La péninsule aux 24 saisons

Quelle étrange lecture! C'est un roman vers lequel je ne me serai dirigée sans ce challenge estivale de L'été, Lisons l'Asie et ça aurait été dommage.

CE livre, très court en soi, j'ai mis près d'un mois à le lire, pas parce qu'il ne me plaisait pas mais parce que je voulais le faire durer et mes quelques pages lues régulièrement remplissaient leur devoir: l'apaisement. Ce livre c'est l'apaisement. J'ai aimé suivre suivre cette femme dans cette retraite, cette recherche d'elle même et de sens, j'ai aimé ces 24 saisons (d'ailleurs si quelqu'un a un calendrier des 24 saisons traduits en français, pensez à moi, je suis preneuse! ) J'ai aimé cette conception du temps, c'est plein de sens. C'est un retour à la nature, à la vie. Un détachement face aux objets matériels, c'est se retrouver. Oui, vraiment cette lecture m'a ravie et j'aurais aimé cheminer aux côtés de cette femme pour découvrir moi aussi la plénitude, la félicité, l'acceptation aussi. Au moment de faire le bilan de sa vie de ses choix, c'est une mise en nature très belle qui nous est offerte et je ne regrette pas d'avoir découvert ce précepte et ce calendrier.

Je suis comme tout le monde, je cours partout, j'ai une charge mentale qui plafonne nuit et jour, je bosse, j'ai mes 3 hobbits, ce blog, mes ami(e)s, la famille… à quel moment on dit pause? Ce roman c'était ma pause.

Une très belle découverte.


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Si vous prenez le train pour la péninsule aux 24 saisons, vous entrerez dans un autre monde.
Vous quitterez la pression de la vie urbaine pour une vie presque contemplative. Chaque saison revêtira ses habits pour laisser le temps s'écouler lentement. La nature vous guidera.

Une ode à la nature hors du commun. Une réflexion sur les vraies valeurs de la vie.

J'aime les éditions Picquier : elles savent comment déstabiliser le lecteur occidental. La péninsule aux 24 saisons de Mayumi INABA sait inculquer la sagesse au travers de ce roman. Douceur de vivre, observation, méditation sont au programme de notre héroïne, qui a quitté la Ville de Tokyo pour se redécouvrir... En compagnie de son chat, elle fait l'apprentissage de ces 24 saisons, ces 12 mois coupés en deux, de la saison Japonaise. "C'est le temps qu'il faut pour une renaissance, pour laisser se déployer un sensuel amour de la vie."
Ce livre est fait pour se poser, pour réfléchir au sens de la vie mais il manque peut être un soupçon d'action. C'est une torpeur contagieuse dans laquelle plonge le lecteur de ce récit ... Maintenant, c'est bien traduit et on prend plaisir à la promenade de la narratrice. On réapprend la nature et le bonheur d'exister. L'image de l'abeille est bien développée et j'ai pris beaucoup de plaisir à cette métaphore. mais pour moi, il manque un je ne sais quoi à la lecture de ce roman, un peu différent de tout ce qui existe.

J'ai adoré ce livre !
Un mélange parfait de nature, de poésie, de douceur et de sensibilité ...
découvrir la vie d'une personne qui prend le temps de vivre donne envie d'en faire autant
Il n'y a pas vraiment d'histoire, on se laisse juste porter aux fils des 24 saisons, en s'émerveillant avec la narratrice des changements de la nature..
Ce roman est une véritable parenthèse de bonheur..

Points positifs
Un livre à lire, reposant, poétique, il nous entraîne vers nos profondeurs. Cet ouvrage permet de nous recentrer sur les vraies valeurs et nous pousse à regarder la nature autrement. Une belle leçon d'humanité j'ai beaucoup aimé et je pense que je le lirai à nouveau.

Points négatifs
Je n'en vois aucun peut-être parfois quelques rares soucis de traduction.

Comme souvent avec les livres japonais, j'ai trouvé la plume poétique mais lente. Une lenteur qui va très bien avec l'histoire qui nous invite à observer la nature qui nous entoure et à vivre une année aux rythmes de ses changements. C'est d'ailleurs cette lenteur et cette découverte de la nature qui m'a attiré et m'a donné envie de lire ce roman donc je savais à quoi m'attendre et je n'ai pas été déçue. Cependant je m'attendais à ce que les 24 saisons et leurs significations soient plus détaillés dans le roman. Je suis restée sur ma faim de ce côté là et je pense creuser le sujet. Pourquoi pas pour un article de fond, quand j'aurais l'énergie pour les reprendre.

Je vais être honnête avec vous ce n'est pas un roman où il se passe énormément de choses palpitantes. le scénario est introspectif et c'est l'évolution et les rencontre de notre héroïne qui vont guider notre lecture tout au long de l'histoire. Pourtant j'ai trouvé la lecture agréable et douce. J'ai aimé lire ce roman et découvrir le Japon loin des villes et à travers le calendrier de l'ancien temps, loin de la productivité et de l'ère numérique.

Si l'histoire est vraiment centré sur notre héroïne, et narratrice, je n'ai pas réussi à créer de lien avec elle. Je suis toujours rester en retrait, simple spectatrice. Je n'ai pas ressenti d'émotions particulières en lisant le roman et c'est vraiment ce qu'il m'a manqué dans ma lecture. Heureusement les lieux visités et les descriptions m'ont beaucoup touchés. J'ai pu les visualiser en même temps que je lisais les lignes et je crois que c'est ce qui m'a permis d'être immergée dans ma lecture et qui me laisse un goût de douceur et de paisibilité. C'est pour moi la force de ce roman: sa douceur mêlée de poésie qui nous emporte dans l'espace et le temps de l'histoire.

C'est donc un récit de vie qui nous invite à ralentir et à prendre le temps de vivre, de (re)découvrir les plaisir simple. Une vraie ode au slowliving, ou à l'art de vivre orientale plus proche de la nature et des cycles naturelles que celui de l'occident.
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Voilà un livre qui me faisait envie depuis un long moment. Dans ce récit on prend le temps d'observer la nature, de connaître ses voisins et de vivre au rythme des 24 saisons. C'est l'histoire d'une femme qui souhaite se reconnecter avec elle-même et laisser le tumulte de Tokyo de côté.
J'ai beaucoup aimé ce roman que l'on peut lire en prenant son temps, le laisser reposer un moment puis le reprendre. Ca fait du bien de lire ce genre de roman dans un monde qui devient de plus en plus fou.
Et on me souffle à l'oreille qu'il y'a aussi chat dans le récit.

Première entrée dans la littérature japonaise pour moi, j'ai choisi cette lecture pour m'immerger dans la nature et j'ai été servi ! Ce roman est très contemplatif, on y suit une femme d'une cinquantaine d'années, avec un passé qu'elle ressasse et un futur sur lequel elle se pose des questions. Elle choisit donc de vivre au présent, un an dans sa maison de la péninsule, entre forêt et mer. Bambous, moustiques, abeilles et plantes inconnues, j'ai découvert beaucoup sur ce que pouvait être les 24 saisons du Japon et le style de vie d'une japonaise loin de la mégapole.

La péninsule aux 24 saisons est l'histoire d'une femme mûre qui prend l'option de quitter son studio tokyoïte pour s'installer dans une petite cabane sur la presqu'île de Shima dans la préfecture de Mie, à 5 heures de la capitale. C'est une citadine qui découvre un habitat rural auquel elle va donner le ryhtme du 24 Sekki ou le calendrier traditionnel japonais qui découpe les saisons en périodes de 15 jours, donnant 24 saisons sur l'année, d'où le titre du livre. Ce calendrier serait d'origine chinoise et adopté par la Corée, le Vietnam et le Japon au VIIIè siècle.

De toute évidence c'est un texte autobiographique qui nous fera suivre la vie de cette femme installée dans la petite maison entre mer et forêt. Nous aurons droit à des descriptions journalières depuis son lever jusqu'à son coucher, parfois même le détail des aliments consommés où il en ressort l'importance des produits dérivés de la mer dans l'alimentation des japonais. Oh combien cela nous paraît différent. C'est amusant, mais à un moment du roman, la protagoniste dit en passant « cela fait longtemps que je n'ai pas mangé à l'occidentale« , ce qui nous renseigne sur sa culture culinaire.

C'est un livre délicieux à lire, et tellement japonais, si contemplatif et si descriptif de la nature, avec ce regard toujours à la recherche d'un certain esthétisme, d'un équilibre.

Les pages dédiées à la nature sont reposantes et suintent l'esprit zen.

Pendant l'année d'exil de notre protagoniste, elle établira des relations assez chaleureuses avec les voisins, lesquels sont plutôt dispersés sur la presqu'île. Il est intéressant de constater l'entr'aide et l'échange permanent de produits « maison ». Pour la plupart des voisins il s'agit d'une résidence secondaire; d'autres arrivent pour s'y installer.

La relation avec sa vieille maman amputée d'une jambe est très touchante. Une femme très handicapée mais qui se déplace avec plaisir et a une volonté de vivre normalement.

J'ai particulièrement apprécié les paragraphes décrivant la Nature, soit en travaillant son terrain, soit en se promenant pour explorer les environs; on la sent tellement en communion avec le cosmos. Peu de choses lui échappent sur le cycle de cette nature.
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Ce roman fonctionne un peu comme une séance de méditation: il ne se passe pas grand chose, nos idées peuvent aller et venir au gré des mots qui défilent et à la fin, on se sent reposé, apaisé, en paix avec soi-même. Un bon moment de détente et d'évasion tranquille, sans stress.