Les économies occultes de l'or blanc au Gabon

Malgré de nombreuses redites dans ce mémoire de fin d'études (mais, qu'on fait les tuteurs dudit mémoire?), le document est très intéressant, facile à lire et témoigne d'une enquête sérieuse de terrain agrémentée d'éléments politiques et sociologiques. Il a fallu du courage pour sortir ce texte en publication car il désigne les "politiques" (les "grands quelqu'un") comme principaux destinataires et mandataires des trafics de "pièces détachées" (éléments du corps humain destinés à servir de fétiches protecteurs ou vecteurs de chance et de réussite) voire de crimes rituels. le plus frappant est que l'auteur nous démontre que c'est tout un peuple qui vit, car il y croit, au rythme de la sorcellerie. un peuple, un pays et même finalement un continent; Malgré la répulsion que peut provoquer la profanation des tombes et des cadavres et les crimes rituels, je ne peux m'empêcher de penser la chose suivante: A partir du moment où
- Mohamed Ali s'est converti à l'Islam (et allait jusqu'à refuser toute étreinte charnelle avec des blanches, par principe) car pour lui, la religion catholique était celle de l'esclavagiste.
- Fela Kuti, le Nigérian père de l'afrobeat et lutteur à travers ses chansons contre la dictature militaire nigériane de son époque, prônait un retour aux croyances ancestrales et traditionnelles de l'Afrique car pour lui, la religion chrétienne était une religion importée et que "les musulmans pensent comme les Arabes et ils trompent les Africains. Et il doivent le savoir" (cf interview en anglais de Fela Kuti diffusée à la Cité de la Musique dans le cadre de l'exposition qui lui est consacrée 2022-2023).
Finalement, mieux qu'une acculturation par l'adoption d'une religion d'ex-esclavagistes ou d'ex-esclavagistes-assassins, n'est-il pas préférable, malgré et y compris ses éléments morbides qu'un peuple ou un continent vive suivant ses traditions, ses croyances ancestrales qui constituent son âme?