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Citations sur Une maison de poupée (86)

"Deux sur la même épave, c'est tout de même mieux que chacun sur la sienne."
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MADAME LINDE : Tu ne lui diras jamais ce qu'il en est ?
NORA : Si... peut-être plus tard... quand de nombreuses années auront passé, et que je ne serai plus aussi belle que maintenant. Il n'y a pas de quoi rire ! Je veux dire, bien sûr, quand Torvald ne m'appréciera plus autant que maintenant : quand il n'aura plus autant de plaisir à me voir danser devant lui, me déguiser et déclamer des vers. Il ne sera peut-être pas mauvais, à ce moment-là, d'avoir quelque chose en réserve...
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HELMER : Le temps du jeu est fini, c'est l'éducation qui commence.
NORA : L'éducation de qui ? La mienne ou celle des enfants ?
HELMER : La tienne autant que la leur, ma chère Nora.
NORA : Hélas ! Torvald, tu n'es pas homme à m'éduquer pour faire de moi l'épouse qu'il te faut.
HELMER : Et c'est toi qui dis cela ?
NORA : Quant à moi... comment suis-je préparée à éduquer les enfants ?
HELMER : Nora !
NORA : N'est-ce pas cela que tu disais toi-même tout à l'heure ?... tu n'osais pas me confier cette tâche ?
HELMER : Sous le coup de la colère ! Comment peux-tu t'arrêter à cela ?
NORA : Eh bien ! Tu as dit là quelque chose de tout à fait juste. Je ne suis pas à la hauteur de cette tâche. Il y a une autre tâche dont je dois d'abord m'acquitter. Il faut que je fasse en sorte de m'éduquer moi-même. Tu n'es pas homme à pouvoir m'aider dans ce domaine. C'est une affaire qui ne regarde que moi. Et c'est pour cela que je te quitte maintenant.
HELMER : Qu'est-ce que tu viens de dire ?
NORA : J'ai besoin d'être tout à fait seule si je veux y voir clair en moi-même et dans tout ce qui se passe à l'extérieur. C'est pourquoi je ne peux pas rester chez toi plus longtemps.
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HELMER : Je suis prêt à travailler nuit et jour pour toi, Nora... à m'imposer des privations et des sacrifices à cause de toi. Mais il n'y a personne qui sacrifie son honneur pour l'être qu'il aime.
NORA : C'est pourtant ce que des centaines de milliers de femmes ont fait.
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HELMER : Tu m'as aimé comme une femme doit aimer son mari. Tu as simplement employé des moyens que tu n'étais pas en mesure de juger. Mais crois-tu que je sois moins attaché à toi parce que tu ne sais pas prendre des décisions toute seule ? Non, non. Tu n'as qu'à t'appuyer sur moi. Je te conseillerai, je te donnerai des directives. Je ne serais pas un homme si cette incapacité bien féminine ne te rendait pas doublement attirante à mes yeux. Ne t'arrête pas aux paroles dures que j'ai dites sous le coup de l'épouvante, quand j'avais l'impression que tout allait s'écrouler sur ma tête. Je t'ai pardonné, Nora.
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KROGSTAD : Madame Helmer, on voit nettement que vous ne vous rendez pas très bien compte de la faute dont vous vous êtes rendue coupable. Mais je peux vous dire que celle que j'ai commise jadis, et qui m'a coûté ma position sociale, n'était ni pire, ni plus grave.
NORA : Vous ? Voulez-vous me faire croire que vous avez fait quelque chose de courageux pour sauver la vie de votre femme ?
KROGSTAD : Les lois ne se préoccupent pas des mobiles.
NORA : Eh bien, dans ce cas-là, ce sont de bien mauvaises lois.
KROGSTAD : Mauvaises ou pas... si je montre ce papier à la justice, vous serez jugée selon les lois.
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RANK : Vous êtes une énigme pour moi. J'ai souvent eu l'impression que vous aimiez presque autant être avec moi qu'avec Helmer.
NORA : Oui, voyez-vous, il y a les personnes qu'on aime le plus, et celles dont on préfère presque la compagnie.
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KROGSTAD : Faites comme bon vous semble. Mais je vous signale une chose : si je suis mis à l'index une seconde fois, vous me tiendrez compagnie.
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MADAME LINDE : Oui, j'avance très lentement ; j'ai du mal à monter les escaliers.
RANK : Ah ! Ah ! seriez-vous un tant soit peu rongée par un mal intérieur ?
MADAME LINDE : C'est plutôt le surmenage.
RANK : Rien d'autre ? Dans ce cas, vous êtes sans doute venue en ville pour vous remettre en participant à toutes les fêtes ?
MADAME LINDE : Je suis venue ici pour chercher du travail.
RANK : Serait-ce un remède efficace contre le surmenage ?
MADAME LINDE : Il faut bien vivre, docteur.
RANK : C'est en effet une idée très répandue. On trouve généralement que c'est absolument nécessaire.
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NORA : Mais voyons, docteur Rank... vous aussi, vous tenez beaucoup à la vie.
RANK : Bien sûr. Aussi pitoyable que soit mon état, je suis tout disposé à me laisser torturer le plus longtemps possible. Tous mes malades réagissent de la même manière.
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