Morts pour la France : le feu de l'enfer
J'ai choisi de relire cette trilogie de Max Gallo en commençant par le deuxième tome, parce que les années 16/17 me semblent à la fois désastreuses sur le bilan du conflit, déterminantes pour l'avenir de l'Europe, riches en incertitudes, et déjà annonciatrices d'une résolution de la guerre.
Mais , au coeur du roman, ce sont surtout les divergences qui s'affichent : entre une paix consentie, forcément humiliante pour le camp français et ses alliés, et une poursuite de la guerre pour sauver l'honneur, mais en sacrifiant des milliers d'hommes, avec toujours l'espoir d'une implication directe des Etats-Unis, qui pourrait faire basculer la guerre, ces années entretiennent un vrai suspense quant à la poursuite du conflit.
Au centre du livre, un journaliste américain, Finlay, correspondant de guerre, bel homme qui a déjà tissé son réseau , à la fois dans le milieu de la nuit parisienne, et dans le monde effervescent des idéaux politiques européens. Des relations qui lui valent méfiance, inimitiés, désirs de vengeance, et cette pression constante : oui ou non, l'Amérique va-t-elle entrer en guerre ?
Max Gallo, en vrai historien, et/ou en s'appuyant sur les écrits de vrais historiens, nous mêle à ce conflit à travers des personnages de fiction qui ont pour eux la dimension et le réalisme humains.
C'est pour cela que j'aime lire Max Gallo, parce que chez lui l' Histoire côtoie constamment l'humain, et que l'on s'attache à ces pages qui ne font pas seulement état de lieux , de dates, de batailles, de noms célèbres , mais qui se penchent sur la vie quotidienne de ceux qui étaient là, témoins ou combattants, et qui sont les visages de l'Histoire.
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Cléa - Des livres qu'on n'oublie pas