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4,03

sur 3039 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Toujours sur ma lancée d'envie de polar, j'ai continué avec un autre auteur islandais que je connaissais déjà : Arnaldur Indridason. La cité des jarres avait été une chouette découverte, et j'ai retrouvé ici la même ambiance et la même façon de traiter un sujet de société douloureux et malheureusement encore tabou. Par contre, en relisant ma chronique de ce "premier" tome, je me rends compte que certains points qui m'avaient ennuyé se sont arrangés et à contrario, certains éléments que j'avais apprécié m'ont paru ici trop encombrant.

L'enquête débute avec la découverte d'un squelette dans une zone de construction. Qui est cet inconnu ? Depuis quand est-il ici ? Est-ce un meurtre ou un accident ? Des questions primordiales auxquelles certaines réponses vont nous tenir en haleine durant tout le roman. Si l'époque de l'incident est vite mise en avant, pour le reste, les trois inspecteurs vont devoir fouiller dans le passé, avec une énorme contrainte. Les nombreux protagonistes ne sont malheureusement plus en vie ou à un âge très avancé. Mais Erlendur ne va pas laisser cela l'arrêter, bien au contraire, même si ce cold case est pour certains une cause perdue.

Arnaldur Indridason aime traiter, dans ses romans, de la société islandaise. Je pense que pour lui, trouver un sujet sociétal est son point de départ et qu'ensuite, il brode son intrigue autour de cette-dernière. Il dénonce mais de façon subtile et douce des problèmes qui rongent son île. Il n'y a pas d'agressivité dans son traitement, ce que j'apprécie beaucoup, même si l'on sent que cela le touche et qu'il voudrait que cela change. Sans moraliser le tout, je trouve l'approche intéressante. Ici, ce sont les violences conjugales qui prennent le pas, à différents niveaux, mais toujours avec cette monstruosité dans les effets pervers qu'elles peuvent engendrer. le récit n'est pas tendre, l'horreur est bien présente, mais sans non plus aller dans le "trop". Ce que l'auteur décrit, des femmes et des hommes le vivent tous les jours. Arnaldur Indridason y met de la justesse et la psychologie, autant des victimes que des coupables, est vraiment à la hauteur. On en sort ébranlé, mais aussi avec cette sensation de "oui cela existe, et il faut le crier haut et fort pour que les choses changent". Toucher son lecteur, ça, Arnaldur Indridason sait parfaitement le faire.

L'enquête suit deux pistes, nous poussant à douter et à imaginer différents scénarios au fur et à mesure que les pages se tournent. Pour ma part, je n'avais pas forcément de doute concernant "la piste", mais plus sur l'identité de la victime. le cheminement est méticuleux, et j'ai réellement apprécié toute la structure autour des différentes recherches. le fait qu'en parallèle de l'enquête nous avions des passages du passé, était complémentaire et judicieux, même si j'ai trouvé qu'au début, ces "flash-back" étaient plutôt ennuyants. Il y avait trop de rupture et trop de lenteur dans les événements. Certes, cela nous permettait de mieux appréhender la suite, mais j'avoue que bien que l'auteur nous dépeigner l'horreur des violences conjugales, j'avais du mal à entrer dans le quotidien de cette famille. Pour moi, c'était un peu comme lire deux romans en même temps, dont l'un des sujets n'était pas ce que je voulais lire. Mais petit à petit, les deux aspects se fondent et cette impression a disparu.

Je vais peut-être passer pour une sang coeur mais... l'autre point avec lequel j'ai eu du mal est la vie personnelle d'Erlendur et Sigudur Oli. Ce dernier m'a paru plus "sympathique" ainsi qu'Elinborg, ce qui n'était pas le cas dans La cité des jarres. Cependant, il y avait trop de pathos pour moi à ce niveau-là. La colère de l'ex-femme de notre héros et le comportement d'Eva, sa fille, sont pour moins trop dans l'excès. Il n'y a pas de dialogue possible. C'est épuisant, et on comprend parfaitement ce qu'Erlendur ressent. J'ai par contre aimé qu'Arnaldur Indridason nous dévoile un événement tragique de l'enfance de son inspecteur en chef. Il prend encore plus une dimension plus complexe et il est plus facile de le cerner.

Si j'ai été moins emballée par La femme en vert, il n'en reste pas moins que le style de l'auteur et ses choix de narration font que j'ai passé un bon moment. Je continuerai donc sans soucis à découvrir ses autres oeuvres.
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Le charme nordique n'a pas opéré sur moi. Aucune raison objective pourtant, à ce désamour. le style est simple mais efficace, le suspense prodigué à intervalles réguliers, les personnages fouillés et tout ça, cerise sur le gâteau, en noir majeur, juste comme j'aime.

Alors quoi ? Lassitude, vieillesse, abus d'Harlequin? Peut-être une certaine lenteur qui m'a empêché d'entrer pleinement dans ce roman. Peut-être aussi cette distanciation qui ne favorise pas l'empathie avec les personnages, exception faite évidemment des passages concernant la femme battue, tellement atroces et détaillés qu'un poulpe ressentirait de l'empathie.
Sans boutadede mauvais goût eu égard aux origines de l'auteur, ce roman m'a laissé plutôt froid.

Note: J'ai bien conscience par ce post de me mettre la moitié de Babelio à dos, mais j'en ai vu d'autres. Ma messagerie est d'ailleurs consciencieusement vidée, prête à accueillir un torrent de lettres d'insultes. Alors aucun problème, lâchez vous, huez-moi,détestez-moi, conspuez-moi, mais de grâce, de l'originalité dans le propos. du panache, de l'injure de qualité que diable!
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J'ai lu ce roman dans le cadre du Baby-challenge policier, initialement, je comptais aussi l'ajouter à ma liste pour le mois blanc du challenge Bookineurs en couleurs de Liyah, mais je ne me suis pas assez dépêchée pour le lire !
J'ai passé un très bon moment avec ce livre à l'intrigue rondement bien menée.

En effet, je suis assez admirative du travail d'Arnaldur Indriason : il a su imbriquer plusieurs histoires différentes dans La femme en vert, avec des liens bien réels que l'on découvre peu à peu où d'autres que l'on pense deviner et qui s'avèrent faux par la suite. Personnellement, j'ai trouvé l'histoire assez prévisible en soit : certains des indices sont assez "gros" et nous indiquent assez facilement ce qu'il s'est réellement passé.
Cependant, chacune des histoires que l'on découvre dans La femme en vert est assez addictive : chacun des "destins" qui nous sont proposés m'ont interpellée et donné envie d'en savoir plus. D'autant plus qu'ils se situent chacun à des époques différentes et qu'ils signifient des choses complémentaires pour l'intrigue...

L'histoire de Margareth et de ses enfants m'a tout particulièrement touchée : je l'ai vraiment sentie coincée, à bout de souffle et l'on ne voit pas de solution qui pourrait l'aider. C'est impressionnant de voir une personne aussi bonne et douce qu'elle prise au piège de cette façon. Personnellement, je me suis tellement sentie impuissante que je pense que je me souviendrais d'elle pendant longtemps.
L'histoire de Benjamin et celle d'Erlandur et de sa fille Eva m'ont moins touchée bien qu'elles m'aient tout autant intéressée. C'est juste qu'elle ne dégage pas la même force et qu'elles sont bien moins présentes dans La femme en vert, du coup, elles passent un peu sur un plan secondaire.

Je découvrais l'écriture d'Arnaldur Indridason pour la toute première fois et j'ai vraiment passé un très bon moment. Elle est très agréable et plutôt calme : on sent du coup toute la réflexion et l'importance qui se cache derrière cette enquête, à l'image d'Erlandur et de ses coéquipiers.
La femme en vert est un roman policier très agréable.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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"Il remarqua qu'il s'agissait d'un os humain dès qu'il l'enleva des mains de l'enfant qui le machouillait, assis par terre."

Avec ces premières lignes, le lecteur est immédiatement plongé dans une atmosphère morbide et glaçante.

Erlendeur et ses équipiers vont devoir résoudre un mystère qui remonte à la seconde guerre mondiale lorsque les américains ont débarqué en Islande. Quel lien peut-il y avoir avec un corps enseveli et retrouvé lors des fondations pour des habitations ?

Remonter dans le passé pour pouvoir analyser le présent,c'est la pénible tâche a laquelle Erlendur et son équipe va s'atteler.

Une bonne enquête à la sauce Indridason qui ne déçoit pas.
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Des os humains enfouis dans le sol, et découverts lors de la construction d'un nouveau lotissement sur les hauteurs de Reykjavik, voilà une affaire qui va intriguer Erlendur et ses adjoints. Car les squelettes entrelacés d'homme et de nourrisson qu'on exhume appartiennent au passé de la ville, au temps juste après la guerre. Ce sera pour l'inspecteur une enquête minutieuse et longue qu'il devra mener, aussi délicate que les gestes des archéologues qui recueillent les ossements. le passé est loin, et pour beaucoup, oublié, enterré. Erlendur a d'autant plus de mal qu'on lui fait comprendre que résoudre une énigme qui a 40 ans n'a pas grand intérêt, serait même une perte de temps. En plus, il passe beaucoup de temps auprès de sa fille qu'on retrouve dans le coma et dont la grossesse semble compromise. Cette enquête dans le passé fait en outre remonter à la surface les propres souvenirs d'enfance d'Erlendur, qui le hantent toujours.

Comme dans La cité des jarres, l'enquête est lente, mais habilement menée et le lecteur suit pas à pas les indices. Une plongée intéressante dans le passé, celui de la guerre dans la région, mais aussi celui de l'enquêteur, un passé qui ressurgit quand on ne s'y attend pas.
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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La Femme en vert d'Arnaldur Indridason ( Points P1598 - 348 Pages )

Heureuse d'avoir terminé ce polar !
L'atmosphère est glauque.
Aucun personnage m'a inspiré de la sympathie.
Le commissaire Erlendur nous plonge dans une enquête sur un squelette mystérieux. Il faudra remonter le temps pour découvrir l'identité de ses ossements anciens.
Tout est sombre dans cette histoire. La fille d'Erlendur, une droguée est dans le coma, sa femme le hait.
Un homme, un monstre bat sa femme. Les enfants vivent l'horreur. J'ai la haine contre ce Grimur.
L'enquête piétine et avance à petit pas et je commence a avoir le cafard avant de connaitre l'identité du mort.
Je suis certaine que beaucoup aimeront ce polar nordique mais ce roman n'était pas pour moi.
Mireine
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Peut-être qu'au vu des nombreuses récompenses reçues et des nombreuses critiques élogieuses qui m'ont poussé vers ce livre, j'attendais un peu trop de ce polar mais, une fois la dernière page lue, mon avis est un peu mitigé...

Si j'ai aimé me plonger dans l'ambiance, très bien retranscrite, de fin du monde qui règne effectivement en Islande (je l'ai découverte il y a quelques années à l'occasion d'une semaine de vacances) et si je me suis laissée prendre au suspense que l'auteur installe habilement avec des personnages que la psychologie travaillée nous rend très attachants, j'ai été très déstabilisée par toute la violence qui est décrite: trop, c'est trop!
Le tabassage systématique de la "mère" et la violence psychologique exercée sur les enfants, la terreur qui se dégage de ces relations d'emprise du père sur sa famille sont à la limite, à MA limite du supportable!...

En bref, un polar à lire pour son ambiance islandaise et pour ses personnages intéressants mais qu'il faut aborder avec un moral d'acier et le coeur bien accroché!

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Un peu déçue. Je n'ai rien trouvé d'exceptionnel ni de surprenant à ce polar islandais. Ce n'est pas mal, ça se lit bien, mais pour moi pas de quoi se pâmer d'admiration.
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Enquête en Islande sur des ossements retrouvés par hasard. L'inspecteur recherche la provenance de ces restes humains datant de la seconde guerre mondiale. Deux histoires parallèles dont une sur fond de violence intra familiale, insoutenable. Un univers sombre, une atmosphère froide et humide, une ambiance mortifère qui donne hâte d'en sortir et de passer à une autre lecture. Un des meilleurs polars de cet auteur que je découvre, selon les critiques. Pour ma part je m'en contenterai.
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Mon avis est plutôt mitigé car si je me suis prise au jeu et ai fini par aimer, il m'a fallu un certain temps avant d'entrer dans l'histoire. La raison principale reste le style qui ne m'a pas convaincue : il y a au départ de nombreuses répétitions (le mot "terre" trois fois en quatre lignes, lors de la description du squelette par exemple), des redondances (que ce soit dans les idées, qui sont redites de manière différente mais plusieurs fois ou dans des phrases trop longues qui mériteraient d'être élaguées drastiquement) et de très nombreux auxiliaires : parfois, les actions des personnages sont listées en une longue suite de "ils avaient fait, puis ils étaient allés, puis avaient fait…" et l'accumulation de ces petites maladresses m'a gênée dans ma lecture, m'a tenue à distance.
En tout cas, jusqu'à l'apparition de l'histoire de la femme battue. Parce qu'alors, je dois l'avouer, j'ai trouvé ces passage très forts émotionnellement. J'ai d'ailleurs longtemps été agacée et un peu frustrée car l'enquête extrêmement lente du squelette, pour laquelle on devine très rapidement le lien avec cette histoire parallèle, ne m'intéressait pas du tout et je n'avais qu'une hâte : retrouver cette famille en souffrance.
Mais peu à peu, insidieusement, presque malgré moi, j'ai été prise par l'histoire, par ce rythme empreint d'une certaine langueur. Et même si la fin ne m'a pas surprise, l'horreur teintée d'indifférence, la violence latente qui alourdit chaque mot alors que ceux-ci présentent une banalité affreuse, n'a pu que me toucher, voire me marquer. Je n'oublierai pas cette famille qui a été oubliée de tous pendant 70 ans.
Mon regret final serait le manque de développement d'Elinborg et de Sigurdur, que j'aurais aimé mieux connaître.
Je ne sais pas si je tenterai à nouveau un Erlendur, la mise en place ayant été trop longue à mon goût, mais je ne regrette pas ma lecture.
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