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Citations sur La femme en vert (124)

Le mauvais esprit qui planait au-dessus de la maisonnée ne se résumait pas à de la violence physique. Les infamies qui sortaient de sa bouche produisaient le même effet que des gifles en plein visage.
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- … Je voulais vous demander… je crois que j’étais en train de vous poser une question sur les violences conjugales.
- Voilà un mot bien édulcoré pour décrire l’assassinat d’une âme. Un terme politiquement correct à l’usage des gens qui ne savent pas ce qui se cache derrière. Vous savez ce que c’est, de vivre constamment dans la terreur ?
Erlendur ne répondait pas.
- De vivre dans la haine chaque jour sans que cela ne s’arrange jamais, quoi qu’on fasse, et on ne peut d’ailleurs rien faire pour arranger ce genre de chose, jusqu’à ce qu’on perde toute volonté et qu’on passe son temps à attendre et espérer que la prochaine raclée ne sera pas aussi violente et douloureuse que la dernière.
Erlendur ne savait pas quoi dire.
- Petit à petit, les coups se résument à du pur sadisme parce que le seul pouvoir que l’homme violent détienne au monde, c’est celui qu’il exerce sur cette unique femme qui est son épouse, mais ce pouvoir n’a aucune limite puisque l’homme sait que la femme ne peut rien faire face à lui. Elle est totalement impuissante et complètement dépendante de lui parce qu’il ne se contente pas de la torturer avec la haine et la colère qu’il éprouve pour elle mais il la torture également avec la haine qu’il éprouve pour ses enfants en lui faisant clairement comprendre qu’il leur fera du mal si jamais elle essayait de se libérer de son emprise. Et pourtant toute cette violence physique, toute cette souffrance et ces coups, ces os cassés, ces blessures, ces bleus, ces yeux au beurre noir, ces lèvres fendues, tout cela n’est rien comparé aux tortures que l’âme endure. Une terreur constante, absolument constante, qui jamais ne faiblit.
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- On a honte d’être la victime de ce genre d’homme, on se referme sur soi dans une solitude absolue dont on interdit l’accès à tous, et même à ses enfants, car on ne veut pas que quiconque vienne y mettre les pieds, surtout pas ses propres enfants. Et alors, on se retrouve là à se préparer à la nouvelle attaque qui viendra sans prévenir, plein de haine contre quelque chose d’incompréhensible et tout à coup la vie se résume à attendre cette prochaine attaque, quand viendra-t-elle, avec quelle violence, pour quelle raison, comment je pourrais l’éviter ? Plus j’en fais pour lui faire plaisir, plus il est ignoble avec moi. Plus je montre de la passivité et de la peur, plus il me hait. Et si je lui oppose la moindre résistance, alors, voilà qu’il se retrouve avec une raison de me battre à mort. Il n’y a aucune manière de se comporter qui lui convienne. Aucune. Jusqu’à ce que la seule chose qu’on ait dans la tête, c’est que cela s’arrête, peu importe comment. Seulement que ça s’arrête.
Un silence de mort régnait dans la maison.
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- J'avais juste envie de te voir, interrompit-elle. J'avais juste une putain d'envie de voir de quoi tu avais l'air.
- Et alors, j'ai l'air de quoi ? demanda-t-il.
Elle le fixa du regard.
- D'un pauvre type, répondit-elle.
- Bon alors, nous ne sommes pas très différents l'un de l'autre, rétorqua-t-il.
Elle le dévisagea un bon moment et il eut l'impression qu'elle souriait.
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Les femmes devraient être présentes sur tous les fronts, et en première ligne.
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Il pensait à la façon dont les parents maintenaient parfois leurs enfants à distance jusqu'à ce que leurs relations se résument à des comportements convenus et polis, minėes par le mensonge né de l'expérience commune bien plus que construites sur un amour authentique.
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Souvent, elle repensait à ces instants et se disait qu'elle serait peut-être parvenue à changer le cours des événements si elle avait essayé de réagir tout de suite face à cette violence, si elle avait tenté de le quitter, de s'en aller et de ne jamais revenir, au lieu de se contenter de trouver des raisons et de se faire des reproches.
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- Et Robert, il nous en dira peut-être plus ? demanda Erlendur.

- Robert est mort hier soir, répondit Elinborg, un soupçon de mauvaise conscience dans la voix. […]

- Il a laissé un bref message dans son placard juste avant de mourir, dit Sigurdur Oli. « Elle m’a tué. »

- Nom de Dieu, quel humour ! répondit Elinborg. C’est franchement nul.
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Quand il rentra ce soir-là, il s'en prit à leur mère. Le lendemain matin, elle avait un oeil au beurre noir et elle boitait. Ils entendirent ses gémissements pendant que Grimur la battait. Tomas vint se réfugier dans le lit de Simon, il fixait son frère dans la pénombre et, comme si cela avait le pouvoir d'effacer ce qu'il avait fait, il répétait constamment :
-... pardon, je ne voulais pas, pardon, pardon, pardon...
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Nous passons notre temps à attendre la fin du monde. Qu’elle se manifeste sous la forme d’une comète ou d’autre chose. Nous avons tous notre fin du monde personnelle. Certains vont même jusqu’à l’attirer. Certain la désirent. D’autre tentent d’y échapper.
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