Tout ce que j'aimais

Quand le destin de deux couples changent après la perte d'un être cher...

Ce roman nous entraine dans l'évolution de la vie et de l'Art New-Yorkais dès les années 1970.
Ouvrage très bien écrit, je n'ai cependant pas du tout accroché car je l'ai trouvé très long et lent (surtout la première partie). J'ai aussi eu l'espoir que Mark arrive à progresser et à s'en sortir, mais ce ne fut qu'une succession d'échecs. J'ai même souhaité à plusieurs reprises que son personnage décède....

Néanmoins j'ai pris plaisir à aller chercher sur internet les références artistiques évoquées par Léo tout au long de l'histoire.

Pioche dans ma PAL : novembre 2020

Nous sommes dans les années septante à New York dans le milieu artistique. Nous allons suivre sur environ une vingtaine d'années le parcours de deux couples amis.

Un couple d'universitaires dont le narrateur Léo est professeur d'histoire de l'art, son épouse Erica d'un côté, de l'autre Bill, artiste peintre à la gloire naissante et sa muse Violet , une intellectuelle s'intéressant aux troubles mentaux (hystérie de la femme, anorexie et troubles alimentaires).

Ils habitent dans le même immeuble, l'un au dessus de l'autre et deviennent parents en même temps.

La vie ne leur fera pas de cadeau et ils perdront "tout ce qu'ils aimaient" ; leur fils, leurs amis, la confiance, l'amour, la vue...

Voilà en gros le résumé de ce livre touffu et dense, très dense à l'écriture serrée sans respirations de 458 pages.

Le livre inclassable se compose de trois parties que j'identifierais comme ceci :

- la première partie est un documentaire sur le milieu de l'art contemporain bourgeois sous forme d'une étude sociologique
- la seconde est psychologique, les personnages sont touchants et attachants
- et le dernier tiers se déroule comme un thriller noir.

Le premier tiers est très dense et fut pénible pour moi, énormément de personnages, des descriptions d'oeuvres d'art moderne interminables, des pages entières sur les maladies psychiques. J'avoue m'y être ennuyée et avoir eu la tentation de mettre fin à la lecture à plusieurs reprises mais beaucoup d'entre vous en parlait comme un de vos livres préférés et j'ai heureusement persévéré.
J'avoue que cette première partie est excessivement bien documentée, très fouillée voire trop. J'ai comment vous dire eu l'impression que c'était vraiment trop intello, au détriment des émotions.
Les narrations et descriptions qu'elles soient artistiques ou scientifiques ont failli me perdre, et puis c'était lent, beaucoup trop lent, trop de longueurs.

Arrive la page 171 (et oui tout de même) et là cela se débloque et je suis éblouie par l'écriture. On s'attache plus aux personnages, à leur psychologie (d'une façon remarquable) et aux relations humaines.

La perte d'un être cher et la complexité des sentiments et émotions sont magnifiquement décrites.
Le rôle intense de l'amitié, le soutien avec une plume pleine de justesse ont fait que je me suis attachée aux personnages, ils avaient plus d'ampleur. J'ai vraiment apprécié cette partie.

Le dernier tiers est sombre, haletant, passionnant, c'est un vrai thriller qui nous est donné de suivre. Il nous plonge dans les méandres et la complexité de l'esprit humain.

Je suis contente d'avoir fait cette découverte mais vous l'aurez compris, je reste un peu sur ma faim.
Il est vrai que je ne suis pas une référence, la littérature américaine n'est pas ma préférée, j'ai souvent du mal à "rentrer dedans" car c'est souvent lent, très lent, beaucoup trop de narrations à mon goût, ce qui m'empêche de m'attacher aux personnages et à l'histoire en temps que telle.

Je suis donc perplexe au terme de cette lecture commune partagée avec "Sur la route de Jostein", son avis se trouve ici, mais aussi contente de ne pas avoir abandonné.

Ma note est sévère : 6/10

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..

L'écriture élégante, presque sensuelle, rend la lecture agréable et plaisante. Mais le livre manque de dynamisme: on oscille entre le roman, qui tourne au thriller psychologique sur la fin, et le documentaire sur l'hystérie, l'anorexie, l'art contemporain… On pourrait s'attendre, avec de tels personnages, à plus d'énergie et de puissance.

Les incursions dans les domaines psychologiques et surtout artistiques sont cependant fascinantes et on a le sentiment d'être initié aux secrets d'un univers étrange et privilégié : on ne porte décidément plus le même regard sur l'art contemporain. Certains passages sont assez dérangeants et Siri Hustvedt ne nous épargne pas quelques descriptions un peu gores…
Lien : http://litteratureetchocolat..

C'est un roman qui raconte la vie de deux couples, des amis proches, leurs enfants, leurs amours, leurs ruptures, leurs faiblesses, leurs drames...

[...]
Lien : http://ennalit.canalblog.com..

J'ai apprécié me plonger dans le milieu artistique new-yorkais des années 80, quoique ce point ne soit pas assez approfondi pour ma curiosité. L'accent est mis sur les deux familles mises en scène. Ce qui a importé le plus pour l'auteur, je pense, a été de montrer les relations de couple, les relations amicales, la construction d'une famille.
Le texte est bien écrit (et sans doute bien traduit), il est agréable à lire mais je l'ai trouvé assez long. Sans doute parce qu'il n'y a pas beaucoup d'action. Il m'a peut-être manqué de la légèreté ou du suspense. C'est sans doute mon choix qui n'était pas adapté au moment de l'année!
J'ai bien apprécié le point de vue interne (celui de l'un des deux maris) qui permet d'adhérer aux réflexions sur tous ces liens décortiqués par l'auteur. Ma lecture m'a beaucoup apporté dans l'observation de la nature humaine car les personnages, étant au coeur du récit, sont très travaillés, on les suit sur plusieurs dizaines d'années. Ainsi, nous assistons à leur évolution propre et au sein de différents groupes.

Dans un style très dépouillé presque nu, nous suivons environ trente ans de la vie de deux couples à New York. Et la vie à NY est la même qu'ailleurs ! pleine d'amitié, d'amour, de drames et de désillusions. Ils sont artiste, historien de l'art, écrivaine, modèle... deux naissances, deux morts. Ce livre peut se résumer à une image : La mère de Bill une juive allemande, la tête dans les mains pleurant devant un album photo. Bill qui lui demande ce qu'elle a. Elle qui répond "ils sont tous morts". Il y a un jour, si l'on vit assez vieux, où tout ce que nous aimions a disparu. Dans ce roman, ils ne meurent pas tous mais d'une certaine façon tous disparaissent à l'instar de la vue Bill, le conteur, qui diminue. Ce roman n'est pourtant pas réellement triste peut-être parce que l'écriture est tellement journalistique et documentée que les émotions sont retenues par les informations. D'ailleurs, par moment, ces parties techniques sont un peu longues. A la fin, cependant, une famille en remplace une autre, peut-être une lueur d'espérance, peut-être ....

Je suis arrivée au bout sans me forcer mais j'ai quand même l'impression que ce livre manque un peu sa cible. Psychologie fine, notations sur le vif dans la vie de deux familles new-yorkaises, courants psychiatriques et psychiatrie historique, oeuvres d'art minutieusement décrites plus histoire de l'art et critiques contemporaines, l'intrigue se noie un peu dans cette abondance, et perd de sa force. Dommage, les moments moins « culturels », dont le voyage qui entraîne le narrateur d'hôtel en hôtel dans une course perdue d'avance, sont bien plus prenants.

Voila un livre ambitieux, et qui ne peut être le fruit que d'un très gros travail. Il comporte trois parties, de nature distincte, et il semble pour cela appartenir à trois genres. D'abord, la description d'un milieu "branché" américain: peintres, critiques d'arts, romanciers.... Un monde d'entre-soi, de couples fragiles, un peu celui de Woody Allen: assez ennuyeux, donc. Ensuite, le drame familial, et une analyse formidable de la souffrance de parents en deuil: passages d'une vérité et d'une sensibilité infinies, beau moment de littérature, malgré la noirceur de la situation. Pour finir, c'est plus compliqué: le milieu artistique devient interlope, on y côtoie des demi-fous, artistes capables de tuer au nom de l'art, des travestis, des drogués, et la chute irrattrapable d'un adolescent perdu; le désarroi de ses parents et de son entourage. Cela se terminera par une sorte de suspens policier. Roman très complet, travaillé, abouti, ce livre pourrait nous combler. Quitte à nous plonger dans un milieu artistique des plus glauques, l'auteure nous intéresse beaucoup plus que notre triste et désolante Virginie Despentes. Mais peut-être manque-t'il quelque chose, un intérêt supérieur qui nous tiendrait en haleine? Chacun se fera son idée, mais personne ne pourra être indifférent, car c'est un livre "fort".

Esta novela está bien escrita y se lee bien, pero no convence. El narrador nos cuenta la historia de 25 años de su vida, desde que conoce a la que será su mujer y a un artista newyorkino hasta llegar a la edad de la jubilación y la ceguera. En el fondo, es la historia de las relaciones que se producen entre dos parejas con un hijo cada una de ellas y todos los avatares que sufren en esos años. ¿Por qué no convence? Primero, por los personajes. Todos proceden del estrecho mundo intelectual de Nueva York: profesores universitarios, artistas, psiquiatras, niños genios y niños malditos que circulan entre Manhattan y Brooklyn. Segundo: porque la escritora en vez de buscar la complejidad en los caracteres, en la trama o en el pensamiento, se sirve de grandes hechos traumáticos: accidentes, muertos y seres perdidos en el mundo de la marginación y la droga para contarnos su historia. La falta de complejidad se compensa con estos grandes acontecimientos. Hay que decir a su favor que en ciertos momentos llega a transmitir de una manera muy profunda el sufrimiento y el dolor, pero solo en ciertos momentos. En general todo resulta muy construido y artificioso. Aunque parezca cruel, yo diría que es una especie de «bestseller para la gente culta».