Horloger reconnu d'origine islandaise, Jon Siversten est appelé à reconstruire une horloge prestigieuse de la Renaissance présente dans les sous-sols du palais royal danois et laissée à l'abandon durant de nombreuses années. Christian VII, roi du Danemark, à qui l'on ne laisse que peu de responsabilités, vivote dans son palais, et rencontre un beau jour l'horloger, qui au fil du temps, à la demande de roi, va lui raconter son histoire, et, par son intermédiaire, celle de l'Islande toute entière, à l'époque sous annexion danoise...
N'ayant lu qu'un seul polar d'
Arnaldur Indridason, assez apprécié d'ailleurs, avant de le découvrir à travers une facette plus historique par ce roman, je n'ai pas vraiment été dépaysée par un changement de thématique ou d'époque - et c'est peut-être tant mieux, ou pas -.
Dans une rencontre impromptue entre un horloger islandais et le roi danois, alors que l'un est doublement sous le joug de l'autre, j'ai trouvé intéressant que le rapport entre les deux personnages, finalement, s'inverse, puisque c'est le roi qui attend beaucoup, et de plus en plus, de l'horloger, dans une sorte d'histoire contée par bribes, parfois directement au roi, parfois indirectement au lecteur, dans une sorte de dialogue qui n'en est pas toujours un, et qui m'a justement fait penser à la matière narrative de nombre d'auteurs des Lumières, époque à laquelle se déroule le roman.
Mais ce qui m'a encore davantage intéressée, dans ce roman qui se lit facilement et agréablement, c'est
L Histoire qui nous est transmise de l'Islande, en même temps que celle du Danemark, dans une période historique qui n'est pas spécialement la plus connue - et pour cause -, Histoire dénoncée en la personne de Jon, en ce que l'annexion islandaise a donné lieu à de nombreuses exactions et aberrations législatives, ayant causé la mort ou l'emprisonnement de nombre de natifs pour des raisons bien souvent absurdes.
Une histoire en somme plutôt bien imbriquée dans
L Histoire, comme je les apprécie, mais dont j'ai trouvé le style trop linéaire, au contraire de la narration plus inventive. Il m'a donc manqué un petit quelque chose pour être totalement conquise.
Je remercie les éditions Métailié et NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce roman.