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3,72

sur 420 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une histoire très touchante où le destin d'un souverain et celui d'un horloger se rencontrent. Les personnages sont attachants, on s'interroge tout du long sur la santé mentale du roi et on se prend d'empathie pour ces personnages, chacun prisonnier soit de son statut social, soit de lois immondes et appliquées sans discernement.
Le récit est parfois dur et met à rude épreuve notre résistance à l'injustice.
Le dernier chaptire clôture en beauté cette histoire. Et comme j'ai la chance de partir à Strasbourg dans quelques jours, j'irais voir cette fameuse horloge avec une pensée un peu émue pour le roi et son horloger.
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Ce roman historique ressemble à un conte avec pour toile de fond les fjords d'Islande,le talent d'un maître horloger,les lois cruelles du Danemark au 16e siècle et surtout le passage du temps.
Des histoires d'amour aussi et le roi Christian VII du Danemark qu'on pourrait diagnostiquer aujourd'hui de bi polaire.
Si cet auteur manie le suspense aussi bien que son talent de conteur ,je vais me lancer dans ces romans policiers.
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Je fais parfois les choses à l'envers. A. Indidrason est surtout connu pour ses romans policiers mais c'est une fiction historique qui a éveillé mon intérêt.

Le roman se déroule à Copenhague sous le règne de Christian VII.

L'horloger d'origine islandaise Jon Siversten est déjà vieillissant lorsqu'il est convoqué au palais pour examiner une pendule abimée de plus de 200 ans, oeuvre d'Isak Habrecht, concepteur de la célèbre horloge de la cathédrale de Strasbourg.

Alors qu'il s'emploie à restaurer l'horloge dans la salle des collections, il reçoit la visite inattendue du Roi en personne. Un Roi en robe de chambre, dont la santé mentale est remise en question depuis quelques temps et qui cherche un peu de compagnie. Un dialogue se noue très vite entre les deux hommes et le Roi questionne l'horloger sur ses origines. C'est alors que ce dernier mentionne le fait que son père a été condamné à mort en Islande, alors colonie danoise, pour usurpation d'identité sous le règne du prédécesseur et père du Roi, Frédéric V. Une histoire qui intéresse beaucoup le Roi pour plusieurs raisons.

Au fur et à mesure des irruptions du Roi, nous remontons le temps pour connaître les circonstances de la condamnation de Sigurdur et de sa gouvernante et concubine Gudur, personnages extrêmement attachants. Une histoire qui se construit en même temps que l'horloge reprend vie.

Ce roman est une fiction basée sur de nombreux faits réels mais en dévoilant son récit, Jon mentionne le fait qu'il pimente son témoignage pour éveiller l'attention du Roi, tout en prenant des précautions. Précautions parfois insuffisantes, ce qui ne manque pas d'attirer la colère du Roi.

Au travers de cette relation improbable, c'est une réflexion sur le temps, les mensonges, … L'auteur revient en même temps sur une époque où la colonie danoise était régie par des lois sévères dont le «Jugement suprême» qui interdisait notamment les relations hors mariage.

L'Islande est aussi au coeur de ce roman avec ses paysages, son climat et ses habitants.

Une belle découverte. A. Indridason possède un réel talent pour conter un épisode injuste et dur avec délicatesse et poésie tout en réussissant à captiver.


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Merci à la communauté Babelio pour la découverte de cet auteur. Outre l'aspect historique, je ne cacherai pas que c'est aussi un récent voyage en Islande qui a piqué ma curiosité sur ce roman.
Je ne connaissais bien sur aucunement Arnaldur Indriðason mais j'ai cru comprendre qu'il sortait ici un peu de son style de prédilection. Il faut avouer que c'est tout de même bien réussi.

Difficile de coller un style sur ce roman. C'est plutôt une immersion au coeur de l'Islande du XVIIIe siècle, une terre éloignée aux conditions difficiles où la principale activité économique est l'exportation d'huile de requin. C'est là qu'a passé une bonne partie de sa vie Jon Sivertsen, horloger habitant maintenant à Copenhague qui s'est donné comme défi de restaurer une horloge de 200 ans prenant la poussière au château de Christiansborg. C'est à ce moment qu'il fait la rencontre du roi Christian VII, enivré au vin de madère et errant dans son palais. À la demande de ce dernier, Jon commence à lui parler de sa vie en Islande et du drame qui l'a amené à quitter sa terre natale.
Ce drame est l'exécution de son père et sa gouvernante sous des accusations un peu nébuleuses amenées par le bailli de l'époque, un homme détestable appliquant à la lettre les lois du Royaume danois et celles de Dieu. Au fil de son récit, Jon remarquera que l'attention que lui prête son roi n'est pas dû à un intérêt pour ce monde froid et isolé mais à quelque chose de plus personnel. Petit à petit, une certaine amitié s'installe entre les hommes mais Jon doit aussi composer avec les sautes d'humeur du roi. (je laisserai le lecteur faire ses recherches sur l'état psychologique de Christian VII).

Je ne peux qu'applaudir le talent de conteur de Arnaldur Indriðason. Une histoire originale où la vie à la cour danoise côtoie celle des fjords froids de l'Islande. J'ai vraiment adoré cette amitié atypique entre les deux hommes. La personnalité de Christian VII est historiquement connue et l'idée de l'intégrer à ce roman était une bonne idée. On sent aussi ce désir de l'auteur de nous faire connaître les conditions difficiles dans lesquelles vivaient son peuple à cette époque, autant météorologiques que sociales. Je ne saurais dire par contre s'il en est fier!
D'un autre côté, le rythme est lent et l'action quasi inexistante. Il n'y a pas d'intrigue à proprement dit. On connaît rapidement la finalité de l'histoire et c'est la qualité de la narration qui nous reste accroché.

Une lecture que j'ai bien aimé et si Arnaldur Indriðason était connu pour ses romans historiques, sans doute que j'aurais eu envie de le connaître un peu plus mais comme il s'en tient principalement aux polars, je n'aurai fait que passer.
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Traduit de l'islandais par Eric Boury

Il était une fois un roi et un horloger.

Une amitié improbable va naître entre un homme du peuple, l'horloger Jon Sivertsen, et le plus haut dignitaire du royaume de Danemark, le roi Christian VII.
Pourquoi le roi, considéré comme fou et donc éloigné des affaires, s'intéresse-t-il à la vie du père de Jon, Sigurdur ?
C'est avec beaucoup de talent que Arnaldur Indridason nous conte cette histoire.
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Quelle bonne idée que cette étonnante rencontre entre un roi et un horloger.

Deux mondes totalement différents, étrangers. D'autant plus qu'il s'agit du roi du Danemark et d'un horloger d'origine islandaise, territoire isolé qui n'est alors qu'une lointaine colonie danoise.

Pourtant le récit s'essouffle lentement. Non pas l'histoire passionnante et documentée de la restauration difficile d'un chef d'oeuvre d'horloge astronomique, mais celle de la famille de l'horloger avant qu'il ne s'installe au Danemark.

On y retrouve sans surprise les drames communs à tous les peuples colonisés. Mais c'est trop long, étiré à n'en plus finir, ennuyeux presque. Et alors qu'on apprend très vite de quelle manière cela va se terminer.
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Je connaissais cet auteur de nom, par ses romans policiers mais ne l'avais jamais lu. Ma bibliothèque de quartier m'a fait découvrir par hasard ce livre et je n'ai pas été déçue par l'histoire de cet horloger et de sa relation particulière avec son souverain Christian VII, à la fin du 18e siècle à Copenhague. Vraiment très original et passionnant
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On se laisse guider de chapitre en chapitre pour suivre l'histoire du papa de notre horloger et de la restauration de cette horloge qui reprend corps et vie petit à petit. Et il y a ce roi lunatique, un peu fou, de ses réactions dépendent l'avenir de l'horloge et de l'horloger. C'est bien mené. On attend avec impatience la suite et cela jusqu'à la fin.
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"le roi et l'horloger" ou plutôt "l'horloger et le roi" car le personnage principal de ce roman est Jon, l'horloger, dont les lois danoises arbitraires et iniques l'ont privé de ses parents. La description de la vie en Islande est retranscrite avec minutie, nous permettant de partager le quotidien des islandais au 18ème siècle. Les fantaisies et les humeurs changeantes du monarque fantasque Christian VII égaie ce roman qui narre des faits sombres et cruels.
Un roman teinté d'histoire, de mélancolie et de résilience.
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Pour qui connait A.Indridason au travers de ses polars, d'Erlendur et de Konrad, ses inspecteurs fétiches, c'est un saut dans le temps, dans l'espace et dans le genre littéraire qu'il lui faudra faire.
Avec "le roi et l'horloger" nous voici en effet parachutés dans le Danemark du 18e siècle, au château de Christiansborg, à Copenhague, sous le règne chancelant de Christian VII.
Christian VII, ses crises de folie, ses moeurs légères, paie une enfance malheureuse, manque d'amour paternel puis conjugal.
L'horloger, c'est Jon Sivertsen, l'islandais aux mains d'or, commandité par le roi pour réparer une sublime horloge astronomique.
C'est dès lors un dialogue inattendu entre ces deux-là, le roi se nourrissant de la cruelle histoire familiale de Jon, dans laquelle il se retrouve, plutôt douloureusement. Christian VII, souverain fantoche et dépravé, dont la description se rapproche de la réalité historique, et qui, lorsqu'il dévoile sa fragilité en devient presque émouvant.
Et face à lui, l'horloger, tout en respect pour son roi, tout en passion pour son art, tout en authenticité prudente dans la narration du dramatique destin de ses parents.
Ce roman d'Indridason pourrait avoir quelque chose d'un conte...la petite sirène n'est pas loin...d'un conte philosophique alors...Mais il est bien plus que cela. Il nous éclaire ce Danemark du 18e s., partagé entre son attirance pour les Lumières de Voltaire et paradoxalement encore plongé dans la cruauté des préjugés et d'une justice obscure.
Des précisions historiques, politiques (cf le rôle influent du médecin Struense, par ailleurs amant de la reine) qui font de ce roman une ouverture sur un pan de l'Histoire danoise, de sa société, de ses coutumes...
Au rythme de la précieuse horloge, symbole de ce temps toujours trop court, ce temps-accumulation de souvenirs, le temps que dure une vie, celui qui vous est décompté...
Celui que l'on remonte avec Jon, chassé-croisé de deux temporalités qui permet d'ancrer émotionnellement les personnages et qui permet également une meilleure exploration des situations, des personnages et des personnages dans la situation que leur attribue Indridason.
Et toujours ce rappel de la mémoire collective de tout un peuple, Indridason inscrivant son roman dans la société de cette époque...ce dont il a l'habitude .Quelques répétitions parfois qui ralentissent parfois peut-être un peu le rythme mais qui ne nuisent en rien à l'intérêt de l'ouvrage.


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