reste donc sur ma faim.
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